La première signification de cette parabole semble
être la suivante : bien que les Juifs aient été appelés les
premiers dans la vigne, à terme, l'évangile allait être prêché
aux Gentils, ces derniers devant recevoir les mêmes privilèges
et les mêmes avantages que les premiers.La parabole peut être aussi expliquée de façon plus générale ;
elle montre alors :
1. Que Dieu n'est débiteur envers aucun homme.
2. Que les nombreuses personnes qui viennent au Seigneur
tardivement, n’ayant auparavant que peu d'attirance pour la
piété, parviennent parfois, par la bénédiction divine, à un
grand niveau de connaissance de la Parole et de la Grâce,
devenant ainsi de grande utilité pour les autres.
3. Qu’une récompense finale sera donnée plus tard aux saints,
mais la date de leur conversion ne sera pas toutefois prise en
compte. Cette parabole décrit aussi l'état de l'église
ici-bas ; elle confirme les différentes déclarations du
Seigneur : « les derniers seront les premiers, et les premiers
seront les derniers ».
Jusqu'à ce que nous soyons « engagés » pour le service du
Seigneur, nous nous tenons debout tout le jour, dans le
désœuvrement : nous sommes alors dans un état coupable, car
l’inaction peut révéler un état d'esclavage, au service de
Satan. L’endroit où s’est rendu le Maître, c’est le monde,
et c’est là que nous sommes appelés, par l'évangile. Venez,
quittons cet endroit ! Le travail pour le Seigneur n'admettra
aucune diversion.
Un homme n’a rien à faire pour aller en enfer, mais celui qui
veut aller au ciel, doit s’appliquer pour s’y rendre. Le denier
romain, mentionné dans cette parabole, permettait à l’époque de
vivre pendant une journée. Ceci ne prouve absolument pas que la
récompense de notre obéissance à Dieu soit proportionnelle à
nos œuvres, ou provienne d’une dette quelconque ; lorsque nous
avons terminé notre tâche, nous sommes des serviteurs sans
utilité ; mais nous devons garder à l’esprit qu'une récompense
nous est promise ; personne ne doit négliger la repentance, et
ce, jusqu'à sa vieillesse.
Dans ce texte, certains ouvriers furent envoyés dans la vigne à
la onzième heure : personne ne les avait embauchés avant. Les
Païens sont aussi entrés à la « onzième heure » : l'évangile ne
leur avait pas été prêché auparavant. Ceux qui auront refusé
l'évangile qui leur a été proposé à la « troisième ou à la
sixième heure », ne devront pas dire à la « onzième heure »,
comme les ouvriers de cette parabole : « personne ne nous a
engagés ». Sans vouloir décourager quiconque, mais plutôt pour
éveiller toutes les âmes, qu'il soit rappelé que c'est encore
le temps propice, celui du salut !
La richesse de la Grâce divine est toujours clairement annoncée
parmi les « pharisiens orgueilleux » et ceux qui n’ont de
chrétien que le nom. Nous avons souvent tendance à penser que
nous avons bien peu de faveurs divines, à l’inverse des
autres ; nous sommes persuadés que nous œuvrons beaucoup pour le
Seigneur, toujours plus que les autres...
Si Dieu accorde Sa Grâce aux autres, Il exerce Sa bonté envers
eux, et non de l'injustice envers nous. Ceux qui vivent « selon
la chair » ont choisi leur part ici-bas : ils seront rémunérés
avec les « deniers » de ce monde.
Les croyants obéissant à Dieu, s’attendent à être rémunérés
avec des « deniers célestes », se souvenant qu'ils se sont
engagés volontairement pour la cause du Seigneur. Ne
voudrais-tu pas « t’engager » totalement pour le ciel, ou
cherches-tu le bonheur dans la « vie », ici-bas ? Dieu ne punit
personne plus qu'il ne le mérite, Il récompense Ses enfants
selon chaque service rendu ; Il ne fait donc tort à personne,
en accordant Sa Grâce de façon extraordinaire à certains.
Remarquez dans ce passage, l'envie qui animait certains
ouvriers : c'était en fait un sentiment de jalousie, découlant
du bien qui avait été attribué aux autres ; cette pensée ne
pouvait que leur nuire.
Si nous sommes animés par ce genre de mauvaise pensée, (cette
jalousie cupide) cela ne peut que déplaire à Dieu, et nuire à
nos prochains : c'est un péché qui ne procure ni plaisir, ni
profit, ni honneur.
Renonçons donc à toute revendication orgueilleuse et
recherchons plutôt le salut, ce don gratuit ! Ne soyons jamais
envieux ni rancunier, mais réjouissons-nous et louons Dieu pour
Sa miséricorde envers les autres aussi bien qu'envers
nous-mêmes !
1 à 14 Parabole des noces.
Grec : et Jésus répondant.
