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La mort de Jean-Baptiste
1
En ce temps-là Hérode le tétrarque entendit ce qu'on publiait de Jésus ;
2
Et il dit à ses serviteurs : C'est Jean-Baptiste ; il est ressuscité des morts, et c'est pour cela qu'il se fait des miracles par lui.
3
Car Hérode avait fait prendre Jean, et l'avait fait lier et mettre en prison, au sujet d'Hérodias, femme de Philippe, son frère ;
4
Parce que Jean lui avait dit : Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme.
5
Et il aurait bien voulu le faire mourir ; mais il craignait le peuple, parce qu'on regardait Jean comme un prophète.
6
Or, comme on célébrait le jour de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu de l'assemblée, et plut à Hérode ;
7
De sorte qu'il lui promit avec serment de lui donner tout ce qu'elle demanderait.
8
Poussée par sa mère, elle lui dit : Donne-moi ici, dans un plat, la tête de Jean-Baptiste.
9
Et le roi en fut fâché ; mais à cause de son serment et de ceux qui étaient à table avec lui, il commanda qu'on la lui donnât.
10
Et il envoya couper la tête à Jean dans la prison.
11
Et on apporta sa tête dans un plat, et on la donna à la fille, et elle la présenta à sa mère.
12
Puis ses disciples vinrent, et emportèrent son corps, et l'ensevelirent ; et ils vinrent l'annoncer à Jésus.
Jésus nourrit cinq mille hommes
13
Et Jésus, l'ayant appris, se retira de là dans une barque, en un lieu écarté, à part. Et quand le peuple le sut, il sortit des villes et le suivit à pied.
14
Et Jésus, étant sorti, vit une grande multitude ; et il fut ému de compassion envers eux, et guérit leurs malades.
15
Et comme il se faisait tard, ses disciples vinrent à lui, et dirent : Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée ; renvoie ce peuple afin qu'ils aillent dans les bourgades, et qu'ils y achètent des vivres.
16
Mais Jésus leur dit : Il n'est pas nécessaire qu'ils y aillent ; donnez-leur vous-mêmes à manger.
17
Et ils lui dirent : Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons.
18
Et il dit : Apportez-les-moi ici.
19
Et après avoir commandé que le peuple s'assît sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et levant les yeux au ciel, il rendit grâces ; et ayant rompu les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent au peuple.
20
Tous en mangèrent, et furent rassasiés ; et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restèrent.
21
Et ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les petits enfants.
Jésus marche sur le lac
22
Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à entrer dans la barque, et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait le peuple.
23
Et après qu'il l'eut renvoyé, il monta sur la montagne, à part, pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul.
24
Cependant la barque était déjà au milieu de la mer, battue des flots ; car le vent était contraire.
25
Et à la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer.
26
Et ses disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, et dirent : C'est un fantôme ; et de la frayeur qu'ils eurent, ils crièrent.
27
Mais aussitôt Jésus leur parla, et leur dit : Rassurez-vous ; c'est moi, n'ayez point de peur.
28
Et Pierre, répondant, lui dit : Seigneur ! si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux.
29
Jésus lui dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la barque, marcha sur les eaux pour aller à Jésus.
30
Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s'écria, et dit : Seigneur ! Sauve-moi.
31
Et aussitôt Jésus étendit la main, et le prit, lui disant : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?
32
Et quand ils furent entrés dans la barque, le vent cessa.
33
Alors ceux qui étaient dans la barque vinrent, et l'adorèrent, en disant : Tu es véritablement le Fils de Dieu.
Jésus guérit les malades dans la région de Génésareth
34
Et ayant passé le lac, ils vinrent dans le pays de Génézareth.
35
Et quand les gens de ce lieu l'eurent reconnu, ils envoyèrent par toute la contrée d'alentour, et lui présentèrent tous les malades.
36
Et ils le priaient qu'ils pussent seulement toucher le bord de son habit ; et tous ceux qui le touchèrent furent guéris.
