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La mort de Lazare
1
Dans le village de Béthanie vivaient deux sœurs, Marthe et Marie, ainsi que leur frère Lazare.
2
Marie était cette femme qui avait répandu une huile parfumée sur les pieds du Seigneur et les avait essuyés avec ses cheveux. Lazare, son frère, tomba gravement malade.
3
Les deux sœurs envoyèrent donc quelqu’un auprès de Jésus pour lui faire dire : — Seigneur, ton ami est malade.
4
Quand Jésus apprit la nouvelle, il dit : — Cette maladie n’aboutira pas à la mort : elle servira à glorifier Dieu, elle est une occasion pour faire apparaître la gloire du Fils de Dieu.
5
Or, Jésus, bien que très attaché à Marthe, à sa sœur et à Lazare,
6
resta encore deux jours là où il se trouvait après avoir appris la maladie de Lazare.
7
Alors seulement, il dit à ses disciples : — Retournons en Judée. —
8
Maître, lui dirent-ils, il n’y a pas si longtemps, ceux de la Judée voulaient te tuer à coups de pierres, et maintenant tu veux retourner là-bas ? —
9
N’y a-t-il pas douze heures dans la journée ? répondit Jésus. Si l’on marche pendant le jour, on ne bute pas contre les obstacles, parce qu’on voit clair.
10
Mais si l’on se promène de nuit, on trébuche parce qu’il n’y a plus de lumière.
11
Puis, après une pause, il ajouta : — Notre ami Lazare s’est endormi. Je vais aller le réveiller de son sommeil.
12
Sur quoi, les disciples lui dirent : — Seigneur, s’il dort, il est déjà en voie de guérison.
13
En fait, Jésus voulait dire que Lazare était mort, alors que les disciples avaient compris qu’il parlait du sommeil ordinaire.
14
Il leur dit donc clairement : — Lazare est mort.
15
Et je suis heureux, à cause de vous, de ce que je n’aie pas été là-bas à ce moment-là, car cela contribuera à votre foi. Mais maintenant, allons auprès de lui.
16
Thomas, surnommé le jumeau, dit alors aux autres disciples : — Et nous aussi, allons-y pour mourir avec lui.
Jésus est la résurrection et la vie
17
À son arrivée, Jésus découvrit que, déjà depuis quatre jours, on avait enseveli Lazare dans son tombeau.
18
Comme Béthanie était à moins de trois kilomètres de Jérusalem,
19
beaucoup de gens étaient venus chez Marthe et Marie pour leur présenter leurs condoléances à l’occasion de la mort de leur frère.
20
Quand Marthe entendit que Jésus s’approchait du village, elle alla à sa rencontre. Marie resta assise à la maison.
21
Marthe dit à Jésus : — Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22
Mais je sais que maintenant encore, tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l’accordera. —
23
Ton frère reviendra à la vie, lui dit Jésus. —
24
Je sais bien, répondit Marthe, qu’il reviendra à la vie au dernier jour, lors de la résurrection des morts. —
25
La résurrection, lui dit Jésus, c’est moi. Je suis la vie. Celui qui place en moi toute sa confiance vivra, même s’il meurt.
26
Et tout homme qui vit dans cette foi en moi ne mourra jamais. Peux-tu croire cela ? —
27
Oui, Seigneur, lui répondit-elle, je crois fermement que tu es le Christ, le Fils de Dieu, le Messie que le monde attendait et qui est venu ici-bas.
Jésus pleure
28
Là-dessus, elle partit appeler sa sœur Marie et, l’ayant prise à part, elle lui dit : — Le Maître est là et il te demande de venir.
29
Dès que Marie l’eut entendu, elle se leva précipitamment et courut au-devant de Jésus.
30
Il n’était pas encore entré dans le village, étant resté à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
31
Quand ceux qui étaient avec Marie dans la maison pour la consoler la virent se lever brusquement pour sortir, ils la suivirent, croyant qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
32
Marie parvint à l’endroit où était Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : — Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
33
Quand Jésus la vit pleurer, ainsi que ceux qui étaient venus avec elle, il fut profondément bouleversé en son for intérieur et ne put dominer son émotion. —
34
Où l’avez-vous enterré ? demanda-t-il. — Viens, Seigneur, lui répondirent-ils, tu verras.
