Raymond Houle - Qu'est-ce que la vraie Bible ?
Dans cet enseignement, Raymond Houle tente d'expliquer ce qu'est la bible, d'où ses écritures proviennent, que sont des manuscrits, etc. …
L'amour fraternel est le résultat de la nouvelle naissance,
il rend agréable, l'obéissance à tous les commandements
de Dieu. (1 Jean 5:1-5)
Référence aux témoins, unis pour attester que Jésus, le Fils de
Dieu, est le véritable Messie. (1 Jean 5:6-8)
La satisfaction que le croyant éprouve au sujet de Christ, à la
vie éternelle dont il bénéficie en Lui. (1 Jean 5:9-12)
L'assurance que Dieu écoute et répond à la prière. (1 Jean 5:13-17)
La condition heureuse des véritables croyants, et une
exhortation à renoncer à toute idolâtrie. (1 Jean 5:18-21)
Le Saint-Esprit qui professe l'amour fraternel, enseigne également l'obéissance ; celui qui, par habitude, commet le péché ou néglige la pratique de ses devoirs, ne peut pas aimer véritablement les enfants de Dieu.
Du fait que les commandements de Dieu sont justes et saints, étant également de bonnes « règles à observer » pour la liberté et la joie spirituelle, ceux qui sont « nés de nouveau » et qui les aiment, ne les trouvent pas pénibles, regrettant toutefois de ne pas pouvoir mieux servir le Seigneur. Être au service de Dieu exige le désintéressement de soi ; les véritables chrétiens appliquent des principes qui leur font surmonter l’épreuve. Bien que cette dernière soit parfois à l’origine d’un conflit intérieur acerbe, et que l’enfant de Dieu régénéré puisse chuter, il se relèvera et renouvellera son combat avec résolution.
Tous, exceptés les croyants, sont asservis, d'une manière ou d'une autre, aux diverses coutumes, opinions, ou intérêts de ce monde. La foi est à l’origine de la victoire contre le monde, elle constitue le moyen, l'instrument, l'armure spirituelle par laquelle nous sommes vainqueurs. Dans la foi et par la foi, nous sommes unis à Christ, dans le mépris des vains attraits de ce monde. La foi sanctifie le cœur, et le purifie des convoitises sensuelles par lesquelles le monde attire les âmes et domine sur elles.
L’homme dans lequel demeure l'Esprit de Grâce est plus grand que celui qui n’est attiré que par le monde. Le véritable chrétien est vainqueur du monde, par la foi ; il voit, par les différents exemples de la conduite du Seigneur Jésus ici-bas, qu'il faut renoncer à ce monde et qu'il faut chercher à le vaincre. Un enfant de Dieu ne peut pas se satisfaire du monde, mais il regarde au-delà, ne cherchant qu’à accéder au ciel. Nous devons tous, selon l'exemple de Christ, vaincre le monde, ou bien c'est ce dernier qui nous mènera à la ruine...
Pour assurer notre purification, nous pouvons être lavés en Jésus-Christ, par la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit.
Certains pensent que nous avons dans ce texte deux sacrements : en premier lieu, le baptême d'eau, en tant que signe extérieur de notre régénération et de purification du péché par le Saint-Esprit ; et en second lieu, la Sainte Cène, en tant que signe extérieur de l'effusion du sang de Christ, et de notre réception par la foi, du pardon et de la justification. Ces deux moyens de purification étaient représentés dans l’Ancien Testament par les sacrifices et les diverses purifications.
L’eau et le sang mentionnés dans ce texte, incluent tout ce qui est essentiel à notre salut. Par l'eau, notre âme est lavée et purifiée, en vue de notre départ vers le ciel et l'habitation des saints, dans la lumière. Par le sang, nous sommes justifiés, réconciliés, et présentés comme « justes » devant Dieu. Par le sang, la malédiction de la loi est satisfaite, l'Esprit purificateur est obtenu pour la purification interne de notre nature. L'eau et le sang, ont coulé du côté du Rédempteur sacrifié. Christ a aimé l'église, et S'est donné pour elle, afin de pouvoir la sanctifier et l'assainir, par « l'eau » de Sa parole, et pour que l’assemblée puisse se présenter à Lui dans un état glorieux, Eph 5:25-27.
Tout cela a été réalisé par l'Esprit de Dieu, selon la déclaration du Sauveur. Il est l'Esprit de Dieu, et il ne peut pas mentir.
