Qu’il est inconvenant d'avoir l'ambition d'être
le plus grand, en tant que disciple de Jésus, Celui qui a
revêtu la forme d'un serviteur, et s'est humilié lui-même,
jusqu’à mourir sur la croix !Dans le chemin de la félicité éternelle, nous devons compter
subir les attaques de Satan, même les plus sournoises. Si cet
ennemi ne peut pas nous détruire, il essaiera de nous
disgracier ou de nous mettre en détresse spirituellement. Rien
ne présage plus la chute, pour celui qui professe être partisan
de Christ, qu'une confiance en soi démesurée, tout en
négligeant les avertissements de la Parole et en méprisant le
danger spirituel ; à moins de veiller et prier, nous pouvons
nous trouver à tout moment de la journée, « empêtrés » dans les
péchés que, le matin même, nous étions les plus résolus à
éviter.
Si les croyants étaient livrés à eux-mêmes, ils tomberaient,
mais ils sont gardés par la Puissance divine, et les prières
qu’ils peuvent adresser à Christ.
Nous voyons dans ce texte notre Seigneur notifier l’approche
d'un très grand changement de circonstances : les disciples ne
devaient pas s’attendre à voir leurs compagnons aussi
coopérants qu’ils ne l'avaient été jusqu'à présent. Ceux qui
avaient une bourse allaient devoir désormais la prendre, car
ils allaient en avoir besoin (verset Luc 22:36*). Ils devaient
s'attendre alors à ce que leurs ennemis soient plus violents
qu'ils ne le furent en réalité : ils auront besoin d'armes pour
se défendre. Les apôtres comprirent alors que Christ parlait
d'armes réelles, telles qu'ils les connaissaient, alors que
Jésus mentionnait uniquement celle du « combat spirituel ».
L'épée de l'Esprit est celle dont tous les disciples de Christ
doivent s'équiper !
*Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
Matthieu dit ici : comme ils mangeaient, c'est-à-dire pendant le repas de la Pâque et avant l'institution de la cène. (verset 26) Selon Luc (Luc 22.21) cet incident aurait eu lieu après la célébration de la communion, à laquelle Judas aurait ainsi pris part. Tout porte à croire que la relation de Matthieu et de Marc est la plus exacte. On ne conçoit pas que Jésus pût, après le moment intime et solennel de la cène, soulever ce triste incident qui porta le trouble dans tous les cœurs, (verset 22) ni qu'il eût admis Judas à prendre part à la cène, au moment où il lui reprochait son crime.
D'ailleurs cette révélation de la trahison de Judas est évidemment identique à celle que rapporte Jean (Jean 13.21 et suivants) avec quelques circonstances différentes ; or, cet évangéliste dit positivement (Jean 13.27) que le traître sortit immédiatement après. Donc il n'était plus présent au moment de la cène. (Voir Luc 22.21, note.)