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La mort de Jean-Baptiste
1
Ἐν ἐκείνῳ τῷ καιρῷ ἤκουσεν Ἡρῴδης ὁ τετραάρχης τὴν ἀκοὴν Ἰησοῦ,
2
καὶ εἶπεν τοῖς παισὶν αὐτοῦ· Οὗτός ἐστιν Ἰωάννης ὁ βαπτιστής· αὐτὸς ἠγέρθη ἀπὸ τῶν νεκρῶν, καὶ διὰ τοῦτο αἱ δυνάμεις ἐνεργοῦσιν ἐν αὐτῷ.
3
Ὁ γὰρ Ἡρῴδης κρατήσας τὸν Ἰωάννην ἔδησεν αὐτὸν καὶ ἐν φυλακῇ ἀπέθετο διὰ Ἡρῳδιάδα τὴν γυναῖκα Φιλίππου τοῦ ἀδελφοῦ αὐτοῦ,
4
ἔλεγεν γὰρ αὐτῷ ὁ Ἰωάννης· Οὐκ ἔξεστίν σοι ἔχειν αὐτήν·
5
καὶ θέλων αὐτὸν ἀποκτεῖναι ἐφοβήθη τὸν ὄχλον, ὅτι ὡς προφήτην αὐτὸν εἶχον.
6
γενεσίοις δὲ γενομένοις τοῦ Ἡρῴδου ὠρχήσατο ἡ θυγάτηρ τῆς Ἡρῳδιάδος ἐν τῷ μέσῳ καὶ ἤρεσεν τῷ Ἡρῴδῃ,
7
ὅθεν μετὰ ὅρκου ὡμολόγησεν αὐτῇ δοῦναι ὃ ἐὰν αἰτήσηται.
8
ἡ δὲ προβιβασθεῖσα ὑπὸ τῆς μητρὸς αὐτῆς· Δός μοι, φησίν, ὧδε ἐπὶ πίνακι τὴν κεφαλὴν Ἰωάννου τοῦ βαπτιστοῦ.
9
καὶ λυπηθεὶς ὁ βασιλεὺς διὰ τοὺς ὅρκους καὶ τοὺς συνανακειμένους ἐκέλευσεν δοθῆναι,
10
καὶ πέμψας ἀπεκεφάλισεν τὸν Ἰωάννην ἐν τῇ φυλακῇ·
11
καὶ ἠνέχθη ἡ κεφαλὴ αὐτοῦ ἐπὶ πίνακι καὶ ἐδόθη τῷ κορασίῳ, καὶ ἤνεγκεν τῇ μητρὶ αὐτῆς.
12
καὶ προσελθόντες οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ ἦραν τὸ πτῶμα καὶ ἔθαψαν αὐτόν, καὶ ἐλθόντες ἀπήγγειλαν τῷ Ἰησοῦ.
Jésus nourrit cinq mille hommes
13
Ἀκούσας δὲ ὁ Ἰησοῦς ἀνεχώρησεν ἐκεῖθεν ἐν πλοίῳ εἰς ἔρημον τόπον κατ’ ἰδίαν· καὶ ἀκούσαντες οἱ ὄχλοι ἠκολούθησαν αὐτῷ πεζῇ ἀπὸ τῶν πόλεων.
14
καὶ ἐξελθὼν εἶδεν πολὺν ὄχλον, καὶ ἐσπλαγχνίσθη ἐπ’ αὐτοῖς καὶ ἐθεράπευσεν τοὺς ἀρρώστους αὐτῶν.
15
ὀψίας δὲ γενομένης προσῆλθον αὐτῷ οἱ μαθηταὶ λέγοντες· Ἔρημός ἐστιν ὁ τόπος καὶ ἡ ὥρα ἤδη παρῆλθεν· ἀπόλυσον τοὺς ὄχλους, ἵνα ἀπελθόντες εἰς τὰς κώμας ἀγοράσωσιν ἑαυτοῖς βρώματα.