Trois personnes ont donné leur témoignage, concernant ces doctrines, relatives à la personne et au salut de Christ : 1) Le Père, à maintes reprises, a déclaré, par une voix provenant du ciel, que Jésus est son Fils bien-aimé. 2) La Parole a déclaré également que le Père et le Fils sont « Un », et que quiconque a vu le Fils, a vu le Père. 3) Enfin, le Saint-Esprit, celui qui est descendu du ciel et s'est « posé » sur Christ, lors de Son baptême ; l’Esprit à également porté témoignage sur Lui, par tous les prophètes : Il a témoigné sur Sa résurrection et Son rôle de Médiateur et en accordant également aux apôtres, des pouvoirs miraculeux.
Mais que ces faits soient relatés ou non, la doctrine de la Trinité est toujours solide et véridique. Dans l’enseignement fourni par les apôtres, en ce qui concerne la personne et le salut de Christ, nous disposons de trois témoignages : 1) Celui du Saint-Esprit : nous venons dans le monde avec un esprit corrompu, des dispositions charnelles et une certaine inimitié contre Dieu. Cette triste réalité est écartée par la régénération et la nouvelle naissance de l’âme, par le Saint-Esprit : c’est un témoignage au Sauveur ! 2) Celui de l'eau : ceci expose avec force la pureté du Sauveur et Son pouvoir purificateur. Cette pureté réelle et active, ainsi que la sainteté de Ses disciples, sont représentées par le baptême. 3) Celui du sang versé à la croix : Il a coulé pour notre rançon, et témoigne de la mort de Jésus-Christ ; ce sang a mis fin aux sacrifices de l'Ancien Testament. Les bienfaits procurés par son sang prouvent que Christ est bien le Sauveur du monde.
Il n'est pas étonnant que celui qui rejette une telle évidence soit jugé en tant que blasphémateur de l'Esprit de Dieu. Ces trois témoignages existent dans un seul et même but et s'accordent en tous points !
Le véritable chrétien reconnaît sa culpabilité, sa misère et son besoin de recourir à un Sauveur. Il discerne l'intérêt de se fier à ce Dernier pour tout ce qui concerne ses besoins spirituels, en toutes circonstances. L’enfant de Dieu trouve et ressent la puissance de la Parole et de la doctrine de Christ, humiliant, guérissant, ranimant, et réconfortant son âme. Il acquiert une nouvelle disposition d’esprit, de nouvelles joies, il n'est plus l'homme qu'il était auparavant.
Le croyant reste cependant encore en conflit avec lui-même, avec le péché, la chair, le monde, et les pouvoirs maléfiques, mais il trouve en Christ, une telle force de foi, qu'il peut vaincre le monde, et se diriger spirituellement vers le ciel. Telle est la promesse pour celui qui croit en l'Évangile : il a cette force spirituelle en lui-même, qui éloigne de son âme toute trace de doute, même s’il traverse parfois des heures de ténèbres ou de conflit ; on ne peut pas le déstabiliser sur l’authenticité de sa foi, ni sur les principales vérités de l'Évangile.
Le péché d’incrédulité est vraiment terrible : il désigne Dieu menteur, car il pousse à ne pas croire à ce qu'Il annonce, au sujet de Son Fils. Il est vain pour un homme de faire croire qu'il fait confiance au témoignage du Seigneur, alors qu’en fait, il Le repousse... Celui qui refuse de se fier à Christ et de l'honorer, en tant que Fils de Dieu, méprise la souveraineté de notre Sauveur : il refuse alors de se soumettre à Son enseignement, de compter sur Son expiation et Son intercession, en tant que Souverain sacrificateur, il ne veut pas se soumettre au Roi des rois ; une telle âme est alors « morte au péché », elle demeure sous la condamnation ; toute moralité, érudition, ou autres formes de doctrine, ne lui seront alors d'aucune utilité...
Aujourd’hui, sous la Nouvelle Alliance de l'Évangile, les croyants bénéficient de la vie éternelle. Recevons donc avec reconnaissance ce que nous enseigne l'Écriture. Nous devons toujours abonder dans l'œuvre du Seigneur, sachant que cette tâche ne sera jamais vaine !
Le Seigneur Jésus-Christ nous invite à nous approcher de Lui, en toutes circonstances, avec nos supplications et nos requêtes, malgré le péché qui peut nous obséder. Nos prières doivent toujours être offertes à Dieu, en toute soumission à Sa volonté. Si dans certains cas elles sont rapidement exaucées, dans d'autres, elles sont satisfaites de la meilleure manière, même si cela ne correspond pas tout à fait à ce que nous avons demandé. Nous devons intercéder pour les autres, comme pour nous-même.
