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1 Corinthiens 14.2

La prophétie et le don de parler en langues, tels sont les deux principaux sujets que Paul traite dans ce chapitre en les appréciant l'un par rapport à l'autre.

Avant de suivre le détail de ses enseignements, il est bon de chercher à se rendre compte de la nature de ces dons.

Il faut convenir, dès l'abord, qu'il n'est aucune question de l'antiquité chrétienne qui présente plus de difficultés. Des données historiques nous manquent pour arriver à une entière certitude à cet égard.

Les instructions de l'apôtre étaient parfaitement claires pour ceux qui les recevaient, mais notre connaissance insuffisante des circonstances laisse subsister pour nous une assez grande obscurité.

Ceci concerne surtout le don des langues. Dans les premiers passages où il est mentionné, il est appelé le don de parler "de nouvelles langues," (Marc 16.17) "d'autres langues." (Actes 2.4) On voit par Actes 2.8 que les auditeurs de la Pentecôte comprenaient le langage des apôtres de telle sorte qu'il leur semblait que ceux-ci s'exprimaient dans leurs dialectes particuliers. Il n'est pas dit, en effet, que ces "autres langues" fussent des langues étrangères. L'analogie du phénomène qui se produisit plus tard à Corinthe conduit plutôt à la conclusion opposée. En effet, tandis qu'au premier moment de l'effusion de l'Esprit, à Jérusalem, ceux qui parlaient ces langues étaient parfaitement entendus de la foule à laquelle ils s'adressaient, (Actes 2.5-12) à Corinthe, au moment où Paul écrivait notre épître, dix-sept ans plus tard, personne dans l'assemblée ne les comprenait. (versets 2,4,9,11,14,16,23)

De là même était né par l'Esprit un autre don subsidiaire du premier, celui d'interpréter les langues. (1Corinthiens 12.10 ; 14.5) Ces deux dons n'étaient pas toujours réunis dans la même personne. (versets 13,27,28)

Du rapprochement de ces faits indubitables on peut conclure :

1° Non pas, comme l'ont prétendu quelques exégètes modernes, que le don mentionné dans cette épître était tout autre que celui de Actes 2, cela est inadmissible ; mais plutôt que ce don avait subi, dans le laps des années, certaines altérations, perdu de sa force et de sa lucidité. (Voir la note suivante.)

2° On peut conclure encore que ce don, à Corinthe, s'exerçait dans un état d'âme élevé par l'Esprit jusqu'à une sorte d'extase, où celui qui parlait, ne trouvant plus dans sa langue d'expressions suffisantes pour rendre les sentiments qu'il éprouvait, donnait essor à ces sentiments ("selon que l'Esprit lui donnait d'exprimer," Actes 2.4) par les mots d'un langage inconnu à luimême et aux autres, et dont ensuite il ne gardait point le souvenir, sans quoi il aurait toujours pu l'interpréter.

Les vives impressions qu'il éprouvait dans cet état, les prières ou les actions de grâces qu'il prononçait, l'édifiaient lui-même ; (versets 2-4,14-16) mais n'ayant pas une conscience claire de ce qui se passait en lui, il ne pouvait pas, revenu à son état naturel, en faire part aux autres pour leur édification. C'est pourquoi Paul veut que, s'il n'y a point d'interprète, celui qui parle en langues garde le silence dans l'assemblée. (verset 28)

D'après ces observations, qui ressortent de notre chapitre, quelques interprètes modernes, rejetant tout à fait l'idée d'idiomes ou de dialectes, et prenant le mot langue (glossa) dans son sens corporel (le membre, organe de la parole), n'ont voulu voir dans le don en question qu'une force de l'Esprit-Saint faisant mouvoir la langue pour exprimer des actions de grâce et des prières, sans que celui qui en était l'objet eût aucune conscience claire de ce qu'il faisait ou disait.

Mais, outre que cette action mécanique, matérielle de l'Esprit, est sans analogie dans l'Eglise primitive, il suffit, pour rendre cette idée inadmissible, d'observer que Paul emploie le mot langues tantôt au pluriel, tantôt au singulier ; or, nul homme n'ayant plusieurs langues, ce ne peut être là sa pensée.

