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Grec : Ecoutez ma présente apologie auprès de vous.
Paul ne prononce ces mots qu'après s'être adressé avec respect et affection à cette multitude qui venait de le maltraiter et qui en voulait à sa vie.
Ces Juifs étaient encore ses frères ; et comme il voyait parmi eux, sans doute, des vieillards ou des membres du sanhédrin, il les honore du nom de pères.
M. Blass rattache les mots : de la loi des pères à étant zélé, et tient les mots : de Dieu pour une interpolation.
L'apôtre peut, sans tomber dans la flatterie, ajouter : comme vous l'êtes tous aujourd'hui ; en effet, il sait qu'au fond du fanatisme de ses auditeurs il y a un zèle sincère, quoique aveugle, pour la religion des Pères. (Romains 10.2)
Cette expression : aux pieds de Gamaliel s'explique par le fait que dans les écoles Juives les jeunes gens étaient accroupis à terre autour de leur maître assis sur un siège surélevé.
Cette secte ou doctrine, grec cette voie. Comparer Actes 18.25, note.
Des lettres pour les frères, c'est-à dire pour les Juifs de Damas, (Actes 9.2) non pour les chrétiens de cette ville, ce qui serait un contre sens.
Il marque ici le moment où resplendit la lumière : vers midi. (verset 6 ; comparez Actes 26.13)
- A verset 9, le texte reçu porte : Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière et furent saisis de crainte ; les mots soulignés se lisent dans D, majuscules récents, versions. M. Blass les admet dans le texte occidental. Le même verset présente une différence avec Actes 9.7 ; voir la note.
- Le jeune pharisien, brisé dans son orgueil, se rend à un plus fort que lui en s'écriant : Seigneur, que ferai-je ? (verset 10) Ce qu'il devra faire lui sera dit à Damas et est même déjà ordonné par le Maître qui lui apparaît.
Pieux selon la loi, c'est ce que l'apôtre pouvait dire en toute vérité, car Ananias, bien que chrétien, observait soigneusement la loi, comme tous les Juifs convertis de cette époque.
La seconde fois, il réunit les deux sens : je levai les yeux sur lui et recouvrai la vue.
Notre version cherche Ă rendre ce double sens, mais il faut remarquer qu'il n'y a, en grec, qu'un seul verbe.
Voir le Juste ; (comparez Actes 3.14 ; 7.52) Paul venait de le voir, d'entendre des paroles (grec une voix) de sa bouche ; (comparez verset 18) maintenant il sera son témoin devant tous les hommes. C'est à quoi il a été destiné d'avance. (Actes 26.16 ; Galates 1.15)
Il s'agit du Seigneur Jésus : l'invocation de son nom est partout enseignée dans le Nouveau Testament. (Actes 9.14,21 ; 1Corinthiens 1.2)
Invoquer ce nom, c'est tout ce qu'on exigeait de celui qui se faisait baptiser.
L'effet du baptême dans les croyants est ici exprimé par ce mot énergique : se faire laver de ses péchés. 3.5
Sur l'Ă©tat d'extase, voir Actes 10.10, note.
A cela l'apôtre objecte que les habitants de Jérusalem savaient bien tous les maux qu'il avait infligés aux chrétiens depuis le jour où fut versé le sang d'Etienne (ton martyr, ton témoin) ; donc, semble-t-il vouloir conclure, ils verront d'autant mieux la sincérité de ma conversion, et cela les disposera à recevoir mon témoignage.
C'est par un ardent amour de son peuple que Paul parle ainsi. il aurait voulu travailler à sa conversion. Et cet attachement, il l'espérait peut-être, pourrait faire impression sur ses auditeurs actuels. Mais hélas ! (verset 22)
Vers les païens, telle devait être sa vocation. (Actes 13.2 ; 26.18 ; Galates 1.16) Mais ce fut là aussi ce qui embrasa l'aveugle colère de ses auditeurs. Ils l'interrompirent et l'empêchèrent de leur annoncer les compassions de Dieu et de leur raconter ce que le Seigneur avait fait par son ministère au milieu de ces païens, objets de leur haine.
Jusqu'Ă cette parole, celle du Seigneur JĂ©sus lui-mĂŞme, que Paul venait de citer. (verset 21)
L'orgueil théocratique et la haine sectaire contre les païens ne pouvaient supporter l'idée que ces derniers eussent part aux bénédictions du royaume de Dieu.
C'est ainsi qu'ils comprennent cette action de jeter leurs vêtements de dessus (leurs manteaux) et de lancer en l'air de la poussière, à défaut de pierres, contre le prisonnier.
