Les véritables chrétiens se réjouissent en
Jésus-Christ !Le prophète Ésaïe désigne les faux prophètes comme des « chiens
muets », Esa 56:10 ; l'apôtre semble se référer à ce
verset : il utilise aussi le terme de « chiens », à cause de
l’hypocrisie de ces personnes, à l’égard des véritables
serviteurs de l'Évangile, « aboyant » sur eux et les mordant.
Ces faux prophètes recommandaient des œuvres humaines, en
opposition à la foi en Christ ; Paul les appelle aussi de
« mauvais ouvriers » et encore de « faux circoncis » car ils
dégradent l'Église de Christ, la mettant littéralement en pièces.
Les œuvres inhérentes à la piété ne doivent avoir aucun but
intéressé, mais doivent être exécutées de tout cœur ; nous
devons adorer Dieu dans la force et la grâce de l'Esprit divin.
Les enfants de Dieu se réjouissent prioritairement en
Jésus-Christ, pour goûter ensuite aux plaisirs convenables de ce
monde. Nous devons nous garder de la compagnie de ceux qui
s'opposent à la doctrine du salut gratuit, ou qui s’en moquent.
Si l'apôtre avait voulu se glorifier et placer sa confiance dans
la chair, il aurait eu le même comportement que tout homme. Mais
ce qu'il considérait au départ comme un gain, en tant que
Pharisien, devenait désormais pour lui une véritable perte,
devant le Seigneur !
L'apôtre n’a pas laisser les Philippiens errer spirituellement,
ni entreprendre que ce quoi en vue d’essayer de trouver le salut
éternel pour leur âme. Il considérait toutes les vanités de ce
monde comme une perte, en comparaison avec la connaissance de
Christ, par la foi en Sa personne et Son salut.
Paul cite tous les plaisirs et les privilèges de ce monde, qui
tendent à prendre place en son cœur, chassant ainsi la présence
de Christ ; même si les gains matériels peuvent prétendre à un
quelconque mérite, ils ne sont en fait pour l’apôtre, que des
pertes.
On pourrait avancer : il est facile de s’exprimer ainsi, mais
que faire, au moment de l'épreuve ? Paul avait souffert la perte
de tous ses avantages, pour obtenir le privilège d'être chrétien.
Il ne considérait pas seulement ses anciens avantages comme une
perte, mais comme les déchets les plus vils, bons à être jetés
aux chiens ; ils étaient sans valeur, comparés à Christ, mais
aussi, méprisables au plus haut degré.
La véritable connaissance de Christ transforme les hommes, leurs
jugements et leur manière de vivre, elle les transforme pour les
faire naître de nouveau. Le croyant préfère Christ à tout autre
attrait : il sait qu'il est, de loin, préférable de « posséder »
Christ et Sa Parole, plutôt que toutes les vaines richesses du
monde.
Puissions-nous discerner ce qui motivait l'apôtre : Christ et le
ciel ! Sans la Justice divine nous sommes incapables de paraître
devant le Seigneur car nous sommes coupables ; cependant, nous
disposons d’une Justice, en Jésus-Christ, elle est complète et
parfaite !
Nul ne peut recevoir de bienfaits célestes s'il n'a confiance
qu'en lui-même. La foi dans le sang de Christ est en fait le
seul moyen qui puisse nous faire bénéficier des bienfaits du
salut. Quand nous « mourons au péché », nous sommes rendus
conformes à la mort de Christ, Lui-même étant mort pour nos
iniquités ; le monde nous est « crucifié », et nous au monde,
par la croix de Christ.
L'apôtre désirait accomplir n’importe quoi, même dans la
souffrance, pour atteindre la résurrection glorieuse des saints.
Cet espoir et cette perspective l'ont « porté » à travers toutes
les difficultés dans son ministère. Il n'a pas espéré atteindre
ce but par son propre mérite ni sa justice, mais à travers ceux
de Jésus-Christ !
Droits de cœur. Ce dernier mot correspond à la parole du début : pas de fraude (verset 2).