Ce texte semble désigner le progrès de la Réforme. Les
quatre proclamations de ces anges sont claires et
significatives ! Que cela puisse encourager tous les chrétiens,
au temps de l'épreuve, à rester fidèles à leur Seigneur.L'Évangile est le parfait moyen qui peut amener les hommes à
craindre Dieu et à Lui rendre gloire. La prédication de l'Évangile
éternel ébranle les fondements de l'antéchrist ici-bas, elle en
accélère la chute.
Si certains persistent à être assujettis à la bête, et à
promouvoir sa cause, ils doivent s’attendre à rester
éternellement misérables, aussi bien dans leur âme que dans leur
corps.
Le croyant doit oser entreprendre tout ce qui est conforme aux
commandements divins, il doit professer sa foi en Jésus. Puisse
Dieu nous remplir d’une telle attitude !
Observons la description de ceux qui sont, et seront bénis :
- Certains sont morts dans le Seigneur ; ils meurent pour la
cause de Christ, dans une union parfaite avec Lui.
- D’autres sont trouvés « en Christ », quand la mort survient.
Ils se reposent de tout péché, de toute tentation, de toute
peine, et de toute persécution ; le méchant cesse d’être dangereux,
alors que sa « proie » fatiguée se repose dans le Seigneur.
- Leurs œuvres les suivent : elles ne les précèdent pas comme
des titres, mais elles les suivent, pour bien prouver qu'ils ont
vécu et sont morts DANS le Seigneur ; le souvenir qu’ils
laisseront sera doux et paisible, et leur rétribution sera bien
supérieure à tous leurs services rendus et leurs souffrances
endurées.
Ces différentes certitudes sont attestées par le témoignage de
l'Esprit et le fondement de la Parole de Dieu !
Il n'est pas besoin pour l'expliquer de recourir, avec de Wette, à la supposition invraisemblable que Matthieu aurait intercalé dans le discours de Jésus cette réflexion, et désignerait son propre évangile à la rédaction duquel il était occupé.
L'Evangile, dit le Sauveur, sera prêché par toute la terre (grec, la terre habitable, le monde), à toutes les nations : ce qui ne veut pas dire que tous les individus dont elles se composent recevront cet Evangile ; mais il leur sera un témoignage de la miséricorde éternelle de Dieu et de l'amour de Jésus qui est mort pour eux.
Ce témoignage devient ainsi pour tout peuple, pour toute âme, l'occasion d'une crise, d'un jugement intérieur, qui aboutit ou à la vie ou à la mort. Quand cette grande promesse aura été pleinement accomplie, et que la lumière de l'Evangile aura resplendi sur toutes les nations, alors seulement viendra la fin.
Quelle fin ? la cessation des épreuves que Jésus vient de prédire ? la fin de la théocratie israélite par la ruine de Jérusalem ? On l'a prétendu, mais ce sens est inadmissible, car alors cette prophétie ne se serait point accomplie. Il s'agit de la fin du monde actuel ou de la "consommation du temps." (v.3 ; comparez verset 6.) Il est donc évident que Jésus termine ce premier cycle de sa prophétie en ouvrant une perspective pleine de consolation et d'espérance sur son retour, bien que, dans ce qui va suivre, il revienne en arrière pour indiquer avec plus de détails les signes précurseurs de ce retour, à commencer par le plus prochain, la ruine de Jérusalem. (versets 15-28)