D'un autre côté, comme il est certain qu'à Corinthe ce phénomène avait lieu sans que ni celui qui parlait, ni ceux qui écoutaient en eussent l'intelligence, (versets 2,14,15) il ne s'agit plus ici de langues ou dialectes dans le sens ordinaire du mot, mais bien plutôt de sons ou de chants par lesquels les sentiments de l'âme prenaient leur essor.

Aussi, avec M. Rilliet, traduisons-nous, non pas : parler une langue ou des langues, mais : parler en langue.

3° On peut conclure enfin que ce don n'avait point été conféré à l'Eglise primitive pour lui procurer la connaissance des langues étrangères, mais que destiné à remplacer tous les autres symboles qui accompagnèrent l'effusion du Saint-Esprit, (Actes 2.1-4) ce don, force mystérieuse, capable de renverser les barrières qui, de peuple à peuple, rendent captive la pensée, était le symbole précieux de l'union de toutes les nations dans un même esprit, sous l'Evangile de la grâce. Aussi Paul dit-il positivement que c'était un signe pour ceux qui ne croyaient pas encore. (verset 22)

- Il en était tout autrement du don de prophétie. Le prophète de la nouvelle alliance, qui ne différait de celui de l'ancienne que selon les caractères divers des deux économies, recevait par l'Esprit de Dieu des révélations qui, destinées à toute l'Eglise, pouvaient être exprimées par lui d'une manière claire, impressive et intelligible pour tous. (versets 3,4) Ses discours, d'une puissance irrésistible, étaient surtout des appels et des exhortations propres à réveiller les âmes ou à les consoler. Parfois il lui était donné de pénétrer les besoins et les secrets des cœurs, de les produire au grand jour, et d'amener un pécheur captif et prosterné aux pieds du Seigneur. (versets 24-25)

Ce don de prophétie était donc de la plus haute importance dans l'Eglise pour la propagation rapide de la vie nouvelle. Aussi l'apôtre range-t-il les prophètes même avant les docteurs, (1Corinthiens 12.28,29 ; Ephésiens 4.11) parce que ceux-là recevaient directement la vérité et la vie divines, tandis que ceuxci y parvenaient par une voie plus lente, et susceptible de les égarer par leurs propres conceptions. A plus forte raison, Paul met-il la prophétie bien au-dessus du don des langues, comme cela paraît dès les premiers mots et dans tout le cours de ce chapitre.

- Toute cette portion de l'Ecriture a une grande importance historique, puisqu'elle nous permet de jeter un regard sur la vie de la première Eglise, lorsque l'Esprit de Dieu y régnait avec tant d'efficace. Mais on se tromperait en pensant que ces enseignements n'ont plus pour nous d'autre valeur, et tombent tout entiers dans le domaine mort de l'histoire. A toutes les époques de l'Eglise où, sous une effusion abondante de l'EspritSaint, s'opèrent avec puissance des réveils religieux, se reproduisent aussi des phénomènes, sinon semblables, du moins analogues. Or, si ces expériences peuvent, d'une part, jeter un certain jour sur les sujets qui nous occupent ici, ces sujets, traités par la plume de l'apôtre, peuvent à leur tour nous servir de guides précieux dans l'appréciation et le discernement des faits de ce genre qui se manifestent dans le règne du Sauveur.

En esprit peut s'entendre de l'esprit de celui qui parle, (comme verset 15) ou de l'Esprit de Dieu qui agit en lui. Ce dernier sens est le plus probable. Celui qui parle en langue (langue inintelligible aux auditeurs) parle à Dieu qui l'inspire et le comprend, tandis que dans l'assemblée nul ne l'entend, ne le comprend, ce qui suppose que dans l'Eglise de Corinthe, où il n y avait guère que des Grecs et des Juifs, la langue parlée dans l'état d'extase n'était ni le grec, ni l'hébreu.

