Ceux qui tirent profit du Christianisme, pour leurs
intérêts ici-bas, seront déçus ; par contre, ceux qui Le
considèrent comme une véritable vocation, trouveront qu’Il
concrétise de nombreuses promesses divines, tant pour la vie
actuelle, que pour celle à venir.Celui qui exerce la piété sera heureux dans l’au-delà ; s'il se
contente de sa condition ici-bas, cela doit lui suffire ; tous
ceux qui sont vraiment pieux vivent dans le contentement.
Lorsque nous traversons la plus grande détresse, nous ne pouvons
pas être plus pauvres que lorsque nous sommes arrivés en ce
monde ; un linceul, un cercueil et une tombe sont tout ce que
l'homme le plus riche du monde peut garder ! Si la nature sait
nous contenter avec peu, la Grâce divine le fait encore mieux !
Les nécessités de la vie doivent être les bornes de ce que
désire un véritable chrétien ; il fera tout son possible pour
s'en contenter.
Nous voyons dans ce texte tout le mal qu’engendre la cupidité.
Il n'est pas dit : « ceux qui sont riches, » mais, « ceux qui
veulent s'enrichir ; » les personnes qui placent leur cœur dans
les richesses, sont inévitablement passionnées et déterminées
dans leur poursuite effrénée. Elles donnent ainsi à Satan
l'occasion de les tenter, en utilisant principalement des moyens
malhonnêtes et diverses mauvaises pratiques, en vue de faire
croître leurs gains. Le diable peut aussi les occuper à de
multiples emplois, leur donnant ainsi telle masse d'affaires à
traiter qu'elles n'ont plus le temps ni l'envie de s’occuper de
l’état de leur âme, au niveau spirituel ; tout cela conduit au
péché, à la dépression, voire à la folie.
À quels péchés les hommes ne sont-ils pas conduits, par amour
de l'argent ! Il est possible de posséder ce dernier, sans
éprouver une avidité immodérée ; l’amour démesuré du gain ne
peut que pousser au mal... Toute méchanceté, tout vice, d'une
manière ou d'une autre, proviennent de l'amour de l'argent. Nous
ne pouvons pas regarder autour de nous sans en percevoir les
tristes preuves, en particulier dans des périodes de prospérité,
où l’on constate vraiment une baisse de la foi.