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Psaumes 78

    • 1

      1 Ă  8 Prologue.

      Le psalmiste expose son projet, qui est de révéler à Israël le vrai sens de son histoire (versets 1 à 4). Ce projet est conforme aux ordres de Dieu (versets 5 à 8).

      2

      Pour des sentences. L'hébreu Maschal, donné comme titre à tout le livre des Proverbes, signifie proprement : parabole, comparaison, et s'applique, par extension, à tout discours didactique. Voir Esaïe 14.4, note. L'évangile de saint Matthieu cite cette parole comme concernant prophétiquement les paraboles du Sauveur (Matthieu 13.34-35). Jésus a été en effet le vrai révélateur des pensées divines, que les prophètes de l'ancienne alliance n'avaient dévoilées qu'en partie.

      4

      Nous ne le cacherons point à leurs enfants. Le psalmiste ne dit pas : à nos enfants. C'est un devoir à remplir envers les pères que d'instruire les nouvelles générations des choses que Dieu a accomplies en faveur des ancêtres du peuple.

      5

      Qu'il a ordonné à nos pères d'enseigner à leurs enfants : comparez Exode 10.2 ; 12.26 ; Deutéronome 4.9, etc.

      8

      Comme leurs pères : comme la génération qui sortit d'Egypte et dont les rébellions vont être racontées (versets 17 à 20).

      9

      9 à 11 L'infidélité d'Ephraïm.

      Tireurs armés de l'arc. On était en droit d'attendre d'une tribu guerrière et redoutable comme Ephraïm le courage moral et la décision nécessaires pour entraîner tout le peuple dans la voie de la fidélité. Au lieu de cela, elle trompa l'attente de Dieu. C'est dans ce sens figuré qu'il faut prendre les mots : ils tournnèrent le dos...

      10

      Et refusèrent de marcher... Il n'y eut pas seulement indolence, mais refus positif d'obéir aux envoyés de Dieu (Juges 1.29 ; 2.2). Même au point de vue politique, la tribu d'Ephraïm eut, pendant la période des Juges, un rôle peu honorable ; elle faillit compromettre le succès de Gédéon (Juges 8.1) ; c'est de son sein que sortirent les meurtriers de la famille de ce juge (Juges 9.1-5) ; elle fit la guerre à Jephthé, après avoir refusé de lui venir en aide contre les Ammonites (Juges 12.1).

      11

      Toutes ces infidélités venaient de l'oubli coupable des œuvres de Dieu.

      12

      12 à 55 Première partie : les grandes œuvres de Dieu envers Israël et l'ingratitude du peuple.

      12 à 31 Le départ d'Egypte et le séjour au désert. Ce paragraphe lui-même comprend les trois subdivisions suivantes : Pour son peuple, Dieu entr'ouvre la mer et fend les rochers (versets 12 à 16). Israël lui répond en le provoquant et en le tentant (versets 17 à 20). Dieu le châtie, en lui accordant la chose même qu'il a désirée (versets 21 à 31).

      Tsoan : l'antique résidence des rois d'Egypte, appelée aussi Tanis (voir Esaïe 19.11, note). C'est là, au cœur même du royaume le plus puissant de cette époque, que Dieu fait des prodiges, pour délivrer son peuple.

      13

      Une digue : un monceau, une masse infranchissable. Voir Exode 14.22, note.

      15

      Il fendit des rochers : allusion aux deux événements analogues de Réphidim, dans la première année du séjour au désert (Exode 17.1), et de Kadès, dans la quarantième année (Nombres 20.1).

      17

      Mais ils continuèrent... Il n'a pas encore été parlé expressément de murmures, mais l'allusion faite aux scènes de Massa et Mériba (versets 15 et 16) a rappelé à l'auteur comme aux lecteurs les premiers témoignages de l'incrédulité du peuple. Le manque de pain dans une terre aride fournit à Israël l'occasion de murmurer de nouveau. Le don de la manne et des cailles (Exode 16.1) précéda, il est vrai, le miracle de Réphidim (Exode 17.1) ; mais le psalmiste, parlant en poète, et non en historien, ne s'astreint ni ici, ni plus tard, dans l'énumération des plaies d'Egypte, à un ordre chronologique rigoureux ; d'ailleurs, ici aussi, il réunit deux récits, dont l'un se rapporte aux premiers temps, l'autre (Nombres 11.1) aux derniers temps du séjour au désert.