35
Jésus se mit à pleurer.
36
Alors, les Juifs dirent : — Voyez comme il l’aimait.
37
Quelques-uns faisaient remarquer : — Il a bien rendu la vue à l’aveugle, n’aurait-il pas pu empêcher la mort de Lazare ?
Lazare est ramené à la vie
38
Une fois de plus, Jésus fut intérieurement bouleversé. Il arriva au tombeau. C’était une grotte dont l’entrée était fermée par une pierre. —
39
Enlevez la pierre, commanda Jésus. Marthe, la sœur du mort, objecta : — Seigneur, il doit déjà sentir mauvais. Cela fait quatre jours qu’il est là.
40
Jésus lui répondit : — Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?
41
On ôta donc la pierre. Jésus, tournant alors son regard vers le ciel, dit : — Père, je te remercie d’avoir exaucé ma prière.
42
Pour moi, je sais bien que tu m’exauces toujours, mais je parle ainsi à cause de tous ces gens qui m’entourent, pour qu’ils croient que c’est bien toi qui m’as envoyé.
43
Cela dit, il appela à pleine voix : — Lazare, sors de là et viens !
44
Et voici que le mort apparaît, les pieds et les mains entourés de bandes, le visage recouvert d’un suaire. Jésus dit à ceux qui sont là : — Déliez-le de ces bandes et laissez-le marcher.
Le complot contre Jésus
45
En voyant ce que Jésus avait fait, beaucoup de ceux qui étaient venus auprès de Marie crurent en lui.
46
Mais quelques autres s’en allèrent trouver les pharisiens et leur rapportèrent ce que Jésus avait fait.
47
Alors, les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent le Grand Conseil. — Qu’allons-nous faire ? disaient-ils. Cet homme accomplit trop de miracles.
48
Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, les Romains viendront et c’en sera fini de notre temple et de notre existence nationale.
49
L’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, prit la parole : — Vous n’y entendez rien, leur dit-il.
50
Vous ne voyez pas qu’il est dans notre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, afin que toute la nation ne vienne pas à disparaître ?
51
En fait, il ne parlait pas ainsi de son propre fond, mais en sa qualité de grand-prêtre en exercice à ce moment, il dit sous l’inspiration de Dieu qu’il fallait que Jésus meure pour son peuple.
52
Et ce n’était pas seulement pour (sauver) son peuple qu’il devait mourir, c’était aussi pour rassembler tous les enfants de Dieu dispersés à travers le monde et les unir en un seul corps.
53
C’est donc ce jour-là que les autorités juives prirent la décision de faire mourir Jésus.
54
C’est pourquoi Jésus cessa d’aller et de venir librement parmi les Juifs et de se montrer en public. Il partit de là et se retira dans la région voisine du désert, dans une ville nommée Ephraïm. C’est là qu’il vécut avec ses disciples.
55
Comme la Pâque juive approchait, beaucoup de gens de tout le pays montaient à Jérusalem avant la fête pour se soumettre aux cérémonies rituelles de purification.
56
Ils cherchaient donc Jésus et se demandaient entre eux, en se rencontrant dans la cour du temple : — Qu’en pensez-vous ? Croyez-vous qu’il viendra à la fête ?
57
Or, les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné des instructions : si quelqu’un savait où se trouvait Jésus, il devait les prévenir pour qu’on puisse l’arrêter.
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La mort de Lazare
1
Un homme appelé Lazare tomba malade. Il habitait Béthanie, le village où vivaient Marie et sa sœur Marthe.
2
– Marie était cette femme qui répandit du parfum sur les pieds du Seigneur et les essuya avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade. –
3
Les deux sœurs envoyèrent quelqu’un dire à Jésus : « Seigneur, ton ami est malade. »
4
Lorsque Jésus apprit cette nouvelle, il dit : « La maladie de Lazare ne le fera pas mourir ; elle doit servir à montrer la puissance glorieuse de Dieu et à manifester ainsi la gloire du Fils de Dieu. »
5
Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
6
Or, quand il apprit que Lazare était malade, il resta encore deux jours à l’endroit où il se trouvait,
7
puis il dit à ses disciples : « Retournons en Judée. »
8
Les disciples lui répondirent : « Maître, il y a très peu de temps on cherchait à te tuer à coups de pierres là-bas et tu veux y retourner ? »
9
Jésus leur dit : « Il y a douze heures dans le jour, n’est-ce pas ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde.
