- Le prophÚte voyait deux paniers de figues, posés devant le
temple, et devant servir « d'offrandes des prémices ». Les
figues d'un des paniers Ă©taient trĂšs bonnes, alors que celles
de l'autre Ă©taient vraiment mauvaises.Quelle crĂ©ature peut ĂȘtre plus vile que le mĂ©chant ? Qui
pourrait ĂȘtre meilleur qu'un homme rĂ©ellement pieux ?
Cette vision des paniers était donnée à Jérémie, afin
d'apaiser l'esprit des Juifs en captivité, en leur donnant
l'assurance d'un heureux retour dans leur pays d'origine ;
cette image devait Ă©galement humilier et interpeler ceux qui
étaient restés à Jérusalem, fiers de leur situation : ils
allaient connaßtre à leur tour, la misÚre et la captivité.
Les « bonnes figues » mentionnées dans ce texte, représentent
les captifs restĂ©s fidĂšles Ă l'Ăternel.
Nous ne pouvons pas déterminer le sentiment éprouvé par Dieu,
l'amour ou la haine, selon la situation devant laquelle nous
nous trouvons. La souffrance précoce peut parfois révéler les
bonnes intentions divines futures : plus l'enfant est corrigé
tĂŽt, meilleur sera l'effet de cette correction !
Cette rude captivité opérait en fait pour le bien des enfants
d'Israël : les intentions divines ne sont jamais vaines ! Par
ces afflictions, les Juifs furent convaincus de leur iniquité,
humiliĂ©s par la main de l'Ăternel, « sevrĂ©s » du monde,
enseignés à prier, à se détourner de leurs péchés, en
particulier ceux se rapportant Ă l'idolĂątrie. NĂ©anmoins, Dieu
promet qu'Il protÚgera Son peuple durant cette captivité.
Le Seigneur connaĂźt ceux qui Lui appartiennent, quelles que
soient les circonstances. Dieu assure Ă Ses enfants Sa
protection lors de l'Ă©preuve, Il leur promet une glorieuse
délivrance, au temps voulu. Quand nos ennuis sont placés devant
le Seigneur, et que nous possĂ©dons Sa paix, nous pouvons ĂȘtre
certains qu'un dénouement heureux aura lieu.
Les enfants d'IsraĂ«l allaient revenir Ă l'Ăternel de tout leur
cĆur. Ils devaient ainsi retrouver la libertĂ© de pouvoir
célébrer Dieu, de Lui adresser leurs priÚres, et de s'attendre
à Ses bénédictions.
Les figues gùtées représentaient Sédécias, et ses princes,
établis sur le pays d'Israël : par le mal qu'ils causÚrent, ils
allaient ĂȘtre destituĂ©s, et abandonnĂ©s de tous.
Dieu envoie de nombreux Jugements : ceux qui parviennent Ă
Ă©chapper Ă certains, doivent s'attendre Ă en subir d'autres,
jusqu'à ce qu'ils soient amenés à se repentir. Il ne fait aucun
doute que cette prophétie a eu son accomplissement au temps
marquĂ© ; mais il est possible de l'extrapoler avec intĂ©rĂȘt, au
sujet de la dispersion des Juifs, encore incrédules, dispersés
dans toutes les nations ici-bas.
Que ceux qui désirent recevoir les bénédictions du Seigneur,
Lui adressent leur priĂšre, afin qu'Il leur donne un cĆur qui
puisse Le discerner !
Le grand aigle. Par cette image, Ezéchiel, aussi bien qu'Esaïe (Esaïe 46.11) et Jérémie (Jérémie 48.40), désigne la grande puissance politique contemporaine ; c'était l'empire babylonien, gouverné par Nébucadnetsar.
Les grandes ailes sont le symbole de la rapiditĂ© des mouvements et des conquĂȘtes. La large envergure reprĂ©sente l'immensitĂ© de l'empire chaldĂ©en ; et l'abondance du plumage aux couleurs variĂ©es, la multitude de races diffĂ©rentes et de peuples aux langues et aux mĆurs multiples, rangĂ©s sous le sceptre de ce roi.
Vint au Liban. Les Juifs aimaient Ă faire de cette montagne magnifique l'emblĂšme de Sion et de sa grandeur spirituelle. En Sion se trouvaient le temple de l'Eternel et le palais de David, et peut-ĂȘtre cette figure de langage se rapporte-t-elle Ă l'emploi qui avait Ă©tĂ© fait du bois des cĂšdres du Liban dans ces constructions royales ; comparez JĂ©rĂ©mie 22.6 ; Zacharie 11.1.
La cime d'un cÚdre. Le cÚdre représente la famille royale issue de David ; et la cime du cÚdre le roi Jehojachin (ou Jéchonias). Ce fut le dernier souverain de Juda qui jouit encore d'une sorte d'indépendance.