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Josué 24

    • 1

      Toutes les tribus : celles aussi de l'autre côté du Jourdain ; c'était l'assemblée plénière du peuple et de ses chefs.

      A Sichem. Tandis que le lieu où s'étaient réunis les représentants du peuple n'était pas désigné (23.2), celui de cette assemblée-ci, beaucoup plus importante, est expressément indiqué ; voir encore verset 25. La localité de Sichem était chère au peuple par des souvenirs récents (8.30-35) et par les séjours prolongés que les patriarches y avaient faits. C'est à Sichem qu'Abraham avait reçu la promesse que sa postérité posséderait Canaan (Genèse 12.6), et que Jacob à son retour de Mésopotamie avait fait disparaître du sein de sa famille les dieux étrangers (Genèse 35.2). C'est à une décision toute pareille que Josué désire amener, en cette grande journée, son peuple tout entier (verset 14).

      Devant Dieu : non sans doute que l'arche eût été transportée de Silo à Sichem, mais par les dispositions de recueillement et d'adoration du peuple et de ses chefs.

      2

      Vos ancêtres. Au lieu de s'arrêter à Abraham, Josué remonte jusqu'à Thérach, non seulement parce que, par Nachor, son fils et frère d'Abraham, Thérach était l'ancêtre de Rébecca et de Laban, le père de Léa et de Rachel (Genèse 11.27), mais aussi à cause de ce qui est dit ensuite : Ils ont servi d'autres dieux. L'idolâtrie du père d'Abraham, à laquelle la grâce divine avait arraché celui-ci, n'est nulle part dans le Pentateuque aussi expressément signalée qu'ici. Genèse 31.19,53 (note) et Genèse 35.2 sont tout à fait d'accord avec cette donnée.

      3
      4

      Genèse 25.24-26 ; 36.8 (Séir) ; Genèse 46.1 (en Egypte).

      5

      Exode 3.10 (Moïse) ; Exode 4.14 (Aaron).

      Je frappai l'Egypte. Exode chapitres 7 Ă  11.

      Ainsi que je l'ai fait : formule sommaire qui rend tout détail superflu.Voir une formule analogue Deutéronome 1.46.

      6

      Vers la mer : Exode 14.10.

      Les Egyptiens... : Exode 14.9.

      7

      Et ils crièrent : Exode 14.10.

      Ténèbres : Exode 14.20.

      Il fit venir sur eux la mer : Exode 14.27.

      Vos yeux ont vu : Exode 14.30.

      Dans le désert : Nombres 14.33.

      8

      Au pays des Amorrhéens : Nombres 21.21-35.

      9

      Fit la guerre : non à la lettre et par les armes, car il fut arrêté par la crainte que lui inspirèrent les bénédictions de Balaam sur Israël ; mais par l'appel même de ce devin qui devait procurer à ses armées la bénédiction divine. On objecte Deutéronome 2.9, où il est dit que Dieu avait défendu à Israël de conquérir le territoire des Moabites ; mais ce qu'Israël conquit sur eux n'était plus leur territoire, mais celui que Sihon, roi des Amorrhéens, leur avait récemment pris (voir la note). Quant à Juges 11.25, qu'on objecte également, voir à ce passage.

      10

      Point écouter Balaam (Deutéronome 23.5). Dieu ne céda point aux sollicitations du devin qui cherchait à se le rendre favorable par ses sacrifices (Nombres 23.1, note).

      Je vous délivrai de sa main : de la main de Balak, qui finit par ne pas faire la guerre à Israël.

      11

      Combattirent contre vous : par leur résistance armée.

      Josué 3.10, mêmes peuplades, mais dans un ordre différent.

      12

      Les frelons : voir Exode 23.28 et Deutéronome 7.20, notes.

      Les deux rois des Amorrhéens. Il y a dans le texte simplement ces mots. Nous ajoutons : comme j'avais fait. L'exemple de ces deux rois est particulièrement rappelé, parce qu'il n'y en avait pas alors, dans la contrée à l'occident du Jourdain, d'aussi puissants que ces deux-là. Voir, Josué chapitre 12, le grand nombre des rois qui se partageaient alors la contrée à l'ouest du Jourdain et de la mer Morte.

      Ni par ton épée, ni par ton arc : Psaumes 44.4.

      14

      14 et 15 Seconde partie du discours. C'est l'application de la première.

      Et maintenant... Obligations. imposées par de tels bienfaits.

      En intégrité : de tout votre cœur ; en vérité : sans hypocrisie.

