TopFormation Les 7 miracles

Actes 18

    • 1 Chapitre 18.

      1 Ă  17 Paul Ă  Corinthe.

      Voir, sur Corinthe et sur le ministère de Paul dans cette ville, l'introduction à la première épître aux Corinthiens. Corinthe était située sur l'isthme qui relie le Peloponèse à l'Hellade.

      Elle avait été détruite en 146 avant Jésus-Christ par le proconsul Mummius ; mais rebâtie cent ans plus tard par Jules César, qui y établit une colonie de vétérans, elle avait reconquis et surpassé son antique splendeur.

      Son commerce, florissant grâce à son double port qui la mettait en relation avec l'Orient et l'Occident, lui valait une grande prospérité. Elle se distinguait aussi par ses mœurs corrompues.

      2 Le Pont Ă©tait une province romaine de l'Asie Mineure au bord du Pont Euxin ou mer Noire.

      Originaires de cette province, Aquilas et Priscille habitaient Rome, quand ils en furent expulsés avec les Juifs, par l'édit de l'empereur Claude ; ils y retournèrent plus tard. (Romains 16.3)

      Les exégètes diffèrent sur la question de savoir si ces époux étaient déjà chrétiens avant leur rencontre avec Paul, ou si c'est par lui qu'ils furent amenés à la foi.

      Cette dernière supposition est la plus probable, bien que notre texte n'oblige pas à l'admettre, car le nom de Juif pouvait être donné à un chrétien d'origine juive. (Galates 2.13,14)

      Quoi qu'il en soit, l'apôtre se lia étroitement avec eux, fit avec eux des voyages, (verset 18) leur envoya des salutations dans ses lettres, où il leur rend le plus beau témoignage. (Romains 16.3,4 ; 2Timothée 4.19 ; 1Corinthiens 16.19)

      Dans notre chapitre mĂŞme, (verset 26) nous les voyons exercer une grande influence sur l'Ă©loquent Apollos.

      - L'édit de l'empereur Claude, qui expulsa les Juifs de Rome, et que mentionne aussi Suétone, fut provoqué, selon cet historien, par des troubles dont un certain Chrestus fut l'instigateur.

      Ce nom a porté plusieurs historiens (Weizsäcker, Schürer, Ramsay) à supposer qu'il s'agissait de discussions entre les Juifs et les chrétiens, et que Suétone, entendant parler du Christ, l'avait pris pour un agitateur juif et avait transformé son nom en Chrestus. Il paraît que l'édit de Claude fut bientôt rapporté, ou qu'on renonça bientôt à l'exécuter, car nous venons de voir qu'Aquilas et Priscille retournèrent à Rome, et il y avait dans cette ville des Juifs et des chrétiens quand Paul y arriva. (Actes 28)

      3 D et une ancienne version latine omettent les mots : car, de leur métier, ils étaient faiseurs de tente.

      Sin., B, portent : ils travaillaient, ce qui est peut-être une correction occasionnée par le pluriel qui suit.

      - Les tentes étaient faites, soit en toile, soit en cuir, soit surtout en étoffe de Cilicie. La patrie de Paul produisait un tissu imperméable, de poils de chèvre, dont on faisait aussi des manteaux, des rideaux, des couvertures. De ce drap grossier de Cilicie dérive le mot de cilice.

      - Il était d'usage que les rabbins juifs apprissent un métier, tout en faisant leurs études.

      Paul pratiqua assidûment le sien, afin de n'être pas à charge aux Eglises, partout où ses adversaires auraient pu lui attribuer des vues intéressées. (Actes 20.34 ; 1Corinthiens 4.12 ; 9.14-18 ; 2Corinthiens 11.9,1Thessaloniciens 2.9 ; 2Thessaloniciens 3.7-9)

      Mais, en principe, il enseignait que les Eglises doivent pourvoir aux besoins de ceux qui leur annoncent la Parole, (1Corinthiens 9.14) et lui-même était assez humble pour recevoir les dons de ses frères. (Philippiens 4.14-18)

      5 Au lieu de il était tout entier à la Parole (grec étreint par la Parole), le texte reçu, avec quelques majuscules récents, porte : étreint par l'Esprit.

      Cette indication est opposée à celle de versets 3,4, qui nous montrait Paul travaillant à son métier avec Aquilas et Priscille et ne prêchant l'Evangile que les jours de sabbat.

