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2
Donc, celui qui met l’autorité de ses gouvernants en doute et qui s’insurge contre eux, se révolte en fait contre l’ordre établi par Dieu ; une telle opposition ne saurait qu’attirer le jugement (de Dieu) : que ces récalcitrants ne s’étonnent donc pas s’ils encourent la juste punition de leur rébellion.
5
Pour celui-ci, certains jours sont plus sacrés que d’autres ; pour celui-là, ils se valent tous : que chacun se forme là-dessus une opinion personnelle et s’y tienne. Il s’agit de bien savoir ce qu’on fait et pourquoi on le fait.
23
Mais celui qui mange malgré ses doutes prononce sa propre condamnation, car son acte ne procède pas de sa foi. Or, si nous agissons sans avoir la conviction d’être approuvés de Dieu, nous péchons.
7
Mais tous les chrétiens ne reconnaissent pas encore clairement ces faits. Quelques-uns, entraînés par la force de l’habitude, continuent à considérer l’idole comme une réalité et ils mangent ces viandes avec la pensée qu’elles ont été consacrées à une divinité réelle. Alors, leur conscience, qui est faible, est troublée et se trouve entachée de culpabilité.
29
Car celui qui en mange et en boit en faisant fi de (ce qu’implique pour lui son appartenance au) corps du Seigneur s’attire par là le jugement de Dieu, car il prononce lui-même sa sentence de condamnation.
30
C’est pour cette raison qu’il y a parmi vous tant de malades et d’infirmes, et qu’un trop grand nombre se sont même complètement endormis dans la mort.
31
Si nous faisions cet examen personnel et que nous nous jugions nous-mêmes, nous ne tomberions pas sous le jugement du Seigneur et nous éviterions sa sentence.
15
Pour ceux qui sont purs, tout est pur, mais pour des hommes corrompus et sans foi, pour des incroyants dont l’esprit est sali et maculé de péché, rien n’est pur : leur pensée, comme leur conscience, est souillée.
6
Or, sans la foi, il ne saurait être question de lui être agréable. Si quelqu’un s’approche de Dieu pour entrer en communion avec lui, il faut bien qu’il croie d’abord à son existence et qu’il ait la conviction que Dieu récompense ceux qui le cherchent de tout leur cœur.
Sans la foi, qui donne une ferme conviction, il n'y a pas de vraie moralité. Ce qui le prouve, c'est le cas spécial dont Paul s'est occupé dans ce chapitre et auquel il revient dans les premiers mots de notre verset.
Voici un homme qui doute s'il y a, oui ou non, péché à manger de certains aliments, et qui pourtant en mange : il est condamné par le fait même qu'il a mangé ; à son propre point de vue, il a commis un péché. Cet homme agira-t-il mieux dans un cas plus grave, lorsque, en présence d'une tentation plus redoutable, il sera sans conviction et sans force ?
L'apôtre indique ce qui rend coupable l'acte de celui qui mange dans ces conditions : cet acte ne vient point de la foi. Puis il proclame ce principe général : tout ce qui ne vient point de la foi est péché.
Il faut se garder, si l'on veut saisir la pensée de l'apôtre dans sa profondeur et rester dans le vrai, de donner ici au mot foi le sens d'une simple conviction individuelle et subjective, de la persuasion où l'on est, à chaque moment donné, (verset 5) sans égard à l'inspiration qui a formé cette conviction.
Le mot de foi n'est appliqué dans l'Ecriture qu'à la confiance du cœur en Dieu, à l'obéissance à sa volonté qu'il nous a révélée. Pour autant que cette foi suppose des idées et forme des convictions, elle les marque de son empreinte.
La foi, dans notre passage, n'est donc pas une conviction quelconque. C'est de la foi chrétienne qu'il est question dans tout ce chapitre. (comparez verset 1, note)
La faiblesse des faibles provient précisément du vague et de l'obscurité de leur foi en Christ. Cette foi est faible relativement à son objet, Christ : elle ne saisit pas le salut qu'il apporte, l'affranchissement qu'il procure dans toute leur étendue. Elle l'est aussi quant à ses fruits : elle ne donne ni certitude, ni paix, ni joie ; elle n'éclaire ni ne vivifie la conscience ; elle abandonne l'homme, dans chaque cas donné, à toute l'incertitude, à toutes les fluctuations d'une volonté indécise.
Quand il obéit ainsi à ses propres inspirations et n'est pas conduit par l'Esprit de Dieu, tout ce qu'il fait, même ses bonnes œuvres, porte le triste caractère du péché.
La foi seule, par laquelle l'homme sort de lui-même pour vivre en Dieu, dans son obéissance, dans son amour, donne à ses œuvres leur caractère moral.
"Remarque bien cette déclaration universelle contre toutes les œuvres faites sans la foi et gardetoi des fausses gloses inventées par plusieurs docteurs." Luther.
"Dieu regarde l'obéissance intérieure du cœur, de laquelle seule dépend toute l'estime de nos œuvres. Or quelle obéissance y at-il en cela, quand l'homme entreprend quelque chose, de laquelle il n'est point certain qu'elle soit approuvée de Dieu ? Le mot de foi est ici mis pour une résolution arrêtée en l'esprit et ferme certitude...qui soit conçue de la vérité de Dieu et en procède. Or comme l'esprit fidèle ne se peut en nulle part assurément arrêter qu'en la parole de Dieu, il faut que, par ce passage, toutes inventions de servir Dieu et toutes œuvres qui ont pris leur origine dedans le cerveau des hommes s'en aillent en fumée. Car quand Paul condamne tout ce qui n'est pas de la foi, il rejette tout ce qui n'est point fondé sur la Parole de Dieu et approuvé en elle. Et cependant cela seul ne suffit pas, que ce que nous faisons soit approuvé par la Parole de Dieu ; il faut encore que l'esprit étant muni de cette certitude et ferme persuasion, s'emploie à l'œuvre avec allégresse. Ainsi donc, le commencement ou fondement de bien vivre et droitement est, qu'étant appuyés sur la Parole de Dieu, afin que nos esprits ne soient en branle d'un côté et d'autre, nous marchions assurément et hardiment où que Dieu nous appelle." Calvin.