      Otez les dieux. L'idolâtrie existait toujours en secret, comme autrefois dans la famille de Jacob (Genèse 35.2) ; comparez verset 23 ; Amos 5.26 ; Ezéchiel 20.7,18,21; 23.8 ; Lévitique 17.7, note.

      15

      Choisissez aujourd'hui : 1Rois 18.21.

      16

      16 Ă  18 RĂ©ponse du peuple.

      17

      DĂ©but du verset, comparez Exode 20.2.

      Fin du verset et suivant : Retour à l'idée du commencement, celle des bienfaits.

      18

      Et les Amorrhéens. Ici aussi, comme au verset 12, ces ennemis sont mentionnés à part à cause de leur puissance.

      Nous aussi, comme toi (verset 15).

      19

      19 et 10 Réplique de Josué.

      Vous ne pouvez servir... Josué craint qu'Israël ne s'engage trop légèrement et sans s'être rendu compte de sa propre faiblesse. Il lui rappelle toute la difficulté et même l'impossibilité, au point de vue des forces naturelles, de satisfaire aux exigences d'un Dieu si saint, non pour qu'il renonce à s'engager à son service, mais pour qu'il ne le fasse qu'en s'appuyant sur son secours et qu'en rompant avec tout culte étranger.

      20

      Il changera : de conduite envers vous. Dieu ne change pas en réalité, quand, l'homme venant à changer, il change sa relation avec lui ; comparez 2Timothée 2.13.

      21

      21 Ă  28 Conclusion.

      Israël refuse d'échapper par cette porte de l'apostasie que Josué ouvre devant lui ; comparez Jean 6.67 et suivants.

      22

      Ce solennel entretien aboutit en quelque sorte Ă  un acte judiciaire.

      Vous êtes témoins... C'est comme si Josué voulait dire : J'ai entendu souvent vos frères se plaindre de ce qu'on les avait obligés contre leur gré à sortir d'Egypte ; si jamais vous veniez à prétendre aussi que je vous ai obligés contre votre gré à servir l'Eternel seul, vous serez les meilleurs témoins à citer contre vous-mêmes.

      23

      DĂ©but du verset, voir verset 14.

      Vos cœurs : Deutéronome 6.5.

      25

      Des prescriptions et des ordonnances. MĂŞmes termes que Exode 25.25. Comparez la note, qui s'applique aussi Ă  la situation actuelle du peuple.

      26

      Ecrivit ces paroles : tout ce qui s'est dit de la part du peuple dans cette grande journée de Sichem.

      Au livre de la loi de Dieu : Deutéronome 31.26. A tout ce que Moïse avait consigné dans un livre (Josué 8.31 ; 23.6), Josué ajouta ce qu'à la suite de cette scène il trouva bon d'en consigner lui-même.

      Sous le chêne : Genèse 12.6 ; Deutéronome 11.30, notes.

      Qui était dans l'endroit consacré à l'Eternel. Il y avait là à Sichem une localité consacrée par les événements qui s'y étaient passés (Genèse 12.6 ; 33.20 ; 35.4, et plus récemment Josué 8.33 et suivants). Le voyageur Tristram a trouvé au pied du Garizim un enfoncement dans le rocher, de forme carrée, que les Mahométans appellent aujourd'hui le Pilier et dans lequel ils disent que se trouve une colonne dressée. Eux seuls ont le droit d'y entrer. Deux siècles après Josué, il est parlé (Juges 9.6) du chêne du monument qui est dressé à Sichem. Les Samaritains affirment que c'est là l'emplacement de la grande pierre que Josué dressa selon notre passage. Le mot de chêne doit être pris ici dans le sens collectif dans lequel il désigne un bois de chêne ; comparez Genèse 12.6, note.

      27

      Elle a entendu. Les Orientaux aiment les expressions hardies : la terre dévore ses habitants ; elle rejette les impies ; le sang d'Abel, les crimes de Sodome, la rouille de l'argent des avares, les pierres crient à Dieu.

      Afin que vous ne reniiez pas. Josué ne dit pas seulement : si vous venez à renier ; mais cette menace doit prévenir le reniement.

      28

      Josué congédie le peuple sans se donner un successeur. Désormais c'est aux autorités légalement instituées en Israël à le diriger. Cependant sa présence même dans cette retraite, exerce encore une influence bienfaisante (verset 31).

      29

      29 à 33 Mort et ensevelissement de Josué et d'Eléazar.

      Cent et dix ans : comme Joseph, son aïeul, Genèse 50.26.