      Dès ce moment, il se voua tout entier à son activité missionnaire. Par l'arrivée de ses compagnons d'œuvre, qu'il avait laissés en Macédoine, il fut déchargé sans doute du soin de pourvoir à son entretien. (Actes 17.14,15)

      Les bonnes nouvelles qu'ils lui apportaient de l'Eglise de Thessalonique le remplirent de joie et l'engagèrent à prolonger son séjour à Corinthe. (1Thessaloniciens 3.4-8)

      - Il ressort de Actes 17.15, comparez 1Thessaloniciens 3.1,2, que Silas et Timothée rejoignirent Paul à Athènes déjà.

      Le récit de Luc présente une lacune : il ne mentionne pas cette première réunion de l'apôtre avec ses collaborateurs et laisserait croire que ceux-ci, malgré l'invitation pressante qui leur était adressée, (Actes 17.15) ne se rendirent auprès de Paul qu'après son départ d'Athènes pour Corinthe.

      Mais l'indication de 1Thessaloniciens 3.1,2, nous oblige à admettre que Timothée en tous cas et probablement aussi Silas vinrent trouver Paul à Athènes.

      L'apôtre les renvoya de nouveau en Macédoine, Timothée à Thessalonique et Silas peut-être à Philippes, (Philippiens 4.15) et de là, ils le rejoignirent à Corinthe, où il s'était rendu entre temps. M. Ramsay estime, d'après ces allées et venues, que Paul passa trois à quatre semaines à Athènes et qu'il fut cinq ou six semaines à attendre ses amis à Corinthe.

      6 Moment tragique pour ces Juifs qui rejettent la grâce ! Les paroles de l'apôtre rendent plus émouvante encore cette scène, qui s'était déjà produite ailleurs. (Actes 13.45,46)

      Secouer ses vêtements, en rejeter même la poussière contre quelqu'un, était une action symbolique, figurant la rupture absolue de toutes relations. (Comparer Actes 13.51 ; Matthieu 10.14)

      Le sang de ces hommes rebelles, c'est-à-dire la responsabilité de leur ruine, de leur mort, retombera sur leur tête.

      Paul s'en déclare net parce qu'il leur a annoncé le salut. (Comparer Actes 20.26)

      Cette image terrible est empruntée à l'Ancien Testament ; (2Samuel 1.16 ; 1Rois 2.32,33 ; Ezéchiel 33.4) elle se retrouve dans la bouche de Jésus-Christ lui-même. (Matthieu 23.35)

      Voir aussi l'horrible imprécation des meurtriers du Sauveur. (Matthieu 27.25)

      7 Paul part de la synagogue, comme pour confirmer d'une manière visible les paroles qu'il vient de prononcer.

      Il se rend, pour y continuer son enseignement, chez un prosélyte (c'est ce que signifie craignant Dieu), dont la maison était voisine, et qui n'est pas connu d'ailleurs dans l'histoire.

      Les manuscrits portent : Titius Justus (B), Titus Justus (Sin.), Justus (A, majuscules, texte reçu).

      - Luc ne veut point dire, comme l'ont pensé quelques exégètes, qu'il alla dans cette maison pour y demeurer, et qu'ainsi il quittait celle d'Aquilas et Priscille. (verset 3) Il y établit seulement le lieu de ses prédications et des assemblées de l'Eglise naissante.

      Tout en se séparant de la synagogue, il continuait à offrir l'occasion d'entendre l'Evangile aux Juifs disposés à le recevoir ; mais il s'exposait à des conflits, qui ne manquèrent pas de se produire. (verset 12 et suivants)

      8 La conversion de Crispus, chef de la synagogue, et de toute sa maison fut un grand triomphe de l'Evangile au milieu du combat que soutenait l'apĂ´tre. Aussi voulut-il, contre son habitude, baptiser lui-mĂŞme cette famille. (1Corinthiens 1.14)

      En outre, beaucoup de Corinthiens qui entendaient la parole de Paul croyaient et étaient baptisés.

      Ces verbes à l'imparfait indiquent que l'œuvre divine de la conversion des âmes se continuait par le ministère de l'apôtre.

      Le participe entendant est sans régime en grec.

