La parabole du semeur
1
Ce même jour, Jésus sortit de chez lui et alla s’asseoir au bord du lac.
2
Les gens s’assemblèrent autour de lui. Bientôt, la foule fut si nombreuse qu’il dut se réfugier dans une barque. Il y prit place pour s’adresser à toute la multitude qui se tenait sur le rivage.
3
Il leur parla longuement et leur exposa bien des choses sous forme de paraboles. — Écoutez bien, leur dit-il : un semeur vient de sortir pour aller semer.
4
Pendant qu’il répand sa semence, une partie des grains tombe au bord du chemin, les oiseaux viennent et les mangent.
5
D’autres tombent sur un sol rocailleux, ils ne trouvent qu’une mince couche de terre, ils ne tardent pas à lever parce qu’ils ne trouvent pas moyen de s’enraciner profondément dans le sol.
6
Mais quand le soleil monte haut dans le ciel et qu’il darde ses rayons, les petits plants sont vite grillés, et comme ils n’ont pas assez de racines, ils sèchent.
7
D’autres grains tombent au milieu des ronces. Celles-ci grandissent et étouffent les jeunes pousses.
8
Mais d’autres tombent dans la bonne terre et donnent du fruit avec un rendement de cent, soixante ou trente pour un.
9
Que celui qui est capable d’écouter s’efforce de bien comprendre ce que je viens de dire.
Pourquoi Jésus utilise des paraboles
10
Alors, ses disciples s’approchèrent de lui et lui demandèrent : — Pourquoi te sers-tu de paraboles pour leur parler ?
11
Il leur répondit : — Vous avez reçu le privilège de comprendre les vérités cachées du règne des cieux, tandis que cela n’a pas été donné aux autres.
12
On donnera encore à celui qui garde ce qu’il a reçu, jusqu’à ce qu’il soit dans l’abondance, mais à celui qui ne garde rien, on enlèvera même ce qu’il a.
13
Voilà pourquoi je leur parle à l’aide de paraboles, parce que tout en ayant des yeux, ils ne voient pas, tout en ayant des oreilles, ils n’entendent ni ne comprennent rien.
14
En eux s’accomplit cette prophétie d’Ésaïe : Vous aurez beau entendre de toutes vos oreilles,
vous ne comprendrez pas.
Vous aurez beau voir de vos propres yeux,
vous ne saisirez pas.
15
Car le cœur de ce peuple est devenu insensible,
ils ont fait la sourde oreille
et ils se sont bouché les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
et que leurs oreilles n’entendent,
de peur que leur cœur ne comprenne
et qu’ils aient à se convertir,
en sorte que j’aurais pu les guérir (dit Dieu).
16
Vous, par contre, vous pouvez vous estimer heureux, parce que vos yeux voient et que vos oreilles entendent !
17
Oui, vraiment, je vous l’assure : beaucoup de prophètes et d’hommes pieux auraient bien voulu voir ce que vous voyez, mais ils ne l’ont pas vu. Ils auraient aimé entendre ce que vous entendez, mais ils ne l’ont pas entendu. —
Jésus explique la parabole du semeur
18
Écoutez donc ce que signifie la parabole du semeur :
19
Chaque fois qu’un homme entend le message qui nous parle du règne (de Dieu) et ne s’en pénètre pas, le malin accourt et s’empare de ce qui a été semé dans son cœur. Voilà celui qui a reçu la semence « au bord du chemin ».
20
Le grain tombé « sur le sol rocailleux » représente celui qui entend la parole et l’accepte aussitôt avec joie,
21
mais qui ne la laisse pas s’enraciner en lui, c’est un homme inconstant et versatile. Dès que surviennent des difficultés, qu’il faut souffrir ou être persécuté à cause de la parole, il abandonne tout.
22
D’autres encore ont reçu la semence « au milieu des ronces et des chardons ». Ce sont ceux qui écoutent bien la parole, mais en qui elle reste stérile parce qu’elle est étouffée par les préoccupations matérielles et par l’attrait trompeur des richesses.
