Israël recherche la face de Dieu ; cette quête
ne sera jamais vaine. La colère de l'Éternel s'est éloignée de
Son peuple.Dieu aime Sa créature en toute liberté ; non à cause du mérite
de celle-ci, mais uniquement selon Son bon plaisir. Dieu est
pour les siens la solution à tous leurs besoins. Les grâces de
l'Esprit sont une manne cachée, cachée dans la rosée ; cette
grâce, librement accordée, ne sera pas vaine. Elle se traduira
par une croissance florissante du peuple, comparable à la
beauté du lys. Le lys, quand il est parvenu à maturité, est une
fleur merveilleuse Matthieu 6:28,29.
Cette croissance s'affermira. En plus du charme de cette fleur,
se trouvera la force, comparable à la racine des cèdres du
Liban. La croissance spirituelle est basée surtout dans les
parties de la racine, hors de portée de la vue. Le peuple
s'épandra, telle une vigne dont les branches s'épanouissent de
tous côtés. Quand les croyants ont à leur actif quantité de
bonnes œuvres, leurs rameaux s'étalent de tous côtés.
Ils seront acceptés à la fois par les hommes et par Dieu.
La sainteté est la beauté d'une âme. L'église est comparée à la
vigne et à l'olivier, qui tous deux, donnent des fruits très
appréciés. Les promesses de Dieu s'adressent uniquement à ceux
qui suivent Ses ordonnances ; elles ne sont pas destinées à
ceux qui, dans l'ombre, suivent de loin la lampe du Berger,
mais à ceux qui demeurent vraiment sous Son aile.
Quand un homme s'approche de Dieu, tout son être se réfugie à
l'ombre divine, pour son plus grand bien. Des fruits sanctifiés
apparaîtront alors, dans sa vie. De tels croyants croîtront
dans l'expérience fructueuse de l'évangile.
Éphraïm dira que Dieu a placé ces paroles en son cœur :
« Qu'ai-je à faire encore avec les idoles » ? Les promesses de
Dieu à notre égard sont davantage notre sécurité et notre force
dans le combat contre le péché, bien plus que les promesses que
nous Lui adressons. Contemplez la puissance de la grâce divine.
Dieu a transformé le cœur d'Éphraïm au point qu'il a
maintenant les idoles en horreur. Observez quels sont les
bénéfices des saintes afflictions. Éphraïm, au début, se vouait
avec empressement à l'idolâtrie ; il rejette désormais le
péché, manifestant ainsi le fruit spirituel acquis
Esa 27:9.
Regardez la nature de la repentance : c'est une ferme
résolution de ne plus avoir à faire avec le péché. Le Seigneur,
dans Sa grâce, vient à la rencontre de l'âme repentante, tel le
père voyant au loin revenir son fils prodigue. Dieu sera pour
tous ceux qui se tournent vers Lui, à la fois un objet de
délices et de défense ; les siens pourront se blottir sous Son
ombre, dans la joie. C'est comme la racine de l'arbre, de là
découle le fruit, ; de Lui nous recevons la grâce et la force
qui peuvent nous rendre capables d'effectuer notre devoir.
Comparer Apocalypse 1.7 ; Genèse 2.9 ; Ezéchiel 47.12. Cet arbre ne produit pas douze fruits divers, mais du fruit douze fois par an.
Les feuilles de l'arbre sont pour la guérison des nations : cette déclaration divise les interprètes, comme celle de Apocalypse 21.24, (note).
Pour les uns, cette guérison des nations serait un fait accompli dans le passé, avant le jugement dernier, (Apocalypse 20.11 et suivants) alors que les nations étaient encore assujetties à tous les maux du paganisme.
Pour les autres, les nations représentent des rachetés, en état de salut puisqu'ils habitent la Jérusalem nouvelle mais qui doivent encore être guéris des restes du péché, qui ont à passer par un développement spirituel pour arriver à la perfection.
D'autres enfin y ont vu l'indice de la possibilité qui serait accordée aux réprouvés de se convertir pour entrer dans la cité sainte.
L'ordonnance générale de l'Apocalypse s'oppose à cette dernière explication. A Apocalypse 20, le sort de tous les adversaires de Christ et de son règne est définitivement réglé. Quant aux deux premières opinions, il faut reconnaître que l'idée d'un développement, d'une guérison progressive de certains habitants de la cité sainte est assez admissible.
On ne sait pas trop ce que viendrait faire ici la mention rétrospective des effets salutaires exercés sur les païens par les feuilles de l'arbre de vie.
Peut être aussi l'auteur n'entendait-il pas qu'on cherchât un sens précis à ce détail de son tableau. Il accumule les images pour indiquer l'abondance de la vie qui sera offerte aux habitants de la Jérusalem céleste.
L'arbre de vie donne son fruit douze fois l'an : plus d'alternative de jouissance et de privation, d'hivers stériles et d'étés brûlants ; plus de fruits sans fleurs ou de fleurs sans fruits ; plus de passé avec ses regrets, ni d'avenir avec ses craintes, mais un présent éternel, au sein de la perfection. En outre, cet arbre de vie, qui rappelle le paradis d'où l'homme pécheur avait été banni, la vie divine dont la source avait tari pour lui, (Genèse 3.24) redit ici, pour la consolation et la joie des rachetés de Christ, que tous les ravages du péché sont réparés, que l'œuvre du Rédempteur est parfaite. Et qu'elle est admirable, l'ordonnance du plan de Dieu, révélé dans les saintes Ecritures !
Ce recueil, qui s'ouvre par la création de l'homme et par la description de sa première demeure, qui raconte sa chute et retrace toutes les phases de son développement sous les miséricordieuses dispensations de Dieu, se termine par la vision de la restauration de toutes choses, par la description de la demeure éternelle de l'humanité rachetée.
Le dénouement revient au point de départ ; tous les mystères sont expliqués, tous les maux sont réparés, l'homme est rendu à sa destination, à la plénitude de la vie, qui se trouve dans la communion de Dieu lui-même. Telle est l'épopée divine qui se déroule du commencement de la Genèse à la fin de l'Apocalypse.