      Plusieurs traduisent : entendant parler de la conversion de Crispus et de la rupture de Paul avec la synagogue

      10 Malgré les succès qu'il remportait à Corinthe, Paul avait sans doute besoin d'être encouragé par ces divines paroles, car il était entouré de dangers et pénétré du sentiment de sa faiblesse. (1Corinthiens 2.3.)

      C'est pendant la nuit (ces mots se lisent avant en vision dans Sin., B, après dans d'autres manuscrits Blass les retranche en se fondant sur A) dans une vision où lui apparut le Seigneur, que Paul entendit ces paroles. (Comparer Actes 16. 9 ; 23.11.)

      Elles lui donnaient deux raisons puissantes de ne point craindre, de ne point se taire, mais de parler : Je suis avec toi, lui dit le Seigneur (Comparer Esaïe 41.10 ; Jérémie 1.8) ; et : un grand peuple est à moi dans cette ville de Corinthe.

      Ce peuple, c'étaient des Juifs encore incrédules ou indifférents, des païens encore inconvertis. Mais Dieu les connaissait, comme lui appartenant dans l'ordre de sa grâce ; ils étaient "ordonnés pour la vie éternelle." (Jean 10.16 ; 11.52.)

      Il fallait donc que Paul les amenât au Sauveur, et il savait maintenant que son œuvre ne serait pas vaine.

      11 Il poursuit pendant dix-huit mois son séjour et son travail à Corinthe, à la suite de l'importante révélation qu'il venait de recevoir.

      De Corinthe l'Evangile se répandit dans toute l'Achaïe (2Corinthiens 1.1).

      C'est pendant ce séjour que Paul écrivit les deux épîtres à l'Eglise de Thessalonique, les plus anciennes que nous ayons de lui.

      12 L'Achaïe était le nom d'une province romaine qui comprenait toute la Grèce, avec le Peloponèse.

      Le proconsul, ou gouverneur de cette province, résidait à Corinthe.

      Gallion était alors revêtu de cette dignité ; il était frère du philosophe Sénèque, qui lui dédia deux de ses principaux ouvrages, et qui le loue pour la douceur de son caractère.

      Il s'appelait proprement Marcus Annaeus Novatus, et le nom de Gallion lui venait du rhéteur Junius Gallion qui l'avait adopté. Il fut plus tard mis à mort par Néron, ainsi que Sénèque, son frère.

      13 Les Juifs jouissaient dans tout l'empire de la liberté de leur culte ; ils espéraient donc que le proconsul s'opposerait à l'enseignement de Paul, qu'ils déclarent contraire à leur loi et qui tendait par conséquent à introduire un culte nouveau. (Actes 16.21, note.)

      L'accusation ressort plus complète de la réponse de Gallion. (verset 15)

      15 Le proconsul refuse sagement d'entendre cette cause, par la raison que les accusateurs n'articulaient que des griefs religieux.

      Il désigne ces griefs comme des discussions sur une parole ou une doctrine, sur des noms, sans doute les noms de Jésus et de Messie que Paul annonçait, sur leur loi, la loi juive que les accusateurs prétendaient être violée par l'enseignement de l'apôtre.

      Gallion déclare nettement qu'il ne veut pas être juge d'une telle cause.

      Par cette réponse, il établit clairement la distinction entre le délit et la conviction religieuse, entre la politique et la conscience. On peut regretter que Gallion, grâce à son paganisme, parle des choses les plus saintes avec l'indifférence d'un sceptique, mais, comme proconsul, il a fait son devoir.

      Si tous les magistrats chrétiens avaient jugé comme ce païen, bien des maux auraient été épargnés à notre humanité.

      17 Le texte reçu porte : tous les Grecs, contre Sin., B, A et plusieurs versions.

      M. Blass conserve ce terme, mĂŞme dans la recension orientale.

      Il faut bien en effet entendre par ce mot, tous, la foule paĂŻenne qui haĂŻssait les Juifs.

      Il est difficile d'admettre, avec quelques interprètes, que les Juifs eux-mêmes se seraient vengés de leur déconvenue en maltraitant le chef de leur synagogue, parce qu'ils le savaient favorable à Paul.

      Sosthène avait sans doute été à la tête de la députation juive et avait porté la parole devant le proconsul. Voyant que celui-ci avait renvoyé les accusateurs avec un peu d'humeur, (verset 16) les subalternes du tribunal, aidés de la populace, voulurent faire expier au chef de la synagogue ses mauvaises intentions.

