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Marc 8

    • 1 Chapitre 8.

      1 Ă  10 Seconde multiplication des pains.

      En ces jours-là, c'est-à-dire lorsque Jésus fut revenu du territoire de Tyr vers la mer de Galilée (Marc 7.31 ; Matthieu 15.29) et qu'il fut arrivé avec ses disciples sur la rive orientale, dans les solitudes qu'il aimait à fréquenter.

      C'est là qu'une grande foule se trouva de nouveau réunie autour de lui (grec une foule nombreuse était.)

      Ce mot de nouveau, qui est omis dans le texte reçu, reporte la pensée sur la première multiplication des pains. (Marc 6.34)

      - Voir, sur le récit du miracle qui va suivre, Matthieu 15.32-39, notes.

      2 Cette fois Jésus prend l'initiative, tandis que, à la première multiplication, ce sont les disciples qui lui font remarquer les besoins de la foule. (Marc 6.35) Les deux premiers évangélistes s'accordent à nous faire remarquer la compassion du Sauveur.

      Cette tendre compassion envers une multitude qui persévère depuis trois jours à entendre sa parole, est la vraie raison du miracle ici raconté. L'amour de Jésus est la source de toutes ses œuvres de puissance divine.

      3 Le même Sauveur qui a annoncé à ces multitudes la parole du royaume, prend le plus tendre intérêt à leurs besoins terrestres ; il ne veut pas les exposer à (grec) défaillir en chemin.

      - C'est encore Jésus, et non l'évangéliste, qui observe que quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. Ce trait a été conservé par Marc seul. Le texte reçu l'introduit par un car.

      Dans Sin., B, D, la phrase commence par et.

      4 Comment,...gr. d'oĂą.

      Lors de la première multiplication, les disciples objectent qu'il faudrait acheter pour deux cents deniers de pain ; (Marc 6.37) ici ils sont arrêtés par l'impossibilité de se procurer des aliments dans ce lieu désert.

      Voir sur cette question, et sur le manque d'intelligence qu'elle trahit, Matthieu 15.33, note, et ci-dessous versets 19-21.

      6 Dans Marc 6.39, ce sont les disciples qui sont chargés de faire asseoir la foule ; ici Jésus lui ordonne directement de s'asseoir.

      - Il faut remarquer ce verbe à l'imparfait : il les donnait. (Comparer Marc 6.41, note ; Matthieu 14.19, note.)

      7 Marc seul note ces deux actes distincts : l'action de grâce pour les pains, et la bénédiction prononcée sur les poissons.

      (Comparer Matthieu 14.19, note.) Sin. porte : et ayant béni, il les présenta.

      9 Le texte reçu avec A, C, D, majuscules, versions, porte : ceux qui avaient mangé étaient...C'est une répétition de Marc 6.44.
      10 Le commencement de ce récit rappelle Marc 6.45 ; les circonstances étaient analogues.

      Mais cette fois Jésus s'embarque avec ses disciples. Une var. dans B, D marque cette différence en ajoutant lui-même à étant monté.

      Le nom de Dalmanoutha étant entièrement inconnu, on a fait, pour se rendre compte de la situation de ce lieu, diverses suppositions dont la plus vraisemblable le place dans le voisinage de Magdala, qui se trouve mentionné dans le récit de Matthieu (Matthieu 15.39, voir la note.)

      Quelques interprètes, se fondant sur le fait qu'il n'est pas dit que Jésus traversa le lac, placent cette contrée au sud-est de celui-ci et pensent que le retour de Jésus sur la rive occidentale n'est mentionné qu'au verset 13. Bethsaïda serait la localité connue, voisine de Magdala. (Matthieu 11.21) Cette opinion est peu probable. (Comparer verset 22, note)

      11 11 Ă  21 Nouvelle attaque des adversaires. Le levain des pharisiens.

      Voir sur ce récit Matthieu 16.1-4 notes.

