Le Seigneur rend toutes choses nouvelles, envers ceux
qui sont délivrés de l'emprise de Satan : désormais, Son peuple
Lui appartient. Au moment où ce changement s'opère, les siens
sont au seuil d'une nouvelle vie. Dieu a marqué ce point de
départ : la nuit où les Hébreux quittèrent l'Égypte, chaque
famille devait tuer un agneau, ou à la rigueur, un agneau
pouvait servir pour deux ou trois familles modestes. Cet agneau
devait être mangé suivant la manière indiquée par Dieu et le
sang devait être aspergé sur le linteau de la porte, afin de
différencier les maisons des Israélites de celles des Égyptiens.Alors qu'ils tuaient les premiers-nés d'Égypte, les anges de
l'Éternel devaient passer « au dessus » des maisons désignées
par le sang de l'agneau : d'où le nom de cette fête ou de cette
ordonnance*. La Pâque devait être célébrée chaque année, à la
fois, à titre commémoratif de la préservation et de la
délivrance du peuple d'Israël, mais aussi comme image
remarquable de la personne de Christ. La sécurité dont ils
bénéficièrent ne fut pas due à leur propre droiture : ce fut
un don miséricordieux. Par ce rappel annuel, le peuple devait
se souvenir que toutes les bénédictions proviennent de
l'effusion et de l'aspersion du sang.
Observons les points suivants :
- L'agneau pascal était vraiment typique. Christ est notre
Pâque, 1Corinthiens 5:7. Christ est l'Agneau de Dieu,
Jean 1:29 ; il est souvent appelé dans l'Apocalypse,
« l'Agneau ». Ce nom est de la première importance. Christ
s'est offert Lui-même : il était conscient, en pleine force de
l'âge et non pas un bébé, à Bethlehem. L'agneau de la Pâque
devait être sans défaut ; le Seigneur Jésus était un Agneau
sans taches : le Juge qui l'a condamné a déclaré qu'Il était
innocent. L'agneau pascal devait être mis à part, pendant
quatre jours ; le Seigneur Jésus, Lui aussi, destiné à devenir
notre Sauveur, a été mis à part : c'était à la fois le but et
l'objet de la Promesse divine. L'agneau pascal devait être
préparé et rôti au feu, image des souffrances que devait
endurer le Seigneur Jésus lors de Sa mort, Sa mort sur la
croix. La colère divine est un feu ; Christ a été fait
« malédiction » pour nous. Pas un des os de l'agneau ne devait
être rompu : il en fut de même pour Christ, Jean 19:33,
qui garda sa force intacte, jusqu'à la fin.
- L'aspersion du sang était une pratique assez particulière.
Le sang de l'agneau pascal devait être aspergé, tout comme les
mérites de Christ, pour sauver nos âmes de la mort ; nous
devons recevoir l'expiation, Romains 5:11. La foi en la
branche d'hysope : similairement, nous pouvons nous appuyer sur
les promesses divines, sur le bénéfice du sang de Christ versé
pour nous. Le sang de l'agneau devait être aspergé sur le
linteau et sur les poteaux de la porte : nous pouvons comparer
cela à l'entrée que nous avons, dans le chemin de la foi, par
notre Sauveur. Le sang de l'agneau ne devait pas être versé sur
le seuil de la porte : soyons vigilants de ne pas « piétiner »,
par notre péché, le sang de l'alliance. Il s'agit d'un sang
précieux, à cette époque celui de l'agneau, comme aujourd'hui,
celui de Christ ! Ce sang aspergé, était pour les Israélites,
un moyen d'être préservé de la main de l'ange exterminateur :
ce dernier n'agissait pas dans les maisons qui avaient leur
linteau de porte aspergé de ce sang. Le sang de Christ est la
protection du croyant contre la colère et la malédiction
divines et la damnation de l'enfer, Romains 8:1.
- Le rite du repas solennel était un type d'obéissance à
l'évangile de Christ. On ne devait pas seulement regarder
l'agneau pascal, mais on devait le manger. Nous devons faire de
même avec Christ, qui doit être complètement accepté ; nous
devons recevoir de Lui toute force et toute nourriture
spirituelles : lire Jean 6:53,55. L'agneau devait être
mangé en entier ; ceux, qui par la foi, se nourrissent de
Christ, doivent tout prendre du Sauveur ; ils doivent accepter
Christ et son joug, Christ et sa croix, Christ et sa couronne.
Rien ne devait être laissé, lors du repas de l'agneau.
Aujourd'hui, Christ s'est offert pour nous : Il doit être
accepté pendant qu'il en est encore temps, avant que nous ne
passions vers l'au-delà. L'agneau devait être mangé avec des
herbes amères, pour rappeler l'amertume de l'esclavage en
Égypte. Nous devons nous nourrir de Christ avec un cœur
contrit, dans le regret de la repentance, en souvenir de notre
péché. Christ sera doux à notre palais, même si notre péché
nous parait encore amer. Le repas devait être pris avec les
reins ceints, un bâton à la main, comme prêts à partir. Quand
nous nous nourrissons de Christ, par la foi, nous devons
renoncer à la domination du péché ; nous devons tourner le dos
au monde et à toutes ses convoitises ; nous devons tout
abandonner pour Christ, et reconnaître le don merveilleux qu'Il
nous a fait, Heb 13:13,14.
- La fête des pains sans levain était vraiment une fête
typique de la vie chrétienne, 1Corinthiens 5:7,8. Ayant
reçu Jésus Christ, comme Seigneur, nous devons continuellement
l'adorer. Durant cette fête, aucun ouvrage ne devait être
accompli, et l'on ne devait pas faire ce qui était défendu, de
façon à ne pas altérer la joie qui régnait pendant cette
période. Les juifs respectaient strictement cette fête de
la Pâque, aucun levain ne devait être trouvé dans leurs
maisons. Ce festin devait se pratiquer avec amour, sans esprit
de malice, en toute sincérité et sans hypocrisie. C'était une
ordonnance perpétuelle; tant que nous sommes en vie, nous
devons nous nourrir continuellement en Christ, toujours nous
réjouir en Sa Personne, Le remerciant pour les merveilles qu'Il
a accomplies pour nous.
* Note du traducteur : cette phrase mentionne le terme anglais
« Passover » (Littéralement « Passer au dessus ») ; il est
traduit en français par le mot « Pâques ».
Un homme de Dieu. Le premier prophète dont il soit fait mention depuis Moïse (Juges 2.1 et Juges 13.6 il s'agit d'un ange).
Ton père : Aaron. Le choix que l'Eternel avait fait d'Aaron, ressort du rôle qu'il a joué à côté de Moïse et des communications directes que l'Eternel a eues avec lui, par exemple : Exode 12.1,43. Le prophète rappelle à Eli, comme le plus grand des bienfaits divins, la libre élection d'Aaron et de ses descendants comme sacrificateurs.
Dans la sentence qui est prononcée contre la famille d'Éli, on discerne la miséricorde divine, envers le peuple d'Israël. La main de l'Éternel ne cessera jamais d'être agissante ici-bas, malgré ceux qui peuvent exercer un ministère d'iniquité.
Christ est Le Souverain Sacrificateur miséricordieux et fidèle, promu par Dieu ; ce Dernier rejetait en effet, par dégoût, les sacrifices du Lévitique. Jésus est en toutes choses « dans le Père » ; ce Dernier a « construit » en Son Fils une demeure solide, bâtie sur le roc, et que personne ne peut détruire !