      - Sosthène avait peut-être succédé dans cette charge à Crispus, après la conversion de ce dernier (verset 8) ou bien il était président d'une autre synagogue.

      Quelques interprètes le considèrent comme le même Sosthène que Paul nomme un frère (1Corinthiens 1.1) et qui aurait été converti dans la suite.

      - Si Gallion avait fait son devoir en se récusant comme juge dans une cause religieuse, il ne l'accomplissait pas en permettant sous ses yeux, un acte de violence. Evidemment, il condamnait dans son cœur l'envie et le fanatisme que les Juifs venaient de mettre au jour par leur accusation.

      18 Il faut bien remarquer que Paul, en quittant Corinthe, naviguait vers la Syrie, c'est-à-dire que son but était d'arriver à Antioche, d'où il partira pour son troisième voyage de mission. (versets 22,23)

      Les détours qu'il fait à Ephèse, (verset 19) à Césarée et peut-être à Jérusalem (verset 21, note) ne lui font point perdre de vue ce but. Du reste, dans ces versets 18-23, le récit de Luc ne renferme que de rapides indications, assez difficiles à, comprendre.

      Cenchrée était le port de Corinthe, du côté de l'Asie, sur la mer Egée, à une lieue et demie de la ville. Sur le golfe de Corinthe, la ville avait un autre port nommé Lechaeum, où l'on s'embarquait pour l'Italie et les pays de l'Occident.

      Voilà un de ces faits à peine indiqués et qui restent nécessairement obscurs. Et d'abord qui est-ce qui avait fait un vœu ?

      D'après la construction grecque, ce peut être ou Paul ou Aquilas. A la suite de la Vulgate, Meyer, Weizsäcker, Blass, Zöckler se prononcent pour Aquilas. Meyer se fonde sur le fait que Luc nomme Aquilas après Priscille, afin de placer son nom immédiatement avant cette phrase : s'étant fait raser la tête. Mais comme Paul est le sujet principal de toute la phrase, et comme on ne comprend guère pourquoi Luc noterait ce détail au sujet d'Aquilas, il reste plus probable qu'il s'agit de l'apôtre. (Augustin, Luther, Calvin, de Wette, Holtzmann, Barde.)

      Priscille est aussi nommée la première Actes 18.26,Romains 16.3 ; 2Timothée 4.19. Elle avait sans doute une plus grande part que son mari au travail pour l'Evangile. Mais ce vœu fait par Paul, on en ignore la cause et la nature. On ne saurait, avec de Wette, penser au naziréat, (voir Nombres 6.1) car pour se dégager de ce vœu il fallait offrir un sacrifice dans le temple de Jérusalem, où l'on brûlait les cheveux coupés. Or, c'est déjà à Cenchrée que Paul avait accompli son vœu et s'était coupé les cheveux. Il est donc probable qu'il s'était lié par un vœu plus libre, analogue à celui que Josèphe décrit dans la Guerre des Juifs (II, 15, 1), et qui consistait à se laisser pousser les cheveux pendant trente jours, en s'engageant à s'abstenir de toute boisson fermentée.

      - Y a-t-il lieu de s'étonner de ce que l'apôtre fit usage, pour son édification personnelle, d'une telle pratique religieuse ? Nullement. Il le fera même, dans une autre occasion, par simple condescendance pour ses frères encore attachés aux cérémonies du judaïsme. (Actes 21.26) La spiritualité de sa foi le laissait entièrement libre à l'égard de ces choses. Il ne s'y opposait que lorsque d'autres y cherchaient un moyen de salut. (Comparer Actes 15.2, note.)

      20 Paul n'alla à Éphèse, paraît-il, que parce qu'il ne trouva point au port de Cenchrée de navire qui le conduisit directement en Syrie. (verset 18, note.)

      Ephèse, cette grande ville maritime, capitale de l'Asie proconsulaire, deviendra, plus tard, un champ principal de ses travaux ; pour le moment, il ne fait qu'y passer et il y laisse ses compagnons de voyage, Priscille et Aquilas.

      Il profite pourtant de son passage pour s'entretenir avec les Juifs, qui reçurent de lui une impression favorable, puisqu'ils le priaient de prolonger son séjour au milieu d'eux.