23
D’autres, enfin, ont reçu la semence « dans la bonne terre ». Ce sont ceux qui écoutent la parole et s’en pénètrent. Ceux-là portent du fruit : chez l’un, un grain en rapporte cent, chez un autre soixante, chez un troisième trente.
La parabole de la mauvaise herbe
24
Ensuite, il leur raconta une autre parabole : — Il en va du règne des cieux comme d’un homme qui avait semé du bon grain dans son champ.
25
Pendant que tout le monde dormait, son ennemi vint semer de la mauvaise herbe.
26
Quand le blé eut poussé et produit des épis, on vit aussi paraître la mauvaise herbe.
27
Les serviteurs vinrent trouver le propriétaire du champ pour lui demander : — Maître, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? Comment se fait-il donc qu’il y pousse de la mauvaise herbe ?
28
Il leur répondit : — C’est un coup de quelqu’un qui m’en veut. Alors, les serviteurs demandèrent : — Veux-tu donc que nous allions arracher cette mauvaise herbe ? —
29
Non, répondit le maître, en arrachant la mauvaise herbe, vous risqueriez de déraciner en même temps le blé.
30
Laissez pousser les deux ensemble jusqu’à la moisson. À ce moment-là, je dirai aux moissonneurs : « Enlevez d’abord la mauvaise herbe et liez-la en bottes pour la brûler. Ensuite vous couperez le blé et vous le rentrerez dans ma grange ».
La parabole de la graine de moutarde
31
Jésus leur raconta une autre parabole : — Le règne des cieux peut être comparé à un grain de moutarde qu’un homme aurait pris pour le semer dans son champ.
32
C’est bien la plus petite de toutes les semences, mais quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et prend si bien l’allure d’un arbre que les oiseaux du ciel viennent nicher dans ses branches.
La parabole du levain
33
Il leur raconta une autre parabole : — Le règne des cieux peut être comparé à du levain qu’une femme prend pour le mélanger à une vingtaine de kilos de farine. Finalement, toute la pâte en est pénétrée et se met à lever.
Comment Jésus utilisait des paraboles
34
Jésus enseignait ainsi les gens, au moyen de paraboles. D’ailleurs, il ne leur parlait jamais autrement.
35
De cette manière se réalisait ce que le prophète avait prédit : Je leur parlerai à l’aide de paraboles.
Je leur révélerai des mystères
cachés depuis la création du monde.
Jésus explique la parabole de la mauvaise herbe
36
Lorsque Jésus eut congédié la foule et fut rentré dans la maison, ses disciples vinrent se grouper autour de lui pour lui demander : — Explique-nous la parabole de la mauvaise herbe dans le champ.
37
Il leur répondit : — Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ;
38
le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont ceux qui acceptent que Dieu règne sur eux. La mauvaise herbe représente ceux qui obéissent au diable.
39
L’ennemi qui a semé les mauvaises graines, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
40
Donc, comme on arrache la mauvaise herbe et qu’on la ramasse pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à fin du monde :
41
le Fils de l’homme enverra ses anges et ils élimineront de son royaume tous ceux qui incitent d’autres à pécher et tous ceux qui contreviennent à l’ordre de Dieu.
42
Ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des lamentations et d’amers regrets.
43
Alors, ceux qui se seront attachés à Dieu resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui est capable d’écouter s’efforce de bien comprendre ce que je viens de dire. —
Le trésor caché et la perle
44
Le règne des cieux est comme un trésor enfoui dans un champ. Un homme le découvre par hasard, puis (comme le champ ne lui appartient pas), il le cache de nouveau. Il s’en va, débordant de joie, et s’empresse de vendre tout ce qu’il possède. Ensuite, il revient acheter ce champ.
45
Le règne des cieux ressemble encore à un marchand qui chercherait de belles perles :
46
quand il en a trouvé une de grande valeur, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle précieuse. —
La parabole du filet
47
Le règne des cieux est encore semblable à un filet que des pêcheurs ont jeté en mer et qui ramasse toutes sortes de poissons.
48
Une fois le filet rempli, les pêcheurs le tirent sur le rivage, puis ils s’assoient autour et commencent à trier leur prise : ce qui est bon est mis dans des paniers et ce qui ne vaut rien est rejeté à la mer.
