5
Une mĂȘme nuit, le responsable des boissons et le boulanger du roi d'Egypte qui Ă©taient enfermĂ©s dans la prison firent tous les deux un rĂȘve, chacun le sien avec son explication propre.
6
Joseph vint le matin vers eux et vit qu'ils étaient tristes.
7
Alors il demanda aux officiers du pharaon qui étaient avec lui dans la prison de son maßtre : « Pourquoi avez-vous mauvaise mine aujourd'hui ? »
8
Ils lui rĂ©pondirent : « Nous avons fait un rĂȘve et il n'y a personne pour l'expliquer. » Joseph leur dit : « N'est-ce pas Ă Dieu qu'appartiennent les explications ? Racontez-moi donc votre rĂȘve. »
1
Au bout de 2 ans, le pharaon fit un rĂȘve dans lequel il se tenait prĂšs du fleuve.
2
Alors sept vaches belles et grasses sortirent du fleuve et se mirent Ă brouter dans la prairie.
3
Sept autres vaches laides et maigres sortirent du fleuve aprĂšs elles et se tinrent Ă cĂŽtĂ© dâelles au bord du fleuve.
4
Les vaches laides et maigres mangÚrent les sept vaches belles et grasses. Puis le pharaon se réveilla.
5
Il se rendormit et fit un second rĂȘve : sept Ă©pis gros et beaux montaient sur une mĂȘme tige.
6
Sept épis maigres et brûlés par le vent d'est poussÚrent aprÚs eux.
7
Les Ă©pis maigres engloutirent les sept Ă©pis gros et pleins. Puis le pharaon se rĂ©veilla. VoilĂ quel Ă©tait le rĂȘve.
8
Le matin, le pharaon eut l'esprit troublĂ© et il fit appeler tous les magiciens et tous les sages de l'Egypte. Il leur raconta ses rĂȘves, mais personne ne put les lui expliquer.
9
Alors le grand responsable des boissons prit la parole et dit au pharaon : « Je vais rappeler aujourd'hui le souvenir de ma faute.
10
Le pharaon s'était irrité contre ses serviteurs, et il m'avait fait mettre en prison dans la maison du chef des gardes, ainsi que le chef des boulangers.
11
Nous avons tous les deux fait un rĂȘve au cours dâune mĂȘme nuit, et chacun de nous a reçu une explication en rapport avec le rĂȘve qu'il avait fait.
12
Il y avait lĂ avec nous un jeune HĂ©breu, un esclave du chef des gardes. Nous lui avons racontĂ© nos rĂȘves et il nous les a expliquĂ©s.
13
Tout sâest produit conformĂ©ment Ă l'explication qu'il nous avait donnĂ©e : le pharaon m'a rĂ©tabli dans mes fonctions et a fait pendre le chef des boulangers. »
14
Le pharaon fit appeler Joseph. On s'empressa de le faire sortir de prison. Il se rasa, changea de vĂȘtements et se rendit vers le pharaon.
15
Le pharaon dit Ă Joseph : « J'ai fait un rĂȘve. Personne ne peut l'expliquer, et j'ai appris Ă ton sujet que tu peux expliquer un rĂȘve aprĂšs l'avoir entendu. »
16
Joseph répondit au pharaon : « Ce n'est pas moi, c'est Dieu qui donnera une réponse favorable au pharaon. »
17
Le pharaon dit alors Ă Joseph : « Dans mon rĂȘve, je me tenais sur le bord du fleuve.
18
Alors sept vaches grasses et belles sont sorties du fleuve et se sont mises Ă brouter dans la prairie.
19
Sept autres vaches sont sorties aprÚs elles, maigres, trÚs laides et décharnées ; je n'en ai pas vu d'aussi laides dans toute l'Egypte.
20
Les vaches décharnées et laides ont mangé les sept premiÚres vaches qui étaient grasses.
21
Elles les ont englouties dans leur ventre sans qu'on s'aperçoive qu'elles y Ă©taient entrĂ©es : leur apparence Ă©tait aussi laide quâavant. Puis je me suis rĂ©veillĂ©.
22
J'ai vu encore en rĂȘve sept Ă©pis pleins et beaux qui montaient sur une mĂȘme tige.
23
Sept épis vides, maigres, brûlés par le vent d'est, ont poussé aprÚs eux.
