Actes 7.1

Chapitre 7.

1 à 53 Discours d'Etienne.

Mais, tandis que tous les membres du sanhédrin ont les yeux arrêtés sur Etienne, qui se tient devant eux, le visage rayonnant d'une paix divine et d'un saint enthousiasme, (Actes 6.15) le souverain sacrificateur rompt le silence pour lui demander de s'expliquer sur l'accusation produite contre lui. (Actes 6.11,13,14)

Le sens aussi bien que le but de ce long discours d'Etienne n'apparaît pas clairement au premier abord.

En particulier, on ne voit pas le rapport qu'il pouvait y avoir entre l'accusation formulée contre lui et cet exposé de l'histoire d'Israël.

Quelques critiques en ont conclu que le discours n'était pas authentique ; mais son authenticité ressort de cette difficulté même, "car on peut hardiment affirmer qu'un rédacteur tout à fait indépendant de la tradition et n'ayant, pour composer cette apologie, d'autre donnée que la situation indiquée et surtout le principal chef d'accusation, ne serait guère arrivé à se renfermer dans un cercle d'idées qui semble si étrangement éloigné des faits et intérêts de la cause." Reuss.

- Si l'on demande encore comment ce discours a été recueilli et transmis à l'auteur du livre des Actes, il est naturel de supposer que quelqu'un des auditeurs d'Etienne, favorable à l'Evangile, (comparez Actes 6.7) en a fait une relation qui circulait parmi les disciples et est ainsi parvenue dans les mains de Luc. L'existence d'une telle relation est d'autant plus probable que celle-ci rapportait les dernières paroles du martyr. Elle fut d'ailleurs d'une rédaction facile, puisque tous les faits historiques rappelés par Etienne étaient connus de ses auditeurs et qu'il ne leur fallut aucun effort de mémoire pour les retenir.

- Le but d'Etienne était double : se justifier de l'accusation de blasphémer Dieu, de mépriser sa loi et son temple ; retourner cette accusation contre ses adversaire en leur faisant sentir qu'ils étaient rebelles à Dieu et à ses desseins de miséricorde, comme leurs pères l'avaient été de tous temps.

L'exposé historique qu'il entreprend était propre à atteindre ce double but.

D'abord, en s'effaçant luimême, pour ne parler que de faits entourés de la vénération de tous ses auditeurs, Etienne parvenait à se faire écouter d'eux, quels que fussent leur irritation et leur mauvais vouloir ; (Actes 6.12) puis, par la manière dont il parlait de ces faits, il convainquait ses juges de l'inanité du reproche qu'on lui faisait d'être un contempteur des glorieuses traditions de son peuple.

Comment aurait-il pu se rendre coupable des blasphèmes qui lui étaient imputés, lui qui parlait avec cette foi vivante, cette piété, cette adoration du Dieu de gloire et des révélations qu'il a de tous temps accordées à ceux qui s'attendaient à lui, qui racontait avec émotion la vocation et l'œuvre de Moïse qui retraçait avec une respectueuse admiration la construction du temple ?

Mais, tout en détruisant ces imputations calomnieuses, Etienne préparaît ses auditeurs à recevoir les idées nouvelles et hardies qui avaient pu y donner lieu.

S'il s'étend, au début, sur l'époque patriarcale et relève les communications divines que reçurent en divers lieux Abraham et ses descendants n'est-ce point pour insinuer que la présence de Dieu n'est pas liée au sanctuaire de Jérusalem ? Il revient à cette idée en racontant l'érection de ce sanctuaire même. (versets 48-50)

La conclusion qu'on en pouvait tirer, c'est que le temple n'était point immuable et que le culte qu'on y célébrait devrait un jour faire place à ce que Jésus appelait l'adoration en esprit et en vérité. (Jean 4.21-24 ; Actes 6.14, note.)

Mais si Etienne a eu l'intention de relever incidemment cette vérité, le but principal de son discours était de faire ressortir qu'à toutes les époques Israël a répondu aux bienfaits de Dieu par l'ingratitude et la révolte.

Il présente à ses auditeurs l'histoire du peuple élu comme un véritable miroir dans lequel ils pouvaient se reconnaître et se convaincre qu'ils se montraient, en dignes fils de leurs pères, rebelles eux aussi aux desseins de la miséricorde divine.

N'étaient-ils pas les trop fidèles imitateurs de ces hommes qui avaient vendu Joseph, repoussé Moïse et persécuté les prophètes ? Et ne venaient ils pas de combler la mesure des iniquités accomplies par leurs ancêtres en tuant le Messie ?

Telle est la sévère et hardie conclusion du discours ; (versets 51-53) elle fournit la clef de celui-ci.

On peut admettre qu'Etienne se proposait de terminer par un appel à la repentance et à la foi en Jésus-Christ. Son exposé historique lui en fournissait naturellement le thème : chacun des serviteurs de Dieu repoussés par les Israélites était devenu dans la suite leur bienfaiteur, Joseph en accueillant sa famille en Egypte, Moïse en conduisant son peuple hors de la terre de servitude.

Etienne pouvait conclure de ces exemples que Jésus de même, livré et mis à mort par les Juifs, deviendrait leur Libérateur, s'ils se tournaient vers lui avec foi. Mais l'irritation de ses auditeurs ne lui permit pas de leur adresser cette suprême exhortation et l'obligea de terminer son discours sur des paroles de condamnation.


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    • Matthieu 26

      61 « Celui-ci a dit : ‘Je peux détruire le temple de Dieu et le reconstruire en trois jours.’ »
      62 Le grand-prêtre se leva et lui dit : « Ne réponds-tu rien ? Pourquoi ces hommes témoignent-ils contre toi ? »

      Marc 14

      58 « Nous l'avons entendu dire : ‘Je détruirai ce temple fait par la main de l'homme, et en trois jours j'en construirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme.’ »
      59 Même sur ce point-là, leurs témoignages ne concordaient pas.
      60 Alors le grand-prêtre se leva au milieu de l'assemblée et interrogea Jésus en disant : « Ne réponds-tu rien ? Pourquoi ces gens témoignent-ils contre toi ? »

      Jean 18

      19 Le grand-prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement.
      20 Jésus lui répondit : « J'ai parlé ouvertement à tout le monde ; j'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple, où les Juifs se réunissent constamment, et je n'ai rien dit en secret.
      21 Pourquoi m'interroges-tu ? Interroge ceux qui m'ont entendu sur ce que je leur ai dit ; ils savent, eux, ce que j'ai dit. »
      33 Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
      34 Jésus [lui] répondit : « Est-ce de toi-même que tu dis cela ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ? »
      35 Pilate répondit : « Suis-je un Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi. Qu'as-tu fait ? »

      Actes 6

      13 Ils présentèrent de faux témoins qui dirent : « Cet homme ne cesse de proférer des paroles [blasphématoires] contre le lieu saint et contre la loi ;
      14 nous l'avons entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu et changera les coutumes que Moïse nous a transmises. »

      Actes 7

      1 Le grand-prêtre dit : « Est-ce exact ? »

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