49
C’est ainsi que les choses se passeront à la fin du monde : les anges viendront et sépareront les méchants d’avec les justes.
50
Ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des lamentations et d’amers regrets.
Des richesses nouvelles et anciennes
51
Avez-vous bien compris tout cela ? — Oui, répondirent-ils.
52
Alors, Jésus conclut : — Ainsi donc, à qui comparerai-je l’interprète de l’Écriture qui s’est pénétré des mystères du règne des cieux et qui a accepté de laisser Dieu régner dans sa vie ? Il ressemble à un père de famille qui sait tirer de sa réserve des richesses nouvelles qu’il ajoute aux anciennes.
Les gens de Nazareth ne croient pas en Jésus
53
Quand Jésus eut fini de raconter ces paraboles, il partit de là
54
et retourna dans la ville où il avait grandi. Il se mit à enseigner ses concitoyens dans la synagogue de l’endroit, si bien qu’ils furent tout étonnés et se demandèrent : — D’où tient-il cette sagesse ? Avec quelle puissance accomplit-il ces miracles ?
55
C’est bien le fils du charpentier ! Marie n’est-elle pas sa mère ? Ses frères sont bien Jacques, Joseph, Simon et Jude !
56
Ses sœurs ne vivent-elles pas toutes parmi nous ? Alors, où a-t-il pris tout cela ?
57
C’était pour eux une raison suffisante pour ne pas croire en lui. Alors, Jésus leur dit : — Nulle part on ne refuse d’honorer un homme de Dieu, sauf dans sa patrie et dans sa propre famille.
58
Aussi ne fit-il là que peu de miracles, parce qu’ils ne croyaient pas (en lui).
La parabole du semeur
1
Ce même jour, Jésus sortit de chez lui et alla s’asseoir au bord du lac.
2
Les gens s’assemblèrent autour de lui. Bientôt, la foule fut si nombreuse qu’il dut se réfugier dans une barque. Il y prit place pour s’adresser à toute la multitude qui se tenait sur le rivage.
3
Il leur parla longuement et leur exposa bien des choses sous forme de paraboles. — Écoutez bien, leur dit-il : un semeur vient de sortir pour aller semer.
4
Pendant qu’il répand sa semence, une partie des grains tombe au bord du chemin, les oiseaux viennent et les mangent.
5
D’autres tombent sur un sol rocailleux, ils ne trouvent qu’une mince couche de terre, ils ne tardent pas à lever parce qu’ils ne trouvent pas moyen de s’enraciner profondément dans le sol.
6
Mais quand le soleil monte haut dans le ciel et qu’il darde ses rayons, les petits plants sont vite grillés, et comme ils n’ont pas assez de racines, ils sèchent.
7
D’autres grains tombent au milieu des ronces. Celles-ci grandissent et étouffent les jeunes pousses.
8
Mais d’autres tombent dans la bonne terre et donnent du fruit avec un rendement de cent, soixante ou trente pour un.
9
Que celui qui est capable d’écouter s’efforce de bien comprendre ce que je viens de dire.
Pourquoi Jésus utilise des paraboles
10
Alors, ses disciples s’approchèrent de lui et lui demandèrent : — Pourquoi te sers-tu de paraboles pour leur parler ?
11
Il leur répondit : — Vous avez reçu le privilège de comprendre les vérités cachées du règne des cieux, tandis que cela n’a pas été donné aux autres.
12
On donnera encore à celui qui garde ce qu’il a reçu, jusqu’à ce qu’il soit dans l’abondance, mais à celui qui ne garde rien, on enlèvera même ce qu’il a.
13
Voilà pourquoi je leur parle à l’aide de paraboles, parce que tout en ayant des yeux, ils ne voient pas, tout en ayant des oreilles, ils n’entendent ni ne comprennent rien.
14
En eux s’accomplit cette prophétie d’Ésaïe : Vous aurez beau entendre de toutes vos oreilles,
vous ne comprendrez pas.
Vous aurez beau voir de vos propres yeux,
vous ne saisirez pas.
