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1
Alors *Pilate donna l’ordre d’emmener Jésus et de le faire fouetter.
2
Les soldats lui mirent sur la tête une couronne tressée de rameaux épineux et ils l’affublèrent d’un manteau de couleur pourpre
3
et, s’avançant au-devant de lui, ils s’écriaient :
—Salut, roi des *Juifs !
Et ils lui donnaient des gifles.
4
Pilate sortit de nouveau du palais et dit aux chefs des Juifs :
—Voilà ! je vous le fais amener ici dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le condamner.
5
Jésus parut donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau de couleur pourpre.
Pilate leur dit :
—Voici l’homme.
6
En le voyant, les chefs des *prêtres et les gardes se mirent à crier :
—Crucifie-le ! Crucifie-le !
—Vous n’avez qu’à le prendre, leur lança Pilate, et le crucifier vous-mêmes. Moi, je ne trouve aucune raison de le condamner.
7
Les chefs des Juifs répliquèrent :
—Nous, nous avons une *Loi, et d’après cette Loi, il doit mourir, car il a prétendu être le Fils de Dieu.
8
Ces propos effrayèrent vivement Pilate.
9
Il rentra au palais de justice et demanda à Jésus :
—D’où viens-tu ?
Mais Jésus ne lui donna aucune réponse.
10
Alors Pilate lui dit :
—Comment ! C’est à moi que tu refuses de parler ? Tu ne sais donc pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et celui de te crucifier ?
11
Jésus lui répondit :
—Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en haut. Voilà pourquoi celui qui me livre entre tes mains est plus coupable que toi.
12
A partir de ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les chefs des Juifs redoublèrent leurs cris :
—Si tu relâches cet homme, tu n’es pas l’ami de César. Si quelqu’un se fait roi, il s’oppose à César.
13
Quand il eut entendu ces mots, Pilate fit amener Jésus dehors et s’assit à son tribunal, au lieu appelé « la Place Pavée » (en hébreu « Gabbatha »).
14
C’était la veille de la semaine pascale, vers midi. Pilate dit aux Juifs :
—Voici votre roi !
15
Mais ils se mirent à crier :
—A mort ! A mort ! Crucifie-le !
—C’est votre roi : est-ce que je dois le crucifier ? répondit Pilate.
Les chefs des prêtres répliquèrent :
—Nous n’avons pas d’autre roi que César.
Jésus est cloué sur une croix
16
Alors Pilate le leur livra pour qu’il soit crucifié.
Ils s’emparèrent donc de Jésus.
17
Celui-ci, portant lui-même sa croix, sortit de la ville pour se rendre à l’endroit appelé « Lieu du Crâne » (en hébreu : « Golgotha »).
18
C’est là qu’ils le crucifièrent, lui et deux autres. On plaça une croix de chaque côté de la sienne. Celle de Jésus était au milieu.
19
*Pilate fit placer un écriteau que l’on fixa au-dessus de la croix. Il portait cette inscription : « Jésus de *Nazareth, le roi des Juifs ».
20
Comme l’endroit où Jésus avait été crucifié se trouvait près de la ville, beaucoup de Juifs lurent l’inscription écrite en hébreu, en latin et en grec.
21
Les chefs des prêtres protestèrent auprès de Pilate :
—Il ne fallait pas mettre « le roi des Juifs », mais « Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs ».
22
Pilate répliqua :
—Ce que j’ai écrit restera écrit.
23
Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chacun d’eux. Restait la tunique qui était sans couture, tissée tout d’une seule pièce de haut en bas.
24
Les soldats se dirent entre eux :
—Au lieu de la déchirer, tirons au sort pour savoir qui l’aura.
C’est ainsi que s’accomplit cette prophétie de l’Ecriture :
Ils se sont partagé mes vêtements
et ils ont tiré ma tunique au sort.
C’est exactement ce que firent les soldats.
25
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.
26
En voyant sa mère et, à côté d’elle, le *disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère :
—Voici ton fils.
27
Puis il dit au disciple :
—Voici ta mère.
A partir de ce moment-là, le disciple la prit chez lui.
La mort de Jésus
28
Après cela, Jésus, sachant que désormais tout était achevé, dit, pour que l’Ecriture soit accomplie :
—J’ai soif.
29
Près de là se trouvait un vase rempli de vinaigre. On attacha donc une éponge imbibée de ce vinaigre au bout d’une branche d’hysope, et on l’approcha de la bouche de Jésus.
