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du Christ
1
Mes frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez reçue et à laquelle vous demeurez attachés.
2
C’est par elle que vous êtes *sauvés si vous la retenez telle que je vous l’ai annoncée ; autrement vous auriez cru en vain.
3
Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ;
4
il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures.
5
Il est apparu à Pierre, puis aux Douze.
6
Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart vivent encore aujourd’hui — quelques-uns d’entre eux seulement sont morts.
7
Ensuite, il est apparu à *Jacques, puis à tous les *apôtres.
8
En tout dernier lieu, il m’est apparu à moi, comme à celui qui suis venu après coup.
9
Oui, je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu.
10
Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres — non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.
11
Bref, que ce soient eux ou que ce soit moi, voilà le message que nous proclamons et voilà aussi ce que vous avez cru.
Notre résurrection
12
Or, si nous proclamons que le Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13
S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors le Christ lui non plus n’est pas ressuscité.
14
Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus de contenu, et votre foi est sans objet.
15
Il y a plus : s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, nous devons être considérés comme de faux témoins à l’égard de Dieu. En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité le Christ d’entre les morts. Mais s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, il ne l’a pas fait.
16
Car, si les morts ne peuvent pas revivre, le Christ non plus n’est pas revenu à la vie.
17
Or, si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion, et vous êtes encore sous le poids de vos péchés.
18
De plus, ceux qui sont morts unis au Christ sont à jamais perdus.
19
Si c’est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes.
20
Mais, en réalité, le Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts.
21
Car, tout comme la mort a fait son entrée dans ce monde par un homme, la résurrection vient aussi par un homme.
22
En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec le Christ.
23
Mais cette résurrection s’effectue selon un ordre bien déterminé : le Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour.
24
Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir anéanti toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles.
25
Il faut, en effet, qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
26
Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort.
27
Car, comme il est écrit : Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Mais quand l’Ecriture déclare : Tout lui a été soumis, il faut, de toute évidence, en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle.
28
Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous l’autorité du Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l’autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous.
29
D’autre part, pourquoi certains se font-ils baptiser au péril de leur vie ? S’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, pourquoi donc courir un tel risque en se faisant baptiser au risque de mourir ?
30
Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tous moments des dangers de mort ?
31
Journellement, je vois la mort en face, frères, aussi vrai que je suis fier de vous, à cause de l’œuvre de Jésus-Christ notre Seigneur.
32
Si la lutte que j’ai soutenue à Ephèse, véritable combat contre des bêtes fauves, n’a été inspirée que par des motifs purement humains, à quoi cela m’a-t-il servi ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors, comme le dit le proverbe : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. »
33
Attention, ne vous y trompez pas : Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs.
34
Revenez une fois pour toutes à votre bon sens, et ne péchez pas ; car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu. Je le dis à votre honte.
Le corps des ressuscités
35
Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment les morts reviendront-ils à la vie ? Avec quel corps reparaîtront-ils ?
36
Insensés que vous êtes ! Dans la nature, la graine que vous semez ne peut reprendre vie qu’après être passée par la mort.
37
Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre le corps que la plante aura quand elle aura poussé, mais une simple graine, un grain de blé par exemple ou quelque autre semence.
38
Et Dieu lui donne le corps qu’il veut. A chaque semence correspond un corps particulier.
39
Tous les êtres vivants n’ont pas non plus la même chair : les hommes ont leur propre chair, les animaux en ont une autre, les oiseaux une autre encore, une autre aussi les poissons.
40
De même, nous distinguons les « corps » des astres de ceux des créatures terrestres ; chacun d’entre eux a son aspect propre.
41
Le soleil a son propre éclat, de même que la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et chaque étoile même brille d’un éclat particulier.
42
Il en va de même pour la résurrection des morts. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ;
43
semé infirme et faible, il ressuscite plein de force.
44
Ce que l’on enterre, c’est un corps doué de la seule vie naturelle ; ce qui revit, c’est un corps dans lequel règne l’Esprit de Dieu. Aussi vrai qu’il existe un corps doté de la seule vie naturelle, il existe aussi un corps régi par l’Esprit.
