Bien que les Syriens soient un peuple idolâtre,
oppressant les enfants d'Israël, la délivrance de Naaman
mentionnée au premier verset de ce texte, fut attribuée à
l'Éternel. Il en est ainsi dans toute l'Écriture : les auteurs
qui décrivent l'histoire commune, montrent clairement que Dieu
n'était pas forcément vénéré par tous les peuples. Ni la
grandeur d'un homme, ni son honneur, ne peuvent lui épargner
les calamités les plus terribles ici-bas : on rencontre en
effet beaucoup de malades et de fous... parmi les grands de ce
monde !En fait, chaque personne a ses propres défauts, qui
l'amoindrissent et l'affaiblissent plus ou moins, ternissant sa
renommée et son bien-être.
Cette petite fille bien modeste, au service de la femme de
Naaman, pouvait témoigner de la présence du célèbre prophète se
trouvant chez les Israélites. Les enfants devraient dès leur
plus jeune âge et en tous lieux, parler des œuvres
merveilleuses du Seigneur. Bien qu'elle soit en captivité,
enrôlée par force, cette jeune Israélite, fidèle servante,
désira le bien-être de son maître et le voir en bonne santé ;
combien les domestiques qui sont volontairement au service de
leurs supérieurs, devraient-ils avoir les mêmes sentiments !
Les serviteurs peuvent être de véritables bénédictions dans les
familles où ils travaillent, en témoignant de leur expérience
avec le Seigneur, de Sa Gloire et de la grandeur des prophètes.
Naaman, en raison de sa maladie, n'a pas dédaigné les conseils
de cette jeune fille. Il serait bon de voir les hommes être
plus sensibles au fardeau de leur péché, qu'ils ne le sont au
sujet des maladies corporelles qui peuvent les atteindre ! Et
quand ces âmes recherchent les bénédictions que le Seigneur
envoie, en réponse aux prières de Ses fidèles, elles ne
trouvent en fait rien qui puisse les satisfaire, à moins
qu'elles ne s'approchent de Lui en toute humilité et non pas
comme des « seigneurs » exigeants, désirant « négocier » !
Balaam vient de nommer Assur, comme l'auteur de la captivité israélite. Ninive, la capitale de ce peuple, était une colonie fondée depuis Babylone sur les rives du Tigre (Genèse 10.11-12, note), environ 500 ans avant l'époque de Moïse, vers l'an 1900 avant J-C. C'était le moment où, après 300 ans de lutte avec Babylone, l'Assyrie venait de l'emporter sur sa rivale et allait devenir pour des siècles la grande puissance de l'Orient. Balaam, le Chaldéen, ne pouvait ignorer ces circonstances. De l'orient il voit arriver ce redoutable ennemi qui fondra sur Israël. Mais son regard prophétique s'étend plus loin encore. Du côté de l'occident il voit surgir les voiles ennemies d'un adversaire qui abattra Assur lui-même.
Malheur ! Qui subsistera...? On connaît les guerres d'extermination que faisaient chaque année les conquérants assyriens.
Quand Dieu fera cela : fera de ce pays, sur lequel plane en ce moment le regard de Balaam, la proie de ce monstre dévorant. On peut traduire aussi : l'établira (l'Assyrien) maître du pays.