30
Quand il eut goûté le vinaigre, Jésus dit :
—Tout est accompli.
Il pencha la tête et rendit l’esprit.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
Comme on était à la veille du *sabbat, et de plus, d’un sabbat particulièrement solennel, les chefs des Juifs voulaient éviter que les cadavres restent en croix durant la fête. Ils allèrent trouver Pilate pour lui demander de faire briser les jambes des suppliciés et de faire enlever les corps.
32
Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes au premier des criminels crucifiés avec Jésus, puis à l’autre.
33
Quand ils arrivèrent à Jésus, ils constatèrent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes.
34
L’un des soldats lui enfonça sa lance dans le côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
35
Celui qui rapporte ces faits, les a vus de ses propres yeux et son témoignage est vrai. Il sait parfaitement qu’il dit la vérité pour que, vous aussi, vous croyiez.
36
En effet, tout cela est arrivé pour que se réalise cette parole de l’Ecriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
37
De plus, un autre texte déclare : Ils tourneront leurs regards vers celui qu’ils ont transpercé.
Jésus est mis dans un tombeau
38
Après ces événements, Joseph, de la ville d’Arimathée, alla demander à Pilate la permission d’enlever le corps de Jésus. Il était aussi disciple du Seigneur, mais il s’en cachait par peur des autorités religieuses. Pilate y consentit. Joseph alla donc prendre le corps de Jésus.
39
Nicodème vint également. C’était lui qui, auparavant, était allé trouver Jésus de nuit. Il apporta environ trente kilogrammes d’un mélange de *myrrhe et d’aloès.
40
Tous deux prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de linges funéraires en y mettant des aromates, selon les usages funéraires des Juifs.
41
Non loin de l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin dans lequel se trouvait un tombeau neuf où personne n’avait encore été enseveli.
42
Comme c’était, pour les Juifs, le soir de la préparation du *sabbat, ils déposèrent Jésus dans cette tombe parce qu’elle était toute proche.
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1
Alors, Pilate donna l’ordre d’emmener Jésus et de le faire fouetter.
2
Les soldats prirent des branches d’épineux, en tressèrent une couronne et la lui enfoncèrent sur la tête. Ensuite, ils l’affublèrent d’un manteau pourpre
3
et, s’avançant solennellement au-devant de lui, ils s’écriaient : — Salut, le roi des Juifs ! Puis ils se mirent à le gifler.
4
Pilate ressortit et dit aux chefs des Juifs : — Voilà ! Je vous le fais amener ici pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le condamner.
5
Jésus parut donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Pilate leur dit : — Voici l’homme.
6
Dès qu’ils le virent, les chefs des prêtres et leurs serviteurs se mirent à crier : — À la croix ! À la croix ! — Vous n’avez qu’à le prendre, leur lança Pilate, et le clouer vous-mêmes à la croix. Moi, je ne trouve pas de raison de le condamner.
7
Les chefs des Juifs répliquèrent : — Nous, nous avons une loi, et d’après cette loi, il mérite la mort, car il s’est fait passer pour le Fils de Dieu.
8
À ces mots, Pilate fut encore plus effrayé.
9
Il rentra au palais de justice et demanda à Jésus : — D’où viens-tu ? Mais Jésus ne lui répondit rien.
10
Alors, Pilate l’apostropha : — Comment ! Tu refuses de me répondre, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher aussi bien que de t’envoyer à la croix ?
11
Jésus lui répondit : — Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi s’il ne t’avait pas été donné d’en haut. Voilà pourquoi l’homme qui m’a livré entre tes mains est plus coupable que toi.
12
À partir de ce moment, Pilate cherchait encore plus à remettre Jésus en liberté. Mais les chefs des Juifs redoublèrent leurs cris : — Si tu relâches cet homme, tu n’es pas l’ami de César. Si quelqu’un se fait roi, il s’oppose à César.
13
En entendant ces paroles, Pilate fit amener Jésus dehors et s’installa à la tribune que les Grecs appellent le Pavé de mosaïque, et les Hébreux Gabbatha (la terrasse). Il s’assit sur son siège de juge.
14
C’était la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : — Voilà votre roi.
15
Mais ils se mirent à vociférer : — À mort ! À mort ! À la croix ! — Crucifier votre roi ? répondit Pilate. Les chefs des prêtres répliquèrent : — Nous n’avons pas d’autre roi que César !
