Quand Caïn est né, Ève a dit : « J'ai acquis un homme
avec l'Eternel ». Elle pensa peut être que cette naissance
représentait la semence promise ce qui aurait pu vraiment la
désappointer. Abel signifie « vanité ». Quand elle a pensé
avoir la semence promise avec Caïn, dont le nom signifie
« possession », l'arrivée de ce deuxième fils lui a donné des
pensées vaniteuses. Notez bien que chacun de ses fils avait sa
vocation. C'est la volonté de Dieu que chacun, ici bas, ait une
tâche à accomplir. Les parents devraient enseigner à leurs
enfants cette notion du travail. « Donnez-leur une bible et une
vocation » disait un certain Mr. Dod, et Dieu sera avec eux. On
peut croire que Dieu, après la chute, ait commandé à Adam de
faire couler le sang des animaux innocents et qu'après leur
mort, de brûler ce qui restait de leur corps. Une telle punition
était déjà préfigurée, à savoir que les pécheurs méritent de
subir la mort physique et la colère divine, bien représentées
par l'image des souffrances de Christ. Il faut remarquer que
l'adoration divine n'était pas quelque chose de nouveau. Cela
existait dès les temps anciens et c'était une excellente
pratique, Jer 6:16. Les offrandes de Caïn et d'Abel
étaient fort différentes. Caïn a montré qu'il avait un cœur
fier et incrédule, ce qui a fait rejeter son offrande. Abel
s'est approché de son Dieu, en tant que pécheur, avec un
sacrifice rempli d'humilité, de sincérité et d'obéissance.Ayant ainsi recherché le bénéfice de la Grâce, au travers de la
Semence promise, son sacrifice a été tel que Dieu l'a accepté.
Abel a offert ce sacrifice par la foi, à l'inverse de Caïn,
Heb 11:4. Il s'est trouvé de tout temps deux sortes
d'adorateurs, tels Caïn et Abel ; d'une part, il y a ceux, qui
comme Caïn sont fiers et méprisent les méthodes indiquées par
l'Évangile et tentent de plaire à Dieu en suivant leur propre
imagination ; d'autre part, on trouve d'humbles croyants,
suivant de près le chemin divin qui leur a été révélé. Caïn a
cédé à sa colère envers Abel. Il a été animé d'un mauvais
esprit, à savoir le mécontentement et la rébellion contre Dieu.
Celui-ci constate avec tristesse les passions qui sont
inhérentes à nos péchés. Il n'y a aucune colère, envie ou
convoitise qui ne puisse échapper à Sa vue.
Le Seigneur n'a pu, hélas, que constater la rébellion de
l'homme ; ce dernier aurait pu revenir dans le droit chemin
tout en étant bien accepté par Dieu. Certains interprètent cela
comme une invitation à s'approcher du trône de la grâce.
« Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage ; et
si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se
portent vers toi : mais toi, domine sur lui ».
Le mot « péché » signifie à la fois péché, mais aussi,
sacrifice pour le péché. « Quoi que tu n'aies pas pratiqué le
bien, ne désespère pas ; le remède est à la portée de ta
main ».
Christ s'étant volontairement offert pour nos péchés, se tient
à la porte, Apocalypse 3:20. Et ceux qui n'ouvrent pas la
porte pour pouvoir bénéficier de l'offre de rédemption du
péché, ne méritent que la mort. Le fait que Dieu ait accepté
l'offrande d'Abel n'a changé en rien le droit d'aînesse de
Caïn. Pourquoi Caïn s'est-il donc mis tant en colère ? Le péché
avive les discordes et les vanités, il ne peut que fausser
l'impartialité de nos jugements.
Quand les hommes sont pressés de partir en voyage, ou de traiter une affaire, sans se préoccuper d'adorer Dieu au préalable, ils courent le risque de ne pas bénéficier de Sa présence et de Ses bénédictions, tout au long de leur périple. Bien qu'elle fut toujours disposée à se rendre à la Maison de l'Éternel, Anne sollicita son mari de pouvoir rester chez elle.
Ceux qui ne peuvent assister aux cérémonies officielles, à cause des soins qu'ils doivent assurer à leurs jeunes enfants, peuvent se réconforter par cet exemple, et croire, que s'ils accomplissent ce devoir l'âme en paix, Dieu, dans Sa Grâce, saura les accepter et les bénir.
Anne a présenté son enfant devant l'Éternel, dans un esprit de reconnaissance, pour Sa bonté et Sa réponse à la prière. Quelles que soient nos offrandes à Dieu, elles ne sont que le résultat de ce que nous Lui avons d'abord demandé et reçu de Lui. Tous les dons que nous pouvons faire au Seigneur ne sont en fait que des « cadeaux » qu'Il nous a déjà faits !
Le jeune Samuel a montré très tôt les signes d'une réelle piété. On devrait enseigner aux enfants, dès leur plus jeune âge, à adorer Dieu. Leurs parents devraient les instruire ainsi, en les menant dans les voies du Seigneur et en les incitant à persévérer dans cette direction, du mieux qu'ils peuvent. Dieu, dans Sa bonté, les acceptera toujours, et les fera progresser spirituellement.