La prédestination
Le grand réformateur Calvin eut à lutter, à son époque, contre l'enseignement catholique du salut par les œuvres. Cela le …
Le rejet des Juifs n'est pas universel. (Romains 11:1-10)
Dieu a répondu à leur incrédulité en faisant des païens des
« participants » aux privilèges de l'évangile. (Romains 11:11-21)
Les païens sont mis en garde contre l’orgueil et l'incrédulité.
Les Juifs seront appelés en tant que nation ; ils seront à
nouveau participants de « l'alliance divine ». (Romains 11:22-32)
Adoration solennelle de la sagesse, de la bonté, et de la
justice de Dieu. (Romains 11:33-36)
Ces Juifs ont été gardés par l’Éternel, conformément à leur « élection », par la Grâce : en conséquence, ils ne pouvaient donc être élus par les œuvres, quelles qu’elles soient !
Toute bonne disposition qui peut émaner d’une créature déchue ne lui est pas propre, elle n’est que la manifestation de la Grâce de Dieu. Le salut du premier jusqu'au dernier élu, ne provient, que de cette Grâce : la dette « payée » par Christ.
Les éléments mentionnés dans ce texte, (la Grâce et les œuvres) sont si contradictoires, qu'ils ne peuvent pas être « amalgamés ». Dieu se glorifie en octroyant Sa Grâce : Elle change les cœurs et les esprits rebelles. Combien les âmes réceptrices doivent-elles alors s'en émerveiller, et apporter leurs louanges au Seigneur !
La nation juive était dans un « profond sommeil », sans perception réelle du danger qu’elle encourait, imprudemment ; les Juifs n’éprouvaient pas le besoin d’avoir un Sauveur, ils ne se doutaient même pas qu’ils étaient à la limite d'une ruine éternelle.
David, ayant par l'Esprit, dans le Psaume 69, annoncé les souffrances de Christ, crucifié par Son propre peuple, les Juifs, prédit ensuite les terribles jugements divins à l’égard de cette nation.
Ceci nous apprend à comprendre plus facilement les autres prières que David exprima à l’encontre de ses ennemis ; il s’agit de prophéties inhérentes aux jugements de Dieu, sans être toutefois l’expression manifeste de Sa propre colère. Les malédictions divines dureront un certain temps : nous aurons les yeux obscurcis (verset \\#11:10\\*), tant que nous resterons tentés par ce que nous propose le monde...
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.
Abraham était pour ainsi dire, l’origine, « la racine » de l'église. Les Juifs, par descendance, continuèrent à être les branches de cet « arbre spirituel », jusqu'à ce qu’en tant que nation, ils aient rejeté le Messie ; après cela, leur entité avec Abraham et leur relation avec Dieu leur furent ôtées. Les païens furent alors « greffés » à leur place, à cet arbre d’origine, étant ainsi admis dans l'église. Des multitudes « héritèrent » de la foi d'Abraham, de sa sainteté et de sa béatitude spirituelle.
Par nature, nous disposons d’un état « sauvage », étranger. La conversion ressemble à une greffe de branches sauvages, sur un bon olivier ; l'olivier sauvage est souvent greffé à un autre, qui lui, porte du fruit ; quand ce dernier commence à décroître, il retrouve alors de la vigueur, pour ensuite, fleurir et porter de nouveaux fruits.
Les païens, par la Grâce divine, ont été « greffés » pour partager les avantages de cette Grâce. Ils doivent donc se méfier de leur confiance en eux-mêmes, de toute fierté ou ambition personnelle au sujet de leur salut, de peur que n'ayant qu'une foi « morte », et un témoignage sans vie, ils ne soient « écartés » de Dieu, perdant ainsi tous leurs privilèges.
Si nous sommes debout, c'est par la foi ; nous sommes coupables, par nature, incapables de quoi que ce soit : sachons rester humbles, vigilants, ne nous dupons pas nous-mêmes, résistons à la tentation. Nous ne devons pas être simplement justifiés par la foi, mais nous devons être gardés jusqu'à la fin dans cet état de justification, toujours par la foi. Nous ne sommes pas seuls dans cette « ferme conviction » : cette dernière œuvre conjointement avec l’amour que nous éprouvons envers Dieu, et envers les hommes !
En repoussant l'évangile, et par leur refus indigné à le prêcher aux païens, les Juifs sont devenus « ennemis » de Dieu ; ils doivent cependant être encore favorisés par égard envers leurs pères, vivant précédemment dans la piété. Néanmoins, pour le présent, Israël, par sa haine à l’encontre des païens, est encore opposé à l'évangile ; mais quand le « temps imparti par Dieu » sera venu, ce qui ne saurait tarder, Son Amour initial envers les pères du peuple juif sera bien présent !
La Grâce véritable ne cherche pas à confiner la faveur de Dieu. Ceux qui bénéficient de Sa Miséricorde, doivent s'efforcer de La partager, afin que d'autres en bénéficient aussi. Il ne s’agit pas de restaurer les Juifs dans leur précédent sacerdoce, avec les sacrificateurs, le temple, et leurs diverses cérémonies : tout cela est désormais terminé ; mais ils doivent être « conduits » à croire en Christ, le véritable Messie, Celui qu'ils ont crucifié, pour devenir membres du « troupeau des rachetés », avec les païens, Jésus étant le Grand Berger !