Ce mot, qui revient si fréquemment dans les évangiles, peut sans doute être considéré comme un hébraïsme et signifier : prendre la parole. Mais dans la plupart des cas il y a réellement une réponse de Jésus à des objections ou à des pensées non exprimées. (Matthieu 11.25)
La parabole qui va suivre est en effet une réponse aux mauvais desseins manifestés par les adversaires. (Matthieu 21.46, note.) Matthieu seul a conservé cette parabole. Marc et Luc terminent par la parabole des vignerons l'entretien qui précède avec les principaux du peuple ; puis ils passent à la question concernant le tribut, que Matthieu rapporte ci-dessous. (verset 15 et suivants)
La parabole du festin des noces. (Matthieu 22:1-14)
Ce qui peut être apporté par l’évangile, aux âmes en péril, est représenté dans ce texte par une fête donnée par un roi : on y trouve tout le faste oriental, à l'occasion du mariage du fils de ce grand personnage.Les pharisiens questionnent Jésus sur le tribut. (Matthieu 22:15-22)
La question des sadducéens concernant la résurrection. (Matthieu 22:23-33)
La base des commandements. (Matthieu 22:34-40)
Jésus questionne les pharisiens. (Matthieu 22:41-46)
Notre Dieu miséricordieux n'a pas seulement pourvu d’une simple nourriture, les âmes en perdition de ses créatures rebelles : Il leur donne un festin royal. Il y a suffisamment d'éléments dans le salut de Son Fils Jésus-Christ, pour contribuer à notre bien-être spirituel présent et à notre bonheur éternel.
Les premiers invités à ce festin étaient les Juifs. Quand les prophètes de l'Ancien Testament ne prédominaient plus, (ni d’ailleurs Jean-Baptiste, ni Jésus Lui-même, annonçant que le royaume de Dieu était proche), les apôtres et ceux qui présentaient l'évangile, furent envoyés, après la résurrection de Christ, pour annoncer que ce royaume était venu, et pour persuader les âmes d'accepter l'offre du salut.
Les pécheurs ne viennent pas à Christ, ni au salut qu’Il offre, pour une simple raison : non qu'ils ne peuvent pas s’approcher de Lui, mais parce qu'ils ne le veulent pas.
Ne pas reconnaître que Christ est la Lumière et ne pas accepter Son merveilleux salut, est le péché fatal de ce monde insouciant. De nombreuses personnes périssent à cause de leur simple légèreté quant à ce sujet, alors que d’autres ne montrent pas d'aversion directe : elles sont insouciantes quant au devenir de leur âme.
Les affaires et les occupations de ce monde empêchent beaucoup de personnes de s’approcher du Sauveur. Les paysans et les commerçants, par exemple, doivent s’impliquer complètement dans leurs affaires ; mais quels que soient nos intérêts ici-bas, nous devons veiller à ce que ces activités n’envahissent exagérément notre cœur, de peur qu’elles ne soient une barrière entre Christ et nous.
Ce texte décrit la ruine complète qui doit s’abattre sur l'église et la nation juives. La persécution des fidèles serviteurs de Christ montre l'importance de la culpabilité d'un peuple. L'offre de Jésus, Son salut pour les Païens, n'était pas attendus ; c'était une surprise semblable à celle d’un voyageur invité spontanément à un festin de noces royal.
Le but de l'évangile est de rassembler les âmes autour de Christ ; tous les enfants de Dieu sont disséminés, Jean 10:16;11:52.
Le cas des hypocrites est représenté dans ce texte, par l'invité qui n'avait pas revêtu un habit de noces. Ceci concerne tous ceux qui doivent se préparer à un examen rigoureux ; ceux qui ont « l'habit de noces » sont ceux qui ont « revêtu » le Seigneur Jésus, qui ont une attitude de chrétien, qui vivent par la foi en Christ, et pour qui Il représente tout.
La justice de Christ, et la sanctification de l'Esprit, sont toutes les deux nécessaires, de façon semblable. Aucun homme ne porte « l'habit de noces » par nature, ni ne peut le réaliser par lui-même. Le jour vient, où les hypocrites seront appelés à rendre compte de toutes leurs critiques présomptueuses sur la Parole, et leur usurpation des privilèges de l'évangile. Que ces personnes soient chassées de ce « festin spirituel ». Ceux qui marchent d'une manière indigne de Christ, perdent tout le bonheur auquel ils prétendent, de façon présomptueuse.
Notre Sauveur termine cette parabole par un enseignement : les hypocrites passent de la lumière de l'évangile, vers les ténèbres les plus complètes. Beaucoup sont appelés au festin des noces, c'est à dire au salut, mais peu sont revêtus de l'habit de noces, de la Justice de Christ, et de la sanctification de l'Esprit.
Examinons-nous donc, nous-mêmes, pour voir si nous possédons la foi, et cherchons à être approuvés par le Roi !