      Le premier évangile dit qu'avec ces pharisiens se trouvaient aussi des sadducéens.

      - Ils sortirent de leurs maisons, ou des villes qu'ils habitaient, en apprenant que Jésus était arrivé dans la contrée. Sur leur demande d'un signe du ciel, comparez Matthieu 12.38, note ; Matthieu 24.30, note.

      12 Grec : je vous dis s'il sera donné... ! hébraïsme qui accentue la négation. (Hébreux 3.11)

      Divers traits de ce récit sont propres à Marc : d'abord ce douloureux soupir de Jésus sur l'incrédulité et la ruse de ces hommes qui ne lui demandaient un miracle que pour le tenter ; puis cette question : pourquoi ? qui suppose les mauvaises intentions des adversaires, et la parfaite inutilité qu'il y aurait à leur accorder leur demande, dans les dispositions où ils étaient ; enfin la répétition intentionnelle des mots : cette race, par laquelle le refus du Seigneur s'étend à tout homme qui vient à lui par des motifs semblables à ceux des pharisiens.

      13 Il y a une intention marquée et sévère dans ces mots : les ayant laissés.

      - Par l'autre bord, il faut entendre la rive orientale du lac, où Jésus retourne, après y avoir été peu de temps auparavant. (verset 10 ; comparez Matthieu 16.5)

      14 Voir, sur l'entretien qui va suivre, Matthieu 16.5-11.

      - L'évangéliste parle ici des disciples sans les nommer. Ils avaient oublié de prendre avec eux la petite provision de pain dont ils avaient besoin pour cette course au delà du lac.

      Marc seul a noté ce détail, qui ne peut provenir que d'un témoin oculaire, qu'ils n'avaient qu'un seul pain avec eux. C'est à ces traits caractéristiques qu'on reconnaît en cet évangéliste "l'interprète de Pierre." (Voir l'Introduction)

      15 Gr Voyez, gardez-vous...Voir Matthieu 16.6, note.

      Selon ce dernier évangéliste, Jésus met en garde ses disciples contre le levain des pharisiens et des sadducéens ; (comparez Matthieu 3.7, note) ici, nous trouvons, au lieu des sadducéens, Hérode.

      Est-ce une contradiction ? Serait-il nécessaire, pour mettre d'accord les deux évangélistes, de supposer qu'Hérode Antipas partageait les principes des sadducéens, ce qui n'est pas prouvé ?

      Nullement ; car Jésus pouvait fort bien, en mettant ses disciples en garde contre les principales tendances pernicieuses de son temps, mentionner aussi la plus pernicieuse de toutes, celle qui procédait de la cour d'Hérode, de ce monde léger, corrompu, véritable levain qui ne fermentait que trop dans la masse de la nation, puisqu'il y avait alors tout un parti hostile à Jésus, qu'on désignait sous le nom d'Hérodiens. (Marc 3.6 ; Matthieu 22.16)

      16 Voir Matthieu 16.7 note.
      18 Marc multiplie les termes d'un reproche bien mérité, que Matthieu exprime en un seul mot.

      Manque d'intelligence, endurcissement du cœur, (Marc 6.52) oubli des plus grands miracles de leur Maître, voilà ce que Jésus pouvait reprocher à ses pauvres disciples.

      Quelques traducteurs prennent ces dernières phrases (verset 18) comme des affirmations : "Ayant des yeux, vous ne voyez point..."

      21 Matthieu 16.10, note.

      Marc donne aux paroles de Jésus et des disciples la forme d'un vif dialogue rendu plus actuel encore par ces verbes au présent : ils lui disent, deux fois répétés dans le vrai texte.

      Après cette sorte de catéchisation sur deux grands miracles, dont ils avaient été les témoins, les disciples durent être confondus par cette dernière question : Comment ne comprenez-vous pas ?

      Telle est d'après B, des majuscules et des versions, la vraie forme de la question de Jésus. Sin., C portent : ne comprenez-vous pas encore ?

