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La parabole du semeur
1
Ce jour-là, Jésus sortit de chez lui et alla s’asseoir au bord du lac.
2
Autour de lui la foule se rassembla si nombreuse qu’il dut monter dans une barque. Il s’y assit. La foule se tenait sur le rivage.
3
Il prit la parole et leur exposa bien des choses sous forme de paraboles. Il leur dit :
—Un semeur sortit pour semer.
4
Alors qu’il répandait sa semence, des grains tombèrent au bord du chemin ; les oiseaux vinrent et les mangèrent.
5
D’autres tombèrent sur un sol rocailleux et, ne trouvant qu’une mince couche de terre, ils levèrent rapidement parce que la terre n’était pas profonde.
6
Mais quand le soleil fut monté haut dans le ciel, les petits plants furent vite brûlés, et comme ils n’avaient pas vraiment pris racine, ils séchèrent.
7
D’autres grains tombèrent parmi les ronces. Celles-ci grandirent et étouffèrent les jeunes pousses.
8
D’autres grains enfin tombèrent sur la bonne terre et donnèrent du fruit avec un rendement de cent, soixante, ou trente pour un.
9
Celui qui a des oreilles, qu’il entende !
Pourquoi Jésus utilise des paraboles
10
Alors ses disciples s’approchèrent et lui demandèrent :
—Pourquoi te sers-tu de paraboles pour leur parler ?
11
Il leur répondit :
—Vous avez reçu le privilège de connaître les secrets du *royaume des cieux, eux ne l’ont pas reçu.
12
Car à celui qui a, on donnera encore, jusqu’à ce qu’il soit dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a.
13
Voici pourquoi je me sers de paraboles, pour leur parler : c’est que, bien qu’ils regardent, ils ne voient pas, et bien qu’ils écoutent, ils n’entendent pas et ne comprennent pas.
14
Pour eux s’accomplit cette prophétie d’*Esaïe :
Vous aurez beau entendre,
vous ne comprendrez pas.
Vous aurez beau voir de vos propres yeux,
vous ne saisirez pas.
15
Car le cœur de ce peuple est devenu insensible,
ils ont fait la sourde oreille
et ils se sont bouché les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
et que leurs oreilles n’entendent,
de peur que leur cœur ne comprenne,
qu’ils ne se tournent vers moi
et que je les guérisse.
16
Vous, au contraire, vous êtes heureux, vos yeux voient et vos oreilles entendent !
17
Vraiment, je vous l’assure : beaucoup de *prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, mais ne l’ont pas vu ; ils ont désiré entendre ce que vous entendez, mais ne l’ont pas entendu.
Jésus explique la parabole du semeur
18
—Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur :
19
Chaque fois que quelqu’un entend le message qui concerne le royaume et ne le comprend pas, le diable vient arracher ce qui a été semé dans son cœur. Tel est celui qui a reçu la semence « au bord du chemin ».
20
Puis il y a celui qui reçoit la semence « sur le sol rocailleux » : quand il entend la Parole, il l’accepte aussitôt avec joie.
21
Mais il ne la laisse pas prendre racine en lui, car il est inconstant. Que surviennent des difficultés ou la persécution à cause de la Parole, le voilà qui abandonne tout.
22
Un autre encore a reçu la semence « parmi les ronces ». C’est celui qui écoute la Parole, mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu’elle est étouffée par les soucis de ce monde et par l’attrait trompeur des richesses.
23
Un autre enfin a reçu la semence « sur la bonne terre ». C’est celui qui écoute la Parole et la comprend. Alors il porte du fruit : chez l’un, un grain en rapporte cent, chez un autre soixante, chez un autre trente.
La parabole de la mauvaise herbe
24
Il leur proposa une autre *parabole :
—Il en est du *royaume des cieux comme d’un homme qui avait semé du bon grain dans son champ.
25
Pendant que tout le monde dormait, son ennemi sema une mauvaise herbe au milieu du blé, puis s’en alla.
26
Quand le blé eut poussé et produit des épis, on vit aussi paraître la mauvaise herbe.
27
Les serviteurs du propriétaire de ce champ vinrent lui demander :
—Maître, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc cette mauvaise herbe ?
28
Il leur répondit :
—C’est un ennemi qui a fait cela !
Alors les serviteurs demandèrent :
—Veux-tu donc que nous arrachions cette mauvaise herbe ?