16
ὁ δὲ Ἰησοῦς εἶπεν αὐτοῖς· Οὐ χρείαν ἔχουσιν ἀπελθεῖν· δότε αὐτοῖς ὑμεῖς φαγεῖν.
17
οἱ δὲ λέγουσιν αὐτῷ· Οὐκ ἔχομεν ὧδε εἰ μὴ πέντε ἄρτους καὶ δύο ἰχθύας.
18
ὁ δὲ εἶπεν· Φέρετέ μοι ὧδε αὐτούς.
19
καὶ κελεύσας τοὺς ὄχλους ἀνακλιθῆναι ἐπὶ τοῦ χόρτου, λαβὼν τοὺς πέντε ἄρτους καὶ τοὺς δύο ἰχθύας, ἀναβλέψας εἰς τὸν οὐρανὸν εὐλόγησεν καὶ κλάσας ἔδωκεν τοῖς μαθηταῖς τοὺς ἄρτους οἱ δὲ μαθηταὶ τοῖς ὄχλοις.
20
καὶ ἔφαγον πάντες καὶ ἐχορτάσθησαν, καὶ ἦραν τὸ περισσεῦον τῶν κλασμάτων δώδεκα κοφίνους πλήρεις.
21
οἱ δὲ ἐσθίοντες ἦσαν ἄνδρες ὡσεὶ πεντακισχίλιοι χωρὶς γυναικῶν καὶ παιδίων.
Jésus marche sur le lac
22
Καὶ εὐθέως ἠνάγκασεν τοὺς μαθητὰς ἐμβῆναι εἰς πλοῖον καὶ προάγειν αὐτὸν εἰς τὸ πέραν, ἕως οὗ ἀπολύσῃ τοὺς ὄχλους.
23
καὶ ἀπολύσας τοὺς ὄχλους ἀνέβη εἰς τὸ ὄρος κατ’ ἰδίαν προσεύξασθαι. ὀψίας δὲ γενομένης μόνος ἦν ἐκεῖ.
24
τὸ δὲ πλοῖον ἤδη σταδίους πολλοὺς ἀπὸ τῆς γῆς ἀπεῖχεν, βασανιζόμενον ὑπὸ τῶν κυμάτων, ἦν γὰρ ἐναντίος ὁ ἄνεμος.
25
τετάρτῃ δὲ φυλακῇ τῆς νυκτὸς ἦλθεν πρὸς αὐτοὺς περιπατῶν ἐπὶ τὴν θάλασσαν.
26
οἱ δὲ μαθηταὶ ἰδόντες αὐτὸν ἐπὶ τῆς θαλάσσης περιπατοῦντα ἐταράχθησαν λέγοντες ὅτι Φάντασμά ἐστιν, καὶ ἀπὸ τοῦ φόβου ἔκραξαν.
27
εὐθὺς δὲ ἐλάλησεν αὐτοῖς ὁ Ἰησοῦς λέγων· Θαρσεῖτε, ἐγώ εἰμι· μὴ φοβεῖσθε.
28
Ἀποκριθεὶς δὲ αὐτῷ ὁ Πέτρος εἶπεν· Κύριε, εἰ σὺ εἶ, κέλευσόν με ἐλθεῖν πρὸς σὲ ἐπὶ τὰ ὕδατα·
29
ὁ δὲ εἶπεν· Ἐλθέ. καὶ καταβὰς ἀπὸ τοῦ πλοίου Πέτρος περιεπάτησεν ἐπὶ τὰ ὕδατα καὶ ἦλθεν πρὸς τὸν Ἰησοῦν.
30
βλέπων δὲ τὸν ἄνεμον ἰσχυρὸν ἐφοβήθη, καὶ ἀρξάμενος καταποντίζεσθαι ἔκραξεν λέγων· Κύριε, σῶσόν με.
31
εὐθέως δὲ ὁ Ἰησοῦς ἐκτείνας τὴν χεῖρα ἐπελάβετο αὐτοῦ καὶ λέγει αὐτῷ· Ὀλιγόπιστε, εἰς τί ἐδίστασας;
32
καὶ ἀναβάντων αὐτῶν εἰς τὸ πλοῖον ἐκόπασεν ὁ ἄνεμος.