Jésus est cloué sur une croix
16
Alors, Pilate le leur abandonna pour qu’il soit crucifié. Ils s’emparèrent donc de Jésus
17
qui, portant lui-même sa croix, se dirigea vers l’endroit appelé Place du Crâne, en hébreu Golgotha.
18
C’est là qu’ils le crucifièrent, lui et deux autres. On plaça une croix de chaque côté de la sienne. Jésus était au milieu.
19
Pilate fit faire un écriteau que l’on fixa au-dessus de la croix. Il avait ordonné d’y marquer cette inscription : « Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs ».
20
Comme l’endroit où Jésus avait été crucifié se trouvait près de la ville, beaucoup de Juifs lurent cette pancarte rédigée en hébreu, en latin et en grec.
21
Aussi, les chefs des prêtres vinrent-ils réclamer auprès de Pilate : — Il ne fallait pas mettre « le Roi des Juifs », mais « Celui qui se prétend Roi des Juifs ».
22
Pilate répliqua : — Ce que j’ai écrit reste écrit.
23
Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils s’emparèrent de ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chacun d’eux. Restait la tunique qui était sans couture, tissée tout d’une seule pièce de haut en bas.
24
Les soldats se dirent entre eux : — Au lieu de la déchirer, tirons au sort pour savoir qui l’aura. C’est ainsi que s’accomplit cette prophétie de l’Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements
et ils ont tiré ma tunique au sort. C’est exactement ce que firent les soldats.
25
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala.
26
En voyant sa mère et, à côté d’elle, le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : — Femme, voilà ton fils.
27
Puis il dit au disciple : — Voilà ta mère. À partir de ce moment-là, le disciple la prit chez lui.
La mort de Jésus
28
Après cela, sachant que tout était vraiment fini et qu’il avait pleinement accompli (sa mission), Jésus dit : — J’ai soif. Cela pour que se réalise jusqu’au bout ce que l’Écriture avait prédit.
29
Près de là se trouvait un vase rempli de vin aigre. On attacha donc une éponge imbibée de ce vin aigre au bout d’une branche d’hysope et on l’approcha de la bouche de Jésus.
30
Quand il eut goûté le vin aigre, Jésus dit : — Tout est accompli. Il pencha la tête et rendit l’esprit.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
Comme on était à la veille du sabbat, et de plus, d’un sabbat particulièrement solennel, les chefs des Juifs voulaient éviter que les cadavres ne restent en croix durant la fête. Ils allèrent trouver Pilate pour lui demander de faire briser les jambes aux suppliciés et de les faire enlever des croix.
32
Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes, d’abord au premier des criminels crucifiés avec Jésus, puis à l’autre.
33
Mais quand ils arrivèrent à Jésus, ils constatèrent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes.
34
L’un des soldats lui enfonça la lance dans le côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
35
Celui qui rapporte ces faits les a lui-même vus de ses yeux et son témoignage est digne de foi. Il a conscience d’être le porte-parole de la vérité pour que, vous aussi, vous parveniez à la foi.
36
En effet, tout cela est arrivé pour que se réalise cette parole de l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
37
De plus, un autre texte déclare : Ils tourneront leurs regards vers celui qu’ils ont transpercé.
Jésus est mis dans un tombeau
38
Après ces événements, Joseph d’Arimathée alla demander à Pilate la permission d’enlever le corps de Jésus. Il était aussi disciple du Seigneur, mais s’en cachait par peur des autorités religieuses. Pilate y consentit. Joseph alla donc détacher le corps (de la croix) et l’emporta.
39
Nicodème survint également. C’était lui qui, au commencement, était allé trouver Jésus de nuit. Il apportait environ trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès.
40
Tous deux prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes de lin en les saupoudrant d’aromates, comme il est d’usage chez les Juifs d’ensevelir les morts.
41
Non loin de l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin dans lequel se trouvait un tombeau neuf où personne n’avait encore été enseveli.
42
C’est donc là, dans cette tombe toute proche, qu’ils déposèrent le corps de Jésus, en toute hâte parce que c’était le vendredi soir, c’est-à-dire, pour les Juifs, le jour de la préparation du sabbat.
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1
Τότε οὖν ἔλαβεν ὁ Πιλᾶτος τὸν Ἰησοῦν καὶ ἐμαστίγωσεν.