      Il n'y consentit pas, parce qu'il avait devant lui un autre but important. (verset 18, 1re note ; comparez verset 22, note.)

      21 Le texte reçu (D, majuscules récents) porte : Il me faut absolument faire à Jérusalem la fête qui vient.

      Presque tous les critiques, depuis Bengel jusqu'Ă  Tischendorf, omettent ces mots.

      Ils ont été ajoutés, soit pour justifier le refus de Paul, (verset 20) soit pour expliquer verset 22, si obscur dans sa brièveté.

      Mais l'interpolation est très ancienne, car elle se trouve déjà dans les deux versions syriaques, qui remontent au second siècle. M. Blass admet ce passage comme faisant partie de la recension occidentale.

      - Il ne reste donc de ce verset que la promesse de Paul de revenir de nouveau à Ephèse, Dieu voulant, ajoute-t-il, dans le sentiment d'une humble dépendance. Dieu le voulut, en effet, et l'apôtre put non seulement revenir dans cette ville, mais y faire un long séjour. (Actes 19.1,10)

      22 Paul partit d'Ephèse (grec il fut conduit en haut, prit le large) et navigua directement jusqu'à Césarée, capitale politique de la Palestine. (Actes 8.40, note.)

      De là, où alla-t-il ? Luc dit, avec une brièveté qui le rend obscur : étant monté, et ayant salué l'Eglise, il descendit à Antioche.

      Les interprètes qui n'admettent pas ici un voyage à Jérusalem pensent que Paul, arrivé au port de Césarée, monta en ville ou sur quelque éminence, où l'Eglise avait le lieu de ses réunions, et qu'après l'avoir saluée, il descendit à Antioche. (Voir une entrevue pareille avec une Eglise Actes 21.4,5)

      Les termes du texte sont peu favorables à cette interprétation. Monter, descendre sont les mots consacrés pour dire aller à Jérusalem et en revenir. (Actes 11.2 ; 15.2 ; 21.12,15 ; 24.11 ; 25.1,9 ; et souvent dans les évangiles.)

      Il est donc probable que Paul se rendit dans la ville sainte. Mais qu'est ce qui motivait sa visite ?

      Si nous en croyons l'indication du texte occidental, (verset 21, note) il désirait assister aux solennités d'une fête. Et si cette indication paraît suspecte, on peut s'en tenir à la raison donnée par Luc : voir l'Eglise de la capitale, la saluer, c'est-à-dire lui témoigner de la déférence.

      Ce qui s'y passa plus tard (Actes 21.20 et suivants) montre assez que Paul pouvait éprouver le besoin de faire cette démarche.

      23 Troisième voyage. Séjour à Ephèse et second séjour à Corinthe. 18 :23 à 20 :3

      23 à 28 Le départ. Apollos à Ephèse et à Corinthe.

      Luc ne dit pas quelle fut la durée de ce séjour de l'apôtre à Antioche. Il est probable que ce fut alors qu'eut lieu le conflit entre Paul et l'apôtre Pierre. (Galates 2.11 et suivants)

      Bientôt après, il partit pour son troisième voyage de mission dans les provinces de l'Asie Mineure.

      Ce voyage n'est que brièvement indiqué par Luc, comme l'avait été le second, (Actes 16.6) surtout en ce qui concerne la Galatie et la Phrygie.

      Il paraît que les sources où puisait notre historien ne le renseignaient pas sur ces parties de l'activité missionnaire de l'apôtre. Il se contente d'en signaler le but fort important : fortifier tous les disciples.

      24 Apollos, abréviation d'Apollonios, était originaire d'Alexandrie en Egypte, ville célèbre par ses écoles tant Juives que grecques.

      Il n'était pas seulement éloquent (le mot grec signifie également savant, scientifiquement cultivé), mais aussi puissant dans les Ecritures, c'est-à-dire qu'il les connaissait très bien, et qu'il était fort dans l'art de les expliquer.

      25 Ce dernier mot montre clairement comment il faut entendre tout ce qui précède au sujet d'Apollon.

      Il en était au point où le baptême de Jean, c'est à dire tout son ministère avait conduit les âmes : la repentance, le profond besoin d'une rédemption et la conviction que Jésus était le Messie, "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde."

