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Genèse 5

    • 1

      Le livre. Le mot hébreu sépher ne désigne pas toujours, comme notre mot français, un ouvrage considérable ; il est appliqué dans Deutéronome 24.1 à la lettre de divorce. Ici, il ne se rapporte qu'au document généalogique qui suit.

      De la postérité, en hébreu : tholedoth. Voir à 2.4

      A la ressemblance. L'auteur résume les deux expressions qu'il avait employées 1.26, car nous trouvons ici la préposition be, qui accompagnait le premier substantif, et le second substantif, demouth.

      2

      Il leur donna le nom... comme il avait donné des noms aux éléments essentiels qui composent le monde (1.5, 8, 10 )

      3

      A sa ressemblance, selon son image : littéralement : en portrait de lui, comme son image. Le premier terme se rapporte plutôt à la copie, le second au modèle.

      Ce n'est pas sans intention que l'écrivain sacré emploie pour désigner le rapport entre l'homme et son fils les mêmes termes que pour définir le rapport entre l'homme et Dieu ; c'est que le caractère de la libre personnalité qu'il transmet à son fils, il l'a reçu de Dieu lui-même. C'est donc l'humanité tout entière qui en Adam a été créée à l'image de Dieu.

      Quant à l'interversion des prépositions (au chapitre 1 il y avait : à notre image, selon notre ressemblance), il nous paraît difficile d'y attacher une intention particulière ; on en jugera par cette traduction littérale des deux passages : 1.26 : En notre image, comme notre portrait. Ici : En son portrait, comme son image.

      Seth. Pour le sens de ce mot, voir 4.25. Toute une série de légendes juives, dont on voit déjà quelques traces chez Josèphe (Antiquités judaïques 1.2-3), s'est groupée autour du nom de ce patriarche.

      Comme pour suppléer au silence du texte sacré et en corriger la sécheresse, on a fait de lui l'inventeur des lettres et des sciences, et une tradition rabbinique place son tombeau à Arbèles. Il a été constaté que toutes ces fables résultent d'une assimilation établie par certains sectaires des premiers siècles de l'ère chrétienne entre le patriarche biblique et une divinité sémitique qu'on adorait dans les environs d'Arbèles.

      Plusieurs critiques prétendent que, d'après les termes du récit élohiste, Seth ne peut être que le premier-né d'Adam. Mais l'auteur n'a à nommer ici que le père de la ligne qui aboutit à Noé ; et, du reste, après la mort d'Abel et la malédiction de Caïn, Seth était bien réellement l'aîné.

      6

      Enosch. Voir 4.26

      9

      Kénan. Ce nom, qui, en hébreu, ressemble à celui de Caïn, en diffère pourtant par le redoublement de la dernière consonne, et il est bien improbable qu'on eût employé dans la race de Seth le nom du maudit. Nous ignorons le sens du mot Kénan.

      12
      Mahalaléel : louange de Dieu. C'est ce patriarche que certains critiques veulent identifier avec Méhujaël (frappé de Dieu), qui appartient à la ligne caïnite. Mais s'il y a quelque rapport de son entre ces deux noms, leur sens est entièrement opposé.
      15

      Jéred : descente. Nous ignorons ce qui a motivé ce nom. En tous cas il ne saurait être identifié avec celui de Irad (fugitif ou citadin), de la race caïnite. La différence d'orthographe entre les deux noms est plus frappante en hébreu qu'en français.

      18

      Hénoc, même nom que le fils de Caïn. Il signifie aussi l'initié, mais avec une application toute différente.

      22

      Marcha avec Dieu : comme un ami avec son ami. Dans le terme marcher il y a l'idée de l'activité, et dans les mots avec Dieu, celle de la communion intime.

      Cette mention si spéciale de la piété d'Hénoc, ainsi que la récompense qui lui fut accordée, prouve qu'il était supérieur sous ce rapport à tous les autres membres de la famille de Seth et qu'il y a eu par conséquent des degrés dans la piété de ceux-ci.

      Il est à remarquer que Hénoc, septième chaînon de la généalogie séthite, est le pendant de Lémec, septième chaînon de la ligne caïnite. La réalisation la plus parfaite de la vie en Dieu a ainsi correspondu au degré extrême de l'endurcissement et de la révolte.

      23

      Trois cent soixante-cinq ans, une année d'années. On a voulu voir dans ce nombre un élément mythologique. Mais s'il en était ainsi, les chiffres de la vie des autres patriarches auraient une signification analogue ; or il est impossible de les expliquer de cette manière.

      Du reste les Hébreux avaient l'année lunaire de 354 jours, et chez les Babyloniens, auxquels cette notion astronomique aurait pu être empruntée, on comptait l'année à 360 jours, de sorte que ce nombre 365 est aussi accidentel que tous les autres.

      Dieu enlève Hénoc au moment où il a atteint la force de l'âge et avant que le déclin commence.

      24
      On ne le vit plus, littéralement il ne fut plus là. Cette expression désigne une disparition subite. Comparez Esaïe 17.14 ; Psaumes 103.16
      25

      Méthusélah : l'homme du trait. Ce n'est évidemment pas le même nom que Méthusaël (l'homme de Dieu ou du désir) dans la généalogie caïnite.

      Lémec, même nom que le septième membre de la généalogie caïnite. Pour le sens de ce nom, voir à 4.18.