2
καὶ οἱ στρατιῶται πλέξαντες στέφανον ἐξ ἀκανθῶν ἐπέθηκαν αὐτοῦ τῇ κεφαλῇ, καὶ ἱμάτιον πορφυροῦν περιέβαλον αὐτόν,
3
καὶ ἤρχοντο πρὸς αὐτὸν καὶ ἔλεγον· Χαῖρε, ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων· καὶ ἐδίδοσαν αὐτῷ ῥαπίσματα.
4
καὶ ἐξῆλθεν πάλιν ἔξω ὁ Πιλᾶτος καὶ λέγει αὐτοῖς· Ἴδε ἄγω ὑμῖν αὐτὸν ἔξω, ἵνα γνῶτε ὅτι οὐδεμίαν αἰτίαν εὑρίσκω ἐν αὐτῷ.
5
ἐξῆλθεν οὖν ὁ Ἰησοῦς ἔξω, φορῶν τὸν ἀκάνθινον στέφανον καὶ τὸ πορφυροῦν ἱμάτιον. καὶ λέγει αὐτοῖς· Ἰδοὺ ὁ ἄνθρωπος.
6
ὅτε οὖν εἶδον αὐτὸν οἱ ἀρχιερεῖς καὶ οἱ ὑπηρέται ἐκραύγασαν λέγοντες· Σταύρωσον σταύρωσον. λέγει αὐτοῖς ὁ Πιλᾶτος· Λάβετε αὐτὸν ὑμεῖς καὶ σταυρώσατε, ἐγὼ γὰρ οὐχ εὑρίσκω ἐν αὐτῷ αἰτίαν.
7
ἀπεκρίθησαν αὐτῷ οἱ Ἰουδαῖοι· Ἡμεῖς νόμον ἔχομεν, καὶ κατὰ τὸν νόμον ὀφείλει ἀποθανεῖν, ὅτι υἱὸν θεοῦ ἑαυτὸν ἐποίησεν.
8
Ὅτε οὖν ἤκουσεν ὁ Πιλᾶτος τοῦτον τὸν λόγον, μᾶλλον ἐφοβήθη,
9
καὶ εἰσῆλθεν εἰς τὸ πραιτώριον πάλιν καὶ λέγει τῷ Ἰησοῦ· Πόθεν εἶ σύ; ὁ δὲ Ἰησοῦς ἀπόκρισιν οὐκ ἔδωκεν αὐτῷ.
10
λέγει οὖν αὐτῷ ὁ Πιλᾶτος· Ἐμοὶ οὐ λαλεῖς; οὐκ οἶδας ὅτι ἐξουσίαν ἔχω ἀπολῦσαί σε καὶ ἐξουσίαν ἔχω σταυρῶσαί σε;
11
ἀπεκρίθη αὐτῷ Ἰησοῦς· Οὐκ εἶχες ἐξουσίαν κατ’ ἐμοῦ οὐδεμίαν εἰ μὴ ἦν δεδομένον σοι ἄνωθεν· διὰ τοῦτο ὁ παραδούς μέ σοι μείζονα ἁμαρτίαν ἔχει.
12
ἐκ τούτου ὁ Πιλᾶτος ἐζήτει ἀπολῦσαι αὐτόν· οἱ δὲ Ἰουδαῖοι ἐκραύγασαν λέγοντες· Ἐὰν τοῦτον ἀπολύσῃς, οὐκ εἶ φίλος τοῦ Καίσαρος· πᾶς ὁ βασιλέα ἑαυτὸν ποιῶν ἀντιλέγει τῷ Καίσαρι.
13
Ὁ οὖν Πιλᾶτος ἀκούσας τῶν λόγων τούτων ἤγαγεν ἔξω τὸν Ἰησοῦν, καὶ ἐκάθισεν ἐπὶ βήματος εἰς τόπον λεγόμενον Λιθόστρωτον, Ἑβραϊστὶ δὲ Γαββαθα.
14
ἦν δὲ παρασκευὴ τοῦ πάσχα, ὥρα ἦν ὡς ἕκτη. καὶ λέγει τοῖς Ἰουδαίοις· Ἴδε ὁ βασιλεὺς ὑμῶν.
15
ἐκραύγασαν οὖν ἐκεῖνοι· Ἆρον ἆρον, σταύρωσον αὐτόν. λέγει αὐτοῖς ὁ Πιλᾶτος· Τὸν βασιλέα ὑμῶν σταυρώσω; ἀπεκρίθησαν οἱ ἀρχιερεῖς· Οὐκ ἔχομεν βασιλέα εἰ μὴ Καίσαρα.