45
L’Ecriture ne déclare-t-elle pas : Le premier homme, Adam, devint un être vivant, doué de la vie naturelle ? Le dernier Adam est devenu, lui, un être qui, animé par l’Esprit, communique la vie.
46
Mais ce qui vient en premier lieu, ce n’est pas ce qui appartient au règne de l’Esprit, c’est ce qui appartient à l’ordre naturel ; ce qui appartient au règne de l’Esprit ne vient qu’ensuite.
47
Le premier homme, formé de la poussière du sol, appartient à la terre. Le « second homme » appartient au ciel.
48
Or, tous ceux qui ont été formés de poussière sont semblables à celui qui a été formé de poussière. De même aussi, ceux qui appartiennent au ciel sont semblables à celui qui appartient au ciel.
49
Et comme nous avons porté l’image de l’homme formé de poussière, nous porterons aussi l’image de l’homme qui appartient au ciel.
50
Ce que je dis, frères, c’est que nos corps de chair et de sang ne peuvent accéder au *royaume de Dieu : ce qui est corruptible ne peut avoir part à l’incorruptibilité.
51
Voici, je vais vous révéler un mystère : nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés,
52
en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés.
53
En effet, ce corps corruptible doit se revêtir d’incorruptibilité et ce corps mortel doit se revêtir d’immortalité.
54
Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Ecriture :
La victoire totale sur la mort a été remportée.
55
O mort, qu’est devenue ta victoire ?
O mort, où est ton dard ?
56
Le dard de la mort, c’est le péché, et le péché tire sa force de la *Loi.
57
Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
58
C’est pourquoi, mes chers frères, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est jamais inutile.
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du Christ
1
Mes frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez reçue et à laquelle vous demeurez attachés.
2
C’est par elle que vous êtes *sauvés si vous la retenez telle que je vous l’ai annoncée ; autrement vous auriez cru en vain.
3
Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ;
4
il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures.
5
Il est apparu à Pierre, puis aux Douze.
6
Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart vivent encore aujourd’hui — quelques-uns d’entre eux seulement sont morts.
7
Ensuite, il est apparu à *Jacques, puis à tous les *apôtres.
8
En tout dernier lieu, il m’est apparu à moi, comme à celui qui suis venu après coup.
9
Oui, je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu.
10
Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres — non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.
11
Bref, que ce soient eux ou que ce soit moi, voilà le message que nous proclamons et voilà aussi ce que vous avez cru.
Notre résurrection
12
Or, si nous proclamons que le Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13
S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors le Christ lui non plus n’est pas ressuscité.
14
Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus de contenu, et votre foi est sans objet.
15
Il y a plus : s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, nous devons être considérés comme de faux témoins à l’égard de Dieu. En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité le Christ d’entre les morts. Mais s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, il ne l’a pas fait.
16
Car, si les morts ne peuvent pas revivre, le Christ non plus n’est pas revenu à la vie.
17
Or, si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion, et vous êtes encore sous le poids de vos péchés.
18
De plus, ceux qui sont morts unis au Christ sont à jamais perdus.
19
Si c’est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes.
20
Mais, en réalité, le Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts.
21
Car, tout comme la mort a fait son entrée dans ce monde par un homme, la résurrection vient aussi par un homme.
22
En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec le Christ.
23
Mais cette résurrection s’effectue selon un ordre bien déterminé : le Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour.
24
Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir anéanti toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles.
25
Il faut, en effet, qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
26
Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort.
27
Car, comme il est écrit : Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Mais quand l’Ecriture déclare : Tout lui a été soumis, il faut, de toute évidence, en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle.
28
Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous l’autorité du Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l’autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous.
29
D’autre part, pourquoi certains se font-ils baptiser au péril de leur vie ? S’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, pourquoi donc courir un tel risque en se faisant baptiser au risque de mourir ?