10
Mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il trébuche, parce qu’il n’y a pas de lumière en lui. »
11
Après avoir dit cela, Jésus ajouta : « Notre ami Lazare s’est endormi, mais je vais aller le réveiller. »
12
Les disciples répondirent : « Seigneur, s’il s’est endormi, il guérira. »
13
En fait, Jésus avait parlé de la mort de Lazare, mais les disciples pensaient qu’il parlait du sommeil ordinaire.
14
Jésus leur dit alors clairement : « Lazare est mort.
15
Je me réjouis pour vous de n’avoir pas été là-bas, parce que ainsi vous croirez en moi. Mais allons auprès de lui. »
16
Alors Thomas – surnommé le Jumeau – dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec notre Maître ! »
Jésus est la résurrection et la vie
17
Quand Jésus arriva, il apprit que Lazare était dans la tombe depuis quatre jours déjà.
18
Béthanie est proche de Jérusalem, à moins de trois kilomètres,
19
et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère.
20
Quand Marthe apprit que Jésus arrivait, elle partit à sa rencontre ; mais Marie resta assise à la maison.
21
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22
Mais je sais que même maintenant Dieu te donnera tout ce que tu lui demanderas. »
23
Jésus lui dit : « Ton frère se relèvera de la mort. »
24
Marthe répondit : « Je sais qu’il se relèvera lors de la résurrection des morts, au dernier jour. »
25
Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ;
26
et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » –
27
« Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde. »
Jésus pleure
28
Sur ces mots, Marthe s’en alla appeler sa sœur Marie et lui dit tout bas : « Le Maître est là et il te demande de venir. »
29
Dès que Marie eut entendu cela, elle se leva et courut au-devant de Jésus.
30
Or, Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
31
Quand les Juifs qui étaient dans la maison avec Marie pour la consoler la virent se lever et sortir en hâte, ils la suivirent. Ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
32
Marie arriva là où se trouvait Jésus ; dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
33
Jésus vit qu’elle pleurait, ainsi que ceux qui étaient venus avec elle. Il en fut profondément ému et troublé,
34
et il leur demanda : « Où l’avez-vous mis ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens et tu verras. »
35
Jésus pleura.
36
Les Juifs dirent alors : « Voyez comme il l’aimait ! »
37
Mais quelques-uns d’entre eux dirent : « Lui qui a guéri les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas aussi empêcher Lazare de mourir ? »
Lazare est ramené à la vie
38
Jésus, de nouveau profondément ému, se rendit au tombeau. C’était une caverne, dont l’entrée était fermée par une grosse pierre.
39
« Enlevez la pierre », dit Jésus. Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Seigneur, il doit sentir mauvais, car il y a déjà quatre jours qu’il est ici. »
40
Jésus lui répondit : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
41
On enleva donc la pierre. Jésus leva les yeux vers le ciel et dit : « Père, je te remercie de m’avoir écouté.
42
Je sais que tu m’écoutes toujours, mais je le dis à cause de ces gens qui m’entourent, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. »
43
Cela dit, il cria très fort : « Lazare, sors de là ! »
44
Le mort sortit, les pieds et les mains entourés de bandes et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit alors : « Déliez-le et laissez-le aller. »
Le complot contre Jésus
45
Beaucoup de Juifs, parmi ceux qui étaient venus chez Marie et avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
46
Mais quelques-uns d’entre eux allèrent trouver les Pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait.
47
Les chefs des prêtres et les Pharisiens réunirent alors le Conseil supérieur et dirent : « Qu’allons-nous faire ? Car cet homme réalise beaucoup de signes miraculeux !
