Joseph Tremblay - Prêtre... mais inconnu de Dieu
Joseph Tremblay - Prêtre... mais inconnu de Dieu Québec, Canada 1992
Les pharisiens et les sadducéens
demandent un signe. (Matthieu 16:1-4)
Jésus donne une mise en garde
contre la doctrine des pharisiens. (Matthieu 16:5-12)
Pierre témoigne que Jésus est le Christ. (Matthieu 16:13-20)
Christ prédit Sa souffrance, et réprimande Pierre. (Matthieu 16:21-23)
La nécessité du désintéressement. (Matthieu 16:24-28)
Nous sommes dans une grande hypocrisie, quand nous négligeons les signes venant de Dieu, en recherchant plutôt ceux que peut produire notre propre imagination...
Christ enseigne à notre cœur l'Esprit de sagesse ; Il « ouvre » notre compréhension, à l'Esprit de révélation, par Sa Parole.
Christ ajouta qu'Il le nommait Pierre, faisant ainsi allusion à sa constance et sa fermeté, à professer la Vérité. Le terme traduit par « roc » (ou pierre dans certaines traductions*), n'est pas le même mot que Pierre, mais il a une signification semblable. Il est complètement faux de supposer que Christ signifiait par là, que la personne de Pierre était « le » roc. Sans aucun doute, Christ Lui-même est ce Roc, le seul, le véritable Fondement de l'église ; et malheur à celui qui tente d'en imposer un autre ! La confession de Pierre est ce roc, en tant que doctrine. Si certains prétendent que Jésus n'est pas le Christ, ils tentent d’affirmer par là, que celui qui Le possède n’est alors aucunement participant de la véritable Église : ils ne cherchent qu’à fourvoyer les autres.
Notre Seigneur annonça ensuite l'autorité dont Pierre allait être investi. Jésus indiqua que l’apôtre allait être le premier « élément » qui allait constituer l’église, avec toute la fraternité qui allait ensuite en découler, parmi ses membres. Il manquait encore aux disciples une certaine aptitude à discerner le « fond » du cœur humain, risquant de ce fait, par leur attitude, de commettre toujours des erreurs, voire certains péchés ; ils furent cependant gardés de tout égarement dans l’annonce de la voie qui mène au salut, à l’obéissance, au comportement du croyant, et celle de la ruine finale qui attend les impies et les hypocrites. Leurs connaissances et leur compétence sur de tels sujets étaient correctes, en accord avec l’enseignement céleste.
Toutes les « solutions personnelles » auxquelles peut prétendre un homme, quel qu'il soit, pour absoudre ou pour prévenir les péchés des hommes, ne sont que blasphèmes et absurdités. Nul autre que Dieu ne peut pardonner l’iniquité.
Les verbes « lier et délier », (verset Matthieu 16:19*) dans le langage commun des Juifs, signifiaient interdire, permettre, ou enseigner ce qui était légal ou illicite.
* Parenthèses ajoutées par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.
Ceux qui suivent Christ ne doivent pas s'attendre à découvrir des « signes extraordinaires » en ce monde. Pierre appréhendait de savoir que Jésus allait souffrir : en fait, nous nous trompons si, comme l’apôtre, nous évaluons l'Amour et la Patience de Christ selon nos propres critères.
Mis à part le contenu des versets Matthieu 16:22,23, on ne trouve nulle part ailleurs, dans l’Écriture, une parole ou un acte commis par les disciples, qui ait à ce point contrarié Christ.
Quiconque considère que tout ce qui émane de notre personne est bon et qui est convaincu de trop agir pour Dieu, parle en fait le « langage de Satan ». Tout ce qui nous paraît être une tentation menant au péché, doit être repoussé avec horreur, et ne doit pas être suivi. Ceux qui refusent de souffrir pour Christ, sont plus près des hommes que de Dieu...
« Qu'il renonce à lui-même » : si ce renoncement est en soi une dure leçon, celle-ci est plus supportable que ce que notre Maître a subi, pour nous racheter, et nous enseigner.
