Le peuple d'Israël exerçait scrupuleusement son
devoir et veillait à ses propres intérêts. S'il cédait à la
paresse et à la lâcheté, il savait qu'il devrait en payer le
tribut, tout au long de ses conquêtes : il était sur le point
de laisser vivre les Cananéens dans leur pays d'origine, d'où
le risque de les voir se rebeller contre les Hébreux. Ces
derniers n'avaient pas la crainte ni le dégoût, qu'ils devaient
avoir de l'idolâtrie. La même incrédulité, qui avait fait errer
les enfants d'Israël pendant quarante ans, avant qu'ils entrent
en Canaan, les empêchait maintenant de posséder le pays en
entier.Le manque de confiance en la puissance et la promesse divines,
privait les Hébreux de beaucoup d'avantages, tout en leur
causant des ennuis.
De nombreux croyants tiennent hélas la même conduite : ils
commencent bien leur vie spirituelle, et finissent ensuite par
décliner ; ils languissent après la Grâce divine, ils
succombent à leurs convoitises, Satan les manie par le biais de
diverses tentations, les pensées du monde reprennent le
dessus ; toutes ces attaques ne font que culpabiliser leur
conscience, leur donner une certaine angoisse, déstabiliser
leur caractère et les amener à critiquer l'évangile. Toutefois,
de telles personnes peuvent recevoir de sévères reproches et se
ressaisir avant de périr : elles pleurent sur leur lit de mort,
sur les opportunités manquées de glorifier Dieu et de servir
l'église.
Nous ne pouvons avoir de relation amicale avec les ennemis de
Dieu, chez nous comme dans notre entourage, sans en payer le
Tribut ; la seule sagesse que nous pouvons avoir est de
maintenir un combat incessant contre eux.
Sur Jérusalem et les Jébusiens, voir 2Samuel 5.5-6, notes.