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1
Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges.
2
Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre ; puis, s'approchant de lui,
3
ils disaient : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets.
4
Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs : Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime.
5
Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l'homme.
6
Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s'écrièrent : Crucifie ! crucifie ! Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; car moi, je ne trouve point de crime en lui.
7
Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi ; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu.
8
Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta.
9
Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus : D'où es-tu ? Mais Jésus ne lui donna point de réponse.
10
Pilate lui dit : Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher ?
11
Jésus répondit : Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché.
12
Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient : Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César.
13
Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors ; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha.
14
C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi.
15
Mais ils s'écrièrent : Ote, ôte, crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons de roi que César.
Jésus est cloué sur une croix
16
Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent.
17
Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha.
18
C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
19
Pilate fit une inscription, qu'il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue : Jésus de Nazareth, roi des Juifs.
20
Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville : elle était en hébreu, en grec et en latin.
21
Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : N'écris pas : Roi des Juifs. Mais écris qu'il a dit : Je suis roi des Juifs.
22
Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.
23
Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux :
24
Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, Et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats.
25
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.
26
Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.
27
Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.
La mort de Jésus
28
Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie : J'ai soif.
29
Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche.
30
Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, -car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât.
32
Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui.
33
S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ;
34
mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau.
35
Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai ; et il sait qu'il dit vrai, afin que vous croyiez aussi.
36
Ces choses sont arrivées, afin que l'Écriture fût accomplie : Aucun de ses os ne sera brisé.
37
Et ailleurs l'Écriture dit encore : Ils verront celui qu'ils ont percé.
Jésus est mis dans un tombeau
38
Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus.
39
Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès.
40
Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs.
41
Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis.
42
Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.
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1
Alors Pilate ordonna d’emmener Jésus et de le frapper à coups de fouet.
2
Les soldats tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur la tête de Jésus ; ils le revêtirent aussi d’un manteau rouge.
3
Ils s’approchaient de lui et lui disaient : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils lui donnaient des gifles.
4
Pilate sortit une nouvelle fois et dit à la foule : « Eh bien, je vais vous l’amener ici, dehors, afin que vous compreniez que je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. »
5
Jésus sortit donc ; il portait la couronne d’épines et le manteau rouge. Et Pilate leur dit : « Voilà l’homme ! »
6
Mais lorsque les chefs des prêtres et les gardes le virent, ils crièrent : « Cloue-le sur une croix ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Allez le clouer vous-mêmes sur une croix, car je ne trouve personnellement aucune raison de le condamner. »
7
Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une loi, et selon cette loi il doit mourir, car il a prétendu être le Fils de Dieu. »
8
Quand Pilate entendit ces mots, il eut encore plus peur.
9
Il rentra dans le palais et demanda à Jésus : « D’où es-tu ? » Mais Jésus ne lui donna pas de réponse.
10
Pilate lui dit alors : « Tu ne veux pas me répondre ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et aussi celui de te faire clouer sur une croix ? »
11
Jésus lui répondit : « Tu n’as aucun pouvoir sur moi à part celui que Dieu t’a accordé. C’est pourquoi, l’homme qui m’a livré à toi est plus coupable que toi. »
12
Dès ce moment, Pilate cherchait un moyen de relâcher Jésus. Mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu relâches cet homme, tu n’es pas un ami de l’empereur ! Quiconque se prétend roi est un ennemi de l’empereur ! »
13
Quand Pilate entendit ces mots, il fit amener Jésus dehors ; il s’assit sur le siège du juge à l’endroit appelé « Place pavée » – qu’on nomme « Gabbatha » en hébreu –.
14
C’était le jour qui précédait la fête de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voilà votre roi ! »
15
Mais ils se mirent à crier : « A mort ! A mort ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Faut-il que je cloue votre roi sur une croix ? » Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
Jésus est cloué sur une croix
16
Alors Pilate leur livra Jésus, pour qu’on le cloue sur une croix. Ils emmenèrent donc Jésus.
17
Celui-ci dut porter lui-même sa croix pour sortir de la ville et aller à un endroit appelé « le lieu du Crâne » – qu’on nomme « Golgotha » en hébreu –.
18
C’est là que les soldats clouèrent Jésus sur la croix. En même temps, ils mirent deux autres hommes en croix, de chaque côté de Jésus, qui se trouvait ainsi au milieu.
19
Pilate ordonna aussi de faire un écriteau et de le mettre sur la croix ; il portait cette inscription : « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs. »
20
Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, car l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix était près de la ville et l’inscription était en hébreu, en latin et en grec.