48
Si nous le laissons agir ainsi, tous croiront en lui, puis les autorités romaines interviendront et détruiront notre temple et notre nation ! »
49
L’un d’entre eux, nommé Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien !
50
Ne saisissez-vous pas qu’il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple et qu’ainsi la nation entière ne soit pas détruite ? »
51
Or, ce n’est pas de lui-même qu’il disait cela ; mais, comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisait que Jésus devait mourir pour la nation juive,
52
et non seulement pour cette nation, mais aussi pour rassembler en un seul corps tous les enfants de Dieu dispersés.
53
Dès ce jour-là, les autorités juives décidèrent de faire mourir Jésus.
54
C’est pourquoi Jésus cessa d’aller et venir en public parmi les Juifs. Il se rendit dans une région voisine du désert, dans une localité appelée Éfraïm, où il resta avec ses disciples.
55
La fête juive de la Pâque était proche, et beaucoup de gens du pays se rendirent à Jérusalem pour se purifier avant cette fête.
56
Ils cherchaient Jésus et, alors qu’ils se tenaient dans le temple, ils se demandaient les uns aux autres : « Qu’en pensez-vous ? Viendra-t-il à la fête ou non ? »
57
Les chefs des prêtres et les Pharisiens avaient ordonné que si quelqu’un savait où était Jésus, il devait les avertir, afin qu’on puisse l’arrêter.
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La mort de Lazare
1
Il y avait un homme malade, Lazare de Béthanie, bourg de Marie et de Marthe sa soeur.
2
(Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum, et qui essuya ses pieds avec ses cheveux ; et Lazare, son frère, était malade).
3
Ses soeurs donc envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, celui que tu aimes est malade.
4
Jésus, ayant entendu cela, dit : Cette maladie n'est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié.
5
Or, Jésus aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare.
6
Néanmoins, quand il eut appris qu'il était malade, il demeura deux jours dans ce lieu où il était.
7
Puis il dit à ses disciples : Retournons en Judée.
8
Les disciples lui dirent : Maître, les Juifs cherchaient naguère à te lapider, et tu retournes de nouveau chez eux !
9
Jésus répondit : N'y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde.
10
Mais s'il marche pendant la nuit, il bronche, parce qu'il n'a point de lumière.
11
Il parla ainsi, et après il leur dit : Lazare notre ami dort ; mais je vais l'éveiller.
12
Ses disciples lui dirent : Seigneur, s'il dort, il sera guéri.
13
Or, Jésus avait parlé de la mort de Lazare ; mais ils crurent qu'il parlait du repos du sommeil.
14
Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort.
15
Et je me réjouis à cause de vous, de ce que je n'étais pas là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui.
16
Thomas, appelé Didyme (le Jumeau), dit aux autres disciples : Allons, nous aussi, afin de mourir avec lui.
Jésus est la résurrection et la vie
17
Jésus, étant arrivé, trouva Lazare dans le sépulcre déjà depuis quatre jours.
18
Or, Béthanie était environ à quinze stades de Jérusalem.
19
Et plusieurs Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère.
20
Quand donc Marthe eut appris que Jésus venait, elle alla au-devant de lui ; mais Marie demeurait assise à la maison.
21
Et Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort ;
22
Mais je sais que, maintenant même, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera.
23
Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera.
24
Marthe lui répondit : Je sais qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.
25
Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort.
26
Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela ?
27
Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.
Jésus pleure
28
Quand elle eut dit cela, elle s'en alla et appela Marie, sa soeur, en secret, et lui dit : Le Maître est ici, et il t'appelle.
29
Celle-ci, l'ayant entendu, se leva promptement, et vint vers lui.
30
Or, Jésus n'était pas encore entré dans le bourg, mais il était dans le lieu où Marthe était venue au-devant de lui.
31
Alors les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison, et qui la consolaient, voyant qu'elle s'était levée promptement, et qu'elle était sortie, la suivirent, en disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer.
32
Dès que Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, et qu'elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.
33
Quand Jésus vit qu'elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, il frémit en son esprit, et fut ému ;
34
Et il dit : Où l'avez-vous mis ? Ils lui répondirent : Seigneur, viens et vois.
35
Et Jésus pleura.