      Thimnath-Sérah : 19.50. Guérin a retrouvé en 1863, à 10 km de marche au nord de Gifné (Gofna), des ruines considérables appelées Dibneh ou Tibneh. En face de la colline qui porte ces ruines se trouve une montagne dont les flancs recèlent plusieurs excavations sépulcrales. La huitième d'entre elles consiste en un vestibule oblong taillé dans le rocher et soutenu par quatre piliers, sans autre ornement qu'une simple moulure dans la partie supérieure. Les parois en sont percées de 288 petites niches disposées pour recevoir des lampes dans le but de l'illuminer. Ces parois sont percées aussi de quatorze fours destinés à recevoir des cercueils, et d'un quinzième, placé en face de l'entrée qui s'ouvre sur une petite chambre sépulcrale évidemment destinée à recevoir le corps du chef de la famille à laquelle cette crypte était consacré. Ce sépulcre ne pouvait être destiné qu'a un défunt illustre, et, la localité répondant pour le nom et la situation à celle dont parle notre récit (Tibné = Thimna), il est bien probable que c'est là le tombeau de Josué. Un fait curieux a confirmé plus récemment ce rapprochement. Il est dit, non dans le texte hébreu, mais dans la traduction des Septante, à deux reprises, qu'on déposa dans le sépulcre de Josué les couteaux de pierre avec lesquels il avait circoncis le peuple à Guilgal. Or en 1870 l'abbé Richard a trouvé, dans les casiers de la chambre funéraire et dans les débris dont elle est remplie, une quantité de couteaux en silex. Il en a trouvé également en dehors de cette chambre, dans le vestibule et devant le vestibule, et il a constaté la ressemblance de ces couteaux avec ceux qu'il avait recueillis dans la plaine du Jourdain, à Guilgal, où eut lieu la circoncision du peuple.

      32

      Avaient emportés d'Egypte : Genèse 50.25 ; Exode 13.19.

      Dans la pièce de terre : Genèse 33.19. Jacob l'avait spécialement léguée à Joseph : Genèse 48.22 ; voir note.

      Les reçurent en propriété. Il ne faut pas traduiree contre le texte : la reçurent. Comme la pièce de terre était dans le territoire des fils de Joseph, il n'y avait plus à la leur donner ; il s'agit bien plutôt des os de Joseph (malgré le genre masculin du pronom les et le genre feminin du mot os en hébreu). Ce sens explique en même temps la place de cette notice. Ce dépôt des os de Joseph avait eu lieu sans doute bien avant la mort de Josué ; s'il est raconté ici, c'est en rapport avec la mention de l'ensevelissement de Josué : Ephraïm posséda dans son territoire ces deux tombes. La relation que nous signalons est expressément indiquée par le mot aussi. Comme Juda possédait Macpéla, avec les corps des patriarches, Ephraïm eut également sa part des reliques sacrées.

      33

      Au récit de la mort du successeur de Moïse est rattaché celui de la mort du successeur d'Aaron.

      Auquel elle avait été donnée. Si Guibéa était une ville lévitique, on comprend qu'on avait pu, par reconnaissance, en donner au souverain sacrificateur toute la partie non occupée par des Lévites. Dans ce cas il faudrait voir dans notre Guibéa soit Guéba (21.17) en Benjamin, soit Guibbéthon (21.23) en Ephraïm, villes désignées comme lévitiques. Josèphe parle d'une ville de Gabatha où se trouvait le sépulcre d'Eléazar.

      Conclusion.

      Le livre de Josué est la clôture de l'histoire patriarcale. La famille d'Abraham, devenue un peuple durant son séjour en Egypte, a été mise en possession du lieu de repos que Dieu avait promis à ses pères et où ce peuple devra servir désormais à préparer le salut du monde. Avant de le suivre dans la manière dont il a accompli cette tâche, relevons encore trois objections que l'on a faites fréquemment contre la moralité ou la vérité du récit contenu dans ce livre.

