Dieu demanda à Moïse d'étendre ses mains :
Les sauterelles surgirent. Aucune armée n'aurait pu occasionner
autant de ravages que cette horde d'insectes. Qui peut
prétendre pouvoir résister devant ce Dieu si grand ? Ces
sauterelles couvrirent tout le pays et en mangèrent tous les
fruits. La croissance de toute plante est au service des
hommes ; il plut à Dieu de laisser piller cette richesse par
les insectes et d'ôter ainsi, le pain de la bouche des
Égyptiens.Que notre travail ne soit pas exclusivement consacré à
l'habitat et à la nourriture, qui ne sont que des éléments
périssables, mais plutôt à des valeurs éternelles ! Pharaon a
demandé à Moïse et Aaron de supplier l'Éternel pour qu'Il
arrête cette plaie. Certaines personnes en pleine détresse sont
incapables de prier pour leur propre compte : elles recherchent
l'appui de la prière des autres. Elles montrent ainsi qu'elles
n'ont aucun amour pour Dieu, et n'espèrent aucune joie qui
pourrait résulter de la communion avec Lui. Pharaon voulait
seulement que ce fléau s'arrête, sans toutefois se préoccuper
de ses péchés. Il voulait être libéré de cette épreuve des
sauterelles et non pas de la dureté de son cœur, ce dernier
état étant le plus dangereux ! Un vent d'Est apporta les
insectes, puis un vent d'Ouest les balaya. Le vent, quelle que
soit son orientation, ne fait qu'obéir aux ordres divins, selon
le bon vouloir du Créateur. Ce vent soufflait là où il était
prévu. Il respectait la volonté de Dieu, ce qu'hélas, nous ne
faisons pas toujours ! Cette épreuve des sauterelles était un
bon moyen pour provoquer la repentance des Égyptiens ; il faut
savoir que dans de telles situations, Dieu est toujours prêt à
pardonner et prompt à la Miséricorde. S'il accorde ces dons
devant une attitude d'humiliation, combien ce serait encore
meilleur s'Il rencontrait, en plus, un cœur sincèrement
contrit.
Oh ! Que la bonté de Dieu nous pousse à la repentance !
Pharaon revint sur sa première résolution : ne pas laisser
aller le peuple. Ceux qui souvent étouffent leurs convictions
de repentance, finissent par vouer leur vie entièrement à la
convoitise de leur cœur.
On ne s'étonne pas plus d'entendre de bonnes paroles sur les lèvres du sage que des coups sur le dos du sot (19.29 ; 26.3).