      Chez un homme fervent d'esprit, doué d'une vive intelligence et d'une âme ardente (l'esprit n'est pas ici le Saint-Esprit), comme l'était Apollos, cette connaissance, si incomplète fut-elle, n'était pas sans porter du fruit dans sa vie, elle le mettait à même d'être une lumière pour les autres.

      Aussi Luc peut-il dire qu'il avait été instruit dans la voie du Seigneur (D ajoute : dans sa patrie, en Egypte) et qu'il était capable d'enseigner exactement ce qui regardait Jésus, le Messie, le Sauveur d'Israël.

      Ce qui lui manquait, c'était le baptême du SaintEsprit, exactement comme à ces autres disciples de Jean dont il est parlé à Actes 19.1 et suivants

      Il y a, en pleine chrétienté, beaucoup d'âmes qui en sont pratiquement au même point, qui savent que Jésus est le Sauveur, mais ne sont jamais encore parvenues jusqu'à la Pentecôte de l'Esprit.

      - La voie du Seigneur, et, au verset suivant, la voie de Dieu, signifie, non seulement la doctrine, mais la direction de la vie qui tend vers Dieu, qui conduit à lui. (Comparer Actes 9.2 ; 19.9,23 ; 22.4 ; etc.)

      D'après le texte reçu, Apollos enseignait ce qui regardait le Seigneur, au lieu de Jésus. (Comparer V 28.)

      26 On voit par ce récit qu'Aquilas et Priscille, qui se trouvaient alors à Ephèse, (verset 19) suivaient encore le culte de la synagogue.

      C'est lĂ  qu'ils entendirent Apollos parler avec assurance (grec s'enhardir).

      Ce couple fidèle comprit aussitôt ce qui manquait à l'éloquent prédicateur, et, l'ayant pris avec eux, invité dans leur maison, ils lui exposèrent plus exactement et plus complètement la voie de Dieu, c'est-à-dire l'œuvre de la rédemption accomplie par Jésus-Christ, et, spécialement, celle de la régénération opérée par le Saint-Esprit.

      Le savant Alexandrin se montra assez humble pour recevoir instruction de ces modestes fabricants de tentes.

      - Priscille est nommée avant Aquilas d'après le texte de Sin., B, A, E.

      27 Apollos voulut aller en Achaïe, c'est-à-dire sans doute à Corinthe, ayant appris par Aquilas et Priscille les premiers succès de Paul dans cette ville.

      Les frères qui se trouvaient déjà à Ephèse, à la suite du court séjour de l'apôtre, (verset 19) l'y encourageant, écrivirent aux fidèles de Corinthe de le bien recevoir, comme un serviteur de Dieu.

      - Ainsi traduisent Calvin, Bèze, Weizsäcker, Holtzmann, Wendt, et cette traduction nous paraît le plus conforme à la construction de la phrase.

      Luther, Meyer, Zöckler traduisent : "Les frères écrivirent aux disciples les engageant à le recevoir." D et les versions syriaques ont ici une importante addition, qui nous apprend comment Apollos fut amené à se rendre à Corinthe : "Quelques Corinthiens séjournant à Ephèse et l'ayant entendu, l'exhortèrent à passer (la mer) avec eux dans leur patrie. Et lui, ayant consenti, les Ephésiens écrivirent aux disciples à Corinthe, afin qu'ils reçussent bien cet homme."

      C'est-à-dire que, par la grâce divine, qui accompagnait sa prédication, Apollos se rendit très utile aux croyants de Corinthe, il contribua à les éclairer, à les affermir dans la foi.

      "Paul avait planté, Apollos arrosa." (1Corinthiens 3.6) Bengel.

      On sait d'ailleurs, par les épîtres de Paul qu'Apollon exerça une grande influence sur l'Eglise de Corinthe. (1Corinthiens 1.12 ; 3.5 ; 4.6)

      28 Il réfutait les objections des Juifs en y mettant toute la force de son talent et de son âme ardente.

      Le mot publiquement peut s'entendre de la synagogue ou encore d'autres réunions où parlait Apollos.

      L'objet positif de ces démonstrations était de prouver par les Ecritures, dans lesquelles il était puissant, (verset 24) que Jésus était le Christ, le Messie. C'était là en effet, la grande vérité dont il s'agissait, avant tout, de convaincre les Juifs.

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