15
Car le cœur de ce peuple est devenu insensible,
ils ont fait la sourde oreille
et ils se sont bouché les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
et que leurs oreilles n’entendent,
de peur que leur cœur ne comprenne
et qu’ils aient à se convertir,
en sorte que j’aurais pu les guérir (dit Dieu).
16
Vous, par contre, vous pouvez vous estimer heureux, parce que vos yeux voient et que vos oreilles entendent !
17
Oui, vraiment, je vous l’assure : beaucoup de prophètes et d’hommes pieux auraient bien voulu voir ce que vous voyez, mais ils ne l’ont pas vu. Ils auraient aimé entendre ce que vous entendez, mais ils ne l’ont pas entendu. —
Jésus explique la parabole du semeur
18
Écoutez donc ce que signifie la parabole du semeur :
19
Chaque fois qu’un homme entend le message qui nous parle du règne (de Dieu) et ne s’en pénètre pas, le malin accourt et s’empare de ce qui a été semé dans son cœur. Voilà celui qui a reçu la semence « au bord du chemin ».
20
Le grain tombé « sur le sol rocailleux » représente celui qui entend la parole et l’accepte aussitôt avec joie,
21
mais qui ne la laisse pas s’enraciner en lui, c’est un homme inconstant et versatile. Dès que surviennent des difficultés, qu’il faut souffrir ou être persécuté à cause de la parole, il abandonne tout.
22
D’autres encore ont reçu la semence « au milieu des ronces et des chardons ». Ce sont ceux qui écoutent bien la parole, mais en qui elle reste stérile parce qu’elle est étouffée par les préoccupations matérielles et par l’attrait trompeur des richesses.
23
D’autres, enfin, ont reçu la semence « dans la bonne terre ». Ce sont ceux qui écoutent la parole et s’en pénètrent. Ceux-là portent du fruit : chez l’un, un grain en rapporte cent, chez un autre soixante, chez un troisième trente.
La parabole de la mauvaise herbe
24
Ensuite, il leur raconta une autre parabole : — Il en va du règne des cieux comme d’un homme qui avait semé du bon grain dans son champ.
25
Pendant que tout le monde dormait, son ennemi vint semer de la mauvaise herbe.
26
Quand le blé eut poussé et produit des épis, on vit aussi paraître la mauvaise herbe.
27
Les serviteurs vinrent trouver le propriétaire du champ pour lui demander : — Maître, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? Comment se fait-il donc qu’il y pousse de la mauvaise herbe ?
28
Il leur répondit : — C’est un coup de quelqu’un qui m’en veut. Alors, les serviteurs demandèrent : — Veux-tu donc que nous allions arracher cette mauvaise herbe ? —
29
Non, répondit le maître, en arrachant la mauvaise herbe, vous risqueriez de déraciner en même temps le blé.
30
Laissez pousser les deux ensemble jusqu’à la moisson. À ce moment-là, je dirai aux moissonneurs : « Enlevez d’abord la mauvaise herbe et liez-la en bottes pour la brûler. Ensuite vous couperez le blé et vous le rentrerez dans ma grange ».
La parabole de la graine de moutarde
31
Jésus leur raconta une autre parabole : — Le règne des cieux peut être comparé à un grain de moutarde qu’un homme aurait pris pour le semer dans son champ.
32
C’est bien la plus petite de toutes les semences, mais quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et prend si bien l’allure d’un arbre que les oiseaux du ciel viennent nicher dans ses branches.
La parabole du levain
33
Il leur raconta une autre parabole : — Le règne des cieux peut être comparé à du levain qu’une femme prend pour le mélanger à une vingtaine de kilos de farine. Finalement, toute la pâte en est pénétrée et se met à lever.
Comment Jésus utilisait des paraboles
34
Jésus enseignait ainsi les gens, au moyen de paraboles. D’ailleurs, il ne leur parlait jamais autrement.
35
De cette manière se réalisait ce que le prophète avait prédit : Je leur parlerai à l’aide de paraboles.
Je leur révélerai des mystères
cachés depuis la création du monde.