Jésus est cloué sur une croix
16
τότε οὖν παρέδωκεν αὐτὸν αὐτοῖς ἵνα σταυρωθῇ. Παρέλαβον οὖν τὸν Ἰησοῦν·
17
καὶ βαστάζων αὑτῷ τὸν σταυρὸν ἐξῆλθεν εἰς τὸν λεγόμενον Κρανίου Τόπον, ὃ λέγεται Ἑβραϊστὶ Γολγοθα,
18
ὅπου αὐτὸν ἐσταύρωσαν, καὶ μετ’ αὐτοῦ ἄλλους δύο ἐντεῦθεν καὶ ἐντεῦθεν, μέσον δὲ τὸν Ἰησοῦν.
19
ἔγραψεν δὲ καὶ τίτλον ὁ Πιλᾶτος καὶ ἔθηκεν ἐπὶ τοῦ σταυροῦ· ἦν δὲ γεγραμμένον· Ἰησοῦς ὁ Ναζωραῖος ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων.
20
τοῦτον οὖν τὸν τίτλον πολλοὶ ἀνέγνωσαν τῶν Ἰουδαίων, ὅτι ἐγγὺς ἦν ὁ τόπος τῆς πόλεως ὅπου ἐσταυρώθη ὁ Ἰησοῦς· καὶ ἦν γεγραμμένον Ἑβραϊστί, Ῥωμαϊστί, Ἑλληνιστί.
21
ἔλεγον οὖν τῷ Πιλάτῳ οἱ ἀρχιερεῖς τῶν Ἰουδαίων· Μὴ γράφε· Ὁ βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων, ἀλλ’ ὅτι ἐκεῖνος εἶπεν Βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων εἰμί.
22
ἀπεκρίθη ὁ Πιλᾶτος· Ὃ γέγραφα γέγραφα.
23
οἱ οὖν στρατιῶται ὅτε ἐσταύρωσαν τὸν Ἰησοῦν ἔλαβον τὰ ἱμάτια αὐτοῦ καὶ ἐποίησαν τέσσαρα μέρη, ἑκάστῳ στρατιώτῃ μέρος, καὶ τὸν χιτῶνα. ἦν δὲ ὁ χιτὼν ἄραφος, ἐκ τῶν ἄνωθεν ὑφαντὸς δι’ ὅλου·
24
εἶπαν οὖν πρὸς ἀλλήλους· Μὴ σχίσωμεν αὐτόν, ἀλλὰ λάχωμεν περὶ αὐτοῦ τίνος ἔσται· ἵνα ἡ γραφὴ πληρωθῇ ἡ λέγουσα· Διεμερίσαντο τὰ ἱμάτιά μου ἑαυτοῖς καὶ ἐπὶ τὸν ἱματισμόν μου ἔβαλον κλῆρον. Οἱ μὲν οὖν στρατιῶται ταῦτα ἐποίησαν.
25
Εἱστήκεισαν δὲ παρὰ τῷ σταυρῷ τοῦ Ἰησοῦ ἡ μήτηρ αὐτοῦ καὶ ἡ ἀδελφὴ τῆς μητρὸς αὐτοῦ, Μαρία ἡ τοῦ Κλωπᾶ καὶ Μαρία ἡ Μαγδαληνή.
26
Ἰησοῦς οὖν ἰδὼν τὴν μητέρα καὶ τὸν μαθητὴν παρεστῶτα ὃν ἠγάπα λέγει τῇ μητρί· Γύναι, ἴδε ὁ υἱός σου·
27
εἶτα λέγει τῷ μαθητῇ· Ἴδε ἡ μήτηρ σου. καὶ ἀπ’ ἐκείνης τῆς ὥρας ἔλαβεν ὁ μαθητὴς αὐτὴν εἰς τὰ ἴδια.
La mort de Jésus
28
Μετὰ τοῦτο εἰδὼς ὁ Ἰησοῦς ὅτι ἤδη πάντα τετέλεσται ἵνα τελειωθῇ ἡ γραφὴ λέγει· Διψῶ.
29
σκεῦος ἔκειτο ὄξους μεστόν· σπόγγον οὖν μεστὸν τοῦ ὄξους ὑσσώπῳ περιθέντες προσήνεγκαν αὐτοῦ τῷ στόματι.
30
ὅτε οὖν ἔλαβεν τὸ ὄξος ὁ Ἰησοῦς εἶπεν· Τετέλεσται, καὶ κλίνας τὴν κεφαλὴν παρέδωκεν τὸ πνεῦμα.