      29

      Noé, en hébreu Noach, signifie repos. Ce sens est en rapport avec l'idée de consoler, par laquelle Lémec explique le nom qu'il donne à son enfant ; mais il n'y a pas de rapport étymologique entre le nom hébreu Noach et le verbe nicham, consoler.

      De la peine : même mot que celui employé 3.17, dans la sentence prononcée sur Adam.

      Tandis que les patriarches de la race caïnite s'établissent commodément sur la terre et mettent en jeu toutes leurs facultés pour se rendre la vie agréable, ceux de la race de Seth, du moins dans la ligne qui aboutit à Noé, continuent de père en fils à cultiver la terre, emploient leurs facultés au service de l'Eternel et attendent patiemment l'accomplissement de la promesse faite au premier couple humain et l'enlèvement de la malédiction qui pèse sur le sol. Combien le Lémec qui prononce une telle parole est différent du révolté de la race caïnite !

      Ce passage, uni à tous ceux que nous avons déjà relevés, nous permet de conclure définitivement à l'existence de deux généalogies distinctes dans la tradition primitive. En effet, la plupart des noms qui paraissent être semblables diffèrent quant à leur sens, et là où les noms sont identiques les personnages sont absolument différents.

      Il semble presque que l'auteur, en ajoutant des traits spéciaux à la mention des deux seuls personnages dont les noms sont complètement semblables à ceux des deux Caïnites, Hénoc et Lémec, ait voulu rendre impossible toute confusion.

      32

      Agé de cinq cents ans. L'auteur veut dire que Noé commença à avoir des enfants dès cet âge-là. Le récit n'indique pas encore l'âge total qu'atteignit Noé, parce qu'il va continuer l'histoire de ce patriarche en rapportant l'événement capital de cette première période de l'histoire de l'humanité. Les déterminations chronologiques qui complètent celle donnée ici se trouvent 7.11 et 9.28.

      On pourrait conclure de ce passage que Sem est l'aîné des fils de Noé et Japheth le cadet. Nous verrons à 9.24 s'il en est bien ainsi.

      Remarques sur le chapitre 5

      Les nombres contenus dans ce chapitre présentent une double difficulté : d'un côté, la longévité des patriarches semble contredite par les conditions de l'existence humaine ; de l'autre, le nombre d'années assigné à cette période paraît beaucoup trop restreint en face des données des sciences naturelles et historiques.

      On a cherché à échapper à la première difficulté en voyant dans les dix patriarches indiqués ici non pas des individus, mais des dynasties. Mais on ne saurait prêter cette idée à l'auteur ; l'engendrement d'un fils à un moment donné de l'existence, la mort ou l'enlèvement au ciel, ne peuvent être le fait que d'individus, et non de dynasties ou de races.

      Un essai qui n'est pas plus heureux consiste à réduire les années indiquées ici à trois, deux ou même un mois. Ces réductions sont complètement arbitraires et sans exemple chez les Hébreux. Les réductions pareilles que l'on signale chez d'autres peuples, les Egyptiens par exemple, sont de date postérieure et ont pour but de ramener les chiffres fabuleux de la mythologie à des proportions plus vraisemblables. D'ailleurs dans cette hypothèse plusieurs des patriarches (Kénan, Mahalaléel, Hénoc) auraient été encore enfants au moment où ils ont engendré leur premier fils.

      Nous n'avons, quant à nous, pas de scrupule à admettre que l'existence humaine ait en dans ces premiers âges une durée normale beaucoup plus longue que dans la période actuelle. Il est vrai que maintenant la constitution physique de l'homme ne lui permet pas de dépasser cent cinquante à deux cents ans ; mais est-il sûr que le corps humain soit de nos jours exactement ce qu'il était dans les premiers siècles de l'existence de la race? Destiné primitivement à l'immortalité, il est bien probable qu'il n'a été livré que graduellement à la puissance de la mort. La force vitale primitive que possédaient dans toute sa plénitude nos premiers parents, et qui s'est transmise à leurs premiers descendants, peut être allée en s'épuisant jusqu'à une certaine limite à laquelle elle s'est arrêtée. Comparez Psaumes 90.10

      Nous ne croyons pas même nécessaire de recourir à des hypothèses assez hasardées que l'on a avancées en faveur de l'historicité du récit biblique. On a supposé entre autres que, dans ces temps primitifs, les conditions matérielles de l'existence étaient tout autres ; que, par exemple, les plantes avaient une vertu nutritive plus grande, que les changements de température étaient moins considérables et moins brusques, que les éléments constituant l'air respirable étaient mélangés d'après une proportion autre que maintenant, etc. Ce sont là des suppositions gratuites qui ne peuvent être prises en considération.

      La seconde difficulté que soulève notre chapitre est celle de l'accord entre ses données et celles de la science sur la date de l'origine de la race humaine. La fixation de cette date d'après la Bible n'est pas aussi simple qu'il le semble au premier abord ; en effet, les deux plus anciennes versions, celle des Samaritains et celle des LXX, ne sont pas d'accord sur ce point avec notre texte hébreu. Pour ce qui concerne spécialement la période qui nous occupe ici, elle est de 2242 ans d'après les LXX, de 1307 d'après le texte samaritain, et de 1656 d'après le texte hébreu.

      Voici le tableau synoptique des trois documents : Tableau

      Laquelle de ces trois chronologies est l'authentique? On est en général d'accord pour donner la préférence au texte hébreu, car c'est celui qui trahit le moins une intention systématique.
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