33
οἱ δὲ ἐν τῷ πλοίῳ προσεκύνησαν αὐτῷ λέγοντες· Ἀληθῶς θεοῦ υἱὸς εἶ.
Jésus guérit les malades dans la région de Génésareth
34
Καὶ διαπεράσαντες ἦλθον ἐπὶ τὴν γῆν εἰς Γεννησαρέτ.
35
καὶ ἐπιγνόντες αὐτὸν οἱ ἄνδρες τοῦ τόπου ἐκείνου ἀπέστειλαν εἰς ὅλην τὴν περίχωρον ἐκείνην, καὶ προσήνεγκαν αὐτῷ πάντας τοὺς κακῶς ἔχοντας,
36
καὶ παρεκάλουν αὐτὸν ἵνα μόνον ἅψωνται τοῦ κρασπέδου τοῦ ἱματίου αὐτοῦ· καὶ ὅσοι ἥψαντο διεσώθησαν.
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1
La terreur et le remords de conscience, qu'Hérode,
ne pouvait étouffer, (comme c’est parfois le cas pour certains,
offensant d’abord les autres sans scrupules, puis, rongés de
remords ensuite), sont des preuves et des avertissements d'un
jugement céleste futur, synonyme d’épreuves à venir.Si une conversion n’est pas véritable, il peut s’en suivre, au
temps marqué par le ciel, une certaine angoisse.
Quand les hommes feignent de favoriser l'évangile, tout en
pratiquant le mal, nous ne devons pas nous conformer à leur
hypocrisie, et garder notre conscience pure, comme Jean l'a
fait. Le monde peut trouver en cette rigueur un certain « zèle
aveugle ». Les faux docteurs, ou les chrétiens relativement
tièdes, peuvent trouver également en cette attitude, un manque
de civilité : les ennemis de Dieu, même les plus puissants, ne
peuvent pas aller plus loin que le Seigneur ne juge bon de le
permettre.
Hérode craignait que la mise à mort de Jean ne soulève une
rébellion parmi le peuple, (ce qui ne s'est pas produit) ; mais
par contre, il n'a jamais été sensible aux « appels » que sa
conscience lui adressait.
Les hommes ne craignent pas d'être damnés pour leur méchanceté.
Les périodes de festivités sont hélas propices pour mettre à
exécution les mauvais desseins contre le peuple de Dieu.
Hérode voulait vraiment récompenser l’exécution d’une danse
tout à fait quelconque, alors que l'emprisonnement et la mort
étaient la « récompense » de Jean, le serviteur de Dieu, qui ne
cherchait que le salut de l’âme du tétrarque.
Hérode éprouvait véritablement de la haine à l’égard de Jean,
sinon il aurait trouvé différents moyens, pour s'affranchir de
sa promesse à l’égard de la fille d’Hérodias.
Quand les serviteurs de Dieu sont frappés, les « brebis » ne
doivent pas s'éparpiller outre mesure : le Grand Berger est
toujours présent ! Et il est préférable d'être attiré à Christ,
tout en traversant l’épreuve, plutôt que de ne pas du tout
venir à Lui...
13
Lorsque la Parole de Christ s’éloigne, le mieux que
nous puissions faire est de La suivre, de rechercher pour notre
âme les moyens qui peuvent nous conduire à Sa Grâce : c’est une
priorité qui passe devant tous les avantages du monde. Christ
et Son évangile sont hautement désirables, quand nous
traversons un « désert spirituel ».Ces quelques pains, apportés par les disciples, furent
multipliés par la Puissance créatrice de Christ, jusqu'à ce que
toute la multitude soit rassasiée.
En cherchant le bien-être de l’âme des hommes, nous devons
également éprouver de la compassion pour leur corps. N’oublions
pas également de toujours demander au Seigneur la bénédiction
de nos repas, apprenons à éviter tout gaspillage, car la
frugalité est source de libéralité.