24
Les épis maigres ont englouti les sept beaux épis. Je l'ai dit aux magiciens, mais personne ne m'a donné l'explication. »
25
Joseph dit au pharaon : « Ce qu'a rĂȘvĂ© le pharaon correspond Ă un seul Ă©vĂ©nement. Dieu a rĂ©vĂ©lĂ© au pharaon ce qu'il va faire.
26
Les sept belles vaches sont sept annĂ©es, et les sept beaux Ă©pis aussi : c'est un seul rĂȘve.
27
Les sept vaches décharnées et laides sorties aprÚs les premiÚres sont sept années, tout comme les sept épis vides brûlés par le vent d'est. Ce sont sept années de famine.
28
Câest comme je viens de le dire au pharaon, Dieu montre au pharaon ce qu'il va faire :
29
il y aura sept années de grande abondance dans toute l'Egypte ;
30
sept années de famine les suivront, et l'on oubliera toute cette abondance en Egypte. La famine détruira le pays.
31
Cette famine qui suivra sera si forte qu'on ne s'apercevra plus de l'abondance dans le pays.
32
Si le pharaon a vu le rĂȘve se rĂ©pĂ©ter, c'est que la dĂ©cision est ferme de la part de Dieu et quâil la mettra rapidement en Ćuvre.
33
Maintenant, que le pharaon choisisse un homme intelligent et sage et qu'il le mette Ă la tĂȘte de l'Egypte.
34
Que le pharaon établisse des commissaires sur le pays pour prélever un cinquiÚme des récoltes de l'Egypte pendant les sept années d'abondance.
35
Qu'ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années à venir, qu'ils amassent, sous l'autorité du pharaon, du blé et des vivres dans les villes et qu'ils en aient la garde.
36
Ces provisions formeront une rĂ©serve pour le pays, pour les sept annĂ©es de famine qui frapperont lâEgypte, afin que le pays ne soit pas dĂ©truit par la famine. »
5
Jojakim avait 25 ans lorsqu'il devint roi et il régna 11 ans à Jérusalem. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel son Dieu.
6
Nebucadnetsar, roi de Babylone, monta contre lui et lâattacha avec des chaĂźnes en bronze pour le conduire Ă Babylone.
7
Nebucadnetsar emporta des ustensiles de la maison de l'Eternel Ă Babylone et les mit dans son palais Ă Babylone.
1
Cette nuit-lĂ , le roi ne parvint pas Ă trouver le sommeil. Il se fit donc apporter le registre des Ă©vĂ©nements marquants, les annales, et lâon en fit la lecture devant lui.
15
Il parle par des rĂȘves, par des visions nocturnes, quand un sommeil profond tombe sur les hommes, quand ils sont endormis sur leur lit.
16
Il leur communique alors son message et confirme les avertissements quâil leur donne.
17
Il veut ainsi dĂ©tourner l'homme de sa maniĂšre de faire. Il Ă©vite Ă lâhomme fort de tomber dans l'orgueil,
1
Voici la parole adressée à Jérémie au sujet de toute la population de Juda, la quatriÚme année du rÚgne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda, qui était aussi la premiÚre année de rÚgne de Nebucadnetsar sur Babylone.
1
La troisiÚme année du rÚgne de Jojakim sur Juda, Nebucadnetsar, le roi de Babylone, marcha contre Jérusalem et en fit le siÚge.
2
Le Seigneur livra entre ses mains Jojakim, le roi de Juda, et une partie des ustensiles de la maison de Dieu. Nebucadnetsar emporta les ustensiles dans le pays de Shinear, dans le temple de son dieu ; il les mit dans la maison du trésor de son dieu.
3
Le roi donna l'ordre à Ashpenaz, le responsable de ses eunuques, de faire venir quelques Israélites de sang royal ou de famille noble.
4
Ce devaient ĂȘtre de jeunes garçons sans dĂ©faut physique, beaux, douĂ©s de perspicacitĂ© et de sagesse, instruits et intelligents, capables de servir dans le palais du roi. On leur enseignerait la littĂ©rature et la langue des Babyloniens.
5
Le roi leur réservait pour chaque jour une portion des plats servis à sa table et du vin de ses banquets. Il voulait les former pendant trois ans à la suite desquels ils entreraient à son service.
1
La deuxiĂšme annĂ©e de son rĂšgne, Nebucadnetsar eut des rĂȘves. Il en eut l'esprit troublĂ© et ne parvint plus Ă dormir.