Il y a des péchés qui pratiquent une « guerre spirituelle » à l'âme. Nous ne pouvons pas prier pour que les péchés de l'impénitent et de l'incrédule invétéré leur soient pardonnés, ni que la Miséricorde divine leur soit accordée, s’ils continuent délibérément à suivre leurs mauvaises voies. Mais nous pouvons toutefois prier pour leur repentir, pour qu'ils soient enrichis dans leur foi en Christ et dans toute Sa Miséricorde bénéfique.
Nous devons intercéder pour les autres, aussi bien que pour nous-même, suppliant le Seigneur de pardonner, de relever et de soulager celui qui a chuté, qui est tenté, voire affligé. Soyons vraiment reconnaissants du fait qu'aucun des péchés, de l’homme qui se repent réellement, ne mène à la mort.
Les véritables croyants appartiennent à Dieu : ils sont DE Dieu, viennent DE lui, vont À lui et POUR lui ; alors que les autres, formant hélas de loin le plus grand nombre, sont sous le pouvoir du malin ; ils accomplissent ses œuvres et supportent sa cause. Cette dernière catégorie de personnes inclut tous les non-croyants, quels que soient leur profession, leur fonction, leur situation, ou leur titre.
Le Fils (Christ) conduit les croyants au Père : ceux-ci bénéficient ainsi de leur Amour, de leur faveur et de leur unité, par le Saint-Esprit qui demeure et agit en toute âme.
Heureux ceux qui savent que le Fils de Dieu est venu ici-bas, et qui placent leur confiance en Lui, la Vérité ! Puissent ces pensées être pour nous un véritable privilège : nous serons ainsi gardés de tout penchant vers les idoles, vers les fausses doctrines et des vains attraits du monde ; nous serons gardés par la puissance de Dieu, par la foi, jusqu'au salut éternel.
Qu'à ce Dieu vivant et véritable, soit la gloire et la puissance pour l'éternité. Amen !
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Notre foi repose sur le triple témoignage de l'Esprit, de l'eau et du sang (voir la note précédente).
Et ces trois sont unanimes, (grec) sont pour le seul et même but, tendent à un but unique ; leur témoignage se rapporte au même fait, il fonde la certitude que Jésus est le Fils de Dieu et le Sauveur qui nous rend victorieux du monde. (verset 5)
- Dans le texte reçu la teneur de versets 7,8 est accrue par une interpolation célèbre dans l'histoire du texte du Nouveau Testament : "Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, la Parole et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre : l'Esprit, l'eau et le sang, et ces trois se rapportent à un."
- Les mots en italique sont inauthentiques. Ils ont leur origine dans une fausse interprétation de versets 6,7 (début du verset).
Quelques écrivains anciens (Cyprien) ont vu dans les trois qui rendent témoignage, une allusion à la Trinité. Cette interprétation, d'abord écrite en marge d'un manuscrit, aura été admise dans le texte par un copiste ignorant.
Ces paroles ne se trouvent dans aucun manuscrit grec, excepté dans un qui date du seizième siècle, et dans un gréco-latin du quinzième siècle. Elles manquent également dans presque toutes les versions anciennes, dans tous les Pères de l'Eglise grecque, qui auraient eu tant d'intérêt à les produire dans les controverses ariennes, et chez beaucoup d'écrivains de l'Eglise latine, tels que Tertullien, Hilaire, Ambroise, Augustin, Jérôme.
Elles apparaissent pour la première fois vers la fin du cinquième siècle dans des versions latines en Afrique, puis, dès le dixième siècle dans les manuscrits de la Vulgate.
Dans le Nouveau Testament grec imprimé par Erasme, elles ne furent point admises pour les éditions de 1516 et 1519 ; elles ne jouirent de cette faveur que dans l'édition de 1622, d'où elles passèrent dans les éditions de Robert Etienne, de Bèze et des Elzévir, c'est-à-dire dans le texte reçu dès lors.
Luther ne les a jamais acceptées dans sa version allemande et ce ne fut que longtemps après sa mort, en 1581, qu'elles y furent introduites.
Calvin adopte cette leçon tout en reconnaissant combien elle est contestable, mais le commentaire qu'il en donne montre assez combien elle est peu en harmonie avec la pensée de l'apôtre. Elle l'interrompt, en effet, et cela pour y ajouter une idée dogmatique qui, ici, n'a aucun sens. Enfin, on sait que jamais la doctrine de la Trinité n'a été formulée de cette manière pendant l'ère apostolique. C'est par ces raisons historiques et exégétiques que tous les critiques de nos jours rejettent du texte la glose qui nous occupe.