21
Alors les chefs des prêtres juifs dirent à Pilate : « Tu ne dois pas laisser cette inscription “le roi des Juifs” mais tu dois mettre : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” £ »
22
Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit reste écrit. »
23
Quand les soldats eurent mis Jésus en croix, ils prirent ses vêtements et les divisèrent en quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, tissée en une seule pièce du haut en bas.
24
Les soldats se dirent les uns aux autres : « Ne déchirons pas cette tunique, mais tirons au sort pour savoir à qui elle appartiendra. » C’est ainsi que devait se réaliser le passage de l’Écriture qui déclare : « Ils se sont partagé mes habits et ils ont tiré au sort mon vêtement. » Voilà ce que firent les soldats.
25
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie du village de Magdala.
26
Jésus vit sa mère et, auprès d’elle, le disciple qu’il aimait. Il dit à sa mère : « Voici ton fils, mère. »
27
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui.
La mort de Jésus
28
Après cela, comme Jésus savait que, maintenant, tout était achevé, il dit pour accomplir le texte de l’Écriture : « J’ai soif. »
29
Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats trempèrent donc une éponge dans le vinaigre, la fixèrent à une branche d’hysope et l’approchèrent de la bouche de Jésus.
30
Jésus prit le vinaigre, puis il dit : « Tout est achevé ! » Alors, il baissa la tête et mourut.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
C’était vendredi et les chefs juifs ne voulaient pas que les corps restent sur les croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat-là était spécialement important ; ils demandèrent donc à Pilate de faire briser les jambes des crucifiés et de faire enlever les corps.
32
Alors les soldats vinrent briser les jambes du premier condamné mis en croix en même temps que Jésus, puis du second.
33
Quand ils arrivèrent à Jésus, ils virent qu’il était déjà mort ; c’est pourquoi ils ne lui brisèrent pas les jambes.
34
Mais un des soldats lui perça le côté avec sa lance, et du sang et de l’eau en sortirent aussitôt.
35
L’homme qui témoigne de ces faits les a vus, et son témoignage est vrai ; il sait, lui, qu’il dit la vérité. Il en témoigne afin que vous aussi vous croyiez.
36
En effet, cela est arrivé pour que ce passage de l’Écriture se réalise : « On ne lui brisera aucun os. »
37
Et un autre texte dit encore : « Ils regarderont à celui qu’ils ont transpercé. »
Jésus est mis dans un tombeau
38
Après cela, Joseph, qui était d’Arimathée, demanda à Pilate l’autorisation d’emporter le corps de Jésus. – Joseph était un disciple de Jésus, mais en secret parce qu’il avait peur des autorités juives. – Et Pilate le lui permit. Joseph alla donc emporter le corps de Jésus.
39
Nicodème, cet homme qui était allé trouver une fois Jésus pendant la nuit, vint aussi et apporta environ trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès.
40
Tous deux prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes de lin, en y mettant les huiles parfumées, comme les Juifs ont coutume de le faire quand ils enterrent leurs morts.
41
A l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix, il y avait un jardin, et dans ce jardin il y avait un tombeau neuf dans lequel on n’avait jamais déposé personne.
42
Comme c’était la veille du sabbat des Juifs et que le tombeau était tout proche, ils y déposèrent Jésus.
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1
Τότε οὖν ἔλαβεν ὁ Πιλᾶτος τὸν Ἰησοῦν καὶ ἐμαστίγωσεν.
2
καὶ οἱ στρατιῶται πλέξαντες στέφανον ἐξ ἀκανθῶν ἐπέθηκαν αὐτοῦ τῇ κεφαλῇ, καὶ ἱμάτιον πορφυροῦν περιέβαλον αὐτόν,
3
καὶ ἤρχοντο πρὸς αὐτὸν καὶ ἔλεγον· Χαῖρε, ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων· καὶ ἐδίδοσαν αὐτῷ ῥαπίσματα.
4
καὶ ἐξῆλθεν πάλιν ἔξω ὁ Πιλᾶτος καὶ λέγει αὐτοῖς· Ἴδε ἄγω ὑμῖν αὐτὸν ἔξω, ἵνα γνῶτε ὅτι οὐδεμίαν αἰτίαν εὑρίσκω ἐν αὐτῷ.
5
ἐξῆλθεν οὖν ὁ Ἰησοῦς ἔξω, φορῶν τὸν ἀκάνθινον στέφανον καὶ τὸ πορφυροῦν ἱμάτιον. καὶ λέγει αὐτοῖς· Ἰδοὺ ὁ ἄνθρωπος.