29
—Non, répondit le maître, car en enlevant la mauvaise herbe, vous risqueriez d’arracher le blé en même temps.
30
Laissez pousser les deux ensemble jusqu’à la moisson. A ce moment-là, je dirai aux moissonneurs : « Enlevez d’abord la mauvaise herbe et liez-la en bottes pour la brûler : ensuite vous couperez le blé et vous le rentrerez dans mon grenier. »
La parabole de la graine de moutarde
31
Jésus leur raconta une autre *parabole :
—Le *royaume des cieux ressemble à une graine de moutarde qu’un homme a prise pour la semer dans son champ.
32
C’est la plus petite de toutes les semences ; mais quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes du potager et devient un arbuste, si bien que les oiseaux du ciel viennent nicher dans ses branches.
La parabole du levain
33
Il leur raconta une autre parabole :
—Le royaume des cieux ressemble à du *levain qu’une femme prend pour le mélanger à une vingtaine de kilogrammes de farine. Et, à la fin, toute la pâte lève.
Comment Jésus utilisait des paraboles
34
Jésus enseigna toutes ces choses aux foules en employant des paraboles, et il ne leur parlait pas sans paraboles.
35
Ainsi se réalisait la parole du *prophète :
Je leur parlerai à l’aide de paraboles.
Je leur annoncerai des secrets cachés depuis la création du monde.
Jésus explique la parabole de la mauvaise herbe
36
Alors Jésus laissa la foule et il rentra dans la maison. Ses disciples vinrent auprès de lui et lui demandèrent :
—Explique-nous la parabole de la mauvaise herbe dans le champ.
37
Il leur répondit :
—Celui qui sème la bonne semence, c’est le *Fils de l’homme ;
38
le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont ceux qui font partie du *royaume. La mauvaise herbe, ce sont ceux qui suivent le diable.
39
L’ennemi qui a semé les mauvaises graines, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les *anges.
40
Comme on arrache la mauvaise herbe et qu’on la ramasse pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
41
le Fils de l’homme enverra ses anges et ils élimineront de son royaume tous ceux qui incitent les autres à pécher et ceux qui font le mal.
42
Ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des pleurs et d’amers regrets.
43
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende.
Le trésor caché et la perle
44
—Le *royaume des cieux ressemble à un trésor enfoui dans un champ. Un homme le découvre : il le cache de nouveau, s’en va, débordant de joie, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ.
45
Voici à quoi ressemble encore le royaume des cieux : un marchand cherche de belles perles.
46
Quand il en a trouvé une de grande valeur, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle précieuse.
La parabole du filet
47
—Voici encore à quoi ressemble le royaume des cieux : des pêcheurs ont jeté en mer un filet qui ramasse toutes sortes de poissons.
48
Une fois qu’il est rempli, les pêcheurs le tirent sur le rivage, puis ils s’assoient autour et trient leur prise : ce qui est bon, ils le mettent dans des paniers et ce qui ne vaut rien, ils le rejettent.
49
C’est ainsi que les choses se passeront à la fin du monde : les *anges viendront et sépareront les méchants d’avec les justes
50
et ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des pleurs et d’amers regrets.
Des richesses nouvelles et anciennes
51
—Avez-vous compris tout cela ?
—Oui, répondirent-ils.
52
Alors Jésus conclut :
—Ainsi donc, tout *spécialiste de la Loi qui a été instruit des choses qui concernent le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes.
Les gens de Nazareth ne croient pas en Jésus
53
Quand Jésus eut fini de raconter ces paraboles, il partit de là.
54
Il retourna dans la ville où il avait vécu. Il enseignait ses concitoyens dans leur *synagogue. Son enseignement les remplissait d’étonnement, si bien qu’ils disaient :
—D’où tient-il cette sagesse et le pouvoir d’accomplir ces miracles ?
55
N’est-il pas le fils du charpentier ? N’est-il pas le fils de Marie, et le frère de *Jacques, de Joseph, de Simon et de Jude !
56
Ses sœurs ne vivent-elles pas toutes parmi nous ? D’où a-t-il reçu tout cela ?
57
Et voilà pourquoi ils trouvaient en lui un obstacle à la foi.
Alors Jésus leur dit :
—C’est seulement dans sa patrie et dans sa propre famille que l’on refuse d’honorer un *prophète.