D'autres objectent que la foule ne pouvait avoir une telle idée, puisque Paul était en la puissance des soldats romains ; qu'elle manifestait seulement sa fureur par ces gestes désordonnés.
- Concluant de toute cette colère que son prisonnier devait avoir commis quelque crime, le tribun, qui n'avait pas compris le discours de Paul, prononcé en araméen, ordonna qu'il fût conduit dans l'intérieur de la forteresse.
Son but était d'abord de le mettre en sûreté, mais ensuite il prescrivit d'employer la torture par le fouet, afin de lui faire avouer la vérité.
Avec M. Blass, nous préférons l'imparfait, qui se lit dans les autres documents, car il n'est pas probable que Paul se soit réclamé de sa qualité de citoyen romain seulement après avoir subi la flagellation.
Le mot lanières signifiant à la fois des courroies avec lesquelles on attache, et des lanières qui forment le fouet pour flageller, plusieurs interprètes traduisent : Quand ils l'eurent étendu sur une poutre en le liant avec des courroies ; mais le verbe grec signifie plutôt : présenter que tendre, étirer.
C'est au moment ou le supplice allait commencer, que Paul se prévalut de son droit de citoyen romain. (Comparer Actes 16.37, note.)
Nous rendons le texte de Sin., B, A, C, versions.
Sur la réponse affirmative de Paul, il s'étonne que cet étranger de Tarse, à la mine assez chétive, possède ce droit de cité, et il fait observer que lui-même, il l'a acheté fort cher.
A cet égard, Paul avait sur lui un avantage, car il peut répondre avec une certaine fierté : Mais moi je suis même né (Romain).
On sait par Dion Cassius que l'Ă©pouse de l'empereur Claude vendit abusivement le droit de citoyen romain. Il est probable que notre tribun acquit le sien par cette voie. Il prit, en effet, le nom de Claude, (Actes 23.26) parce qu'il devint Romain en entrant dans la "gens Claudia.."
Quant aux parents de Paul, il se peut qu'ils soient devenus citoyens romains à la suite de la guerre civile entre Brutus et Cassius d'une part, Octave et Antoine d'autre part. Tarse avait pris parti pour ces derniers. Cassius, pour la punir, vendit en esclavage un grand nombre de ses habitants. Mais ceux qui parvinrent à Rome furent affranchis après la victoire d'Octave. (Appien, Bell. civ. IV, 64, V, 17.)
Il est probable qu'avec la liberté, plusieurs obtinrent le titre de citoyens romains. Parmi eux devaient se trouver des Juifs.
En tous cas, nous savons par Josèphe (Antiq. XIV, 10, 13, 14, 17) que, dans diverses villes d'Asie Mineure, résidaient des Juifs qui jouissaient du droit de citoyens romains.
Cette remarque paraît en contradiction avec le fait que le commandant n'ôta les liens de son prisonnier que le lendemain, (verset 30) et que, le surlendemain, Paul les portait encore. (Voir Actes 23.18, où le mot traduit par prisonnier signifie lié.)
Plusieurs interprètes supposent que l'officier éprouvait de la crainte, non pour avoir simplement fait lier son prisonnier, mais parce qu'il l'avait fait lier pour le flageller.
Mais c'est sous entendre l'essentiel.
Aussi Meyer pense-t-il que l'officier romain, tout en craignant réellement pour avoir lié Paul, le laissa enchaîné pour ne pas se déjuger.
Avec la recension occidentale la difficulté n'existe pas car elle ajoute : et aussitôt il le fit délier. Puis à verset 30, on lit :...voulant savoir,...il ordonna que...les mots : il le fit délier, et...sont retranchés.
Jusqu'ici ce chef militaire s'était trouvé en présence d'une multitude furieuse, dont il n'avait rien pu apprendre sur son prisonnier.
Il résout donc sagement de convoquer tous les personnages officiels du peuple, les principaux sacrificateur, et tout le sanhédrin ; puis, ayant fait délier l'accusé, il le fait descendre, de la forteresse Antonia dans la salle du sanhédrin qui était tout près, et il le présente à l'assemblée.
Il était convaincu que, de cette solennelle audience, jaillirait pour lui la lumière. Et il se trompait !
Quand il est dit qu'il le fit délier, on peut supposer qu'il s'agit d'une libération momentanée, pour la séance du sanhédrin. (Actes 23.1-10)
D'autres, se fondant sur la remarque de verset 29, ont émis l'hypothèse que le tribun fit ôter seulement la lourde chaîne que l'apôtre avait au pied. Paul aurait gardé, durant le reste de sa captivité, la chaîne plus légère qui reliait son bras au bras du soldat chargé de le garder. (Actes 23.18 ; 24.27 ; 26.29 ; 28.16)
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