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1 Rois 16

    • 1

      1 à 4 Le prophète Jéhu annonce à Baésa les jugements de Dieu. Ce morceau correspond tout à fait à 14.7 et suivants.

      Fils de Hanani. Ce Hanani paraît lui-même comme prophète sous Asa (2Chroniques 16.7), et Jéhu paraîtra de nouveau sous Josaphat (2Chroniques 20.34).

      2

      De la poussière ; il était de basse extraction.

      4

      Ni les uns ni les autres ne seront ensevelis.

      5

      5 à 7 Mort de Baésa et appréciation finale de son règne.

      6

      Thirtsa : voir 14.17.

      7

      Non seulement... mais encore... Lors même que la maison de Jéroboam avait été menacée de destruction, Baésa n'en avait pas moins accompli cette menace de son propre chef ; et ce qui prouve bien qu'il l'avait fait par pure ambition, c'est que lui-même marcha dans les mêmes péchés que la famille qu'il avait détruite.

      8

      8 à 14 Ela, en Israël (930-929).

      9

      Chez Artsa. On peut supposer que celui-ci était d'accord avec les conjurés et qu'il avait invité le nouveau roi chez lui pour l'éloigner de sa garde habituelle.

      11

      Pas un seul mâle : voir 14.10.

      Parents, qui eussent pu le venger.

      15

      15 à 22 Zimri, en Israël (929).

      Guibbéthon : voir 15.27. Le siège de Guibbéthon, interrompu sans doute par la révolte de Baésa, avait recommencé.

      19

      Pendant ce court règne, Zimri avait montré qu'il entendait maintenir le culte des veaux d'or.

      21

      Se divisa. Cette division dura quatre ans entiers, comme on le voit en comparant les versets 15, 23 et 29. Ces quatre ans sont envisagés comme rentrant dans le règne d'Omri, qui est ainsi estimé à douze ans ; sans doute pendant les quatre premières années, Omri eut à lutter contre son rival Thibni, pour lequel une partie du peuple s'était déclarée. Mais comme il avait pour lui l'armée qui l'avait proclamé roi, il finit par l'emporter sur son rival.

      23

      23 à 28 Omri, en Israël (929-918).

      Douze ans. Deux ans après avoir triomphé de son rival, il quitta Thirtsa pour Samarie, qu'il créa et qui demeura la capitale des dix tribus pendant deux siècles (923-722), jusqu'à la chute de ce royaume. Omri choisit cet emplacement magnifique surtout en raison de sa force stratégique ; cette circonstance explique le siège de plusieurs années que cette capitale put soutenir contre l'année assyrienne (2Rois 17.5 ; 18.9-10).

      24

      Deux talents d'argent : environ 100 kg d'argent.

      29

      1 Rois 16.9 à 2 Rois 8.29 : D'Achab en Israël et de Josaphat en Juda jusqu'à l'avènement de Jéhu. D'après la critique rationaliste actuelle, qui ne reconnaît ni le monothéisme national de l'époque mosaïque, ni celui du temps de David et de Salomon, ce serait le royaume des dix tribus avec son idolâtrie qui serait le vrai continuateur de l'ancienne religion Israélite, et Juda qui aurait fait œuvre de séparation. Ce renversement total de la relation entre les deux royaumes est un démenti donné à toute l'histoire d'Israël, telle qu'elle nous a été conservée par les écrivains sacrés dont nous avons étudié jusqu'ici les écrits. Et non seulement cela, mais il suffit d'ouvrir les écrits des prophètes pour constater qu'à leurs yeux la relation était précisément l'inverse de ce que prétend cette critique. Comparer, par exemple :

      • Esaïe 7.17 : L'Eternel fera venir sur toi et sur ton peuple et sur la maison de ton père des jours tels qu'il n'y en a point eu depuis le jour qu'Ephraïm s'est séparé de Juda.
      • Osée 3.5 : Puis les fils d'Israël se convertiront et se remettront à chercher l'Eternel, leur Dieu, et David, leur roi.
      • Osée 8.4 : Ils ont fait des rois sans moi ; ils ont établi des chefs à mon insu.
      • Osée 10.10 : Je les châtierai à mon gré, et les peuples seront rassemblés contre eux quand on les livrera à leurs deux péchés.
      • Amos 9.11-12 annonce au peuple des dix tribus que l'Eternel relèvera de ses ruines la maison de David et fermera les brèches, c'est-à-dire qu'il ramènera Israël et que le peuple reconstitué possédera de nouveau Edom et les peuples d'alentour convertis à l'Eternel.

      Du reste, la prompte décadence du royaume des dix tribus et ses révolutions constantes, avec lesquelles contraste le caractère général de stabilité politique et religieuse de Juda, sont des faits qui suffisent à prouver que celui-ci était sur la ligne droite, tandis que l'autre s'en était complètement écarté.

      Le caractère de cette période est le rapprochement entre les deux familles royales de Juda et d'Israël. Pendant ces années le royaume d'Israël prend une sorte de prépondérance sur celui de Juda, dont l'histoire est racontée d'une manière assez abrégée. C'est le temps où, en face de la forme nouvelle d'idolâtrie qui s'établit en Israël, le culte de Baal, Dieu suscite au sein des dix tribus les deux grands prophètes, Elie et Elisée, dont l'histoire est racontée avec les plus grands détails. Il est probable que des ouvrages particuliers sur ces deux hommes de Dieu existaient déjà et qu'ils ont été insérés, en tout ou en partie, dans nos livres des Rois.

      16.29 à 22.40 Achab en Israël (918-897).

      29 à 34 Ce premier morceau indique la révolution religieuse qui se produisit en Israël par l'influence de la femme d'Achab, Jézabel, princesse phénicienne. Le culte des veaux d'or n'était qu'une demi-idolâtrie, puisque c'était toujours Jéhova qui en était l'objet. Dès maintenant, c'est un autre dieu qui est substitué à l'Eternel, et le peuple des dix tribus se livre ainsi à un culte proprement païen. Il paraît que ce culte était célébré avec une grande pompe, puisqu'il est parlé au chapitre 18 de 450 prophètes de Baal, la divinité masculine des Phéniciens (le soleil), et de 400 prophètes d'Astarté, la divinité féminine correspondante. Achab avait même fait élever, à son retour de Tyr, après son mariage, un temple à Baal dans sa résidence de Samarie. C'était la rupture complète de l'alliance d'Israël avec l'Eternel. Cette rupture s'accentua encore plus ouvertement par la persécution des prophètes de l'Eternel, d'après 18.13.

      31

      Jézabel, la chaste, Ethbaal, avec Baal, l'Ithobal des Grecs.

      34

      Ce petit trait montre ce que devint promptement le peuple sous un tel roi. Josué, après la prise de Jéricho, avait prononcé une malédiction sur les enfants de celui qui tenterait de relever cette forteresse. Nous ne savons si Hiel agit de son propre chef ou sur l'ordre d'Achab. Quoi qu'il en soit, il se moquait ainsi de la menace du Dieu de Josué.

      Ses portes. Les portes impliquent une muraille et une ville fermée et fortifiée.

      Fonda sur... L'expression bâtit sur signifie que la mort de ses deux fils accompagna la construction de ces deux édifices.

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