Cette épitre expose une grande vérité : Jésus de Nazareth est le
Dieu véritable. Les Juifs non convertis utilisaient de nombreux
arguments pour dissuader leurs frères qui marchaient dans la
foi chrétienne. Ils présentaient la loi de Moïse comme étant
supérieure à la dispensation chrétienne, et critiquaient tout ce
qui avait trait au Sauveur.L'auteur de l'épître, expose donc la supériorité de Jésus de
Nazareth, en tant que Fils de Dieu ; il souligne les bienfaits
issus de Ses souffrances et de Sa mort et Son sacrifice pour
annuler les conséquences néfastes du péché ; il annonce
également que la religion chrétienne est bien plus excellente et
parfaite que celle de Moïse. Le but principal de cette épître
semble être d'amener les Hébreux convertis à progresser dans la
connaissance de l'Évangile, de les affermir dans la foi
chrétienne, et d'éviter qu'ils s'en éloignent : ils reçoivent
ainsi une sérieuse mise en garde.
Alors que cette épître contient beaucoup d’éléments dédiés aux
Hébreux de l’époque, elle contient aussi de nombreux points qui
ne peuvent qu'intéresser l'église aujourd’hui ; la connaissance
de Jésus-Christ est en effet « la moelle et le noyau » de toutes
les Écritures. La loi cérémonielle est remplie de l’image de
Christ, tout l'Évangile contient Sa Personne ; les lignes bénies
des deux Testaments se rencontrent en Lui : l'épître aux Hébreux
explique comment ces deux Testaments s'accordent et s'unissent
étroitement en Jésus-Christ ; tel est l’objet de cette lettre,
qui fait vraiment découvrir le Seigneur sous Son vrai jour
divin !
* La dignité incomparable du Fils de Dieu, dans Sa personne
divine et dans Son œuvre créatrice,
en tant que Médiateur. (Hébreux 1:1-3)
Sa supériorité sur tous les saints anges. (Hébreux 1:4-14)
Hébreux 1:1-3 Dieu a parlé à Son peuple à divers moments, à travers
nombre de générations consécutives, et de diverses manières,
comme Il le pensait propice ; Il le faisait parfois par des
directives personnelles, parfois par des songes, voire des
visions, quelquefois par l’influence divine sur l’esprit des
prophètes.
L’annonce de l'Évangile est excellente et supérieure à toutes
les autres révélations : Dieu a en effet révélé l’Évangile par
Son Fils. En entrevoyant le pouvoir, la sagesse, et la bonté du
Seigneur Jésus-Christ, nous apercevons dans ce texte, ces
qualités en la personne de Dieu le Père, Jean 14:7 ; la
plénitude de la Divinité demeure, non pas symboliquement, ou
d’une manière figurée, mais véritablement, en Lui. Lors de la
chute de l'homme, le monde se brisait, sous le courroux et la
malédiction de Dieu ; le Fils de Dieu allait entreprendre
l’œuvre de la Rédemption, par Son pouvoir tout-puissant et selon
Sa bonté.
De la gloire de la personne et du rôle de Christ, nous
progressons vers celle de Sa Grâce. La gloire de la personne de
Christ et de Sa nature donnèrent à Ses souffrances un tel prix,
que ce fut une satisfaction entière pour l'honneur de Dieu : Il
a souffert, d’une blessure infinie et d’une immense déception, à
cause des péchés des hommes.
Nous ne pourrons jamais être assez reconnaissants du fait que
Dieu nous ait parlé de si nombreuses manières, et avec une telle
clarté, à nous pauvres pécheurs, en faveur de notre salut. Le
fait qu'Il puisse de Lui-même nous purifier de nos péchés, nous
révèle Son Amour merveilleux, Amour qui dépasse notre simple
admiration, notre gratitude et notre louange !
- On sait par les écrits de plusieurs Pères, Clément d'Alexandrie, Eusèbe, Jérôme, que quelques manuscrits très anciens portaient : "par le prophète Esaïe." Ils nous apprennent même que Porphyre se prévalait de cette faute pour accuser Matthieu d'ignorance.
Mais ces mêmes Pères renvoient l'accusation à des copistes inintelligents, et presque tous les témoignages critiques actuellement connus, omettent le nom d'Esaïe. Malgré cela, Tischendorf, qui l'avait toujours rejeté, l'a admis dans sa huitième édition sur l'autorité du Sin.
Psaumes 78.2, librement cité. L'hébreu dit : "des choses cachées (littér. énigmatiques) dès les temps anciens."
Les Septante : "des sentences (ou problèmes) dès le commencement," terme que Matthieu rend par celui-ci : dès la fondation. (Plusieurs manuscrits omettent du monde, qui du reste s'entend de soi-même.)
Ce ne sont proprement ni des paraboles ni des énigmes qui se trouvent dans ce Psaume ; mais comme Asaph y chante les principaux événements de la vie de son peuple pour en tirer de sérieuses instructions, il peut à bon droit considérer cette histoire comme une grande parabole et les enseignements religieux qu'elle renferme comme des choses cachées qu'il faut savoir y découvrir.
Et c'est de même que Jésus, dans ses paraboles, nous dévoile les grandes vérités du royaume de Dieu qui sont comme cachées, soit dans la nature, soit dans la vie humaine, où il puise les sujets de ses similitudes.