Jésus explique la parabole de la mauvaise herbe
36
Lorsque Jésus eut congédié la foule et fut rentré dans la maison, ses disciples vinrent se grouper autour de lui pour lui demander : — Explique-nous la parabole de la mauvaise herbe dans le champ.
37
Il leur répondit : — Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ;
38
le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont ceux qui acceptent que Dieu règne sur eux. La mauvaise herbe représente ceux qui obéissent au diable.
39
L’ennemi qui a semé les mauvaises graines, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
40
Donc, comme on arrache la mauvaise herbe et qu’on la ramasse pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à fin du monde :
41
le Fils de l’homme enverra ses anges et ils élimineront de son royaume tous ceux qui incitent d’autres à pécher et tous ceux qui contreviennent à l’ordre de Dieu.
42
Ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des lamentations et d’amers regrets.
43
Alors, ceux qui se seront attachés à Dieu resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui est capable d’écouter s’efforce de bien comprendre ce que je viens de dire. —
Le trésor caché et la perle
44
Le règne des cieux est comme un trésor enfoui dans un champ. Un homme le découvre par hasard, puis (comme le champ ne lui appartient pas), il le cache de nouveau. Il s’en va, débordant de joie, et s’empresse de vendre tout ce qu’il possède. Ensuite, il revient acheter ce champ.
45
Le règne des cieux ressemble encore à un marchand qui chercherait de belles perles :
46
quand il en a trouvé une de grande valeur, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle précieuse. —
La parabole du filet
47
Le règne des cieux est encore semblable à un filet que des pêcheurs ont jeté en mer et qui ramasse toutes sortes de poissons.
48
Une fois le filet rempli, les pêcheurs le tirent sur le rivage, puis ils s’assoient autour et commencent à trier leur prise : ce qui est bon est mis dans des paniers et ce qui ne vaut rien est rejeté à la mer.
49
C’est ainsi que les choses se passeront à la fin du monde : les anges viendront et sépareront les méchants d’avec les justes.
50
Ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des lamentations et d’amers regrets.
Des richesses nouvelles et anciennes
51
Avez-vous bien compris tout cela ? — Oui, répondirent-ils.
52
Alors, Jésus conclut : — Ainsi donc, à qui comparerai-je l’interprète de l’Écriture qui s’est pénétré des mystères du règne des cieux et qui a accepté de laisser Dieu régner dans sa vie ? Il ressemble à un père de famille qui sait tirer de sa réserve des richesses nouvelles qu’il ajoute aux anciennes.
Les gens de Nazareth ne croient pas en Jésus
53
Quand Jésus eut fini de raconter ces paraboles, il partit de là
54
et retourna dans la ville où il avait grandi. Il se mit à enseigner ses concitoyens dans la synagogue de l’endroit, si bien qu’ils furent tout étonnés et se demandèrent : — D’où tient-il cette sagesse ? Avec quelle puissance accomplit-il ces miracles ?
55
C’est bien le fils du charpentier ! Marie n’est-elle pas sa mère ? Ses frères sont bien Jacques, Joseph, Simon et Jude !
56
Ses sœurs ne vivent-elles pas toutes parmi nous ? Alors, où a-t-il pris tout cela ?
57
C’était pour eux une raison suffisante pour ne pas croire en lui. Alors, Jésus leur dit : — Nulle part on ne refuse d’honorer un homme de Dieu, sauf dans sa patrie et dans sa propre famille.
58
Aussi ne fit-il là que peu de miracles, parce qu’ils ne croyaient pas (en lui).
Les paraboles du Royaume de Cieux
1 à 23 La fondation du Royaume. La parabole du semeur et son explication.
Comparer Marc 4.1-20 ; Luc 8.1-15.
- Ce jour-là était celui où Jésus avait prononcé les discours rapportés au chapitre précèdent et où il avait été interrompu par la visite de sa famille. (Matthieu 12.46) Tel est aussi l'ordre du récit de Marc. (Marc 3.31 ; comparez Marc 4.1 et suivants)
Luc place ces faits dans une autre suite, et rapporte la parabole du semeur sans indiquer le temps et le lieu où elle fut prononcée.
