Dans ce texte, Christ prédit sa seconde venue. Il
est habituel pour les prophètes, de parler d’évènements du
futur proche, « qui doivent arriver bientôt », pour en exprimer
toute la grandeur et la véracité.Au sujet de la seconde venue de Christ, il est prédit qu'il y
aura un grand changement, dans le but de faire toutes choses
nouvelles. « Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans
le ciel » (verset Matthieu 24:30*. Lors de Sa première venue,
Christ a été contesté, rejeté, mais à la seconde, Il sera le
« signe » admiré de tous. Tous les pécheurs vont alors
inéluctablement se lamenter, sauf ceux qui se repentiront, en
regardant à Christ, et en versant des larmes : ces derniers
connaîtront alors rapidement la joie !
Les pécheurs impénitents verront Celui qu'ils ont percé :
qu'ils continuent à se moquer de Christ, en ce jour futur,
ils pleureront et verseront sans fin des larmes de désespoir...
Les élus de Dieu sont disséminés ça et là : ils demeurent en
tous lieux et en toutes nations ; mais quand le grand jour du
rassemblement, mentionné par cette prophétie de Christ
surviendra, pas un élu ne manquera. La distance qui sépare ces
âmes ne sera pas un obstacle, aucun de ceux qui sont en Christ
ne restera « en dehors » du ciel.
Notre Seigneur déclare que les Juifs ne cesseront jamais d'être
un peuple à part, tant que les évènements prédits dans Sa
prophétie ne seront pas accomplis. Cette dernière se déroulera
jusqu’au jugement dernier ; ici, au verset Matthieu 24:34, Christ
prédit que Juda ne cessera jamais d'exister, en tant que peuple
distinct, tant que ce monde durera.
Ici-bas, les hommes établissent des projets, de génération en
génération : ils agissent cependant, sans prendre en compte un
événement futur inéluctable qui approche rapidement : la
seconde venue de Christ, qui rejettera toute organisation
humaine, et mettra de côté pour toujours, tout ce qui est
interdit par Dieu. L’avènement de ce jour sera aussi surprenant
que l'a été le déluge, pour « l'ancien monde ».
Ce texte s'applique premièrement aux jugements qui arrivèrent
à l’époque romaine, en particulier à ceux qui menaçaient alors
la nation et le peuple juif. Il concerne aussi le jugement
éternel : Christ relate ici, l'état du monde ancien, à l’époque
du déluge. Les hommes étaient insouciants et se croyaient en
sécurité, jusqu'à ce que les eaux les surprennent...
Si nous étions vraiment convaincus que tout ce qui est
terrestre doit bientôt disparaître, nous ne serions pas
matérialistes comme nous le sommes. Les hommes ne peuvent
différer l’arrivée de ces mauvais jours, prédits par le
Seigneur. Quelles paroles pourraient davantage annoncer la
soudaineté de la venue de notre Sauveur ? Les hommes seront
occupés à leurs travaux respectifs, quand soudain le Seigneur
de Gloire apparaîtra. Les femmes seront occupées dans leurs
maisons : à ce moment précis, tout travail devra être
abandonné ; chaque cœur se dira en lui-même : c'est le
Seigneur !
Suis-je prêt à Le rencontrer ? Puis-je me tenir devant Lui ? Et
que sera en fait le jour du jugement, pour le monde entier, si
ce n'est le jour où tout s’arrêtera ?
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
- Mais que signifie la déclaration renfermée dans ce verset ?
Au premier abord, il parait naturel d'expliquer cette expression venir dans son règne, à la lumière du verset 27, et d'entendre par là le retour final de Christ pour le jugement.
Mais alors il y aurait dans cette promesse une grave erreur de fait qu'on ne saurait attribuer au Sauveur, qui connaissait si bien l'avenir le plus lointain de son règne. De là vient que quelques interprètes ont vu l'accomplissement de cette parole dans la ruine de Jérusalem (d'après le Matthieu 24 : ; comparez Matthieu 10.23), d'autres dans la résurrection de Jésus-Christ, d'autres même dans l'histoire de la transfiguration qui suit. (Chrysostome.)
Le plus grand nombre enfin en ont trouvé l'accomplissement dans l'effusion du Saint-Esprit et l'établissement du règne de Christ sur la terre. Et en effet cette vue s'accorde avec les termes dont se servent Marc (Marc 9.1) et Luc (Luc 9.27) pour rendre la même pensée ; l'un dit : "jusqu'à ce qu'ils voient le règne de Dieu venant avec puissance," l'autre, plus simplement encore : "jusqu'à ce qu'ils voient le règne de Dieu."
Or ce règne est venu avec puissance dès la Pentecôte ; il vient sans cesse progressivement, et le retour de Christ n'en sera plus que le couronnement.
Si l'on objecte le mot quelques-uns, attendu que tous les auditeurs de Jésus devaient voir l'accomplissement de cette promesse, c'est là une erreur.
Le règne de Dieu qui s'établit dans les âmes n'est vu que par la foi qui nous y introduit. (Jean 3.3 ; comparez Ie Commentaire de M. Godet sur Luc 9.27)