Nous voyons dans ce miracle, l’emblème du Pain de vie, descendu
du ciel pour nourrir notre âme en péril. La nourriture offerte
par l'Évangile de Christ semble bien maigre et insuffisante
pour le monde, mais elle satisfait tous ceux qui en nourrissent
leur cœur, par la foi, avec actions de grâces !
22
Ceux qui n’éprouvent aucune joie dans leur cœur, en
étant seuls avec Dieu, ne sont pas de réels disciples de
Christ. Il est bon, en certaines occasions, quand nous sommes
dans la peine, de persévérer dans la prière, en secret, et
d’épandre le contenu de notre cœur devant le Seigneur.Il n’était pas nouveau, pour les disciples de Jésus, de faire
face à des tempêtes, dans le chemin du devoir : c’était alors,
pour le Seigneur, l’occasion de leur manifester toute Sa Grâce.
Ce Dernier emprunte la voie qu'Il désire, pour sauver Son
peuple. Toutefois, certains aspects de la délivrance divine
occasionnent parfois le trouble et la perplexité chez les
enfants de Dieu, quand ils se « trompent » au sujet de Christ.
Rien ne doit effrayer ceux qui sont proches du Seigneur,
lorsqu’ils sont conscients qu'Il est « en eux », pas même la
mort.
Pierre marcha sur l'eau, non pour se divertir ou s'en
glorifier, mais pour aller vers Jésus : en cela, il fut
miraculeusement soutenu. Des soutiens spécifiques nous sont
promis par le ciel : nous devons savoir nous appuyer sur ces
promesses, en particulier, dans la recherche de notre
cheminement spirituel ; il nous est impossible de nous
approcher de Jésus, sans être soutenus par Sa Puissance. Christ
proposa à Pierre de venir vers Lui, non seulement pour qu'il
puisse marcher sur l'eau, et donc connaître le pouvoir de son
Seigneur, mais aussi pour qu’il puisse reconnaître sa propre
faiblesse.
Le Seigneur permet souvent à Ses serviteurs de faire un choix
dans la voie qu’ils doivent emprunter, de façon à ce qu’ils
s'humilient, en reconnaissant leur propre faiblesse, et pour
montrer la grandeur de la Puissance et de la Grâce. Quand nous
détournons notre regard de Christ, étant impressionnés par la
taille des difficultés à franchir, nous commençons à tomber ;
mais quand nous faisons appel à Lui, Il étend Son bras, et Il
nous aide. Christ est en effet LE grand Sauveur ; ceux qui
désirent être sauvés, doivent s’approcher de Lui, et
L’appeler ! Nous ne parviendrons jamais à cela, si nous ne
sommes pas conscients que nous « coulons » spirituellement : ce
réel besoin nous conduit alors à Lui !
Jésus, dans ce texte, réprimanda Pierre : si notre foi était
plus fervente, nous souffririons moins spirituellement : la
faiblesse de cette dernière, et la domination de nos doutes,
déplaisent au Seigneur ; il n'y a aucune raison valable pour
que les disciples de Christ aient un esprit tourné vers
l’incertitude. Même lors de « l'orage », Il est pour eux une
aide bien présente !
Nul autre que le Créateur du monde ne peut multiplier les
pains, nul autre que Celui qui gouverne ici-bas ne peut marcher
sur les eaux de la mer : les disciples se rendirent à
l'évidence, en confessant leur foi. Ils furent d’abord très
impressionnés, mais ensuite, ils adorèrent Christ !
Celui qui désire s’approcher de Dieu, doit croire en premier
lieu, ensuite, il viendra à Lui ! Heb 11:6.
34
Quel que soit l'endroit où Christ se rendit ici-bas,
Il y pratiqua le bien. Les habitants de la contrée de
Génésareth lui amenèrent tous les malades : ils vinrent en
toute humilité, en suppliant Jésus de les aider.Les expériences des autres peuvent nous diriger et nous
encourager dans la recherche de Christ. Tous ceux qui Le
touchaient furent parfaitement guéris.