36
Sur cela les Juifs disaient : Voyez comme il l'aimait.
37
Mais quelques-uns d'entre eux disaient : Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût pas ?
Lazare est ramené à la vie
38
Alors Jésus, frémissant de nouveau en lui-même, vint au sépulcre ; c'était une grotte, et on avait mis une pierre dessus.
39
Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, soeur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà mauvais, car il est là depuis quatre jours.
40
Jésus lui répondit : Ne t'ai-je pas dit, que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?
41
Ils ôtèrent donc la pierre du lieu où le mort était couché. Et Jésus, élevant les yeux au ciel, dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé.
42
Je savais que tu m'exauces toujours, mais je l'ai dit à cause de ce peuple, qui est autour de moi, afin qu'il croie que tu m'as envoyé.
43
Quand il eut dit cela, il cria à haute voix : Lazare, viens dehors !
44
Et le mort sortit, les mains et les pieds liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et le laissez aller.
Le complot contre Jésus
45
Plusieurs donc d'entre les Juifs qui étaient venus voir Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
46
Mais quelques-uns d'entre eux s'en allèrent vers les pharisiens, et leur rapportèrent ce que Jésus avait fait.
47
Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent : Que ferons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles.
48
Si nous le laissons faire, tout le monde croira en lui ; et les Romains viendront, et ils détruiront et ce lieu et notre nation.
49
Mais Caïphe, l'un d'entre eux, qui était souverain sacrificateur de cette année-là, leur dit : Vous n'y entendez rien ;
50
Et vous ne considérez pas qu'il nous importe qu'un seul homme meure pour le peuple, et que toute la nation ne périsse pas.
51
Or, il ne dit pas cela de son propre mouvement, mais, étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation ;
52
Et non seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.
53
Depuis ce jour-là donc ils délibérèrent afin de le faire mourir.
54
C'est pourquoi Jésus ne se montrait plus ouvertement parmi les Juifs, mais il s'en alla de là dans une contrée voisine du désert, à une ville appelée Éphraïm ; et il y séjourna avec ses disciples.
55
Or, la Pâque des Juifs était proche, et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier.
56
Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient les uns aux autres, se tenant dans le temple : Que vous en semble ? ne viendra-t-il point à la fête ?
57
Mais les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l'ordre, que si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu'on se saisît de lui.
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La mort de Lazare
1
Il y avait un homme malade ; c'était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
2
? Marie était celle qui versa du parfum sur les pieds du Seigneur et qui les essuya avec ses cheveux ; c'était son frère Lazare qui était malade. ?
3
Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
4
A cette nouvelle, Jésus dit : « Cette maladie n'aboutira pas à la mort, mais elle servira à la gloire de Dieu, afin qu’à travers elle la gloire du Fils de Dieu soit révélée. »
5
Or, Jésus aimait Marthe, sa sœur et Lazare.
6
Quand il eut appris que Lazare était malade, il resta encore deux jours à l'endroit où il était.
7
Puis il dit aux disciples : « Retournons en Judée. »
8
Les disciples lui dirent : « Maître, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider et tu retournes là-bas ? »
9
Jésus répondit : « N'y a-t-il pas douze heures de jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde ;
10
mais si quelqu'un marche pendant la nuit, il trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui. »
11
Après ces paroles, il leur dit : « Notre ami Lazare s'est endormi, mais je vais aller le réveiller. »
12
Les disciples lui dirent : « Seigneur, s'il s'est endormi, il sera guéri. »
13
En fait, Jésus avait parlé de la mort de Lazare, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil.
14
Jésus leur dit alors ouvertement : « Lazare est mort.
15
Et à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui. »
16
Là-dessus Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui. »
Jésus est la résurrection et la vie
17
A son arrivée, Jésus trouva que Lazare était depuis quatre jours déjà dans le tombeau.
18
Béthanie était près de Jérusalem, à moins de trois kilomètres,
19
et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère.
20
Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
21
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22
[Cependant, ] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera. »
23
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
24
« Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour. »
25
Jésus lui dit : « C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ;
26
et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
27
Elle lui dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. »
Jésus pleure
28
Après avoir dit cela, elle alla appeler secrètement sa sœur Marie en lui disant : « Le maître est ici et te demande. »
29
A ces mots, Marie se leva sans attendre et alla vers lui.