58
Aussi ne fit-il là que peu de miracles, à cause de leur incrédulité.
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La parabole du semeur
1
Ce jour-là, Jésus sortit de chez lui et alla s’asseoir au bord du lac.
2
Autour de lui la foule se rassembla si nombreuse qu’il dut monter dans une barque. Il s’y assit. La foule se tenait sur le rivage.
3
Il prit la parole et leur exposa bien des choses sous forme de paraboles. Il leur dit :
—Un semeur sortit pour semer.
4
Alors qu’il répandait sa semence, des grains tombèrent au bord du chemin ; les oiseaux vinrent et les mangèrent.
5
D’autres tombèrent sur un sol rocailleux et, ne trouvant qu’une mince couche de terre, ils levèrent rapidement parce que la terre n’était pas profonde.
6
Mais quand le soleil fut monté haut dans le ciel, les petits plants furent vite brûlés, et comme ils n’avaient pas vraiment pris racine, ils séchèrent.
7
D’autres grains tombèrent parmi les ronces. Celles-ci grandirent et étouffèrent les jeunes pousses.
8
D’autres grains enfin tombèrent sur la bonne terre et donnèrent du fruit avec un rendement de cent, soixante, ou trente pour un.
9
Celui qui a des oreilles, qu’il entende !
Pourquoi Jésus utilise des paraboles
10
Alors ses disciples s’approchèrent et lui demandèrent :
—Pourquoi te sers-tu de paraboles pour leur parler ?
11
Il leur répondit :
—Vous avez reçu le privilège de connaître les secrets du *royaume des cieux, eux ne l’ont pas reçu.
12
Car à celui qui a, on donnera encore, jusqu’à ce qu’il soit dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a.
13
Voici pourquoi je me sers de paraboles, pour leur parler : c’est que, bien qu’ils regardent, ils ne voient pas, et bien qu’ils écoutent, ils n’entendent pas et ne comprennent pas.
14
Pour eux s’accomplit cette prophétie d’*Esaïe :
Vous aurez beau entendre,
vous ne comprendrez pas.
Vous aurez beau voir de vos propres yeux,
vous ne saisirez pas.
15
Car le cœur de ce peuple est devenu insensible,
ils ont fait la sourde oreille
et ils se sont bouché les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
et que leurs oreilles n’entendent,
de peur que leur cœur ne comprenne,
qu’ils ne se tournent vers moi
et que je les guérisse.
16
Vous, au contraire, vous êtes heureux, vos yeux voient et vos oreilles entendent !
17
Vraiment, je vous l’assure : beaucoup de *prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, mais ne l’ont pas vu ; ils ont désiré entendre ce que vous entendez, mais ne l’ont pas entendu.
Jésus explique la parabole du semeur
18
—Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur :
19
Chaque fois que quelqu’un entend le message qui concerne le royaume et ne le comprend pas, le diable vient arracher ce qui a été semé dans son cœur. Tel est celui qui a reçu la semence « au bord du chemin ».
20
Puis il y a celui qui reçoit la semence « sur le sol rocailleux » : quand il entend la Parole, il l’accepte aussitôt avec joie.
21
Mais il ne la laisse pas prendre racine en lui, car il est inconstant. Que surviennent des difficultés ou la persécution à cause de la Parole, le voilà qui abandonne tout.
22
Un autre encore a reçu la semence « parmi les ronces ». C’est celui qui écoute la Parole, mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu’elle est étouffée par les soucis de ce monde et par l’attrait trompeur des richesses.
23
Un autre enfin a reçu la semence « sur la bonne terre ». C’est celui qui écoute la Parole et la comprend. Alors il porte du fruit : chez l’un, un grain en rapporte cent, chez un autre soixante, chez un autre trente.
La parabole de la mauvaise herbe
24
Il leur proposa une autre *parabole :
—Il en est du *royaume des cieux comme d’un homme qui avait semé du bon grain dans son champ.
25
Pendant que tout le monde dormait, son ennemi sema une mauvaise herbe au milieu du blé, puis s’en alla.
26
Quand le blé eut poussé et produit des épis, on vit aussi paraître la mauvaise herbe.
27
Les serviteurs du propriétaire de ce champ vinrent lui demander :
—Maître, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc cette mauvaise herbe ?