Quand des hommes s’approchent spirituellement du Seigneur,
après avoir constaté l'état lamentable de leur âme, ils veulent
alors se rassembler pour recevoir Ses bienfaits, pour être
guéris. La vertu de la guérison de ces habitants de Génésareth
ne dépendait pas de la main de Jésus, mais de leur foi ; en
fait, cette dernière était « en » Christ, sur Qui elle se
basait !
-
La mort de Jean-Baptiste
1
At that time, Herod the tetrarch heard the report concerning Jesus,
2
and said to his servants, "This is John the Baptizer. He is risen from the dead. That is why these powers work in him."
3
For Herod had laid hold of John, and bound him, and put him in prison for the sake of Herodias, his brother Philip's wife.
4
For John said to him, "It is not lawful for you to have her."
5
When he would have put him to death, he feared the multitude, because they counted him as a prophet.
6
But when Herod's birthday came, the daughter of Herodias danced among them and pleased Herod.
7
Whereupon he promised with an oath to give her whatever she should ask.
8
She, being prompted by her mother, said, "Give me here on a platter the head of John the Baptizer."
9
The king was grieved, but for the sake of his oaths, and of those who sat at the table with him, he commanded it to be given,
10
and he sent and beheaded John in the prison.
11
His head was brought on a platter, and given to the young lady: and she brought it to her mother.
12
His disciples came, and took the body, and buried it; and they went and told Jesus.
Jésus nourrit cinq mille hommes
13
Now when Jesus heard this, he withdrew from there in a boat, to a deserted place apart. When the multitudes heard it, they followed him on foot from the cities.
14
Jesus went out, and he saw a great multitude. He had compassion on them, and healed their sick.
15
When evening had come, his disciples came to him, saying, "This place is deserted, and the hour is already late. Send the multitudes away, that they may go into the villages, and buy themselves food."
16
But Jesus said to them, "They don't need to go away. You give them something to eat."
17
They told him, "We only have here five loaves and two fish."
18
He said, "Bring them here to me."
19
He commanded the multitudes to sit down on the grass; and he took the five loaves and the two fish, and looking up to heaven, he blessed, broke and gave the loaves to the disciples, and the disciples gave to the multitudes.
20
They all ate, and were filled. They took up twelve baskets full of that which remained left over from the broken pieces.
21
Those who ate were about five thousand men, besides women and children.
Jésus marche sur le lac
22
Immediately Jesus made the disciples get into the boat, and to go ahead of him to the other side, while he sent the multitudes away.
23
After he had sent the multitudes away, he went up into the mountain by himself to pray. When evening had come, he was there alone.
24
But the boat was now in the middle of the sea, distressed by the waves, for the wind was contrary.
25
In the fourth watch of the night, Jesus came to them, walking on the sea.
26
When the disciples saw him walking on the sea, they were troubled, saying, "It's a ghost!" and they cried out for fear.
27
But immediately Jesus spoke to them, saying "Cheer up! It is I! Don't be afraid."
28
Peter answered him and said, "Lord, if it is you, command me to come to you on the waters."
29
He said, "Come!" Peter stepped down from the boat, and walked on the waters to come to Jesus.
30
But when he saw that the wind was strong, he was afraid, and beginning to sink, he cried out, saying, "Lord, save me!"
31
Immediately Jesus stretched out his hand, took hold of him, and said to him, "You of little faith, why did you doubt?"
32
When they got up into the boat, the wind ceased.
33
Those who were in the boat came and worshiped him, saying, "You are truly the Son of God!"
Jésus guérit les malades dans la région de Génésareth
34
When they had crossed over, they came to the land of Gennesaret.
35
When the people of that place recognized him, they sent into all that surrounding region, and brought to him all who were sick,
36
and they begged him that they might just touch the fringe of his garment. As many as touched it were made whole.