« Qu'il se charge de sa croix » : la croix mentionnée dans ce texte représente toutes les épreuves que nous sommes susceptibles de subir. Nous estimons souvent qu’il serait plus facile de porter une autre « croix » que celle dont nous sommes chargés : en fait celle que nous portons est la meilleure qui puisse nous convenir et nous devons en tirer le plus de bénéfice possible. Il ne faut pas, par notre folie et notre précipitation, nous charger de jougs étrangers, nous devons « porter notre croix bien haut », quand elle se présente sur notre chemin.
Si un homme veut avoir le titre de disciple, qu'il suive d’abord Christ, se consacrant à sa tâche et son devoir spécifiques. Si toutes les valeurs ici-bas n’ont que peu d’attrait, comparées à la vie que nous possédons, que sont-elles, à plus forte raison, devant la destinée de notre âme : le bonheur ou la misère éternelle !
Des milliers de personnes perdent leur âme pour un gain vraiment insignifiant, pour bénéficier d’une indulgence sans grande valeur, souvent d’ailleurs, par paresse et par négligence. Quelle que soit la raison qui pousse les hommes à abandonner Christ, c'est la rançon de Satan pour leur âme. En fait, une âme vaut plus que tout l’or du monde ! Voila ce que pense Christ à ce sujet ; avant l’épreuve de la croix, Il connaissait déjà le prix des âmes, et Il les a rachetées ; Il ne sous-estimait pas les dangers de ce monde puisque c’est Lui qui l'a créé.
Un pécheur mourant ne peut « acheter » une seule heure supplémentaire de répit, afin de pouvoir bénéficier, de manière ultime, de la Miséricorde divine. Apprenons à « évaluer » correctement notre âme : proclamons Christ, l'unique Sauveur du monde !
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- Le Christ en grec, comme le Messie en hébreu, signifie l'Oint, l'Oint de l'Eternel, par la plénitude de l'Esprit de Dieu. (Matthieu 1.16, note.)
Pierre voyait donc en Jésus-Christ l'accomplissement de toutes les promesses, la réalisation divine de l'ancienne alliance tout entière, le Libérateur promis à Israël et au monde.
- Mais il ne s'en tient pas là. Ce Messie est pour lui le Fils de Dieu, dans un sens unique, exclusif, (Matthieu 3.17) Celui qui est lui-même la parfaite révélation de Dieu. (Matthieu 11.27) Il est probable toutefois que la pleine signification de ce nom n'a été comprise par les apôtres qu'après la résurrection de Christ (Romains 1.4) et sous l'influence de l'Esprit de la Pentecôte.
- Pour bien marquer la portée de sa confession, Pierre ajoute au nom de Dieu une épithète au sens profond : Fils du Dieu vivant, l'opposant ainsi aux idoles sans vie qu'adorent les hommes (Actes 14.15 ; 17.29) et le présentant comme la source unique de la vie de l'univers, de la vie divine qui se manifestait en son Fils. (Jean 6.68)
"Dès l'origine la simplicité tout humaine et la pauvreté de la vie de Jésus, l'apparence faible du fils de l'homme avait contrebalancé l'impression des grands faits dont les apôtres étaient les témoins ; en dernier lieu les misères de leur vie de fugitifs avaient jeté un sombre voile sur les manifestations de la gloire de Jésus. La confession de Simon Pierre, dans ces circonstances, est un grand acte. On ne sait ce qu'on doit admirer le plus, de cet élan des disciples qui brisent le moule de la pensée juive, cassent le jugement des chefs religieux, s'élèvent au-dessus de l'opinion populaire, trouvent élevé et divin ce qui est humble et foulé aux pieds, parce que, aux yeux de l'esprit, cela est élevé et reste divin, ou de la personnalité de Jésus qui, malgré la puissance accablante des circonstances extérieures, obtient de si faibles disciples l'expression franche, pure, sublime de l'effet produit sur eux par l'ensemble de son activité." Keim.
- C'est dans notre évangile que cette confession de Pierre est la plus complète. D'après Marc, il dit : Tu es le Christ ; d'après Luc : Tu es le Christ de Dieu ; d'après Jean : (Jean 6.69) Tu es le Saint de Dieu ; mais ces titres impliquent celui de Fils de Dieu.
- Matthieu seul rapporte les paroles de Jésus à Pierre qui suivent.