      Enfin A, D, majuscules combinent ces deux leçons : Comment ne comprenez-vous pas encore ?

      22 22 à 26 L'aveugle guéri à Bethsaïda.

      Il ne s'agit pas de la bourgade très connue de Bethsaïda, située sur la rive occidentale du lac, (Jean 1.45) mais d'un autre lieu du même nom qui se trouvait à l'extrémité nord-est, un peu au delà de l'embouchure du Jourdain.

      Le tétrarque Philippe avait transformé ce village en une ville, qu'il avait nommée Julias, en l'honneur de Julie, fille d'Auguste et épouse de Tibère.

      Il faut admettre que l'évangéliste emploie improprement (verset 23) le terme de bourgade.

      Bethsaïda Julias était un point de départ tout indiqué pour se rendre à Césarée de Philippe. (verset 27) Jésus et ses disciples n'avaient qu'à remonter la vallée du Jourdain.

      De le toucher, ou de lui imposer les mains, afin de le guérir. (Marc 6.23 ; 7.32 ; Matthieu 8.3, 1re note.)

      23 Pourquoi Jésus emmène-t-il cet aveugle hors de la bourgade ? pourquoi, au lieu de le guérir simplement par sa parole, lui met-il de la salive sur les yeux ? (Grec : ayant craché dans ses yeux.)

      Il a été répondu à ces questions à l'occasion d'un fait semblable, au Marc 7.33, note.

      - La question de Jésus à l'aveugle prouve qu'il avait lui-même besoin de s'assurer si la guérison était déjà accomplie. La réponse du malade montre qu'elle ne l'était encore qu'imparfaitement.

      24 Le texte reçu, avec D et des versions dit : J'aperçois les hommes comme des arbres, et ils marchent.

      Le sens est au fond le même, mais le vrai texte rend mieux l'incertitude de la perception de l'aveugle à demi guéri. Il voyait des hommes qui se mouvaient, mais si indistinctement qu'ils lui apparaissaient comme des arbres, c'est-à-dire plus grands que nature et avec des contours indécis.

      25 Ici encore, deux corrections du texte : il vit clair, au lieu de : il (Jésus) le fit regarder, selon le texte reçu, A, les majuscules récents, les versions syriaques, etc. ; puis, il voyait distinctement toutes choses, au lieu de : il les voyait tous distinctement (mêmes autorités).

      - Maintenant la guérison est complète ; l'aveugle est rétabli, selon l'expression de l'original que nous rendons par : il fut guéri. Et même le mot grec que nous traduisons par voir distinctement signifie, selon son étymologie, voir de loin, à une grande distance, signe caractéristique d'une bonne vue.

      - On s'est demandé pourquoi Jésus guérit cet aveugle par degrés et, pour ainsi dire, au moyen de deux efforts successifs de sa puissance. Et l'on a fait diverses suppositions qui toutes sont arbitraires.

      Le mieux ne serait-il pas de consentir à l'ignorer ? Si l'on veut absolument une solution, la plus plausible serait peut-être celle d'un ancien commentateur : "Il guérit d'abord imparfaitement cet aveugle, selon qu'il croyait imparfaitement ; c'est pourquoi aussi il lui demanda s'il voyait quelque chose, afin que, du peu qu'il voyait, il apprit à croire plus parfaitement pour être guéri plus parfaitement. Car le médecin est plein de sagesse." Euthymius Zigabenus.

      26 Sa maison ne se trouvait donc pas dans la bourgade, où on l'avait amené à la rencontre de Jésus, et d'où Jésus l'avait fait sortir. (versets 22,23)

      Le texte reçu ajoute : et ne le dis à personne dans la bourgade.

      Ces mots, qui sont inutiles, doivent probablement être retranchés d'après Sin., B. Une var. adoptée par la plupart des critiques, porte : Ne rentre pas même.

