Celui qui souffre n’est pas systématiquement béni :
ne le sera que celui qui traverse avec patience et constance
toutes les difficultés qui se présentent sur le chemin du devoir.Nos afflictions éventuelles ne peuvent pas nous rendre
malheureux, si elles ne sont pas le résultat de notre propre
faute. Le chrétien éprouvé sera un chrétien couronné ! La
couronne de vie est en effet promise à tous ceux qui vivent
avec l'Amour de Dieu dans leur cœur. Toute âme qui aime vraiment
Dieu, verra ses épreuves ici-bas compensées dans les cieux, là
où se trouve l'amour parfait.
Les commandements de Dieu, et ce que nous accorde Sa providence,
éprouvent le cœur des hommes, et révèlent les dispositions qui
prédominent en eux. Aucune trace de culpabilité, dans le cœur ou
dans la conduite, ne peut être attribuée à Dieu. Il n'est pas à
l'origine de toutes nos souillures, bien que Son Jugement les
fasse apparaître.
Ceux qui tentent de se disculper de leurs fautes, par leur
nature, ou leur condition ici-bas, ou qui prétendent ne pas
pouvoir se garder de commettre le péché, offensent Dieu, comme
s'Il en était Lui-même l'auteur. Lorsqu'elles sont envoyées par
Dieu, les afflictions rappellent qu’elles sont là pour faire
ressortir la Grâce, mais pas nos corruptions.
L'origine du mal et la tentation résident en notre propre cœur.
La décision d’arrêter le péché, ou tous les maux qui en
découlent, repose entièrement sur nous. Dieu n'a aucun plaisir à
constater la mort des hommes, comme Il n'a aucune part dans leur
péché ; mais ce dernier et la misère qui en découle, tirent leur
origine de l’homme.
Le soleil est immuable quant à sa nature et son influence, mais
pourtant, les nuages qui le masquent, nous donnent l'impression
qu'il change. Il en est de même pour Dieu : Il ne varie pas ;
nos errances ou nos chutes ne sont pas le fait du moindre
changement ou d'altération en Lui. Ce que le soleil représente
dans la nature est identique, mais infiniment moindre, à ce que
Dieu manifeste dans la Grâce, la Providence, et Sa Gloire !
Tout ce qui est bon provient de Dieu : notre nouvelle naissance
en est particulièrement le reflet, avec toutes les saintes
et heureuses conséquences ! Dès cette nouvelle naissance, le
véritable chrétien, par la Grâce divine, devient une personne
complètement différente de ce qu'elle était auparavant.
Nous devons consacrer toutes nos facultés au service de Dieu,
afin que nous puissions être une sorte de « prémices » de Ses
créatures !
1-2 L'ordre divin
Après ces choses. Voir à 15.1. Le temps écoulé depuis qu'Isaac avait été sevré (chapitre 21) doit avoir été assez long, puisqu'Isaac était devenu un jeune homme capable de porter un fardeau (verset 6).
Mit à l'épreuve. Le verbe que nous traduisons ainsi est celui qui est habituellement traduit par tenter. Tenter, c'est mettre à l'épreuve la force morale, soit afin de faire pécher, (c'est ainsi que tente Satan, et c'est à ce genre d'épreuves qu'est ordinairement appliqué le terme tenter), soit pour exercer cette force et l'accroître par une lutte victorieuse ; c'est ainsi qu'éprouve Dieu.
Il arrive pourtant aussi que Dieu tente de la première manière, et cela par le moyen de Satan, quand il veut humilier un cœur orgueilleux et briser sa confiance en lui-même. C'est ainsi que Dieu tente David (2Samuel 24.1), par l'intermédiaire de Satan (1Chroniques 21.1).
Ici, c'est un cas semblable à l'épreuve dispensée à Job : Dieu veut couronner la vie d'Abraham par un acte d'obéissance qui soit le fruit le plus glorieux de sa foi et qui en démontre, malgré toutes les fautes commises par lui, la pleine réalité.
Et il lui dit : Abraham ! C'était sans doute durant la nuit, car Abraham se lève ensuite de bon matin pour exécuter l'ordre de Dieu. Abraham connaît cette voix : c'est celle qui l'a appelé en Mésopotamie, qui lui a dit plus tard : Je suis ton bouclier ; c'est celle enfin qui lui a promis son Isaac ; c'est la voix de son berger, la brebis la reconnaît. Sans cette connaissance certaine, l'obéissance à l'ordre qui va suivre ne serait que du fanatisme.
Et il répondit : Me voici ; comme le serviteur prêt à accomplir la volonté de son maître.
Dieu commande à Abraham d'offrir Isaac. (Genèse 22:1,2)
Nous ne sommes jamais à l'abri des épreuves. En hébreu, tenter, essayer, ou s'avérer, sont exprimés par le même mot. Chaque épreuve est en fait une tentation, et révèle les dispositions du cœur, bonne ou mauvaises. Mais Dieu a montré à Abraham, à ne pas se tourner vers le péché, et à ne pas succomber aux tentations de Satan. Une foi solide est souvent mise à l'épreuve par de sévères tribulations. Le fait que le commandement d'offrir son fils en sacrifice soit ici donné avec une telle autorité représente pour Abraham une épreuve vraiment pénible ; chaque mot de ces versets est une véritable épée. On peut remarquer :La foi d'Abraham et son obéissance au divin commandement. (Genèse 22:3-10)
Un autre sacrifice remplace celui d'Isaac. (Genèse 22:11-14)
L'alliance avec Abraham est renouée. (Genèse 22:15-19)
La famille de Nachor. (Genèse 22:20-24)
1. La personne à offrir en sacrifice : Prends ton Fils ; il ne s'agit pas de taureaux ni d'agneaux. Abraham, en pleine connaissance de cause, s'est séparé de tous ses serviteurs pour sacrifier Isaac ! Ton fils, et non pas ton serviteur. Ton fils unique que t'a donné ton épouse, Sara. Prends Isaac, ce fils que tu aimes le mieux.
2. Le lieu : Trois jours de marche ; Abraham avait tout le temps pour considérer la tâche, et pouvoir délibérément obéir ou non.
3. La manière : L'offrir en sacrifice sur un bûcher ; Abraham devait non seulement tuer son fils, son Isaac, mais il fallait, de plus, l'offrir en sacrifice, c'est à dire le tuer avec le rituel et le cérémonial solennels requis.