6
ὅτε οὖν εἶδον αὐτὸν οἱ ἀρχιερεῖς καὶ οἱ ὑπηρέται ἐκραύγασαν λέγοντες· Σταύρωσον σταύρωσον. λέγει αὐτοῖς ὁ Πιλᾶτος· Λάβετε αὐτὸν ὑμεῖς καὶ σταυρώσατε, ἐγὼ γὰρ οὐχ εὑρίσκω ἐν αὐτῷ αἰτίαν.
7
ἀπεκρίθησαν αὐτῷ οἱ Ἰουδαῖοι· Ἡμεῖς νόμον ἔχομεν, καὶ κατὰ τὸν νόμον ὀφείλει ἀποθανεῖν, ὅτι υἱὸν θεοῦ ἑαυτὸν ἐποίησεν.
8
Ὅτε οὖν ἤκουσεν ὁ Πιλᾶτος τοῦτον τὸν λόγον, μᾶλλον ἐφοβήθη,
9
καὶ εἰσῆλθεν εἰς τὸ πραιτώριον πάλιν καὶ λέγει τῷ Ἰησοῦ· Πόθεν εἶ σύ; ὁ δὲ Ἰησοῦς ἀπόκρισιν οὐκ ἔδωκεν αὐτῷ.
10
λέγει οὖν αὐτῷ ὁ Πιλᾶτος· Ἐμοὶ οὐ λαλεῖς; οὐκ οἶδας ὅτι ἐξουσίαν ἔχω ἀπολῦσαί σε καὶ ἐξουσίαν ἔχω σταυρῶσαί σε;
11
ἀπεκρίθη αὐτῷ Ἰησοῦς· Οὐκ εἶχες ἐξουσίαν κατ’ ἐμοῦ οὐδεμίαν εἰ μὴ ἦν δεδομένον σοι ἄνωθεν· διὰ τοῦτο ὁ παραδούς μέ σοι μείζονα ἁμαρτίαν ἔχει.
12
ἐκ τούτου ὁ Πιλᾶτος ἐζήτει ἀπολῦσαι αὐτόν· οἱ δὲ Ἰουδαῖοι ἐκραύγασαν λέγοντες· Ἐὰν τοῦτον ἀπολύσῃς, οὐκ εἶ φίλος τοῦ Καίσαρος· πᾶς ὁ βασιλέα ἑαυτὸν ποιῶν ἀντιλέγει τῷ Καίσαρι.
13
Ὁ οὖν Πιλᾶτος ἀκούσας τῶν λόγων τούτων ἤγαγεν ἔξω τὸν Ἰησοῦν, καὶ ἐκάθισεν ἐπὶ βήματος εἰς τόπον λεγόμενον Λιθόστρωτον, Ἑβραϊστὶ δὲ Γαββαθα.
14
ἦν δὲ παρασκευὴ τοῦ πάσχα, ὥρα ἦν ὡς ἕκτη. καὶ λέγει τοῖς Ἰουδαίοις· Ἴδε ὁ βασιλεὺς ὑμῶν.
15
ἐκραύγασαν οὖν ἐκεῖνοι· Ἆρον ἆρον, σταύρωσον αὐτόν. λέγει αὐτοῖς ὁ Πιλᾶτος· Τὸν βασιλέα ὑμῶν σταυρώσω; ἀπεκρίθησαν οἱ ἀρχιερεῖς· Οὐκ ἔχομεν βασιλέα εἰ μὴ Καίσαρα.
Jésus est cloué sur une croix
16
τότε οὖν παρέδωκεν αὐτὸν αὐτοῖς ἵνα σταυρωθῇ. Παρέλαβον οὖν τὸν Ἰησοῦν·
17
καὶ βαστάζων αὑτῷ τὸν σταυρὸν ἐξῆλθεν εἰς τὸν λεγόμενον Κρανίου Τόπον, ὃ λέγεται Ἑβραϊστὶ Γολγοθα,
18
ὅπου αὐτὸν ἐσταύρωσαν, καὶ μετ’ αὐτοῦ ἄλλους δύο ἐντεῦθεν καὶ ἐντεῦθεν, μέσον δὲ τὸν Ἰησοῦν.
19
ἔγραψεν δὲ καὶ τίτλον ὁ Πιλᾶτος καὶ ἔθηκεν ἐπὶ τοῦ σταυροῦ· ἦν δὲ γεγραμμένον· Ἰησοῦς ὁ Ναζωραῖος ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων.
20
τοῦτον οὖν τὸν τίτλον πολλοὶ ἀνέγνωσαν τῶν Ἰουδαίων, ὅτι ἐγγὺς ἦν ὁ τόπος τῆς πόλεως ὅπου ἐσταυρώθη ὁ Ἰησοῦς· καὶ ἦν γεγραμμένον Ἑβραϊστί, Ῥωμαϊστί, Ἑλληνιστί.