      On s'est scandalisé de la guerre d'extermination que Dieu doit avoir ordonnée à son peuple. Mais pour comprendre cette mesure sévère on doit tenir compte de deux choses : la première que dès le temps d'Abraham l'existence de ces peuples, livrés déjà à la plus affreuse corruption (exemple de Sodome et Gomorrhe), n'était plus qu'une affaire de tolérance, comparez Genèse 15.10 où Dieu dit : L'iniquité des Amorrhéens n'est pas encore arrivée à son comble. Elle avait atteint le degré fatal. Puis il faut considérer que dans l'état d'infirmité morale où était encore Israël, avec ses dispositions à l'idolâtrie, à l'impureté et aux autres vices dans lesquels croupissaient les Cananéens, Dieu ne pouvait exposer son peuple à une communauté de vie avec eux sans perdre le premier, tout en ne sauvant pas les derniers ; comparez Deutéronome 7.2-4 : Tu ne t'allieras point avec eux, tu ne prendras point leurs filles pour tes fils car elles détourneraient tes fils de mon service et ils serviraient d'autres dieux et la colère de l'Eternel s'allumerait contre vous et il t'exterminerait aussitôt. C'est l'idolâtrie et la corruption que Dieu extirpe et non les ennemis d'Israël, puisqu'il extirpera Israël lui-même, si celui-ci vient à se livrer aux mêmes péchés. Ce qui le prouve encore, c'est que Dieu distingue expressément, Deutéronome 20.10 et suivants, entre la manière de procéder avec les villes des Cananéens et celles des ennemis étrangers. Un père interdit à son fils la société intime d'un camarade corrompu. Dieu n'avait pas d'autre moyen d'empêcher la communauté de vie entre Israël et les Cananéens, qui occupaient le pays destiné au premier, que de les détruire. Et il avait laissé écouler quatre siècles, jusqu'à ce que le jugement fût complètement mérité. Voilà le vrai sens des documents.

      On signale en second lieu une contradiction dans le récit. D'un côté il semble parfois que la conquête soit absolument achevée, de l'autre il est dit qu'il reste encore beaucoup à conquérir ; comparez par exemple 21.43-45 et 23.1 avec 23.4. Mais remarquons que deux de ces passages, que l'on dit contradictoires, se trouvent dans le même discours de Josué. Il est donc impossible qu'ils se contredisent réellement. Il faut seulement ne pas exagérer le sens des expressions employées. En un sens la conquête a eu un caractère soudain et complet, c'est-à-dire que les deux grandes batailles, avec les expéditions qui ont suivi immédiatement, ont livré en une seule fois le pays au pouvoir d'Israël, dans le sens, par exemple, où l'Algérie était au pouvoir de la France à la suite des premières expéditions par lesquelles fut conquis le pays. Etait-ce à dire que la soumission fût complète ? Non, car les, tribus arabes ont bien des fois depuis lors relevé la tête et la guerre a dû recommencer à plusieurs reprises. De même la conquête de Canaan, à côté de son caractère soudain et immédiat, a eu aussi un caractère progressif. Les Cananéens s'étaient maintenus dans certaines villes fortifiées qu'il fallut prendre et reprendre, et dans certains districts difficilement accessibles aux Israélites, et lors même que ces districts avaient été assignés à telle ou telle tribu, ils étaient loin d'être complètement soumis. La guerre générale concernant tout le pays et tout le peuple était achevée ; mais les guerres particulières concernant les tribus et leurs districts devaient recommencer bientôt après le premier établissement, à moins qu'Israël ne faillit à sa mission.

      Enfin l'on découvre une contradiction dans les trois explications différentes qui sont données du fait que Dieu laissa subsister une partie des Cananéens au milieu d'Israël : d'une part il est dit que ce fut pour empêcher la multiplication des bêtes sauvages dans un pays qui autrement fût resté en partie inhabité (Exode 23.29) ; dans d'autres passages ce fait est mis sur le compte de la lâcheté et de l'indolence d'Israël, dans d'autres enfin il est dit que Dieu voulait se servir de la présence de ces peuples pour exercer la fidélité morale et développer les capacités militaires de son peuple. On s'explique le premier motif quand on considère qu'à peu près un quart du peuple s'était fixé à l'orient du Jourdain et quand on se rappelle ce qui est raconté de la multiplication des bêtes féroces dans la Samarie à la suite de la prise du pays par les Assyriens (2Rois 17.25).Quant au second et au troisième motif, ils ne se contredisent pas en ce sens que la tolérance des Israélites à l'égard des Cananéens dépassa de beaucoup la mesure dans laquelle l'Eternel aurait consenti à laisser subsister quelques peuplades de ces derniers sur les confins du pays de Canaan, et comme voisins d'Israël. Le peuple aurait dû les détruire dans son propre sein, mais il devait demeurer moralement et militairement en lutte avec eux comme ennemis extérieurs. Malgré l'existence reconnue de documents divers au moyen desquels a été composé le récit, aucune contradiction réelle ne nous paraît compromettre la vérité des faits racontés dans ce livre.

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