Notre Seigneur Jésus « possède » Son peuple ici-bas ;
Il a racheté les Siens, Il a payé cher et Il les a mis à part,
pour Lui-même ; Ses enfants se consacrent à Lui, constituant
ainsi un peuple à part.Ceux que Christ a choisi, Il les aime « jusqu'à la fin »,
jusqu’au bout, (verset Jean 13:1*). Rien ne peut séparer un
véritable croyant de l'amour de Christ. Nous ne savons pas quand
notre heure sonnera, veillons donc constamment à nous préparer
pour cet instant solennel. Nous ne pouvons pas dire par quelles
voies le diable s’attaque au cœur de l’homme. Au vu de certains
péchés et de la tentation tellement insidieuse qui conduisent à
la déchéance, le monde et la chair, il est clair que tous ces
maux viennent directement de Satan.
Jésus lava les pieds de Ses disciples, afin de nous apprendre à
estimer qu’aucun acte ne peut nous abaisser, quand nous
cherchons à promouvoir la Gloire de Dieu et le bien de nos
frères. Nous devons nous appliquer dans l’exercice de notre
devoir, et nous devons mettre de côté tout ce qui pourrait nous
entraver dans ce sens.
Christ a lavé les pieds de ses disciples afin de leur signifier
toute la valeur de la purification spirituelle de l'âme, polluée
par le péché. Notre Seigneur Jésus accomplit de nombreuses
actions dont certaines ne furent pas comprises immédiatement par
Ses propres disciples ; ils allaient les comprendre plus tard...
Ce texte témoigne de la tendresse qui émane de cette scène, qui
pouvait paraître pour le moins insolite, (Jésus lavant les pieds
de Ses disciples). Quand on rejette l’offre de l'évangile, sous
prétexte qu’il est trop parfait pour nous, ou que cette bonne
nouvelle ne soit pas entièrement véridique, on ne fait pas
preuve d'humilité, mais d'incrédulité.
Uniquement ceux qui sont spirituellement lavés par Christ, ont
une part avec Lui. Ceux qui Lui appartiennent et qu'Il sauve,
sont alors justifiés et sanctifiés. Pierre a fait plus que de se
soumettre : il demanda à être lavé par Christ. L’apôtre désirait
bénéficier pleinement de la Grâce purificatrice du Seigneur
Jésus : il Lui demanda de lui laver non seulement les pieds,
mais aussi les mains et la tête !
Ceux qui désirent vraiment être sanctifiés, désirent l'être
totalement, pour que leur être entier soit rendu pur. Quand le
véritable croyant reçoit Christ en tant que Sauveur, il est lavé
de ses péchés. Il faut remarquer quel soin journalier doivent
observer ceux qui sont justifiés par le moyen de la Grâce : ils
doivent « laver spirituellement » leurs pieds, se purifier de
leur culpabilité journalière et de toute souillure. Cette
pensée devrait nous rendre plus prudents !
Le fait d’avoir été pardonné par le Seigneur devrait nous
fortifier dans notre lutte contre la tentation journalière.
Quand on rencontre des hypocrites, cela ne doit pas nous
surprendre ni nous faire chuter spirituellement.
Observons la leçon que Christ nous enseigne dans ce texte ; nos
devoirs sont mutuels : nous devons à la fois accepter l'aide de
nos frères comme aussi leur offrir la nôtre. Quand nous voyons
avec quelle humilité notre Maître traita Ses disciples, nous ne
pouvons que fuir toute attitude personnelle arrogante. Malgré la
conduite hostile de Ses ennemis, notre Seigneur fit preuve du
même Amour, quand on Le voit traiter ainsi Ses disciples et
quand Il s'offrit en rançon sur la croix. Cet Amour toujours
présent !
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
L'expression chez un tel est de l'évangéliste qui passe sous silence le nom de la personne que le Sauveur ne désigna qu'avec une sorte de mystère commandé par la situation. (Voir Marc 14.15, note.)
C'était probablement un de ses disciples auquel il annonce ainsi sa mort prochaine : Mon temps est proche, et à qui il veut donner une marque particulière de son amour, en célébrant chez lui cette fête solennelle. Peut-être en était-il convenu d'avance avec lui ; de là la connaissance exacte qu'il avait de la chambre haute qui serait indiquée aux disciples. (Marc 14.15 ; Luc 22.12)
D'après Luc, (Luc 22.7 et suivants) c'étaient Pierre et Jean que Jésus chargeait de cette mission, et auxquels il donna des indications plus précises, omises par Matthieu. (Comparer aussi Marc 14.13,14)
Ce mot de Jésus : Mon temps est proche, ne peut pas signifier autre chose que le moment de sa mort, (Jean 13.1) et cette mention suffisait à son disciple pour qu'il comprît toute l'importance de la communication que Jésus lui faisait et de la suprême demande que le Maître mourant lui adressait.