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2 Samuel 19

    • 1

      1 à 15 David se décide à rentrer à Jérusalem.

      Voici. le roi pleure. On comprend la douleur de David ; mais il ne devait pas mettre ses sentiments de père au-dessus de ses devoirs envers son peuple : c'est ce que lui fait rudement sentir Joab.

      3

      Dans la ville : à Mahanaïm.

      A la dérobée : sans rentrée triomphale ; en particulier sans que le roi se montrât à eux pour les recevoir et les remercier.

      4

      Voilé le visage : en signe de deuil, comme lors de sa fuite (15.30).

      5

      La vie de tes femmes : des personnes de la maison du roi qui l'avaient accompagné dans l'exil et qui auraient péri avec lui si Absalom eût été vainqueur.

      8

      A la porte : celle de la ville, de telle sorte que l'armée pût défiler devant le roi et recevoir le témoignage de sa reconnaissance.

      Israël : l'armée d'Absalom mise en déroute (18.17).

      9

      S'accusait. Ils se reprochaient mutuellement d'avoir été ingrats envers David (verset 9) et reconnaissaient dans la défaite d'Absalom la preuve de la faute qu'ils avaient commise (verset 10). Par ces motifs ils s'accusent les uns les autres de ne pas oser prendre l'initiative du rappel de David.

      11

      David profite de ce mouvement des esprits dans les tribus du Nord pour exciter à jalousie celle de Juda qui n'avait encore exprimé aucun désir de ce genre.

      13

      On est surpris de voir David prendre une mesure aussi imprudente que celle de substituer Amasa, qui l'avait trahi, à Joab qui avait sauvé son trône. Mais David ne pouvait pardonner à Joab l'attitude hautaine qu'il prenait vis-à-vis de lui et surtout le meurtre d'Absalom, malgré la défense expresse qu'il avait faite de toucher à la personne du jeune prince. On peut supposer aussi qu'en appelant Amasa au commandement général de l'armée, il espérait obtenir plus aisément l'obéissance des troupes qu'Amasa avait commandées sous Absalom. Enfin, cette promesse ne devait pas, sans doute, s'exécuter immédiatement ; elle regardait l'avenir, et ne devait se réaliser qu'à mesure que les circonstances le permettraient.

      Mon os et ma chair. Amasa était, d'après 17.25, neveu de David.

      15

      Cette réception solennelle de la part de Juda devait effacer la participation de cette tribu à la révolte d'Absalom et l'onction royale qu'elle avait accordée à celui-ci.

      16

      16 à 40 Quelques incidents qui eurent lieu à ce moment-là (Siméi et Tsiba ; Méphiboseth ; Barzillaï).

      16 à 23 Siméi et Tsiba. Comparez 16.5. Ces deux hommes avaient des raisons particulières pour se joindre en ce moment aux gens de Juda, quoiqu'ils n'en fissent pas partie. Ils désiraient se recommander à l'indulgence de David, le premier à cause de l'insolence de sa conduite, au moment de la fuite de David (16.5 et suivants) ; le second en raison de son mensonge (au sujet de Méphiboseth) qui allait être dévoilé. En témoignage de leur soumission, l'un amène avec lui le millier des hommes de Benjamin qui dépendait de lui, l'autre sa nombreuse maison. Et ils ne se contentent pas de recevoir le roi au moment où il débarquera après avoir passé le fleuve ; ils le passent à sa vue, pour lui rendre hommage avant qu'il entre dans le bac venu pour le transporter avec sa maison.

      21

      Abisaï. Voir sa conduite, 16.9.

      22

      Cet acte de clémence envers Siméi est expliqué par David par le fait qu'il est lui-même l'objet de la clémence divine, qui accorde en ce moment comme un nouveau commencement à son règne sur Israël. Le terme, fils de Tséruja, s'applique aux deux frères, lors même que Joab n'a pas parlé ; cette expression montre bien que c'était à leur esprit qu'en voulait David. Comparez sur la fin de Siméi 1Rois 2.8-36 et suivants.

      24

      24 à 30 Méphiboseth.

      Autant de signes de deuil qui prouvaient clairement la sincérité de la douleur éprouvée par Méphiboseth avant la victoire de David et, par conséquent, la calomnie de Tsiba.

      27

      Ange de Dieu (14.17) : C'est pourquoi je m'en remets à toi ; fais à mon égard ce qu'il te plaira, car tu aurais même eu le droit de m'ôter la vie.

      28

      Je n'aurais pas même le droit de me plaindre si tu laissais à Tsiba tous les biens que tu m'avais rendus (16.3-4).

      29

      David reconnaît implicitement qu'il a mal agi ; mais, ne voulant pas en ce jour-là faire de mécontents, il n'en revient pas purement et simplement à sa décision, 9.7, et partage l'objet en litige, retirant en partie ce qu'il a dit 16.4.

      30

      Méphiboseth ne veut pas laisser croire à David que son hommage ait été intéressé.

      31

      31 et 40 Barzillaï.

      Ce verset est le sommaire du récit suivant.

      33

      Cet entretien eut encore lieu sur la rive orientale ; voir versets 37 et 39.

      36

      Ce sens résulte du verset 31.

      37

      Kimham : son fils (1Rois 2.7).

      40

      Guilgal : dans la plaine de Jéricho.

      Il est remarquable que le texte lise ici Kimhan au lieu de Kimham. Est-ce là l'indice d'un emprunt à un document différent, ou les deux formes existaient-elles simultanément ?

      La moitié du peuple d'Israël. L'auteur complète ici ce qu'il avait dit précédemment de la réception de David par les gens de Juda : une partie d'Israël, sans doute les populations les plus voisines de Mahanaïm et de Guilgal, qui avaient agi de concert avec eux.

      Firent passer : escortèrent David et sa famille dans sa rentrée.

      41

      19.41 à 20.22 Mécontentement d'Israël et révolte de Séba.

      Tous les hommes d'Israël : les représentants de la grande masse des tribus du nord, qui, n'étant pas arrivés à temps pour prendre part à la réinstallation de David, s'irritent de ce qu'ils ont été laissés de côté dans cet acte solennel.

      42

      Les hommes de Juda se justifient en rappelant les relations de parenté plus particulières qui les unissent à David comme membre de leur tribu. Ils rappellent qu'ils n'ont pas reçu de David des faveurs personnelles, comme les Benjamites de Saül (1Samuel 22.7).

      43

      Nous avons dix parts au roi. Comme étant dix sur douze, nous tenons au roi par dix liens, et non pas seulement pas deux (Juda et Siméon).

      Et même... : David nous appartient donc non seulement autant, mais même plus qu'à vous.

      Cette injure : celle de ne pas nous avoir attendus.

      N'ai-je pas été le premier... ? C'est sans doute une allusion aux pourparlers mentionnés verset 10 et dont David avait profité pour réveiller le zèle de Juda (versets 11 et 12).

      Parlèrent plus haut : eurent le dernier mot dans cette contestation ; mais le mécontentement des gens d'Israël, refoulé au premier moment éclata bientôt dans la nouvelle révolte, racontée au chapitre 20.

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