30
Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tous moments des dangers de mort ?
31
Journellement, je vois la mort en face, frères, aussi vrai que je suis fier de vous, à cause de l’œuvre de Jésus-Christ notre Seigneur.
32
Si la lutte que j’ai soutenue à Ephèse, véritable combat contre des bêtes fauves, n’a été inspirée que par des motifs purement humains, à quoi cela m’a-t-il servi ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors, comme le dit le proverbe : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. »
33
Attention, ne vous y trompez pas : Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs.
34
Revenez une fois pour toutes à votre bon sens, et ne péchez pas ; car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu. Je le dis à votre honte.
Le corps des ressuscités
35
Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment les morts reviendront-ils à la vie ? Avec quel corps reparaîtront-ils ?
36
Insensés que vous êtes ! Dans la nature, la graine que vous semez ne peut reprendre vie qu’après être passée par la mort.
37
Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre le corps que la plante aura quand elle aura poussé, mais une simple graine, un grain de blé par exemple ou quelque autre semence.
38
Et Dieu lui donne le corps qu’il veut. A chaque semence correspond un corps particulier.
39
Tous les êtres vivants n’ont pas non plus la même chair : les hommes ont leur propre chair, les animaux en ont une autre, les oiseaux une autre encore, une autre aussi les poissons.
40
De même, nous distinguons les « corps » des astres de ceux des créatures terrestres ; chacun d’entre eux a son aspect propre.
41
Le soleil a son propre éclat, de même que la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et chaque étoile même brille d’un éclat particulier.
42
Il en va de même pour la résurrection des morts. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ;
43
semé infirme et faible, il ressuscite plein de force.
44
Ce que l’on enterre, c’est un corps doué de la seule vie naturelle ; ce qui revit, c’est un corps dans lequel règne l’Esprit de Dieu. Aussi vrai qu’il existe un corps doté de la seule vie naturelle, il existe aussi un corps régi par l’Esprit.
45
L’Ecriture ne déclare-t-elle pas : Le premier homme, Adam, devint un être vivant, doué de la vie naturelle ? Le dernier Adam est devenu, lui, un être qui, animé par l’Esprit, communique la vie.
46
Mais ce qui vient en premier lieu, ce n’est pas ce qui appartient au règne de l’Esprit, c’est ce qui appartient à l’ordre naturel ; ce qui appartient au règne de l’Esprit ne vient qu’ensuite.
47
Le premier homme, formé de la poussière du sol, appartient à la terre. Le « second homme » appartient au ciel.
48
Or, tous ceux qui ont été formés de poussière sont semblables à celui qui a été formé de poussière. De même aussi, ceux qui appartiennent au ciel sont semblables à celui qui appartient au ciel.
49
Et comme nous avons porté l’image de l’homme formé de poussière, nous porterons aussi l’image de l’homme qui appartient au ciel.
50
Ce que je dis, frères, c’est que nos corps de chair et de sang ne peuvent accéder au *royaume de Dieu : ce qui est corruptible ne peut avoir part à l’incorruptibilité.
51
Voici, je vais vous révéler un mystère : nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés,
52
en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés.
53
En effet, ce corps corruptible doit se revêtir d’incorruptibilité et ce corps mortel doit se revêtir d’immortalité.
54
Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Ecriture :
La victoire totale sur la mort a été remportée.
55
O mort, qu’est devenue ta victoire ?
O mort, où est ton dard ?
56
Le dard de la mort, c’est le péché, et le péché tire sa force de la *Loi.
57
Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
58
C’est pourquoi, mes chers frères, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est jamais inutile.
-
du Christ
1
Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous persévérez,
2
Et par lequel vous êtes sauvés, si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.
3
Or, je vous ai enseigné, avant toutes choses, ce que j'avais aussi reçu : que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ;
4
Et qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ;
5
Et qu'il a été vu de Céphas, puis des douze ;
6
Ensuite, il a été vu en une seule fois de plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts.
