Le Père a envoyé le Fils, Il désirait Sa venue en ce
monde : c’est ce qu’atteste l’apôtre Jean dans ce texte.« Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu
demeure en lui, et lui en Dieu. » Cette confession inclut une
foi qui sert de fondement au cœur ; elle permet à une âme
d'exprimer sa reconnaissance à la Gloire de Dieu et Celle de
Christ, elle pousse à mener une conduite opposée aux flatteries
et à tout ce qui est vain en ce monde.
Un jour de jugement divin universel doit avoir lieu : heureux
ceux qui exprimeront une sainte assurance devant le Juge, en
cette occasion, sachant que Christ est leur Ami et leur Avocat !
Heureux ceux qui auront une telle attitude, dans la perspective
de ce jour, qui veillent, qui l'attendent, aspirant ainsi à
l'apparition du grand Juge !
Le véritable amour du croyant envers Dieu l’assure d’une
réciprocité en ce qui concerne ce sentiment. L'amour nous
apprend à souffrir pour Lui et avec Lui, de sorte que nous
pouvons être assurés d’être aussi glorifiés avec lui,
2Ti 2:12.
Nous devons faire une distinction entre la crainte et la peur de
Dieu : la crainte de Dieu implique une haute estime et de la
vénération pour Sa Personne. L'obéissance et la pratique de
bonnes œuvres, sous le principe de l'amour, ne sont pas un joug
difficile à supporter, à l’inverse d’un travail servile,
accompli sans motivation, sous la menace de la colère d'un
maître. La crainte va de pair avec l’obéissance de l’enfant de
Dieu, elle pousse cette âme à accomplir volontairement, pour le
bien de ses frères, le service de son Père bien-aimé.
Quand nos doutes, nos craintes et nos appréhensions sont
nombreux, cela révèle que notre amour est loin d'être parfait.
Que le ciel et la terre soient toujours étonnés de l’Amour du
Père : Il a envoyé Sa Parole pour inviter les pécheurs à
bénéficier du grand salut en Jésus-Christ. Que ces âmes puissent
saisir la consolation d’un tel changement merveilleux opéré en
eux, et qu'elles rendent gloire au Père !
L'amour de Dieu en Christ, qui réside dans le cœur des chrétiens,
par l'Esprit d'adoption, est la grande preuve de leur conversion.
Ceci doit se manifester par leur conduite, particulièrement
envers leurs frères.
Si un homme déclare aimer Dieu, et que, malgré cela, il se
laisse aller à la colère, à la vengeance, ou à l’égoïsme, il
renie en fait sa déclaration. Mais s'il est manifeste, en tant
qu’enfant de Dieu, que notre inimitié « naturelle » est
transformée en affection et en gratitude, bénissons le Nom de
notre Dieu pour cette spiritualité qui révèle un bonheur éternel.
Nous serons alors différents des faux docteurs, qui font
semblant d'aimer Dieu, Celui qu'ils n'ont pas vu, alors qu'ils
détestent leurs frères, qui eux, sont bien visibles...
Le mot propitiation désigne l'action de rendre Dieu propice en couvrant le péché au moyen d'un sacrifice. (Comparer sur ce mot 1Jean 4.10, et sur la doctrine elle-même Romains 3.25, note ; Romains 5.10, note ; 2Corinthiens 5.19-21 et Hébreux 10, notes.)
Une vérité importante ressort encore de l'expression que l'apôtre donne à sa pensée : il ne dit pas que Jésus a fait la propitiation par un acte spécial, mais qu'il est propitiation ; il l'est par sa personne sainte, par toute sa vie d'abaissement volontaire et d'obéissance, dont sa mort sur la croix a été le couronnement, (Jean 17.19) par la position d'intercesseur qu'il occupe auprès de Dieu depuis sa glorification.
Et Jean accentue encore cette idée en employant le terme abstrait propitiation au lieu du terme concret victime propitiatoire (que lui prêtent à tort nos versions). Il veut faire sentir que le Sauveur n'a accompli notre réconciliation avec Dieu par aucun moyen extérieur mais qu'il est lui-même propitiation. (1Corinthiens 1.30)
- Enfin, pour exprimer la valeur infinie de ce sacrifice, et pour que tous puissent y avoir recours dans leur angoisse, l'apôtre affirme que son efficacité s'étend, non seulement à ceux qui déjà ont cru, ou même aux élus de Dieu, comme le prétend une certaine théologie, mais expressément au monde entier.
Il peut et doit être présenté à tous comme l'unique moyen de salut. Non seulement Dieu "veut que tous les hommes soient sauvés," (1Timothée 2.4) mais Jésus a souffert et est mort comme le second Adam, le représentant de notre race ; celle-ci a tout entière le bénéfice de la rédemption qu'il a accomplie. (1Corinthiens 15.22,45 ; Romains 5.12-21)