      18

      Ils tentèrent Dieu : en abusant de leur position privilégiée de peuple de Dieu, pour réclamer avec impatience ce que Dieu était décidé à leur accorder, et même pour exiger plus (la viande) que ce qu'il était dans sa volonté de leur donner. Tenter Dieu, c'est se réclamer de son secours au moment même où l'on pèche contre lui, ou essayer jusqu'où ira sa patience, sa longanimité, sa puissance, et chercher à lui forcer la main. L'Eternel, disait le peuple, est-il au milieu de nous, oui ou non ? Comparez Matthieu 4.7.

      Selon leur désir, littéralement : selon leurs âmes. Lors du second envoi de cailles, il s'agissait pour le peuple, non de savoir s'il aurait de quoi manger, mais s'il aurait de quoi satisfaire sa convoitise.

      21

      Un feu : image de la colère divine.

      23

      Nuées..., portes des cieux : développement poétique des paroles de l'Exode : Je vais faire pleuvoir pour vous du pain du haut des cieux (Exode 16.4).

      25

      Le pain des Puissants : des anges. Il était naturel que le peuple, recevant la manne comme un don du ciel, s'imaginât que c'était là la nourriture des anges : conception qui a ceci de vrai que l'existence d'Israël, comme celle des êtres célestes, dépendait directement de la toute-puissance de Dieu.

      26

      Le vent d'orient.... le vent du midi. Pour concilier ces deux données, on a supposé qu'il s'agissait, ou bien de deux vents soufflant successivement, ou bien d'un vent du sud-est, amenant les cailles d'au-delà du golfe Persique. Nous ne pensons pas qu'il faille chercher ici des renseignements historiques précis. La pensée du psalmiste est plutôt que Dieu a disposé à son gré des vents, comme de serviteurs chargés d'apporter au peuple la nourriture qu'il désirait.

      27

      Comme de la poussière. Le vent, passant sur le désert, soulève des tourbillons de poussière ; dans ce cas-ci, le nuage qui tomba sur le camp était composé de cailles.

      29

      Ce qu'ils avaient convoité. La répétition voulue des mots : convoité et convoitise (verset 30), semble faire allusion au nom de Kibroth-Hatthaava (sépulcres de la convoitise), donné, d'après Nombres 11.34, au lieu où se passa cette scène.

      31

      La colère de Dieu... Cette viande, qu'ils avaient si fort désirée, fut la cause de la mortalité. Avec cet aliment, ils avalèrent la flamme de la colère divine (Calvin).

      32

      Malgré tout cela : malgré de si grands bienfaits et de si graves châtiments.

      Ils ne crurent pas. Ici, comme au verset 22, le psalmiste fait ressortir quel a été le péché le plus grave d'Israël, celui qui explique tous les autres, l'incrédulité, qui a atteint son point culminant lors du retour des douze espions (Nombres 14.1).

      33

      Il laissa se consumer... hébreu : il consuma leurs jours dans la vanité ou dans un souffle, en les livrant à leur propre néant, comme une flamme qui s'éteint, parce qu'elle n'est pas alimentée. C'est l'accomplissement de la sentence prononcée Nombres 14.1-32.

      34

      Quand il les frappait de mort. Au milieu de ce déclin continu survenaient de temps en temps des jugements extraordinaires, qui hâtaient la destruction du peuple ; ainsi, l'invasion des serpents brûlants (Nombres 21.6). Ces catastrophes provoquaient des conversions passagères et trompeuses. Comparez Osée 6.4.

      37

      Leur cœur n'était pas droit. On pourrait traduire aussi : n'était pas ferme, constant.

      38

      Mais lui... pardonnait, littéralement : couvrait, expiait. Si peu durables que fussent ces retours, ils n'en donnaient pas moins à Dieu l'occasion de manifester sa compassion.