7
Ensuite, il s'est fait voir à Jacques, et puis à tous les apôtres ;
8
Et après tous, il m'est apparu à moi aussi comme à un avorton.
9
Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu.
10
Mais c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n'a pas été vaine ; au contraire, j'ai travaillé beaucoup plus qu'eux tous ; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.
11
Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi.
Notre résurrection
12
Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu'il n'y a point de résurrection des morts ?
13
Et s'il n'y a point de résurrection des morts, Christ aussi n'est point ressuscité.
14
Et si Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine.
15
Il se trouve même que nous sommes de faux témoins de Dieu ; car nous avons rendu ce témoignage à l'égard de Dieu, qu'il a ressuscité Christ, lequel il n'a point ressuscité, si les morts ne ressuscitent point.
16
Car, si les morts ne ressuscitent point, Christ n'est pas non plus ressuscité.
17
Et si Christ n'est point ressuscité, votre foi est vaine, et vous êtes encore dans vos péchés.
18
Ceux donc qui sont morts en Christ, sont aussi perdus.
19
Si nous n'avons d'espérance en Christ que pour cette vie seulement, nous sommes de tous les hommes les plus misérables.
20
Mais maintenant, Christ est ressuscité, et il est devenu les prémices de ceux qui sont morts.
21
En effet, puisque la mort est venue par un homme, la résurrection des morts est venue aussi par un homme.
22
Car, comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ;
23
Mais chacun en son propre rang ; Christ est les prémices, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement.
24
Après cela viendra la fin, quand il remettra le royaume à Dieu le Père, après avoir détruit tout empire, toute domination et toute puissance ;
25
Car il doit régner jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
26
L'ennemi qui sera détruit le dernier, c'est la mort ;
27
Car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Or, quand il dit que toutes choses lui sont assujetties, il est évident que celui qui lui a assujetti toutes choses, est excepté.
28
Et après que toutes choses lui auront été assujetties, alors aussi le Fils même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.
29
Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts ? Si absolument les morts ne ressuscitent point, pourquoi aussi sont-ils baptisés pour les morts ?
30
Et pourquoi nous-mêmes sommes-nous à toute heure en péril ?
31
Je meurs chaque jour ; je vous l'atteste par le sujet que j'ai de me glorifier de vous en Jésus-Christ notre Seigneur.
32
Si j'ai combattu contre les bêtes à Éphèse dans des vues humaines, quel avantage en ai-je ? Si les morts ne ressuscitent point, mangeons et buvons, car demain nous mourrons.
33
Ne vous abusez point : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs.
34
Sortez de votre ivresse, pour vivre justement, et ne péchez point ; car quelques-uns sont sans la connaissance de Dieu ; je le dis à votre honte.
Le corps des ressuscités
35
Mais quelqu'un dira : Comment les morts ressuscitent-ils ? Avec quel corps viennent-ils ?
36
Insensé, ce que tu sèmes ne prend point vie, s'il ne meurt auparavant.
37
Et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le même corps qui doit naître, mais le grain nu, comme il se rencontre, de blé, ou de quelque autre semence.
38
Mais Dieu lui donne un corps comme il veut, et à chaque semence le corps qui lui est propre.
39
Toute chair n'est pas la même chair ; mais autre est la chair des hommes, et autre la chair des bêtes ; autre celle des poissons, et autre celle des oiseaux.
40
Il y a aussi des corps célestes, et des corps terrestres ; mais autre est l'éclat des célestes, et autre celui des terrestres ;
41
Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles ; car une étoile est différente d'une autre étoile par son éclat.
42
Telle est aussi la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible ;
43
Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ;
44
Il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel ; il y a un corps animal, et il y a un corps spirituel,
45
Suivant qu'il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait une âme vivante ; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant ;
46
Or, ce n'est pas ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, qui est le premier ; ce qui est spirituel vient après.
47
Le premier homme, étant de la terre, est terrestre, et le second homme, le Seigneur, est du ciel.
48
Tel qu'est le terrestre, tels aussi sont les terrestres ; et tel qu'est le céleste, tels aussi sont les célestes.