28
Il leur répondit :
—C’est un ennemi qui a fait cela !
Alors les serviteurs demandèrent :
—Veux-tu donc que nous arrachions cette mauvaise herbe ?
29
—Non, répondit le maître, car en enlevant la mauvaise herbe, vous risqueriez d’arracher le blé en même temps.
30
Laissez pousser les deux ensemble jusqu’à la moisson. A ce moment-là, je dirai aux moissonneurs : « Enlevez d’abord la mauvaise herbe et liez-la en bottes pour la brûler : ensuite vous couperez le blé et vous le rentrerez dans mon grenier. »
La parabole de la graine de moutarde
31
Jésus leur raconta une autre *parabole :
—Le *royaume des cieux ressemble à une graine de moutarde qu’un homme a prise pour la semer dans son champ.
32
C’est la plus petite de toutes les semences ; mais quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes du potager et devient un arbuste, si bien que les oiseaux du ciel viennent nicher dans ses branches.
La parabole du levain
33
Il leur raconta une autre parabole :
—Le royaume des cieux ressemble à du *levain qu’une femme prend pour le mélanger à une vingtaine de kilogrammes de farine. Et, à la fin, toute la pâte lève.
Comment Jésus utilisait des paraboles
34
Jésus enseigna toutes ces choses aux foules en employant des paraboles, et il ne leur parlait pas sans paraboles.
35
Ainsi se réalisait la parole du *prophète :
Je leur parlerai à l’aide de paraboles.
Je leur annoncerai des secrets cachés depuis la création du monde.
Jésus explique la parabole de la mauvaise herbe
36
Alors Jésus laissa la foule et il rentra dans la maison. Ses disciples vinrent auprès de lui et lui demandèrent :
—Explique-nous la parabole de la mauvaise herbe dans le champ.
37
Il leur répondit :
—Celui qui sème la bonne semence, c’est le *Fils de l’homme ;
38
le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont ceux qui font partie du *royaume. La mauvaise herbe, ce sont ceux qui suivent le diable.
39
L’ennemi qui a semé les mauvaises graines, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les *anges.
40
Comme on arrache la mauvaise herbe et qu’on la ramasse pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
41
le Fils de l’homme enverra ses anges et ils élimineront de son royaume tous ceux qui incitent les autres à pécher et ceux qui font le mal.
42
Ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des pleurs et d’amers regrets.
43
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende.
Le trésor caché et la perle
44
—Le *royaume des cieux ressemble à un trésor enfoui dans un champ. Un homme le découvre : il le cache de nouveau, s’en va, débordant de joie, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ.
45
Voici à quoi ressemble encore le royaume des cieux : un marchand cherche de belles perles.
46
Quand il en a trouvé une de grande valeur, il s’en va vendre tout ce qu’il possède et achète cette perle précieuse.
La parabole du filet
47
—Voici encore à quoi ressemble le royaume des cieux : des pêcheurs ont jeté en mer un filet qui ramasse toutes sortes de poissons.
48
Une fois qu’il est rempli, les pêcheurs le tirent sur le rivage, puis ils s’assoient autour et trient leur prise : ce qui est bon, ils le mettent dans des paniers et ce qui ne vaut rien, ils le rejettent.
49
C’est ainsi que les choses se passeront à la fin du monde : les *anges viendront et sépareront les méchants d’avec les justes
50
et ils les précipiteront dans la fournaise ardente où il y aura des pleurs et d’amers regrets.
Des richesses nouvelles et anciennes
51
—Avez-vous compris tout cela ?
—Oui, répondirent-ils.
52
Alors Jésus conclut :
—Ainsi donc, tout *spécialiste de la Loi qui a été instruit des choses qui concernent le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes.
Les gens de Nazareth ne croient pas en Jésus
53
Quand Jésus eut fini de raconter ces paraboles, il partit de là.
54
Il retourna dans la ville où il avait vécu. Il enseignait ses concitoyens dans leur *synagogue. Son enseignement les remplissait d’étonnement, si bien qu’ils disaient :
—D’où tient-il cette sagesse et le pouvoir d’accomplir ces miracles ?
55
N’est-il pas le fils du charpentier ? N’est-il pas le fils de Marie, et le frère de *Jacques, de Joseph, de Simon et de Jude !
56
Ses sœurs ne vivent-elles pas toutes parmi nous ? D’où a-t-il reçu tout cela ?
