TopFormation Les 7 miracles

Genèse 27

    • 1

      1-45 Bénédiction d'Isaac

      Isaac, se sentant vieillir, veut transmettre à l'un de ses fils la bénédiction patriarcale. Mais lequel des deux en est l'héritier légitime ? L'oracle divin (25.3) aurait dû lui tracer sa ligne de conduite ; mais, se laissant guider par sa prédilection charnelle pour l'aîné, il ne craint pas de se décider dans le sens opposé à la volonté de Dieu. Et cependant les mariages d'Esaü auraient dû le confirmer dans la pensée que son aîné n'était pas l'homme digne de devenir le père du peuple de Dieu.

      Esaü entre dans les vues de son père, persuadé que le droit d'aînesse qu'il a vendu n'a pas de rapport avec la bénédiction dont il s'agit maintenant. Rébecca, qui n'a pas oublié l'oracle divin et qui voit le danger provenant de la faiblesse d'Isaac, au lieu de compter sur l'intervention de Dieu qui ne peut manquer, se laisse aller à employer un détestable moyen pour empêcher le mal ; et Jacob n'a pas l'énergie nécessaire pour résister à sa mère. C'est ainsi que chacun a sa part de responsabilité dans ce grand péché de famille.

      Le plan de Dieu ne s'en réalisera pas moins, mais chacun portera la peine de la part qu'il a prise au péché commun. Isaac et Esaü verront aussitôt leurs projets anéantis. Rébecca sera privée de son fils préféré, qu'elle ne reverra plus. Jacob sera trompé à son tour par son beau père Laban et par ses propres fils, qui lui feront croire à la mort tragique de son fils bien-aimé. C'est ainsi que l'Ecriture juge la conduite des acteurs de l'histoire sainte en laissant la parole aux faits.

      Devenu vieux. D'après 26.3 il avait au moins cent ans. Mais au moyen de quelques dates de la vie de Jacob, nous pouvons déterminer plus exactement son âge. Jacob a cent trente ans quand il paraît devant Pharaon (47.9). Si nous déduisons de ce chiffre les sept ans de prospérité et les deux ans de famine qui se sont écoulés entre l'élévation de Joseph et l'arrivée de Jacob en Egypte (45.6), les trente ans qu'a Joseph quand il paraît devant Pharaon (41.6) et les quatorze ans que Jacob passa chez Laban jusqu'à la naissance de Joseph (29.20, 30 ; 30.25), soit en tout cinquante-trois ans, nous en concluons que Jacob avait soixante-dix-sept ans quand il dut quitter la maison paternelle pour fuir chez Laban, c'est-à-dire au moment où Isaac bénit ses fils. Or comme Isaac avait soixante ans à leur naissance, il en résulte qu'il est maintenant âgé de cent trente-sept ans. Il devait encore vivre quarante-trois ans, mais il ressentait déjà les atteintes d'une vieillesse précoce, et se croyait près de sa fin.

      4

      C'est pour Isaac un jour de fête, qu'il veut célébrer par un banquet. Agissait-il à l'insu de Rébecca ? Il le semblerait, car il n'a recours qu'à l'aide du seul Esaü.

      Isaac suit son impulsion naturelle, sans songer Ă  consulter l'Eternel ou Ă  attendre un ordre de lui.

      7

      Devant l'Eternel. Ces mots sont ajoutés par Rébecca aux paroles d'Isaac, pour faire comprendre à Jacob qu'il s'agit de la solennelle bénédiction patriarcale.

      12

      Jacob, subjugué par sa mère, ne fait ressortir que le danger de cette mesure ; mais il en reconnaît pourtant le caractère immoral, comme cela ressort de la crainte qu'il a de tomber sous le coup de la malédiction paternelle.

      15

      Les beaux habits : les habits des jours de fête. Ce vêtement d'Esaü était resté déposé dans la maison paternelle, quoiqu'il fût marié depuis longtemps. Les rabbins supposent sans raison que c'étaient des vêtements sacerdotaux qu'Esaü aurait possédés comme fils aîné.

      20

      Une fois sur la voie du mensonge, Jacob descend jusqu'à une sorte de blasphème, en faisant Dieu complice de sa ruse.

      23

      Il le bénit. Il ne s'agit pas d'une salutation, ou d'une bénédiction provisoire, comme l'ont pensé plusieurs commentateurs ; mais cette parole renferme sommairement toute la scène suivante.

      24

      Cette adjuration solennelle ouvre l'acte sacré de la bénédiction.

      Luther dit ici que, s'il avait été à la place de Jacob, il aurait en ce moment laissé tomber le plat et se serait enfui de terreur.

      26

      Embrasse-moi. Plusieurs ont pensé que ce baiser était un dernier moyen de s'assurer de l'identité d'Esaü. Mais tout doute est maintenant écarté de l'esprit d'Isaac. Il veut bien plutôt se mettre en contact direct avec celui qu'il va bénir.