30
Jésus n'était pas encore entré dans le village, mais il était à l'endroit où Marthe l'avait rencontré.
31
Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient la virent se lever soudain et sortir ; ils la suivirent en disant : « Elle va au tombeau pour y pleurer. »
32
Marie arriva à l'endroit où était Jésus. Quand elle le vit, elle tomba à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
33
En la voyant pleurer, elle et les Juifs venus avec elle, Jésus fut profondément indigné et bouleversé.
34
Il dit : « Où l'avez-vous mis ? » « Seigneur, lui répondit-on, viens et tu verras. »
35
Jésus pleura.
36
Les Juifs dirent alors : « Voyez comme il l'aimait ! »
37
Et quelques-uns d'entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas aussi faire en sorte que cet homme ne meure pas ? »
Lazare est ramené à la vie
38
Jésus, de nouveau profondément indigné, se rendit au tombeau. C'était une grotte ; une pierre fermait l'entrée.
39
Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là. »
40
Jésus lui dit : « Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »
41
Ils enlevèrent donc la pierre [de l’endroit où le mort avait été déposé]. Jésus leva alors les yeux et dit : « Père, je te remercie de ce que tu m'as écouté.
42
Pour ma part, je savais que tu m'écoutes toujours, mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. »
43
Après avoir dit cela, il cria d'une voix forte : « Lazare, sors ! »
44
Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandelettes et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit : « Détachez-le et laissez-le s’en aller. »
Le complot contre Jésus
45
Beaucoup de Juifs qui étaient venus auprès de Marie et qui virent ce que Jésus avait fait crurent en lui.
46
Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait.
47
Alors les chefs des prêtres et les pharisiens rassemblèrent le sanhédrin et dirent : « Qu'allons-nous faire ? En effet, cet homme fait beaucoup de signes miraculeux.
48
Si nous le laissons faire, tous croiront en lui et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. »
49
L'un d'eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n'y comprenez rien ;
50
vous ne réfléchissez pas qu'il est dans notre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne disparaisse pas. »
51
Or il ne dit pas cela de lui-même, mais comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
52
Et ce n'était pas pour la nation seulement, c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.
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Dès ce jour, ils tinrent conseil pour le faire mourir.
54
C'est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs, mais il se retira dans la région voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm, où il resta avec ses disciples.
55
La Pâque des Juifs était proche et beaucoup de gens montèrent de la campagne à Jérusalem avant la Pâque pour se purifier.
56
Ils cherchaient Jésus et se disaient les uns aux autres dans le temple : « Qu'en pensez-vous ? Ne viendra-t-il pas à la fête ? »
57
Or les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné l'ordre que, si quelqu'un savait où était Jésus, il le dénonce, afin qu'on l'arrête.
Le terme de l'original que toutes les versions rendent, ici et au verset 38, par ce mot : il frémit en son esprit, signifie que Jésus éprouva alors, dans la profondeur la plus intime de son être, une violente indignation.
Si l'on examine avec soin les autres passages du Nouveau Testament où ce mot se retrouve, (Matthieu 9.30 ; Marc 1.43 ; 14.5) on se convaincra qu'il implique toujours l'idée de vive désapprobation.
Mais qu'est-ce qui cause ce frémissement dans l'âme du Sauveur ? et s'il va jusqu'à l'indignation, contre qui l'éprouve-t-il ?
D'après Chrysostome et plusieurs Pères, Jésus s'indignerait contre lui même de ce qu'il ne peut maîtriser son émotion ! ou de ce qu'il n'a pas pu épargner ce grand deuil à ses amis !
D'après Erasme, Keim, M. Holtzmann et d'autres, ce serait leur manque de foi ou l'incrédulité des Juifs qui encourraient sa réprobation.
D'après Meyer et M. Weiss, Jésus voit pleurer Marie ; il voit pleurer les Juifs qui l'entourent, et le contraste entre la douleur de la première et les condoléances hypocrites des seconds excite son indignation.