La maison d'où il sortit est celle où il était quand ses parents vinrent à lui. (Matthieu 12.46)
La parabole du semeur. (Matthieu 13:1-23)
Jésus monta dans une barque afin d'être moins pressé par la foule, et pour être mieux entendu de tous. En cela, Il nous enseigne que lorsque nous L’adorons, en quelque lieu que ce soit, nous ne devons pas rechercher les places qui nous permettent d’être bien en vue, mais de faire au mieux avec les commodités que Dieu nous offre, dans Sa Providence.La parabole de l'ivraie. (\\#24-30;36-43\\)
Les paraboles du grain de sénevé et du levain. (Matthieu 13:31-35)
Les paraboles du trésor caché, de la perle de grand prix, du filet jeté dans la mer, et du maître de maison. (Matthieu 13:44-52)
Jésus est de nouveau rejeté à Nazareth. (Matthieu 13:53-58)
Christ a enseigné la foule par le biais des paraboles. De cette façon, le côté spirituel fut rendu plus clair et accessible, à ceux qui étaient disposés à recevoir Son enseignement, alors que ce dernier restait plus difficile et obscur, pour ceux qui étaient obstinément hostiles à Ses paroles.
La parabole du semeur est simple et évidente : la graine semée est la Parole de Dieu ; le semeur est notre Seigneur Jésus-Christ, ou Ses serviteurs (disciples). Prêcher la Parole à une multitude, c'est « semer » : nous ne savons pas comment cette semence germera. Certaines variétés de terrains, bien que nous y prenions beaucoup de peine, n'apporteront pas le fruit à sa maturité, alors qu'un bon sol produira avec abondance.
Il en est de même avec le cœur des hommes, dont les caractères différents sont imagés dans ce texte, sous la forme de quatre terrains spécifiques :
1) Les auditeurs négligents et insouciants sont une proie facile pour Satan ; il est le « grand assassin » des âmes, ne cherchant qu’à détruire l’effet des sermons prêchés ; il est certain de nous dérober la Parole semée, si nous ne prenons pas soin de la garder en notre cœur.
2) Les hypocrites, tels une terre rocailleuse, affichent souvent un début de véritable conversion. Beaucoup sont heureux d'entendre une bonne prédication, mais n'en tirent aucun réel profit. On leur parle de salut par la Grâce, des privilèges des croyants, et du bonheur céleste ; cela ne produit aucun changement dans leur cœur, aucune conviction durable de leur dépravation spirituelle, nul besoin d'un Sauveur, ou de l'excellence de la sainteté : ils professent rapidement une certaine assurance, dénuée de réel fondement. Quand une lourde épreuve les atteint, ou qu'une tentation les assaille, ils abandonnent leur profession de foi initiale, et retournent vers le « chemin large et facile ».
3) Les attirances du monde sont, avec justesse, comparées à des épines : elles sont entrées ici-bas avec le péché, et sont un fruit de la malédiction ; ces épines sont bien à leur place pour colmater la brèche d’un mur, mais un homme doit être bien protégé pour s'y attaquer. Elles sont enchevêtrées les unes aux autres, elles griffent, et provoquent des démangeaisons : il est bon qu’elles soient brûlées, Heb 6:8. Les attraits du monde sont nuisibles, ils nous empêchent de tirer profit de la Parole de Dieu. Les pièges des richesses ne sont que source d'ennuis : si nous plaçons notre confiance en elles, la « bonne semence » spirituelle acquise sera alors étouffée.
4) Ce qui caractérise la bonne terre, c'est sa fertilité. C'est en cela que les véritables chrétiens se distinguent des hypocrites. Christ ne dit pas que ce bon sol ne contient aucune pierre, et qu'il n'y pousse aucune épine, mais rien ne peut nuire à sa fertilité.
Tous les « sols » ne sont pas identiques : nous devons désirer le plus fertile, dans le but de produire le plus de fruit. La faculté auditive ne peut pas être mieux employée que dans l'écoute de la Parole de Dieu ! Regardons à nous-mêmes afin de savoir quelle sorte « d'auditeurs » nous sommes !