1 à 13 Mort de Jean-Baptiste
En ce temps-là, expression vague, parait reporter la pensée vers l'époque de la visite de Jésus à Nazareth. (Matthieu 13.54-58)
Marc, très complet dans ce récit, et Luc, qui le donne en abrégé, placent l'événement entre l'envoi et le retour des disciples, donc à une époque antérieure. On sait que Matthieu ne s'attache point à l'ordre chronologique.
- Hérode, que Josèphe appelle Antipas, était un des nombreux fils d'Hérode le Grand (Matthieu 2.1 et suivants) et frère d'Archélaüs. (Matthieu 2.22)
Il régnait sur la Galilée et la Pérée avec le titre de tétrarque, c'est-à-dire quatrième gouverneur, ou prince qui partageait avec trois autres le gouvernement du pays.
Il résidait habituellement à Tibériade, ville qu'il avait fondée au bord du lac, ornée de magnifiques constructions et nommée en l'honneur de l'empereur Tibère. Mais il séjournait, à l'époque de l'emprisonnement et de la mort de Jean-Baptiste, selon le témoignage de Josèphe (Antiq., XVIII, 5, 2), dans la forteresse de Machaerus ou Machéronte, dans la Pérée, parce qu'il était en guerre avec Arétas, roi d'Arabie, dont il avait répudié la fille. C'est là que se déroula la scène tragique que l'évangéliste va raconter. (verset 3 et suivants)
- Hérode entendit parler de la renommée grandissante de Jésus. Cette expression ne signifie pas qu'il n'eût eu jusque-là aucune connaissance de lui, mais bien qu'à ce moment "son nom devenait célèbre," comme l'observe Marc. (Marc 6.14)
Mort de Jean-Baptiste. (Matthieu 14:1-12)
La terreur et le remords de conscience, qu'Hérode, ne pouvait étouffer, (comme c’est parfois le cas pour certains, offensant d’abord les autres sans scrupules, puis, rongés de remords ensuite), sont des preuves et des avertissements d'un jugement céleste futur, synonyme d’épreuves à venir.Cinq mille personnes miraculeusement nourries. (Matthieu 14:13-21)
Jésus marche sur la mer. (Matthieu 14:22-33)
Jésus guérit les malades. (Matthieu 14:34-36)
Si une conversion n’est pas véritable, il peut s’en suivre, au temps marqué par le ciel, une certaine angoisse.
Quand les hommes feignent de favoriser l'évangile, tout en pratiquant le mal, nous ne devons pas nous conformer à leur hypocrisie, et garder notre conscience pure, comme Jean l'a fait. Le monde peut trouver en cette rigueur un certain « zèle aveugle ». Les faux docteurs, ou les chrétiens relativement tièdes, peuvent trouver également en cette attitude, un manque de civilité : les ennemis de Dieu, même les plus puissants, ne peuvent pas aller plus loin que le Seigneur ne juge bon de le permettre.
Hérode craignait que la mise à mort de Jean ne soulève une rébellion parmi le peuple, (ce qui ne s'est pas produit) ; mais par contre, il n'a jamais été sensible aux « appels » que sa conscience lui adressait.
Les hommes ne craignent pas d'être damnés pour leur méchanceté. Les périodes de festivités sont hélas propices pour mettre à exécution les mauvais desseins contre le peuple de Dieu.
Hérode voulait vraiment récompenser l’exécution d’une danse tout à fait quelconque, alors que l'emprisonnement et la mort étaient la « récompense » de Jean, le serviteur de Dieu, qui ne cherchait que le salut de l’âme du tétrarque.
Hérode éprouvait véritablement de la haine à l’égard de Jean, sinon il aurait trouvé différents moyens, pour s'affranchir de sa promesse à l’égard de la fille d’Hérodias.
Quand les serviteurs de Dieu sont frappés, les « brebis » ne doivent pas s'éparpiller outre mesure : le Grand Berger est toujours présent ! Et il est préférable d'être attiré à Christ, tout en traversant l’épreuve, plutôt que de ne pas du tout venir à Lui...