49
Et comme nous portons l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste.
50
Or, je dis ceci, frères ; c'est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'hérite point l'incorruptibilité.
51
Voici, je vous dis un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés,
52
En un moment, en un clin d'oeil, à la dernière trompette ; car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés.
53
Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l'incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu de l'immortalité.
54
Or, quand ce corps corruptible aura été revêtu de l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura été revêtu de l'immortalité, alors cette parole de l'Écriture sera accomplie : La mort est engloutie en victoire.
55
O mort ! où est ton aiguillon ? O enfer ! où est ta victoire ?
56
Or, l'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et la puissance du péché, c'est la loi.
57
Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
58
C'est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur.
Voilà donc, exprimée en termes très clairs, la grossière et funeste erreur contre laquelle Paul dirige tout cet admirable chapitre.
Il y avait à Corinthe, et cela dans l'Eglise (entre vous), des docteurs de mensonge qui niaient la résurrection des morts. Observons d'abord que cette erreur n'était point universelle : quelques-uns ; et ensuite, que ces docteurs ne niaient pas tous la résurrection de Jésus-Christ, puisque l'apôtre part de ce fait pour prouver la résurrection en général.
Deux questions se posent ici, sur lesquelles on a fait maintes hypothèses :
1° qui étaient ces quelques-uns ? On a supposé en eux d'anciens saducéens, ou des épicuriens convertis, ou des chrétiens judaïsants, autant d'idées très improbables. C'étaient plutôt des païens convertis, imbus encore de certains principes philosophiques incompatibles avec l'idée de la résurrection, comme on en voit un exemple Actes 17.32. On a fait également diverses suppositions pour déterminer auquel des quatre partis qui divisaient l'Eglise de Corinthe (Introduction et 1Corinthiens 1.11,12), pouvaient appartenir ceux qui niaient la résurrection. Mais il n'est pas possible d'arriver à un résultat certain.
2° La seconde question, plus importante pour l'intelligence de ce chapitre, est celle-ci : en quel sens ces faux docteurs niaient-ils la résurrection des morts ? Admettaient-ils, comme d'autres hérétiques, (2Timothée 2.18) une résurrection purement spirituelle déjà accomplie dans ce monde, et qui permît d'espérer une vie à venir, mais pour l'esprit seulement, sans le corps ? Ou bien, leur négation emportait-elle l'anéantissement de l'homme dans la mort, un pur matérialisme, dont, toutefois, ils ne se rendaient pas clairement compte ?
La réfutation de l'apôtre semble admettre cette dernière opinion. (Voir surtout versets 18,19,32, et cette sévère répréhension, versets 33,34) Quoi qu'il en soit, l'erreur qu'il combat emportait à ses yeux l'anéantissement de l'espérance chrétienne et de la vie éternelle. (versets 14-18)
Il n'y aurait pas eu de justification, ni de salut, si Christ n'était pas ressuscité. La foi en Christ ne serait-elle pas vaine et sans utilité, s'Il était encore parmi les morts ? La résurrection de notre Seigneur se prouve par celle de Son corps. Même ceux qui sont morts dans la foi, auraient péri dans leurs péchés, si Christ n'était pas ressuscité. Tous ceux qui croient en Christ placent leur espérance en Lui, Le Rédempteur, espérance basée sur Sa rédemption et le salut qu’Il offre ; s'il n'y avait pas eu de résurrection, ni de certitude de la vie éternelle, leur confiance en Lui n’aurait été limitée que pour la vie ici-bas. Un tel état d’âme devrait être la pire des conditions en ce monde, pire que les fléaux de l'humanité, en particulier au temps des apôtres, avec tout le contexte philosophique qui les entourait : les chrétiens étaient alors détestés et persécutés.
Mais tel n’est pas le cas : les chrétiens, ici-bas, reçoivent un solide réconfort spirituel, même lors de leurs difficultés et de leurs épreuves, même au temps de la persécution la plus virulente...