      27

      Sentit l'odeur. L'odeur de ce vêtement est pour Isaac un moyen d'exaltation en vue de l'acte solennel qu'il doit accomplir. Comparez les premiers mots de la bénédiction suivante.

      Oui, littéralement : vois, c'est-à-dire : oui, c'est bien ainsi.

      28

      28-29. Après l'exorde, début du verset 27, Isaac promet à son fils trois choses :

      • un pays fertile
      • la domination sur les peuples voisins et mĂŞme sur les membres de sa propre race
      • une position telle que les hommes seront bĂ©nis ou maudits suivant l'attitude qu'ils prendront Ă  son Ă©gard

      Rosée des cieux. En été, d'abondantes rosées remplacent la pluie dans les contrées chaudes.

      Bénédictions d'en-haut et bénédictions d'en-bas ; comme résultat, abondance de blé et de moût.

      29

      Les deux premiers vers parlent de peuples en général, les deux suivants d'Esaü et de ses descendants.

      Sur le deux derniers vers, voir à 12.3. Isaac laisse de côté la grande promesse de Dieu à Abraham : Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, soit qu'il appartienne à Dieu seul de faire une telle promesse, soit qu'Isaac ait été incapable de s'élever à des vues aussi hautes. Quoi qu'il en soit, Dieu lui-même transmet à Jacob cet élément essentiel de la bénédiction, 28.14.

      33

      Terreur extrême. Isaac a voulu faire sa volonté propre malgré Dieu, et c'est la volonté de Dieu qui se trouve accomplie malgré Isaac. De là cette terreur.

      Et aussi il sera béni. Isaac a senti l'action divine dans les paroles de bénédiction qu'il vient de prononcer, et sous l'empire de cette impression, ainsi que de l'oracle divin qu'il ne peut pas ne pas se rappeler en ce moment, il maintient ce que Dieu vient de faire à la fois par lui et malgré lui.

      36

      Jacob... supplanté. Voir 25.26, note.

      Il a pris... bénédiction. Aux yeux d'Esaü, le droit d'aînesse ne renferme pas nécessairement la bénédiction. Comparez 25.31, note.

      En réserve. Esaü reconnaît que la bénédiction qu'a obtenue Jacob est irrévocable, mais il espère qu'elle n'est pas exclusive.

      39

      Les mots sucs de la terre et rosée sont précédés de la même particule (min) que dans le verset 28. Seulement là cette particule a le sens partitif, tandis qu'ici, d'après les versets 37 et 40, elle a le sens privatif. C'est donc une prédiction fâcheuse plutôt qu'une bénédiction ; aussi Isaac ne l'énonce-t-il pas sous forme de vœu.

      Le Pays d'Edom était en effet sec, rocheux et stérile, tandis que le pays de Canaan était d'une remarquable fertilité.

      40

      Tu vivras de ton épée : parce que le ciel et la terre lui refuseront leurs dons. Encore aujourd'hui, les habitants de l'ancien pays d'Edom vivent de guerre et de pillage.

      Tu briseras son joug. Ainsi la domination promise à Jacob sur Edom ne sera pas constante, mais Edom, par ses efforts, obtiendra quelques moments de répit. A travers toute leur histoire, nous voyons en effet les Edomites tantôt soumis à Israël, tantôt reprenant leur indépendance.

      Ces alternatives se succédèrent jusqu'au moment où, après avoir été vaincus une dernière fois par Jean Hyrcan, en 129 avant J-C, ils furent incorporés à la nation juive et contraints de se faire circoncire. Mais c'était aller contre l'ordre établi de Dieu dans notre récit même ; aussi cette annexion fut-elle funeste au peuple juif ; ce fut de cette race édomite ou iduméenne que sortit la dynastie tyrannique et cruelle des Hérodes, qui conduisit la nation à sa ruine définitive.

      41

      Dit en son cœur. Il a dû aussi prononcer ces paroles à haute voix, puisqu'on les a rapportées à Rébecca (verset 42).

      44
      45

      Privée de vous deux. Si Esaü tue Jacob, Rébecca n'aura plus d'enfants, car un fratricide ne fait plus partie de la famille. Comparez 4.25, note.

      46

      27.46 à 28.5 Jacob envoyé en Mésopotamie

      Ces versets font suite à 26.34 ; ils appartiennent au document élohiste, qui donne comme motif du départ de Jacob la crainte de ses parents de le voir épouser, comme Esaü, une Cananéenne. Le rédacteur a compris qu'il n'y avait pas contradiction entre ses deux sources.

      Rébecca, qui veut éloigner Jacob à cause de la colère d'Esaü, trouve un motif très plausible pour obtenir d'Isaac qu'il autorise ce départ. En agissant ainsi, elle travaille encore, sans s'en douter, à réaliser le plan de Dieu. Isaac s'est borné à gémir pendant trente-sept ans sur le mariage d'Esaü avec des Héthiennes ; c'est Rébecca qui doit prendre l'initiative pour empêcher que Jacob fasse de même.

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