Les captivités d'Israël, sa dispersion, et son « rejet » de l'église, sont d’excellents pôles d’enseignements pour les croyants, en vue de leur éviter la pratique du mal ; la vigilance continuelle du Seigneur envers Israël, Sa Miséricorde finale à son égard et la restauration bénie* des Juifs, témoignent bien de la Patience et l'Amour de Dieu !
* Remarque du traducteur : l’auteur, à la date de rédaction de ce commentaire, (dix-septième siècle) ne savait pas que l’état d’Israël allait naître en mai 1948 !
Ceux qui sont vraiment conscients de leurs limites, face à cette Majesté divine, sont les plus aptes à mesurer leur propre faiblesse. La Sagesse divine est non seulement insondable, mais elle est aussi pourvue de diverses richesses : on y rencontre avec abondance, tout ce qui est précieux, qui a de la valeur.
Les pensées du Seigneur sont parfaites : elles ne disposent pas uniquement de profondeur et de hauteur, mais aussi de largeur et de longueur, Eph 3:18.
Il y a une distance considérable et une grande disproportion entre Dieu et l'homme, entre le Créateur et la créature, nous fermant ainsi pour toujours la connaissance de Ses voies. Quel homme apprendra à Dieu, comment gouverner le monde ?
L'apôtre admire la souveraineté des délibérations divines. Tout ce qui est dans le ciel et sur la terre, en particulier, ce qui concerne notre salut, et ce qui nous procure la paix, a été créé par Dieu, par Sa Providence ; en final, toutes choses reviendront à Lui. Tout vient de Dieu : Il est la « Source » et la « Fontaine d’eau vive » de tout ce qui existe, au travers de Christ. Ceci concerne toutes les relations entre Dieu et Ses créatures ; si tout est de Lui, et à travers Lui, tout doit être à Lui, et pour Lui.
Dans tout ce qui est fait, la Gloire de Dieu doit en être la finalité : adorons Le, en particulier quand nous mentionnons Sa Providence et Ses œuvres. Dans le ciel, les saints ne se querellent jamais... Ils louent le Seigneur en permanence !
En cliquant sur le bouton « Accepter tous les cookies », vous acceptez que TopChrétien utilise des traceurs (comme des cookies ou l'identifiant unique de votre compte utilisateur) et traite vos données à caractère personnel (comme vos données de navigation et les informations renseignées dans votre compte utilisateur) dans les buts suivants :
En même temps, il conclut cette partie de son épître (Ro. 9-11), consacrée à la théodicée, à la justification de Dieu et de sa conduite envers les hommes pécheurs.
Enfin, il résume tout l'exposé dogmatique de son épître : il a prouvé à tous, tant Juifs que gentils qu'ils sont assujettis au péché, que Dieu les a tous enfermés dans la désobéissance comme dans une prison, qu'il les a forcés à reconnaître leur misère et à en gémir, afin de pouvoir faire miséricorde à tous, c'est-à-dire par pure grâce et au moyen de la foi, sans distinction de nationalité ; car il n'y a pour tous qu'un même Sauveur et un même salut.
- Cette interprétation de notre verset est rendue évidente par le contexte, où l'apôtre parle des dispensations de Dieu envers les Juifs et les gentils, considérés comme groupements ethniques, et non du sort des individus.
L'expression dont il se sert, et qui est imparfaitement rendue par : tous les hommes (grec les tous), désigne toutes les sortes d'hommes, qu'ils soient Juifs ou gentils. (comparez 1Corinthiens 9.22) On n'est donc pas fondé d'invoquer ce passage en faveur du salut final de tous les individus.
Dans Galates 3.22, où Paul énonce une pensée analogue : "l'Ecriture a tout enfermé sous le péché," il ajoute : "afin que ce qui avait été promis fût donné, par la foi en Jésus-Christ, à ceux qui croient." Cette voie de la foi demeure, dans tous les cas, l'unique voie du salut.
- "Jamais coup d'œil plus vaste ne fut jeté sur le plan divin de l'histoire du monde. D'abord l'époque de l'unité primitive, dans laquelle la famille humaine ne forme encore qu'une totalité indivise ; puis l'antagonisme entre les deux fractions religieuses de l'humanité créés par la vocation d'Abraham : les Juifs demeurant dans la maison paternelle du monothéisme, mais avec un esprit légal et servile, et les païens livrés à leurs propres voies. Au terme de cette période, l'apparition du Christ décidant la rentrée de ceux-ci au foyer domestique, mais en même temps la sortie de ceux-là. Enfin les Juifs, cédant aux sollicitations divines et au spectacle du salut dont jouissent les païens graciés ; et l'universalisme final, dans lequel se résolvent toutes les dissonances antérieures, remplaçant, sous une forme infiniment supérieure, l'unité primitive et faisant contempler à l'univers la famille de Dieu pleinement constituée." Godet.