      39

      Ils n'étaient que chair : faibles et fragiles, en ce qui concerne leur nature corporelle, et, quant à leur vie morale, dominés dès leur naissance par l'attrait des sens. La première de ces notions est accentuée dans le second stiche. Quant à l'incurable faiblesse morale, il est à remarquer qu'elle est alléguée, dans le passage Genèse 6.3, comme motivant la destruction de l'humanité primitive ; ici, au contraire, elle explique la longanimité divine. En effet, la faiblesse native de toute une race rend son relèvement difficile et dans certains cas impossible ; d'autre part, elle atténue la responsabilité de chaque individu. Comparez Psaumes 103.13-14.

      40

      40 à 55 Nouvelle énumération d'œuvres divines : miracles d'Egypte et miracles de Canaan.

      Ce paragraphe est introduit par une nouvelle mention de l'incrédulité du peuple (versets 40 à 42). Ces accusations portées contre Israël reviennent comme un triste refrain tout le long du psaume (versets 9 à 11 ; 17 à 20 ; 32 à 37 ; 40 à 42 ; 56 à 58).

      43

      Les campagnes de Tsoan. voir verset 12, note.

      45

      Des scarabées. C'est la quatrième plaie (Exode 8.21), jointe à la seconde, celle des grenouilles. Le psalmiste ne se croit pas obligé de tout dire. Il choisit parmi les plaies celles qui frappèrent l'homme le plus directement dans ses jouissances, ses intérêts et sa vie.

      46

      L'insecte dévorant : autre nom de la sauterelle ; c'est la huitième plaie, qui est sans doute placée ici pour terminer la série des dévastations dues à des animaux nuisibles.

      47

      La grêle : septième plaie. Le sens du mot que nous traduisons par lourds grêlons est incertain. Nous suivons la traduction chaldéenne et l'explication des rabbins.

      48

      La foudre. Voir Exode 9.23.

      49

      Anges de malheur, littéralement : mauvais anges, mais le terme mauvais nous paraît avoir ici le sens de nuisibles. On s'est demandé si le psalmiste attribue les plaies d'Egypte, spécialement la mort des premiers-nés, à l'intervention de démons. La question de la nature des anges ne nous semble pas être ici en cause ; il s'agit de leur rôle, comme agents destructeurs.

      51

      Cham : nom donné à l'Egypte, conformément à Genèse 10.7. Comparez Psaumes 105.23.

      52

      Comme des brebis : contraste frappant avec les versets qui précèdent. La fureur qui se déchaîne sur les Egyptiens se transforme en douceur pour Israël, et de la mort des premiers-nés résultent la vie et la délivrance d'Israël.

      53

      Ils n'eurent rien à craindre. Ils auraient pu du moins n'éprouver aucune crainte, car Dieu les protégeait.

      54

      Sa sainte frontière, littéralement : la frontière de sa sainteté ou de son sanctuaire. Toute la Terre-Sainte apparaît ici comme la résidence du Dieu saint.

      A cette montagne... Nous ne pensons pas qu'il s'agisse ici ni de Silo, ni de Sion ; tout le pays montagneux de la Palestine est désigné comme la montagne de Dieu, par opposition aux plaines du désert. Comparez Exode 15.17.

      56

      56 à 72 Seconde partie : la réponse d'Israël à tant de bienfaits, c'est le redoublement de péchés et d'infidélités de l'époque des Juges, qui a pour résultat la destruction de Silo et le choix de Sion.

      56 à 61 Infidélité et châtiment.

      57

      Comme un arc qui trompe, qui se détend et fait dévier la flèche, au moment où elle va partir. Comparez Osée 7.16. Cette image fait allusion à l'arme de prédilection des guerriers d'Ephraïm (voir verset 9).

      59

      Dieu entendit... Une voix provoquante se dégage des actes idolâtres ou impies, pour monter vers Dieu comme un blasphème.

      60

      Il abandonna la demeure de Silo. Le départ de l'arche pour le camp avait été décidé par les chefs du peuple, comme moyen de salut (1Samuel 4.1). Mais cette mesure était voulue de Dieu dans un tout autre sens : il abandonnait définitivement un lieu profané par les péchés du peuple et des sacrificateurs eux-mêmes.