21
ἔλεγον οὖν τῷ Πιλάτῳ οἱ ἀρχιερεῖς τῶν Ἰουδαίων· Μὴ γράφε· Ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων, ἀλλ’ ὅτι ἐκεῖνος εἶπεν Βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων εἰμί.
22
ἀπεκρίθη ὁ Πιλᾶτος· Ὃ γέγραφα γέγραφα.
23
οἱ οὖν στρατιῶται ὅτε ἐσταύρωσαν τὸν Ἰησοῦν ἔλαβον τὰ ἱμάτια αὐτοῦ καὶ ἐποίησαν τέσσαρα μέρη, ἑκάστῳ στρατιώτῃ μέρος, καὶ τὸν χιτῶνα. ἦν δὲ ὁ χιτὼν ἄραφος, ἐκ τῶν ἄνωθεν ὑφαντὸς δι’ ὅλου·
24
εἶπαν οὖν πρὸς ἀλλήλους· Μὴ σχίσωμεν αὐτόν, ἀλλὰ λάχωμεν περὶ αὐτοῦ τίνος ἔσται· ἵνα ἡ γραφὴ πληρωθῇ ἡ λέγουσα· Διεμερίσαντο τὰ ἱμάτιά μου ἑαυτοῖς καὶ ἐπὶ τὸν ἱματισμόν μου ἔβαλον κλῆρον. Οἱ μὲν οὖν στρατιῶται ταῦτα ἐποίησαν.
25
Εἱστήκεισαν δὲ παρὰ τῷ σταυρῷ τοῦ Ἰησοῦ ἡ μήτηρ αὐτοῦ καὶ ἡ ἀδελφὴ τῆς μητρὸς αὐτοῦ, Μαρία ἡ τοῦ Κλωπᾶ καὶ Μαρία ἡ Μαγδαληνή.
26
Ἰησοῦς οὖν ἰδὼν τὴν μητέρα καὶ τὸν μαθητὴν παρεστῶτα ὃν ἠγάπα λέγει τῇ μητρί· Γύναι, ἴδε ὁ υἱός σου·
27
εἶτα λέγει τῷ μαθητῇ· Ἴδε ἡ μήτηρ σου. καὶ ἀπ’ ἐκείνης τῆς ὥρας ἔλαβεν ὁ μαθητὴς αὐτὴν εἰς τὰ ἴδια.
La mort de Jésus
28
Μετὰ τοῦτο εἰδὼς ὁ Ἰησοῦς ὅτι ἤδη πάντα τετέλεσται ἵνα τελειωθῇ ἡ γραφὴ λέγει· Διψῶ.
29
σκεῦος ἔκειτο ὄξους μεστόν· σπόγγον οὖν μεστὸν τοῦ ὄξους ὑσσώπῳ περιθέντες προσήνεγκαν αὐτοῦ τῷ στόματι.
30
ὅτε οὖν ἔλαβεν τὸ ὄξος ὁ Ἰησοῦς εἶπεν· Τετέλεσται, καὶ κλίνας τὴν κεφαλὴν παρέδωκεν τὸ πνεῦμα.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
Οἱ οὖν Ἰουδαῖοι, ἐπεὶ παρασκευὴ ἦν, ἵνα μὴ μείνῃ ἐπὶ τοῦ σταυροῦ τὰ σώματα ἐν τῷ σαββάτῳ, ἦν γὰρ μεγάλη ἡ ἡμέρα ἐκείνου τοῦ σαββάτου, ἠρώτησαν τὸν Πιλᾶτον ἵνα κατεαγῶσιν αὐτῶν τὰ σκέλη καὶ ἀρθῶσιν.
32
ἦλθον οὖν οἱ στρατιῶται, καὶ τοῦ μὲν πρώτου κατέαξαν τὰ σκέλη καὶ τοῦ ἄλλου τοῦ συσταυρωθέντος αὐτῷ·
33
ἐπὶ δὲ τὸν Ἰησοῦν ἐλθόντες, ὡς εἶδον ἤδη αὐτὸν τεθνηκότα, οὐ κατέαξαν αὐτοῦ τὰ σκέλη,
34
ἀλλ’ εἷς τῶν στρατιωτῶν λόγχῃ αὐτοῦ τὴν πλευρὰν ἔνυξεν, καὶ ἐξῆλθεν εὐθὺς αἷμα καὶ ὕδωρ.
