Les premières paroles de ce chapitre semblent être une
réponse aux moqueurs, à l’époque du prophète.Ce texte est une prophétie qui annonce la venue de Jean-Baptiste. Il
annonce également la venue de Christ. Jean-Baptiste allait préparer le
chemin du Seigneur, en appelant les hommes à la repentance.
Le Messie a été longtemps appelé : « Celui qui doit venir. ».
Aujourd’hui, Il est présent. Il est le « Messager de l'Alliance. » Ceux
qui cherchent Jésus, trouveront tout bonheur en Lui, dans la plénitude.
Le Seigneur Jésus prépare le cœur du pécheur, afin qu’il soit Son
temple, par le ministère de Sa Parole et la conviction de Son Esprit ;
Jésus entre dans le cœur de celui qui se repend de ses péchés, tel un
Messager de paix et de consolation. Aucun hypocrite, aucun pécheur ne
peut supporter la doctrine de Christ, ni se tenir impunément devant Son
tribunal.
Christ est venu pour séparer les hommes : ceux qui choisissent le
chemin de la piété et ceux qui suivent la voie du péché. Ce texte nous
annonce qu’Il sera le « Fondeur ». En effet, Christ, par Son évangile
et Son Esprit, purifiera et réformera Son église, Il régénérera et
purifiera les âmes. Il ôtera toute l’impureté spirituelle du pécheur. Il
éliminera tout ce qui peut corrompre un homme.
Le croyant n'a nulle raison de craindre le Jugement divin, ni les
afflictions, ni les tentations par lesquelles le Sauveur purifie les
Siens : le Seigneur veille en effet à ce que la correction de Son peuple
ne soit pas plus intense que nécessaire, pour son bien ; par contre, Ses
sanctions et Son Jugement vis-à-vis du méchant seront beaucoup plus
« expéditifs. »
Christ, en intercédant pour les Siens, les rendra « acceptables » aux
yeux du Père. Là où il n'y a aucune crainte du Seigneur, le bien ne peut
pas exister. Le mal poursuit les pécheurs. Dieu est immuable. Bien que
Ses sentences à l’encontre du mal semblent tarder, elles seront
exécutées inéluctablement ; le Seigneur hait toujours autant le péché.
Nous pouvons tous garder cet enseignement pour nous-même. Nous avons
un Dieu immuable : si nous gardons Ses commandements, Ses bénédictions
nous suivront !
- Les mots : de Dieu manquent dans Sin., B et les versions égyptiennes ; mais il parait que Matthieu les a ajoutés avec intention pour relever le caractère sacré du lieu qu'il nous montre profané par un trafic illicite.
Comparer Marc 11.11 note.
- Cette scène se passe dans le parvis extérieur du temple, appelé le parvis des Gentils, parce que les païens eux-mêmes y avaient accès. Là s'étaient établis ceux qui vendaient des victimes, de l'encens, de l'huile, du vin et tout ce qui était nécessaire aux sacrifices.
Les changeurs opéraient l'échange des monnaies étrangères contre celle du pays, en particulier contre les didrachmes avec lesquelles il fallait payer le tribut du temple. Le bruit qui se faisait dans cette enceinte, les fraudes qui s'y commettaient, profanaient le saint lieu et troublaient là dévotion des fidèles.
Jésus, faisant usage de son autorité messianique, (Malachie 3.1,2) purifie donc la maison de Dieu et donne en même temps à son action une signification symbolique profonde. (1Corinthiens 3.16,17 ; Ephésiens 2.21)
Il n'est point nécessaire de voir un miracle dans l'obéissance de cette foule qui se laisse expulser ainsi par l'autorité de Jésus. L'impression que produit sur elle sa majesté divine perçant au travers de son humilité, fait que chacun cède devant lui, (comparez Jean 18.6) mais Jésus ne fait usage de sa puissance que pour purifier le temple ; après cet acte d'autorité, il revient à son humble ministère de dévouement et d'amour.
Les actes commis par le Seigneur, témoignèrent davantage que les « hosanna » criés par la foule ; les guérisons qu’Il réalisa dans le temple étaient l'accomplissement de cette promesse : la gloire de la nouvelle dispensation, (celle de la Grâce), allait être plus grande que la précédente, (celle des sacrifices).
Si Christ venait ici-bas, maintenant en de nombreuses églises, combien de maux secrets découvrirait Il et devrait Il assainir ! Combien d’actes sont pratiqués journellement sous le couvert de la religion, actes qui conviennent mieux à un groupe de voleurs qu'à une assemblée de prière !