Il est essentiel que ceux qui veulent servir Dieu,
le fassent avec un esprit résolu. Le véritable amour est le
principal sentiment qui peut faire naître en nous la volonté
d'être à Son service. Le Père désire seulement qu'on L'adore,
en esprit et en vérité. Le côté charnel humain est inimitié
contre Dieu, et de ce fait, nous rend incapable de Lui adresser
toute adoration spirituelle, d'où la nécessité d'être nés de
nouveau.Un grand nombre d'enfants d'Israël se contentèrent d'accomplir
simplement les tâches qui leur étaient imposées. Josué les
plaça face à leur responsabilité : rester indifférent, ou
servir l'Éternel ; « choisissez qui vous voulez servir, c'est à
vous de décider ». Avant sa mort, le patriarche désirait faire
cette déclaration au peuple, quel que soit le choix de ce
dernier.
Ceux qui sont assurés d'aller au ciel, doivent s'attendre à
cheminer contre tous les courants contraires. Ils ne doivent
pas suivre la majorité, mais au contraire, ceux qui pratiquent
le bien. Personne ne peut prétendre avoir une conduite
parfaite, en toutes circonstances, à moins qu'il ne se soumette
devant Dieu, avant d'entreprendre toute action.
Les Israélites furent d'accord avec Josué, étant influencés par
l'exemple du patriarche, si richement béni.
Beaucoup veulent servir le Seigneur. Ils doivent alors bien
observer la conduite des hommes pieux : quelle est leur
influence vis-à-vis des autres, quel zèle ils manifestent pour
accomplir leur tâche.
Josué exhorta les enfants d'Israël à servir l'Éternel de tout
leur cœur. Ils durent d'abord renoncer à accomplir cette tâche
par eux-mêmes, ce qui aurait été une chose vaine. Cette
consécration du peuple pour Dieu étant le résultat d'un choix
délibéré, Josué scella ce vœu par une cérémonie solennelle : il
érigea un monument. Ce fut pratiquement la dernière
manifestation extérieure du patriarche. Si les enfants d'Israël
sombraient à nouveau dans le péché, leur sang retomberait sur
leur tête. Que ce soit dans la maison de Dieu, à la table du
Seigneur, ou même dans divers lieux où nous avons promis
solennellement de Le servir devant des témoins, nous pouvons
être assurés que si nous défaillons, étant tentés de
L'abandonner, Il saura placer la crainte dans notre cœur pour
nous remettre dans le droit chemin. Dieu seul peut nous
accorder la Grâce de bénir nos tentatives d'engagement à Son
service !
C'est pourquoi quiconque n'assemble pas avec lui disperse. Ces termes figurés sont empruntés aux travaux de la moisson ; assembler, c'est recueillir. (Comparer Matthieu 3.12 ; 6.26 ; Jean 4.36 où se retrouve le même verbe.)
M. Godet préfère y voir l'image du berger qui rassemble son troupeau. (Jean 10.13-16 ; 11.52)
Ce que les adversaires dispersaient au lieu d'assembler, s'étaient les âmes que Jésus ramenait à Dieu pour les sauver.
- Mais, s'est-on demandé à qui est-ce que Jésus applique ces paroles d'après l'ensemble de son discours ?
Les interprètes ont fait à cette question diverses réponses. Les uns pensent que Jésus veut engager ses auditeurs à s'unir à lui dans la lutte contre Satan, en leur déclarant qu'en présence de cette lutte ils ne peuvent demeurer neutres. D'autres croient que Jésus a en vue les exorcistes juifs, (verset 27) qui faisaient une œuvre opposée à la sienne, aussi longtemps qu'ils ne s'étaient pas unis à lui. D'autres enfin appliquent sa sentence aux pharisiens. (verset 24) Cette opinion est la plus conforme au contexte.
C'est à ses adversaires, en effet, c'est à leur accusation blasphématoire que Jésus répond dans tout ce discours ; c'est à eux qu'il s'adresse directement dans les paroles qui suivent : C'est pourquoi je vous dis. Et en constatant qu'ils étaient contre lui il rompt ouvertement avec eux et sépare sa cause de la leur. Tel était, quant à eux le résultat de son ministère en Galilée, tel il sera encore en Judée. (Matthieu 21.43 et ailleurs.) Mais du reste cette sentence sévère reste vraie en tout temps et en tous lieux, dans son application à tous les adversaires du Sauveur et de son œuvre.