57
Et voilà pourquoi ils trouvaient en lui un obstacle à la foi.
Alors Jésus leur dit :
—C’est seulement dans sa patrie et dans sa propre famille que l’on refuse d’honorer un *prophète.
58
Aussi ne fit-il là que peu de miracles, à cause de leur incrédulité.
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1
Jésus monta dans une barque afin d'être moins pressé
par la foule, et pour être mieux entendu de tous. En cela, Il
nous enseigne que lorsque nous L’adorons, en quelque lieu que
ce soit, nous ne devons pas rechercher les places qui nous
permettent d’être bien en vue, mais de faire au mieux avec les
commodités que Dieu nous offre, dans Sa Providence.Christ a enseigné la foule par le biais des paraboles. De cette
façon, le côté spirituel fut rendu plus clair et accessible, à
ceux qui étaient disposés à recevoir Son enseignement, alors
que ce dernier restait plus difficile et obscur, pour ceux qui
étaient obstinément hostiles à Ses paroles.
La parabole du semeur est simple et évidente : la graine semée
est la Parole de Dieu ; le semeur est notre Seigneur
Jésus-Christ, ou Ses serviteurs (disciples). Prêcher la Parole
à une multitude, c'est « semer » : nous ne savons pas comment
cette semence germera. Certaines variétés de terrains, bien que
nous y prenions beaucoup de peine, n'apporteront pas le fruit à
sa maturité, alors qu'un bon sol produira avec abondance.
Il en est de même avec le cœur des hommes, dont les caractères
différents sont imagés dans ce texte, sous la forme de quatre
terrains spécifiques :
1) Les auditeurs négligents et insouciants sont une proie
facile pour Satan ; il est le « grand assassin » des âmes, ne
cherchant qu’à détruire l’effet des sermons prêchés ; il est
certain de nous dérober la Parole semée, si nous ne prenons pas
soin de la garder en notre cœur.
2) Les hypocrites, tels une terre rocailleuse, affichent
souvent un début de véritable conversion. Beaucoup sont heureux
d'entendre une bonne prédication, mais n'en tirent aucun réel
profit. On leur parle de salut par la Grâce, des privilèges des
croyants, et du bonheur céleste ; cela ne produit aucun
changement dans leur cœur, aucune conviction durable de leur
dépravation spirituelle, nul besoin d'un Sauveur, ou de
l'excellence de la sainteté : ils professent rapidement une
certaine assurance, dénuée de réel fondement. Quand une lourde
épreuve les atteint, ou qu'une tentation les assaille, ils
abandonnent leur profession de foi initiale, et retournent vers
le « chemin large et facile ».
3) Les attirances du monde sont, avec justesse, comparées à des
épines : elles sont entrées ici-bas avec le péché, et sont un
fruit de la malédiction ; ces épines sont bien à leur place
pour colmater la brèche d’un mur, mais un homme doit être bien
protégé pour s'y attaquer. Elles sont enchevêtrées les unes aux
autres, elles griffent, et provoquent des démangeaisons : il
est bon qu’elles soient brûlées, Heb 6:8. Les attraits du
monde sont nuisibles, ils nous empêchent de tirer profit de la
Parole de Dieu. Les pièges des richesses ne sont que source
d'ennuis : si nous plaçons notre confiance en elles, la « bonne
semence » spirituelle acquise sera alors étouffée.
4) Ce qui caractérise la bonne terre, c'est sa fertilité. C'est
en cela que les véritables chrétiens se distinguent des
hypocrites. Christ ne dit pas que ce bon sol ne contient aucune
pierre, et qu'il n'y pousse aucune épine, mais rien ne peut
nuire à sa fertilité.
Tous les « sols » ne sont pas identiques : nous devons désirer
le plus fertile, dans le but de produire le plus de fruit. La
faculté auditive ne peut pas être mieux employée que dans
l'écoute de la Parole de Dieu ! Regardons à nous-mêmes afin de
savoir quelle sorte « d'auditeurs » nous sommes !
24
Cette parabole représente l'état présent et
futur de l'église : le soin que Christ prend pour cette
dernière, l'inimitié qu'éprouve le diable contre elle, le
mélange du bien et du mal qu'il y a ici-bas, et leur séparation
dans l’au delà.Quand l'ennemi sème de « l'ivraie », l'homme, toujours prompt à
succomber au péché, laisse pousser cette mauvaise herbe, qui va
croître et lui faire du mal ; la « bonne semence », quant à
elle, une fois semée, doit être soignée, arrosée, et
entretenue.
