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Romains 3.24

Paul aborde avec ce verset l'exposé du grand fait de la rédemption en Jésus Christ, qui est le moyen de notre justification.

Mais ce fait, il l'énonce dans une proposition subordonnée, introduite par un simple participe : étant justifiés gratuitement par sa grâce...

Quelques-uns voient dans cette proposition participiale le commencement d'une nouvelle phrase, dont la proposition principale se trouverait à verset 27 "puisqu'ils sont justifiés gratuitement...où donc est le sujet de se glorifier ?"

Mais il est peu probable que Paul eût déjà dans l'esprit la question de verset 27, au moment où il commençait à décrire l'œuvre de Dieu en Christ et toute l'attitude de Dieu envers les pécheurs dans le passé et dans le présent.

La proposition participiale : étant justifiés... doit donc être rattachée à ce qui précède.

Paul introduit d'une manière inattendue, comme une dernière preuve de la perdition de tous les hommes, de leur égalité dans la condamnation et dans le moyen de leur justification, (verset 23) le fait qu'ils sont justifiés par la pure grâce de Dieu.

- L'importance que l'apôtre met à affirmer la parfaite gratuité du salut est telle, qu'il accumule des termes synonymes, sans crainte du pléonasme. Le croyant est justifié gratuitement, par la grâce de Dieu, sans que rien soit requis de lui pour mériter son salut à un litre quelconque.

Au moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ, tout a été accompli. Quiconque se l'approprie par la foi, est au bénéfice de cette œuvre. En effet, pour que l'homme condamné par la loi, obtienne une justice digne de Dieu, (Romains 1.17, note) cette justice doit lui venir de Dieu même, et lui être donnée gratuitement.

Quelle est la condition imaginable, digne de la sainteté de Dieu, que l'homme puisse remplir ? Il n'en est aucune, car il s'agit pour lui de voir sa condamnation abolie et remplacée par une justice capable de supporter les regards de Dieu. Or cela est aussi impossible à l'homme qu'il lui serait impossible de créer un monde.

Mais l'acte souverain de grâce par lequel Dieu justifie le pécheur, c'est-à-dire le déclare juste, ne demeure pas en dehors de l'homme, comme s'il s'accomplissait uniquement dans le jugement de Dieu, sans que celui qui en est l'objet en éprouve aucun effet dans sa vie morale.

Le pécheur s'approprie la justice de Dieu par la foi ; (versets 22,25,26,28,30) elle lui devient personnelle. L'acte de grâce qui le justifie, le transfère dans un rapport intime, vivant et tout nouveau avec Dieu. Ainsi s'opère la "réconciliation" de l'homme avec Dieu. (Romains 5.10 ; 2Corinthiens 5.19,20 ; Colossiens 1.19-22)

Devenu un avec Christ, qui s'est mis à sa place et a souffert pour lui la peine qu'il avait méritée, le pécheur, à son tour, est admis, par sa foi, à prendre la place de Christ lui-même ; il devient "enfant de Dieu, fils de Dieu, héritier de Dieu et cohéritier de Christ.." (Romains 8.14,17) Il jouit avec bonheur de la grâce et de l'amour de son père.

Ainsi commence pour lui une vie intime et sainte, émanant de la justice qui lui a été d'abord gratuitement donnée car il importe de faire cette distinction : la justification, dont Paul parle ici, n'est point encore cette communication de justice, cet affranchissement graduel du péché, qui est la sanctification.

Cette réalisation intérieure de la justice est la conséquence, le fruit de l'acte de grâce par lequel Dieu justifie gratuitement le pécheur. Elle produit des œuvres impossibles à la loi ; elle est elle même l'œuvre par excellence mais elle reste toujours imparfaite ici-bas, toujours entachée de péché ; elle ne peut donc devenir le moyen de notre justification devant Dieu ni nous donner l'assurance que nous sommes ses enfants.

- Rédemption signifie rachat, action de racheter. Dans le mot grec est exprimée l'idée de rançon. On se servait de ce terme pour désigner le rachat d'esclaves ou de prisonniers de guerre au moyen d'une rançon convenue.

Paul indique au verset suivant quelle est la rançon qui a été payée pour nous et qui n'est rien moins que le sang de Christ (verset 25 ; comparer : Matthieu 20.28 ; Ephésiens 1.7,1Timothée 2.6). Cette rançon ne peut avoir été payée qu'à Celui "devant qui le monde entier est reconnu coupable." (verset 19)


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