Actes 23.5

La réponse de Paul est, au premier abord, difficile à comprendre. Aussi a-t-elle tourmenté les interprètes, qui, à leur tour, l'ont tourmentée par des explications fausses.

La plupart estiment impossible de prendre à la lettre ce mot : Je ne savais pas, et d'admettre que Paul ignorait que celui qui venait d'ordonner de le frapper fût le souverain sacrificateur.

Comment le disciple de Gamaliel, l'ancien délégué du sanhédrin à Damas, aurait-il ignoré la dignité dont était revêtu le président de cette assemblée ?

Mais alors que signifie ce mot : Je ne savais pas ?

Les théologiens de l'école de Tubingue n'hésitent pas à voir dans ces paroles un mensonge. Seulement, pour ne pas l'attribuer à l'apôtre Paul, ils le placent sous la plume de l'historien des Actes, qui n'aurait consigné ici, comme ailleurs, qu'un récit de son invention.

Selon d'autres (Bengel, Olshausen, Neander), ces mots signifieraient : Je ne considérais pas, en sorte que l'apôtre s'excuserait en désavouant ses paroles.

"Paul embarrassé, se repentant de sa passion, ne cherche qu'une excuse." Neander.

Mais quel rôle on fait jouer à cet apôtre de Jésus-Christ, qui représente ici pour la dernière fois au milieu de son peuple la sainte cause de l'Evangile !

"Nous nous attendions à voir ici un apôtre, revêtu de la puissance du Saint-Esprit, dans la dignité sacrée d'un prophète de Dieu, et l'on nous montre un Paul descendant, en présence du sanhédrin juif et du tribun romain, jusqu'à la passion, au désaveu de ses paroles, à l'embarras, au mensonge !" Baumgarten.

On comprend donc que d'autres exégètes, Augustin, Calvin, Meyer, Stier, Ebrard, n'aient vu dans ce mot de Paul : Je ne savais pas, qu'une sévère ironie à l'adresse de cet Ananias en qui il était impossible de reconnaître un souverain sacrificateur.

S'il l'était en vérité, Paul aurait respecté à son égard le précepte de l'Ecriture qu'il cite avec vénération. (Exode 22.28) Mais il n'est pas même nécessaire d'admettre l'ironie pour interpréter dans ce sens la parole de l'apôtre.

Comme Baumgarten, nous le traduisons ainsi, avec tout le sérieux qu'y mettait Paul : "Je ne savais pas qu'il fût pontife, car, par sa violence, Il se montre, non pas un pontife, mais un tyran." C'est là, au fond, la pensée de Jésus, qui ne reconnaissait pas pour des serviteurs de Dieu ceux qui, alors, "s'étaient assis sur la chaire de Moïse." (Matthieu 23.2)

Il faut remarquer que le mot souverain sacrificateur est sans article, parce qu'il est considéré comme un simple attribut, et un attribut que Paul ne veut pas reconnaître à un tel homme. Aussi aucune réclamation ne s'élève plus dans une assemblée où Ananias était haï, et Paul peut profiter de ce silence pour porter sa défense sur un autre point.

- Mentionnons enfin l'explication d'après laquelle Paul ne se serait pas rendu compte d'où partait l'ordre de le frapper et l'aurait attribué à un membre quelconque du sanhédrin. (Chrysostome, Zöckler, Blass.)

Son ignorance est mise par quelques-uns sur le compte de sa mauvaise vue. "Il n'est pas si facile, dit M. Barde, même à une vue exercée, de discerner, une assemblée d'une cinquantaine de membres, d'où vient de partir une interjection. Et c'est à peu près impossible à une vue mauvaise comme l'était celle de Paul."

Plusieurs préféreront recourir à cette supposition, assez vraisemblable en elle même, parce qu'elle permet de laisser aux mots : Je ne savais pas, leur sens premier et naturel.

On peut invoquer en sa faveur le début de l'apostrophe de Paul : Toi aussi ; l'apôtre paraît prendre Ananias pour un juge quelconque.

D'autre part, on peut lui opposer la réponse de Paul : Je ne savais pas qu'il fut souverain sacrificateur.

Si l'apôtre avait ignoré de qui provenait l'ordre de le frapper, il aurait dit plutôt : Je ne savais pas que le souverain sacrificateur avait parlé.

Malgré cette difficulté, nous tenons la dernière explication pour préférable.


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      28 » Tu ne tarderas pas à m'offrir la part qui me revient de ta moisson et de ta vendange. Tu me donneras le premier-né de tes fils.

      Ecclésiaste 10

      20 Ne maudis pas le roi, même en pensée, et ne maudis pas le riche dans la chambre où tu couches, car l'oiseau pourrait en emporter le son, l'animal ailé pourrait répéter tes paroles.

      Actes 23

      5 Paul répondit : « Frères, je ne savais pas que c'était le grand-prêtre. En effet, il est écrit : Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. »

      Actes 24

      17 Après une absence de plusieurs années, je suis venu pour apporter des dons à ma nation et présenter des offrandes.

      2 Pierre 2

      10 C’est le cas notamment de ceux qui, dans un désir d’impureté, courent après les plaisirs de la chair et méprisent toute autorité. Présomptueux et arrogants, ils ne craignent pas d'insulter les êtres glorieux,

      Jude 1

      8 Malgré cela, ces hommes adoptent une attitude semblable : entraînés par leurs rêveries, ils souillent leur corps, rejettent toute autorité et insultent les êtres glorieux.
      9 Or, lorsqu'il discutait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, l'archange Michel n'a pas osé porter de jugement insultant contre lui mais a dit : « Que le Seigneur te punisse ! »

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