Dans cette parabole, les serviteurs s’exprimèrent par cette
remarque à leur maître : « n'as-tu pas semé de la bonne graine
dans ton champ » ? Sans aucun doute, c'est ce que le maître
avait fait !
Quels que soient les problèmes et complications qui peuvent
apparaître dans l'église, nous pouvons être certains qu’ils ne
proviennent pas de Christ. Bien que les grands transgresseurs
et ceux qui s'opposent ouvertement à l'évangile, doivent être
séparés de la compagnie des fidèles, aucun homme n’est
cependant capable de les dissocier avec précision. Ceux qui
s’opposent à l’église ne doivent pas en être retranchés pour
autant, mais instruits, et cela avec beaucoup de douceur.
Même si le bien et le mal peuvent cohabiter en ce monde, ils
seront cependant séparés au grand jour du Jugement ; le
vertueux et le méchant seront alors ouvertement révélés, bien
qu'ici-bas il soit quelquefois difficile de faire la
distinction entre les deux.
Sachons craindre le Seigneur, ne commettons pas l'iniquité. À
leur mort, les croyants resplendiront de leur lumière
spirituelle ; au grand jour du Jugement, ils « brilleront »
devant tous : cet éclat proviendra du reflet de la « Fontaine »
de Lumière, Christ ! Leur sanctification sera parfaite, leur
justification annoncée devant tous.
Puissions-nous faire partie de cette heureuse assemblée !
31
Le but de la parabole du semeur est de montrer que
dans ses débuts, la progression de l'évangile allait être assez
modeste, pour augmenter considérablement à la fin des temps :
dans cette optique, l'œuvre de la Grâce dans le cœur de l’homme
et le « Royaume de Dieu » agissant en nous, verront leur plein
accomplissement ! Ce « Royaume » grandira vraiment en cette
âme, où cette Grâce demeure véritablement : même si
éventuellement, on ne Le discerne pas au début, Il se
manifestera peu à peu avec force et efficacité.La prédication de l'évangile agit comme du levain dans le cœur
de ceux qui le reçoivent. Le levain agit systématiquement ;
c'est aussi le cas de la parole, qui cependant, œuvre
graduellement. Ce « travail » se fait silencieusement, sans se,
manifester Marc 4:26-29, mais il agit cependant
puissamment : il agit sans bruit, comme le fait l'Esprit, mais
sans faillir !
Cette parabole est une image du monde : les apôtres, par la
prédication de l'évangile, ont « introduit » une certaine
quantité de levain dans la grande masse de l'humanité. Cette
prédication a été rendue puissante par l'Esprit du Seigneur des
Armées, qui agit, et que nul ne peut entraver.
Il en est ainsi dans le cœur. Quand l'évangile pénètre dans une
âme, il opère un changement en profondeur ; il se répand dans
tous les champs d’action et les facultés de cette âme, il
modifie même « la propriété des membres du corps »,
Romains 6:13.
Nous pouvons attendre de ces paraboles un enseignement et des
progrès graduels ; de là nous devons nous demander : est-ce que
nous grandissons dans la Grâce, dans des principes et des
habitudes dignes de la Sainteté ?
44
Nous trouvons dans ce texte quatre paraboles :1. Celle du trésor caché dans le champ. Beaucoup considèrent
l'évangile avec légèreté : ils ne s’intéressent en fait, qu’à
la « surface » du champ. Tous ceux qui sondent les Écritures,
de façon à y trouver Christ et la vie éternelle,
Jean 5:39, découvriront le précieux « trésor enfoui dans
ce champ », d'une valeur inestimable : ils tenteront de
l’acquérir par tous les moyens. Bien qu'aucun prix ne puisse
être attribué au salut d’une âme, beaucoup de choses cependant
doivent être abandonnées pour l’obtenir...