Qu'était-ce donc ? Après toutes les hypothèses qu'on a faites (voir la note précédente), il faut avouer qu'on ne saurait le préciser avec certitude. Seulement on peut admettre que l'impossibilité où étaient les auditeurs de comprendre tenait, non seulement aux mots dont se servait l'orateur, mais aux choses qu'il disait, comme l'apôtre rapporte de lui-même, qu'il entendit dans un état de ravissement "des choses (ou paroles) ineffables, qu'il n'est pas possible à l'homme d'exprimer." (2Corinthiens 12.4)

Et cela explique pourquoi l'interprétation était un don de l'Esprit qui élevait l'interprète à la hauteur de celui qui parlait, et non une simple traduction d'une langue dans une autre. Cette opinion est fortement appuyée par notre verset même, qui attire toute l'attention sur les choses exprimées, puisque l'apôtre les appelle des mystères, mot par lequel il désigne toujours des vérités ou des faits qui dépassent la connaissance de l'homme, et qui ont besoin d'une révélation spéciale. (1Corinthiens 2.7, note ; comparez Ephésiens 3.3 et suivants)


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    • Genèse 11

      7 Allons ! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement. »

      Genèse 42

      23 Ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il se servait d'un interprète avec eux.

      Deutéronome 28

      49 L'Eternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d'un vol d'aigle. Ce sera une nation dont tu ne comprendras pas la langue,

      2 Rois 18

      26 Eliakim, fils de Hilkija, Shebna et Joach dirent à Rabshaké : « Parle à tes serviteurs en araméen, car nous comprenons cette langue, et ne nous parle pas en hébreu. En effet, le peuple qui se trouve sur la muraille entend tout. »

      Psaumes 49

      3 petits et grands, riches et pauvres !
      4 Ma bouche va faire entendre des paroles sages, et mon cœur a des pensées pleines de bon sens.

      Psaumes 78

      2 *J’ouvre la bouche pour parler en paraboles, j’annonce la sagesse du passé.

      Matthieu 13

      11 Jésus [leur] répondit : « Parce qu'il vous a été donné, à vous, de connaître les mystères du royaume des cieux, mais qu'à eux cela n'a pas été donné.

      Marc 4

      11 Il leur dit : « C'est à vous qu'il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu, mais pour ceux qui sont à l’extérieur tout est présenté en paraboles,

      Marc 16

      17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils pourront chasser des démons, parler de nouvelles langues,

      Actes 2

      4 Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer.
      5 Or il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel.
      6 A ce bruit, ils accoururent en foule, et ils furent stupéfaits parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue.
      7 Ils étaient [tous] remplis d'étonnement et d'admiration et ils se disaient [les uns aux autres] : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens ?
      8 Comment se fait-il donc que nous les entendions chacun dans notre propre langue, notre langue maternelle ?
      9 Parthes, Mèdes, Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée, de la Cappadoce, du Pont, de l'Asie,
      10 de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Egypte, du territoire de la Libye voisine de Cyrène et résidents venus de Rome, Juifs de naissance ou par conversion,
      11 Crétois et Arabes, nous les entendons parler dans notre langue des merveilles de Dieu ! »

      Actes 10

      46 En effet, ils les entendaient parler en langues et célébrer la grandeur de Dieu. Alors Pierre dit :

      Actes 19

      6 Lorsque Paul posa les mains sur eux, le Saint-Esprit vint sur eux et ils se mirent à parler en langues et à prophétiser.

      Actes 22

      9 Ceux qui étaient avec moi ont bien vu la lumière [et ont été effrayés], mais ils n’ont pas compris celui qui me parlait.

      Romains 16

      25 Dieu peut vous affermir selon l'Evangile que j'annonce, la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère qui a été tenu secret pendant des siècles.

      1 Corinthiens 2

      7 Non, nous annonçons la sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, celle que Dieu, avant tous les temps, avait préparée d’avance pour notre gloire.
      10 Or, c'est à nous que Dieu l’a révélé, par son Esprit, car l'Esprit examine tout, même les profondeurs de Dieu.