Un soldat perce le côté de Jésus
31
Οἱ οὖν Ἰουδαῖοι, ἐπεὶ παρασκευὴ ἦν, ἵνα μὴ μείνῃ ἐπὶ τοῦ σταυροῦ τὰ σώματα ἐν τῷ σαββάτῳ, ἦν γὰρ μεγάλη ἡ ἡμέρα ἐκείνου τοῦ σαββάτου, ἠρώτησαν τὸν Πιλᾶτον ἵνα κατεαγῶσιν αὐτῶν τὰ σκέλη καὶ ἀρθῶσιν.
32
ἦλθον οὖν οἱ στρατιῶται, καὶ τοῦ μὲν πρώτου κατέαξαν τὰ σκέλη καὶ τοῦ ἄλλου τοῦ συσταυρωθέντος αὐτῷ·
33
ἐπὶ δὲ τὸν Ἰησοῦν ἐλθόντες, ὡς εἶδον ἤδη αὐτὸν τεθνηκότα, οὐ κατέαξαν αὐτοῦ τὰ σκέλη,
34
ἀλλ’ εἷς τῶν στρατιωτῶν λόγχῃ αὐτοῦ τὴν πλευρὰν ἔνυξεν, καὶ ἐξῆλθεν εὐθὺς αἷμα καὶ ὕδωρ.
35
καὶ ὁ ἑωρακὼς μεμαρτύρηκεν, καὶ ἀληθινὴ αὐτοῦ ἐστιν ἡ μαρτυρία, καὶ ἐκεῖνος οἶδεν ὅτι ἀληθῆ λέγει, ἵνα καὶ ὑμεῖς πιστεύητε.
36
ἐγένετο γὰρ ταῦτα ἵνα ἡ γραφὴ πληρωθῇ· Ὀστοῦν οὐ συντριβήσεται αὐτοῦ.
37
καὶ πάλιν ἑτέρα γραφὴ λέγει· Ὄψονται εἰς ὃν ἐξεκέντησαν.
Jésus est mis dans un tombeau
38
Μετὰ δὲ ταῦτα ἠρώτησεν τὸν Πιλᾶτον Ἰωσὴφ ἀπὸ Ἁριμαθαίας, ὢν μαθητὴς τοῦ Ἰησοῦ κεκρυμμένος δὲ διὰ τὸν φόβον τῶν Ἰουδαίων, ἵνα ἄρῃ τὸ σῶμα τοῦ Ἰησοῦ· καὶ ἐπέτρεψεν ὁ Πιλᾶτος. ἦλθεν οὖν καὶ ἦρεν τὸ σῶμα αὐτοῦ.
39
ἦλθεν δὲ καὶ Νικόδημος, ὁ ἐλθὼν πρὸς αὐτὸν νυκτὸς τὸ πρῶτον, φέρων μίγμα σμύρνης καὶ ἀλόης ὡς λίτρας ἑκατόν.
40
ἔλαβον οὖν τὸ σῶμα τοῦ Ἰησοῦ καὶ ἔδησαν αὐτὸ ὀθονίοις μετὰ τῶν ἀρωμάτων, καθὼς ἔθος ἐστὶν τοῖς Ἰουδαίοις ἐνταφιάζειν.
41
ἦν δὲ ἐν τῷ τόπῳ ὅπου ἐσταυρώθη κῆπος, καὶ ἐν τῷ κήπῳ μνημεῖον καινόν, ἐν ᾧ οὐδέπω οὐδεὶς ἦν τεθειμένος·
42
ἐκεῖ οὖν διὰ τὴν παρασκευὴν τῶν Ἰουδαίων, ὅτι ἐγγὺς ἦν τὸ μνημεῖον, ἔθηκαν τὸν Ἰησοῦν.
Le même verbe est employé au Jean 17.15, où il exprime un désir inspiré par un sentiment bien différent.
Paroles hypocrites dans la bouche d'hommes qui haïssaient la domination de l'empereur romain et n'en avaient jamais reconnu la légitimité !
Paroles tragiques, par lesquelles ils renient solennellement Dieu, leur seul vrai Roi, et le Messie qu'il leur avait envoyé !
C'est ainsi que l'incrédulité, dans laquelle ils ont dès le début repoussé le Fils de Dieu, se consomme, et qu'ils causent eux-mêmes la réprobation et la ruine de leur nation.