2. Tous les hommes ici-bas sont très affairés : l’un veut être
riche, un autre veut être honorable, ou désire être instruit ;
par contre, beaucoup sont déçus, prenant des contrefaçons pour
de véritable perles. Jésus-Christ est « La Perle de grand
prix » : en La possédant, nous avons suffisamment pour être
heureux, ici et pour toujours. Un homme peut acheter de l'or à
un prix qui dépasse le cour en vigueur, par contre il ne peut
faire la même chose avec cette Perle, de valeur inestimable.
Quand le pécheur contrit lève les yeux vers Christ, le Sauveur
plein de Grâce, tout ce qui l’entoure, ne représente alors
qu’une bien piètre valeur !
3. Le monde est une « vaste étendue d’eau », où les hommes,
errent comme des poissons. Prêcher l'évangile c'est en quelque
sorte, « lancer un filet dans cette mer », afin d’en extraire
des âmes, pour la gloire de Celui qui a la Souveraineté en ce
monde. Les hypocrites et les véritables chrétiens seront en
finale, séparés : quelle triste condition pour ceux qui seront
alors rejetés au dehors!
4. Un serviteur de l'évangile, fidèle, habile et consciencieux
est en quelque sorte un « scribe », connaissant bien la Parole,
et capable de l’enseigner. Christ le compare à un bon maître de
maison, veillant à la croissance puis au conditionnement des
fruits de l'année, afin d’en tirer toute l’abondance et les
différentes variétés, pour le plaisir de ses amis.
Les expériences passées comme les informations nouvelles ont
toutes leur utilité. Notre place est aux pieds de Christ, nous
devons quotidiennement garder en mémoire nos anciennes « leçons
spirituelles », comme d’ailleurs les nouvelles !
53
Christ renouvelle son offre à ceux qui L'ont
auparavant repoussée. Ces derniers Lui faisaient des
reproches : « n'est-ce pas le fils du charpentier » ? Il est
vrai qu’il s’agissait effectivement de Sa famille : il n'y a
aucune disgrâce à être le fils d'un honnête commerçant ; mais
ils auraient dû L’aimer encore plus parce qu'Il était un des
leurs ; cependant ils L'ont méprisé.Jésus n'a pas fait de miracles spectaculaires en ce pays, à
cause de l’incrédulité des habitants. Cette dernière est un
grand obstacle aux faveurs de Christ. Restons fidèle à Celui
qui est le Sauveur, qui a fait notre paix avec Dieu !
Leur réceptivité est en défaut. Ils ne veulent pas voir, aussi attirent-ils sur eux un jugement. Ce jugement n'est pas définitif sans doute ; il a pour but de les épargner et d'empêcher que leur culpabilité ne devienne plus grande ; mais il les exclut du nombre de ceux qui ont part les premiers au royaume et en deviennent les fondateurs.
La parabole, en effet, est destinée à opérer un triage dans la masse indécise ; les simples curieux, les irrésolus, les cœurs impénitents n'emportent qu'un récit gracieux dont le sens leur échappe. Mais ceux qui ont soif de la vérité la découvrent sous le voile de la parabole (v.11. 12), témoins ces disciples qui, n'ayant pas eux-mêmes tout compris, demandent des explications. Matthieu 13.36 ; Marc 4.10
Cette dispensation divine envers les hommes, selon leurs dispositions diverses, est donc pleine de sagesse et de miséricorde.
"Ainsi, voulant paraître à découvert à ceux qui le cherchent de tout leur cœur et caché à ceux qui le fuient de tout leur cœur, il tempère sa connaissance, en sorte qu'il a donné des marques de soi visibles à ceux qui le cherchent, et obscures à ceux qui ne le cherchent pas. Il y a assez de lumière pour ceux qui ne désirent que de voir, et assez d'obscurité pour ceux qui ont une disposition contraire." Pascal.
- Cette règle, qui est une loi générale du royaume de Dieu dans tous les temps, Jésus commence maintenant à l'appliquer à ses concitoyens. Dans les premiers mois de son ministère en Galilée, il leur a annoncé la vérité sans réticence. Ils ne l'ont pas reçue. Dès ce moment ils attirent sur eux un jugement de Dieu.
Le Sauveur se dérobe à eux tout d'abord en enveloppant son enseignement du voile de la parabole. Un peu plus tard il s'éloignera lui-même en se retirant dans d'autres contrées.
C'est pourquoi nous considérons cette collection de paraboles (versets 1-52) comme le premier chapitre de cette portion de l'histoire évangélique qui peut s'intituler : "la retraite du Messie."