3
Le roi leur dit : « J'ai fait un rĂȘve. Mon esprit est troublĂ© parce que je voudrais connaĂźtre ce rĂȘve. »
5
Le dernier Ă se prĂ©senter devant moi a Ă©tĂ© Daniel, appelĂ© Beltshatsar d'aprĂšs le nom de mon dieu et qui a en lui l'esprit des dieux saints. Je lui ai racontĂ© le rĂȘve :
18
On apporta une pierre et on la plaça sur l'ouverture de la fosse. Le roi y apposa lâempreinte de son anneau et de l'anneau de ses hauts fonctionnaires afin que rien ne puisse ĂȘtre modifiĂ© pour Daniel.
La bible annotée Commentaire de Matthew Henry
1 à 11 Nébucadnetsar fait un songe que les mages ne peuvent raconter.
La seconde annĂ©e du rĂšgne de NĂ©bucadnetsar. Ce monarque ne devint rĂ©ellement roi qu'en 604, soit la sixiĂšme annĂ©e de JĂ©hojakim. Nous avons dĂ©jĂ vu (1.1 note) que, si NĂ©bucadnetsar est appelĂ© roi avant cette Ă©poque, c'est par anticipation. (Le passage JĂ©rĂ©mie 25.4 doit aussi ĂȘtre expliquĂ© en partant du commencement de sa rĂ©gence.) Si l'on admet que les jeunes IsraĂ©lites ont Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă Babylone immĂ©diatement aprĂšs la prise de JĂ©rusalem (606), ils avaient dĂ©jĂ terminĂ© les trois annĂ©es d'Ă©tudes dont il est question 1.5,18, Ă l'Ă©poque de la seconde annĂ©e de NĂ©bucadnetsar, c'est-Ă -dire en 603-602. L'explication de quelques commentateurs qui placent l'interprĂ©tation du songe par Daniel pendant les annĂ©es d'Ă©tudes de celui-ci, crĂ©e des difficultĂ©s ; voyez surtout 2.48.
Ayant eu des songes. Il n'est question dans la suite du récit que d'un seul songe ; le pluriel signifie simplement : il se trouva en état de songe.
Comparez les rĂ©vĂ©lations accordĂ©es sous forme de songe Ă des hommes Ă©trangers Ă la thĂ©ocratie : AbimĂ©lec (GenĂšse 20.3), Laban (GenĂšse 31.24), Pharaon (GenĂšse 41.1-12). Le songe est la forme infĂ©rieure de la rĂ©vĂ©lation, et cette forme, dans la circonstance prĂ©sente, Ă©tait d'autant mieux choisie que les peuples paĂŻens en gĂ©nĂ©ral et les ChaldĂ©ens en particulier attachaient aux songes une importance extrĂȘme et leur attribuaient un sens prophĂ©tique. Les documents contemporains attestent le fait.
Fut frappĂ©. L'agitation que lui causa ce songe l'empĂȘcha de se rendormir.
Le songe de Nebucadnetsar. (Da 2:1-13)
Les grands de ce monde sont souvent sujet Ă des problĂšmes d'insomnies qui les perturbent, qui troublent leur esprit et leur repos, alors que le sommeil d'un travailleur est sain et paisible. Nous ignorons les embarras qu'Ă©prouvent ceux qui ont de grandes responsabilitĂ©s ou mĂȘme qui ne font que cĂŽtoyer les vains plaisirs de ce monde.Ce songe est rĂ©vĂ©lĂ© Ă Daniel. (Da 2:14-23)
Daniel obtient l'autorisation d'ĂȘtre reçu par le roi. (Da 2:24-30)
Le songe et son interprétation. (Da 2:31-45)
Les honneurs sont rendus Ă Daniel et Ă ses amis. (Da 2:46-49)
Dans notre texte, le roi a décrété que ses savants devaient lui expliquer le songe qu'il avait eu, sinon ils seraient tous mis à mort, en tant qu'imposteurs. Les hommes sont plus avides de connaßtre le déroulement des événements futurs, que d'apprendre le chemin du salut ou du devoir ; la pré connaissance des événements futurs ne fait qu'accroßtre l'inquiétude et les problÚmes. Les magiciens trompÚrent le roi, feignant de pouvoir faire ce dont ils étaient incapables et en réalité, c'est ce qui les a condamnés à mort.