Les faux docteurs sont en fait des rêveurs naïfs : ils
souillent et blessent considérablement les âmes. En effet, ceux
qui enseignent de fausses doctrines ont en fait un esprit
corrompu et séditieux, oubliant que les pouvoirs et les
autorités établis sont décrétés par Dieu,
Romains 13:1.Lors de la dispute relative au corps de Moïse, il apparaît que
Satan ait souhaité faire connaître le lieu de la sépulture aux
Israélites, dans le but de les exposer à l'adorer, mais il en a
été empêché et a déchargé sa colère dans un blasphème désespéré.
Ceci doit rappeler à tous ceux qui ont un différend avec
quelqu’un, de ne jamais y ajouter de railleries. Ceci nous
enseigne aussi que nous devons défendre ceux qui appartiennent à
Dieu. Il est difficile, sinon impossible, de trouver des
personnes opposées à la religion chrétienne, qui ne manifestent
pas ouvertement leur hostilité à la piété.
Ce texte compare ces « faux docteurs » à des brutes, bien que
souvent, ils se vantent de leur soi-disant sagesse parfaite. Ils
se corrompent eux-mêmes dans tout ce qu’ils font ici-bas. La faute
repose, non pas sur leur mauvaise compréhension des ordonnances
divines, mais sur leur volonté dépravée, leurs appétits malsains
et leurs vaines affections. L’apôtre leur adresse un grand
reproche, pour leur opposition délibérée à tout ce qui touche la
piété.
Le Seigneur remédiera à cela en Son temps et à Sa manière ; Il
saura « séparer le blé de l’ivraie ». Il est triste de voir des
individus commencer par un bon départ spirituel, pour finir dans
les œuvres de la chair ; en fait, ils meurent deux fois :
d’abord dans leur chute irrémédiable, ici-bas, mais aussi par
les preuves évidentes de leur hypocrisie, qui les mène à la
perdition. Pourquoi des arbres morts encombreraient-ils la
terre ? Qu'ils soient jetés au feu ! Les vagues en furie
terrifient les passagers d'un navire ; mais quand ce dernier
accoste dans un port, toutes craintes sont apaisées.
Les faux docteurs doivent s'attendre aux pires punitions ici-bas,
comme dans le monde à venir. Ils brillent, tels des météores ou
des étoiles filantes, puis plongent pour toujours dans la
noirceur des ténèbres.
Nous n'avons aucun détail relatif à la prophétie d’Hénoch,
mentionnée dans ce texte, ni d’ailleurs, dans d’autres passages
de l'Écriture ; la simple mention d’un fait, dans la Parole de
Dieu doit cependant être considérée comme véridique. Nous
trouvons ici que Christ, venant pour juger, a été cité dans
une prophétie, à une époque aussi ancienne que le déluge. Le
Seigneur vient : que ce moment sera glorieux !
Notons la répétition du terme « impie ». De nombreuses personnes
ignorent délibérément tout ce qui concerne la piété, si ce n'est
que pour s’en moquer. Il n'en est pas ainsi dans le langage qui
nous est enseigné par le Saint-Esprit. De mauvais propos sur ces
sujets, en particulier s’ils n’ont aucun fondement, seront
certainement pris en compte au grand jour du jugement.
Les hommes mauvais et les séducteurs sont toujours fâchés contre
l’adversité, et ne sont jamais satisfaits de leur état ou de
leur condition. Leur volonté et leur convoitise sont leurs
seules règles, leurs seules lois de vivre. Ceux qui satisfont
leurs appétits coupables sont les plus prompts à céder aux
passions indomptables. Les hommes de Dieu, dès le commencement
du monde, ont souligné la ruine qui attend de telles personnes.
Évitons la compagnie de ce genre d’individus, de mauvaise
renommée. Cherchons plutôt à côtoyer uniquement les personnes
qui suivent le Seigneur !
Ils s'entretiennent bouche à bouche, comme dans une libre conversation. Faut-il se représenter la voix divine comme retentissant uniquement dans l'esprit de Moïse, à la façon d'une suggestion, ou comme parvenant d'une manière audible à son oreille ? Cette seconde interprétation est difficile à admettre sans doute, mais c'est pourtant la seule qui réponde à l'expression : bouche à bouche, laquelle suppose que Moïse de son côté répondait aussi tout haut et de ses lèvres, comme dans un entretien ordinaire entre hommes. C'est également le sens naturel de la parole Exode 33.11 : L'Eternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à un autre.
A ce sens parait se rapporter aussi l'expression : Il contemple la figure de l'Eternel ; parole transformée en son contraire dans nos anciennes traductions. Cette figure n'était pas sans doute la Face de l'Eternel (la révélation de son essence) qui fait partie de son être, que nul homme ne peut contempler durant son existence terrestre et que nous ne connaîtrons que dans l'état de perfection (Exode 33.20 ; 1Corinthiens 13.12 ; Jean 1.18). C'était, comme dans les théophanies, une forme sensible dont Dieu se revêtait pour converser ainsi avec lui.
Jamais une relation semblable n'a existé entre l'Eternel et aucun autre de ses prophètes. Ceux-ci étaient appelés à leur heure, pour recevoir et transmettre un message déterminé, après quoi la communication cessait jusqu'à un nouvel appel. C'est ainsi que Samuel entend la voix de l'Eternel qui appelle pour lui confier un message à l'adresse d'Elie (toutefois il ne voit personne) ou qu'Esaïe voit l'Eternel et entend sa voix, mais en vision (chapitre 6). Mais aucun n'a joui de la liberté d'entrée et de sortie journalières que possède Moïse, l'homme de confiance, supérieur à tous les simples serviteurs, et auquel un seul a ressemblé au point de vue de l'intimité des communications, avec cette différence que le commerce continuel, d'extérieur qu'il était pour Moïse, était intérieur pour Jésus.
En me faisant voir (mareé). Ce mot désigne la vue de la personne elle-même et ne doit pas être confondu avec maréa, verset 6, qui n'indique qu'une apparition ou un reflet. La vue accompagnait l'ouïe.