D'après M. Godet celle-ci serait bien provoquée par les Juifs de l'entourage de Marie, mais en tant que Jésus voit en eux les traîtres (comparez Jean 13.21) qui prendront occasion de la plus belle de ses œuvres (Jean 10.32) pour le dénoncer et précipiter le moment de sa mort. (versets 46-53)
Le plus simple et le plus naturel nous paraît être de supposer que ce frémissement d'indignation était excité en Jésus par la vue de la mort et des maux qu'elle cause, et par l'approche de l'ennemi qui en est l'artisan cruel. (Jean 8.44)
C'est pourquoi ce frémissement se renouvelle au moment ou Jésus se rend au sépulcre. (verset 38)
C'est à peu près ainsi que beaucoup d'interprètes, Calvin, Olshausen, Tholuck, Ebrard, Luthardt Hengstenberg, Keil, Astié, s'expliquent cette scène mystérieuse de la vie de Jésus.
Quelques interprètes relèvent le fait que le grec porte non : il fut troublé, mais : il se troubla il s'émut lui-même ; l'évangéliste aurait choisi cette tournure pour écarter l'idée que Jésus aurait subi une secousse irréfléchie.
Devant toutes les afflictions des croyants, Jésus est affligé. Son inquiétude pour eux apparaît dans Sa question au sujet de la dépouille de Son ami décédé. Ayant revêtu ici-bas une nature humaine, Christ réagit comme un homme. Il l'a démontré par Ses larmes, lors de cette scène de la mort de Lazare...
Christ était un homme de douleurs, habitué à la souffrance. Il versa des larmes de compassion. Il n'a jamais affiché ce genre de fausse sensibilité de laquelle beaucoup se glorifient devant la moindre détresse des autres, mais qui en réalité, demeurent, le cœur endurci, face au véritable malheur. Jésus nous laisse ici un exemple, en quittant le côté plaisant de Son ministère, afin de consoler cette famille affligée.
Nous n'avons pas un « Souverain Sacrificateur » qui ne puisse pas compatir à nos infirmités. Pour ramener une âme à la vie, le premier pas consiste à ôter la dalle du « sépulcre spirituel » dans laquelle elle se trouve : elle outrepasse alors les divers préjugés qui pourraient la retenir et le chemin est tout tracé pour laisser la Parole entrer dans son cœur.
Si nous saisissons la Parole de Christ, en comptant sur Son pouvoir et Sa fidélité, nous verrons alors la Gloire de Dieu : nous connaîtrons la félicité ! Notre Seigneur Jésus nous a enseigné, par Son propre exemple, à invoquer Dieu le Père dans la prière ; Il nous a commandé de nous approcher de Lui, tels des enfants vers leur père, en toute humilité, mais cependant avec une « sainte hardiesse ». Christ a ouvertement manifesté cette attitude devant Dieu, devant le tombeau de Lazare, en élevant les yeux et d'une voix forte, afin que tous puissent être convaincus que le Père L'avait envoyé en tant Fils bien-aimé, en ce monde.
Jésus aurait pu ressusciter Lazare discrètement, par Son pouvoir et par l'action invisible de l'Esprit de vie ; mais il l'a fait par un appel retentissant. C'est une image de l'appel de l'évangile, par lequel les âmes spirituellement mortes sortent de la « tombe du péché » : au son de la trompette de l'archange, au « dernier jour », tous ceux qui dorment dans la poussière seront réveillés et appelés devant le grand tribunal.
Le « sépulcre » du péché, le monde, n’est pas un lieu où doivent rester définitivement ceux à qui Christ a donné Sa vie : ils doivent en sortir. Lazare a été totalement ranimé : il a non seulement recouvré la vie, mais aussi la santé. Le pécheur est incapable de régénérer seul son âme, il doit pour cela utiliser la Grâce ; le croyant ne peut pas se sanctifier lui-même, mais il doit d’abord se débarrasser de tout obstacle et de tout fardeau spirituels.
Nous sommes incapables de convertir nos parents et nos amis à Christ, par contre, nous devons les instruire, les prévenir, et les inviter à s’approcher de Lui !