      27 Grec : Jésus sortit, sous-entendu de Bethsaïda. (verset 22) Les bourgs de Césarée sont les villages appartenant au territoire de Césarée.

      Voir sur ce nom et sur le récit qui va suivre, Matthieu 16.13-28, notes, et comparez Luc 9.18-27.

      29 Après cette belle confession de Pierre, le Seigneur lui adressa (Matthieu 16.17-19) les paroles devenues fameuses dans l'histoire de l'Eglise : "Heureux es-tu, Simon, fils de Jona," etc.

      Marc les omet selon son habitude de passer sous silence ce qui pourrait servir à glorifier Pierre. Celui-ci, dans ses prédications, ne racontait pas ce qui aurait pu l'élever aux yeux de ses auditeurs. Il rappelait plutôt ce qui était propre à l'humilier.

      Ainsi notre récit mentionne la répréhension sévère adressée à Pierre. (verset 33)

      Quelque motif que Marc eût de taire la promesse de Jésus à son apôtre, on ne peut que trouver très juste cette réflexion de Théodore de Bèze : "Qui croira que, soit Pierre, soit Marc eussent omis le célèbre Tu es Pierre, s'ils avaient estimé que le fondement de l'Eglise consistât dans ces paroles ?"

      30 Voir Matthieu 16.20 note.
      32 Matthieu 16.21, notes.

      Cette remarque importante, que Jésus leur tenait ce discours ouvertement (grec librement, hardiment) est particulière à Marc. Elle fait ressortir ce qu'il y a d'étonnant dans la conduite de Pierre, qui ne craint pas de s'opposer à une déclaration catégorique, faite devant tous les disciples.

      33 Matthieu 16.23, note.

      Ici encore se trouvent quelques traits particuliers à Marc. Ainsi ce contraste dans les termes : Pierre reprend son Maître, et le Maître reprend le disciple.

      Ainsi encore, au moment où le Seigneur se retourne (pour s'éloigner de Pierre et se rapprocher de ses disciples), ce mot : voyant ses disciples.

      Jésus pressent l'impression qu'ils peuvent avoir reçue des paroles imprudentes de Pierre, il craint qu'ils ne partagent que trop ses sentiments ; c'est pourquoi il donne une salutaire sévérité à sa répréhension.

      37 A, C, D, majuscules, versions portent : Ou que donnerait l'homme...

      Voir, sur ce discours, Matthieu 16.24-26, notes.

      Ces paroles sont encore une réponse à celles de Pierre ; (verset 32) mais comme elles sont applicables à tous, Marc fait observer (verset 34) que Jésus, avant de les prononcer, appela la foule avec ses disciples.

      (Comparer Marc 7.14) Tous, en effet, doivent renoncer Ă  eux-mĂŞmes pour suivre JĂ©sus.

      Tous doivent perdre leur vie propre pour l'amour de lui et de l'Evangile. (Les mots et de l'Evangile sont propres à Marc ; comparez Matthieu 10.39)

      38 Ces paroles motivent (car) celles qui précèdent. Que servirait-il à un homme d'avoir conservé sa vie propre et gagné le monde entier, si le fils de l'homme (comparez sur ce mot Matthieu 8.20), au jour où il viendra dans sa gloire pour régler le sort définitif des hommes, a honte de lui, c'est-à-dire le déclare indigne d'avoir part à son règne et l'en exclut ? Il y a encore un autre contraste, non moins frappant : d'une part, avoir honte de moi et de mes paroles (c'est-à-dire : ne pas me confesser et ne pas prêcher l'Evangile, Matthieu 10.32,33), pourquoi ? à cause de cette génération adultère et pécheresse !

      (Le mot adultère est pris dans son sens religieux et moral et se trouve expliqué par celui de pécheresse, Matthieu 12.39)

      Et qu'oppose le Seigneur à cette coupable génération ? la gloire de son Père, la présence des saints anges ! (Comparer Matthieu 25.31)

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