      1 Corinthiens 13

      2 Si j'ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour, je ne suis rien.

      1 Corinthiens 14

      2 En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des paroles mystérieuses.
      9 Il en va de même pour vous : si votre langue ne donne pas une parole intelligible, comment saura-t-on ce que vous dites ? En effet, vous parlerez en l'air.
      10 Si nombreuses que puissent être les diverses langues dans le monde, aucune [d’entre elles] n'est dépourvue de signification.
      11 Si donc je ne connais pas le sens d’une langue, je serai un étranger pour celui qui parle, et celui qui parle sera un étranger pour moi.
      16 En effet, si tu prononces une bénédiction avec ton esprit seulement, comment celui qui fait partie des simples auditeurs pourra-t-il répondre « Amen ! » à ta prière de reconnaissance, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis ?
      18 Je remercie [mon] Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous.
      19 Mais, dans l'Eglise, j’aime mieux dire 5 paroles avec mon intelligence afin d'instruire aussi les autres, plutôt que 10'000 paroles en langue.
      20 Frères et sœurs, ne raisonnez pas comme des enfants. Au contraire, pour le mal, soyez des bébés, mais par rapport au raisonnement, soyez des adultes.
      21 Il est écrit dans la loi : C'est par des hommes d'une autre langue et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple, et même ainsi, ils ne m'écouteront pas, dit le Seigneur.
      22 Par conséquent, les langues sont un signe non pour les croyants, mais pour les non-croyants ; la prophétie, quant à elle, est un signe non pour les non-croyants, mais pour les croyants.
      23 Si donc, alors que l'Eglise entière est rassemblée, tous parlent en langues et qu’il entre de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ?
      27 Y en a-t-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu'un interprète.
      28 S'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise et qu'on parle à soi-même et à Dieu.

      1 Corinthiens 15

      51 Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,

      Ephésiens 3

      3 C'est par révélation qu’il m’a fait connaître ce mystère tel que je l’ai déjà décrit en quelques mots.
      4 En les lisant, vous pouvez vous rendre compte de la compréhension que j'ai du mystère de Christ.
      5 Il n'a pas été porté à la connaissance des hommes des générations passées comme il a maintenant été révélé par l'Esprit à ses saints apôtres et prophètes.
      6 Ce mystère, c'est que les non-Juifs sont cohéritiers des Juifs, qu’ils forment un corps avec eux et participent à la même promesse [de Dieu] en [Jésus-]Christ par l'Evangile.
      7 J’en suis devenu le serviteur conformément au don de la grâce de Dieu, qui m'a été accordé en raison de l'efficacité de sa puissance.
      8 Moi qui suis le plus petit de tous les saints, j’ai reçu la grâce d’annoncer parmi les non-Juifs les richesses infinies de Christ
      9 et de mettre en lumière [pour tous les hommes] comment se réalise le mystère caché de toute éternité en Dieu, qui a tout créé [par Jésus-Christ].

      Ephésiens 6

      19 Priez pour moi afin que, lorsque j'ouvre la bouche, la parole me soit donnée pour faire connaître avec assurance le mystère de l'Evangile.

      Colossiens 1

      26 le mystère caché de tout temps et à toutes les générations, mais révélé maintenant à ses saints.
      27 En effet, Dieu a voulu leur faire connaître la glorieuse richesse de ce mystère parmi les non-Juifs, c’est-à-dire Christ en vous, l'espérance de la gloire.

      Colossiens 2

      2 Je combats ainsi afin que, unis dans l'amour, ils soient encouragés dans leur cœur et qu’ils soient enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, aussi bien du Père que de Christ.

      1 Timothée 3

      9 Ils doivent garder le mystère de la foi avec une conscience pure.
      16 Et tous le reconnaissent, le mystère de la piété est grand : Dieu est apparu comme un homme, sa justice a été révélée par l'Esprit, il a été vu des anges, proclamé parmi les nations, on a cru en lui dans le monde, il a été élevé dans la gloire.

      Apocalypse 10

      7 mais quand viendront les jours où l'on entendra le septième ange sonner de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplira, comme il l'a annoncé à ses serviteurs les prophètes. »

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