Le rôle de la prédication est de mettre en
application la doctrine divine : tel était le but de
l’exhortation de Jean.Les Pharisiens se souciaient d’abord d’observer et de respecter
le côté apparent de la piété, en négligeant les points les plus
importants de la loi morale, et la signification spirituelle de
leurs cérémonies légales. Certains d'entre eux étaient de
détestables hypocrites, faisant de leurs prétentions à la
sainteté, une parure inique.
Les sadducéens avaient une démarche tout à fait opposée, niant
l'existence des esprits et d’une vie spirituelle future. Ils
étaient à cette époque et dans ce pays, des « infidèles »
méprisables.
Il y a inéluctablement une colère divine à venir. Chacun
devrait chercher à la fuir. Dieu, qui ne prend aucun plaisir à
notre ruine, nous a avertis à ce sujet ; Il nous prévient par
Sa Parole, par Ses serviteurs, ainsi que par le biais de notre
conscience. Ceux qui se disent désolés par le constat de leurs
péchés, et qui cependant, persistent dans leurs voies, ne sont
pas dignes d’être appelés des repentants, et n’ont de ce fait
aucun privilège spirituel. Le véritable repentant est humble et
abaissé à ses propres yeux, reconnaissant pour la moindre
miséricorde qui lui est accordée, patient lors des afflictions
sévères, vigilant contre toute apparence de péché, appliqué
dans son devoir, et charitable quant aux jugements de son
prochain.
Ce texte énonce une parole de prudence : ne pas se baser
aveuglément sur des privilèges extérieurs acquis. Nous courons
un grand danger quand nos cœurs tentent d’étouffer toute
conviction de péché, en mettant de côté la Puissance
révélatrice de la Parole de Dieu. On trouve de nombreuses
personnes, qui, en se fiant abusivement sur les honneurs et les
avantages que peuvent avoir les membres d'une église, sont en
fait bien loin du ciel...
Ce texte contient une terrible menace à l’encontre de
l'insouciant et de celui qui se croit faussement en sécurité.
Nos cœurs corrompus ne peuvent, par nature, produire du bon
fruit, à moins que l'Esprit régénérateur de Christ ne
greffe en eux la perfection de la Parole de Dieu. Tout arbre,
même le plus haut, le plus majestueux ou le plus verdoyant, qui
ne produit pas de bon fruit, à savoir celui de la repentance,
sera abattu et jeté dans le feu de la colère divine, l’endroit
le plus propice pour recevoir les « plantes stériles » : à quoi
d'autre pourrait-il servir ? S'il ne fournit aucun fruit, il
sera un parfait combustible !
Jean annonce la venue de Christ, le rôle et les desseins de ce
Dernier : cet avènement était imminent.
Notre comportement et notre apparence extérieure, ne peuvent
aucunement nous rendre purs. Nulle ordonnance, quel qu’en soit
l’auteur ou le mode, ne peut suppléer au besoin du baptême du
Saint-Esprit et de feu. Seul le pouvoir purificateur du
Saint-Esprit peut produire cette pureté de cœur et ces
« saintes affections » qui accompagnent le salut ! C'est Christ
qui baptise de l’Esprit Saint. C'est ce qu'Il a fait ne manière
extraordinaire envers les apôtres, Actes 2:4. C'est ce
qu'Il fait aussi dans les grâces et les réconforts octroyés par
l'Esprit, à ceux qui le Lui demandent, Luc 11:13,
Jean 7:38,39, Actes 11:16.
Observons ici que l'église des « Gentils » est « l'aire de
battage » de Christ, Esa 21:10. Les véritables croyants
sont comme le blé : substantiel, utile, et précieux ; les
hypocrites sont comme une balle de paille : légers et vides,
inutiles et sans valeur, emportés au loin par le moindre
souffle ; le monde est constitué de « bons » et de « mauvais »,
tous dans le même cheminement ; un jour viendra, malgré tout,
où le blé et la paille seront séparés...
Le dernier jugement sera un jour remarquable : les saints et
les pécheurs seront séparés pour toujours. Dans le ciel, les
saints seront rassemblés, ils ne seront plus jamais
disséminés ; ils seront en sécurité, loin de tout danger,
séparés de leurs voisins corrompus et esclaves de leurs vaines
convoitises.
L'enfer est un feu inextinguible ; il sera certainement la
« part » et la punition des hypocrites et des impies.
La vie et la mort, le bien et le mal, sont placés devant nous :
selon notre conduite ici-bas, « dans le champ », nous serons
alors étendus sur « l'aire de battage ».
Seul il pouvait dire : C'est déjà prêt, car lui-même avait tout préparé, tout accompli pour le salut de l'humanité perdue.
Les termes dont il se sert expriment la parfaite gratuité de ce salut. Le texte reçu porte "tout est déjà prêt." Ce mot omis par Sin., B, est probablement emprunté à Matthieu.