35
καὶ ὁ ἑωρακὼς μεμαρτύρηκεν, καὶ ἀληθινὴ αὐτοῦ ἐστιν ἡ μαρτυρία, καὶ ἐκεῖνος οἶδεν ὅτι ἀληθῆ λέγει, ἵνα καὶ ὑμεῖς πιστεύητε.
36
ἐγένετο γὰρ ταῦτα ἵνα ἡ γραφὴ πληρωθῇ· Ὀστοῦν οὐ συντριβήσεται αὐτοῦ.
37
καὶ πάλιν ἑτέρα γραφὴ λέγει· Ὄψονται εἰς ὃν ἐξεκέντησαν.
Jésus est mis dans un tombeau
38
Μετὰ δὲ ταῦτα ἠρώτησεν τὸν Πιλᾶτον Ἰωσὴφ ἀπὸ Ἁριμαθαίας, ὢν μαθητὴς τοῦ Ἰησοῦ κεκρυμμένος δὲ διὰ τὸν φόβον τῶν Ἰουδαίων, ἵνα ἄρῃ τὸ σῶμα τοῦ Ἰησοῦ· καὶ ἐπέτρεψεν ὁ Πιλᾶτος. ἦλθεν οὖν καὶ ἦρεν τὸ σῶμα αὐτοῦ.
39
ἦλθεν δὲ καὶ Νικόδημος, ὁ ἐλθὼν πρὸς αὐτὸν νυκτὸς τὸ πρῶτον, φέρων μίγμα σμύρνης καὶ ἀλόης ὡς λίτρας ἑκατόν.
40
ἔλαβον οὖν τὸ σῶμα τοῦ Ἰησοῦ καὶ ἔδησαν αὐτὸ ὀθονίοις μετὰ τῶν ἀρωμάτων, καθὼς ἔθος ἐστὶν τοῖς Ἰουδαίοις ἐνταφιάζειν.
41
ἦν δὲ ἐν τῷ τόπῳ ὅπου ἐσταυρώθη κῆπος, καὶ ἐν τῷ κήπῳ μνημεῖον καινόν, ἐν ᾧ οὐδέπω οὐδεὶς ἦν τεθειμένος·
42
ἐκεῖ οὖν διὰ τὴν παρασκευὴν τῶν Ἰουδαίων, ὅτι ἐγγὺς ἦν τὸ μνημεῖον, ἔθηκαν τὸν Ἰησοῦν.
L'expression, la préparation de la Pâque, est traduite par les interprètes qui pensent que Jésus fut crucifié le 15 Nisan : "le vendredi de la semaine de Pâque," le mot préparation désignant parfois le vendredi, veille du sabbat.
La sixième heure, c'est-à-dire, en comptant depuis six heures du matin, midi. Marc (Marc 15.25, voir la note) dit la troisième heure, c'està-dire neuf heures. Matthieu (Matthieu 27.45) et Luc (Luc 23.44) sont d'accord avec Marc, car ils font commencer les ténèbres à midi, assez longtemps après que Jésus eut été mis en croix.
Des diverses explications qu'on a données pour effacer cette différence, la plus satisfaisante consiste à rappeler que, chez les Juifs, le jour se divisait, non en heures, mais en quatre parties de trois heures chacune, et à dire que Marc et Jean prennent la seconde (de neuf heures à midi) d'une manière indéterminée (environ), l'un la désignant par l'heure où elle commençait, l'autre par celle qui la terminait.
- Quelques manuscrits de notre évangile portent : la troisième heure ; mais ce n'est là, évidemment, qu'une correction destinée à faire disparaître la différence.
Eusèbe déjà a émis une supposition qui est adoptée par quelques critiques : comme en grec, les chiffres sont indiqués par des lettres de l'alphabet, et que les deux lettres qui représentent 3 et 6 ont assez de ressemblance, il se pourrait qu'il n'y eut qu'une erreur de copiste.
Quoi qu'il en soit d'ailleurs, il est difficile d'admettre que la troisième heure (neuf heures du matin) ait été exactement celle où commença le supplice de Jésus, car les nombreuses tractations qui précèdent : dernière séance du sanhédrin, négociations des Juifs avec Pilate, renvoi à Hérode, flagellation, prononcé de la sentence, durent prendre un temps plus long.
Il y a dans ce titre : votre roi, que Pilate affecte de répéter au verset 15, une amère ironie, par laquelle il se venge de la violence que les membres du sanhédrin ont faite à sa conscience. Faut-il y voir aussi, avec quelques exégètes, une dernière et vaine tentative d'apaiser leur fureur et de délivrer Jésus qu'il leur montre dans son innocence, ses humiliations et ses douleurs ? C'est possible, mais peu probable.