      61

      Sa Force..., sa Gloire : deux noms donnés à l'arche de l'alliance, qui était en effet pour Israël le gage du secours tout puissant qu'il pouvait attendre de Dieu.

      62

      Il livra son peuple au glaive. Dans la bataille où l'arche fut prise, trente mille Israélites périrent (1Samuel 4.10).

      63

      Le feu dévora... Il s'agit du feu de la colère divine, qui vient d'être mentionnée au verset précédent. Comparez verset 21.

      Ses vierges ne furent pas chantées : ne furent pas célébrées dans des fêtes nuptiales, à cause du désastre où avaient péri tant de jeunes hommes.

      64

      Ses veuves ne pleurèrent pas. Obligées de fuir, elles ne purent pas honorer leurs morts par les témoignages de leur deuil et les cérémonies funèbres habituelles. Ce vers se retrouve textuellement Job 27.15.

      65

      65 Ă  72 Le choix de Sion.

      Le Seigneur s'éveilla : image fréquente dans les Psaumes (7.7 ; 35.23 ; 44.24, etc.). Ici l'anthropomorphisme est plus accentué encore qu'ailleurs, puisque le réveil est représenté dans la suite du verset comme celui d'un héros dont l'ardeur et l'enthousiasme sont si exubérants qu'en le voyant, on le croirait animé par le vin. La hardiesse du langage biblique atteint ici son extrême limite. Il est à peine besoin de dire qu'en parlant d'un réveil de Dieu, le psalmiste se place au point de vue de l'ignorance humaine, pour laquelle Dieu semble dormir, quand il n'agit pas comme le voudrait l'homme. On a vu dans les versets qui précèdent comment Dieu, loin de dormir, abandonne volontairement Silo, livre son peuple au glaive, etc. Néanmoins, aux yeux d'Israël, jamais le sommeil divin ne fut plus profond que quand l'arche, loin de lui donner la victoire, aggrava la défaite et fut emmenée par l'ennemi. Mais le réveil fut d'autant plus étonnant, quand, sans aucune intervention humaine, Dieu frappa cet ennemi et le couvrit de honte (1Samuel 5.6 ; 7.7-11).

      66

      Il frappa... il répudia... (verset 67) il choisit... (verset 68) il bâtit... (verset 69) : autant d'actes dans lesquels le psalmiste voit l'action souveraine de Dieu. Cette action divine est précisément ce qui se cache sous les causes visibles (verset 2) et ce que le prophète a pour mission de mettre en lumière.

      69

      Comme les lieux très hauts..., comme la terre : images exprimant l'idée d'une durée éternelle ; le sanctuaire subsistera aussi longtemps et plus longtemps que les cieux et la terre. Il est indestructible, comme création spirituelle, alors même que l'édifice dans lequel l'idée divine a pris corps peut disparaître. Comparez Psaumes 24.7 (portes éternelles) ; Jean 2.19 ; Matthieu 24.35.

      70

      70 Ă  72

      Il choisit David... Un lien étroit rattache le choix de David à l'érection du sanctuaire. Le roi céleste, qui vient habiter en Sion, se choisit un homme par le moyen duquel il paîtra son peuple.

      Il le tira des parcs des brebis... pour paître Jacob : parole qui fait ressortir à la fois le contraste et l'analogie des situations successives de David. En paissant avec prudence et sollicitude celles qui allaitent, il se préparait, sans le savoir, à conduire d'une main sage le peuple de Dieu.

      Le psaume pourrait être prolongé, car les forces cachées qu'il met en évidence, la sainteté divine et l'infidélité humaine, sont toujours agissantes dans le cours de l'histoire. Le jour viendra où Juda lui-même, comme autrefois Ephraïm, sera mis de côté ; il cédera la place aux Gentils, en attendant que ces Gentils eux-mêmes, devenus apostats, voient un nouvel Israël reprendre le premier rang. Etienne, dans son discours (Actes 7.1), et saint Paul, dans l'épître aux Romains (Romains 11.1), prolongent en quelque sorte les lignes tracées ici par le psalmiste.

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