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Colossiens 1

    • 1

      Comparer, entre autres passages, Galates 1.1, note.

      Comparer 1Corinthiens 1.1, note. C'est peut-être Timothée qui écrivit cette lettre sous la dictée de l'apôtre. (Colossiens 4.18)

      2 Comparer Romains 1.7, note.

      - Au lieu de Colosses, plusieurs manuscrits lisent Colasses, et pour titre de notre épître : aux Colassiens. On trouve quelquefois ce nom ainsi écrit dans les auteurs profanes.

      - Le texte reçu ajoute, à la fin du verset, avec quelques anciens manuscrits : "et du Seigneur Jésus-Christ."

      3 Pour cette expression Dieu et Père de notre Seigneur, voir Ephésiens 1.3, note.

      - Ces mots toujours pour vous, se rapportent à la fois aux actions de grâces et aux prières de Paul.

      Sur cette vive reconnaissance au sujet de ses frères, voir Romains 1.8 ; 1Corinthiens 1.4 ; Philippiens 1.3 ; 1Thessaloniciens 1.2 ; 2Thessaloniciens 1.3 ; et sur ses constantes prières : Colossiens 1.3 ; Romains 1.10 ; Ephésiens 1.16 ; Philippiens 1.4-9 ; 1Thessaloniciens 1.2.

      5 Grec : "par la parole de la vérité de l'Evangile," c'est-à-dire, vérité qui est l'Evangile.

      Le sujet des actions de grâces de Paul, ce sont les vertus fondamentales de toute vie chrétienne : la foi et l'amour, qu'il est heureux de retrouver dans les membres de l'Eglise de Colosses.

      Jésus-Christ, le Sauveur, est l'objet de la foi ; il l'est sans doute aussi de l'amour ; mais ici, comme dans Ephésiens 1.15, l'apôtre désigne les saints (comparez 1Corinthiens 1.2) comme l'objet de cet amour, parce que l'affection toute nouvelle que la foi inspire aux croyants pour leurs frères est le témoignage le plus sûr, le signe distinctif d'une vraie conversion. (Jean 13.35) Il ajoute : (verset 5) à cause de l'espérance qui vous est réservée dans les cieux ; l'espérance est mise ici pour l'objet espéré, le salut, la vie éternelle, (Romains 8.24) dont la pleine possession ne nous sera accordée que dans les cieux.

      Jouir de la présence immédiate de Dieu et du Sauveur, le voir tel qu'il est, lui être semblable, telle est l'attente de l'enfant de Dieu ; (1Jean 3.1-4) il vit sur la terre dans la foi, dans la charité, à cause de cette espérance qui est son but suprême.

      - Cette espérance, l'homme n'en a connaissance que par la parole de la vérité, et spécialement, il n'en a la certitude que par l'Evangile, par la bonne nouvelle du pardon, du salut. (verset 5)

      6 Si l'on prend cette expression Ă  la lettre, il faut y voir une hyperbole.

      "Mais l'apôtre veut surtout ici désigner l'Evangile comme un trésor appartenant à l'humanité tout entière, et qui, par conséquent, devait parvenir aussi aux Colossiens. Il est parvenu jusqu'à vous, aussi bien qu'au monde entier, selon sa destination. La raison pour laquelle saint Paul fait ressortir ici l'universalité du salut et y revient encore à la fin de ce chapitre, (versets 23-27) déclarant qu'il avertit tout homme et enseigne tout homme, c'est qu'il veut dès l'abord faire opposition au particularisme des faux docteurs judaïsants, qui prétendaient borner au peuple juif les bienfaits de l'Evangile. Il ne faut donc pas voir dans ces mots une hyperbole, car l'apôtre, en les écrivant, savait fort bien que l'Evangile n'était point encore, de fait, universellement répandu ; mais il savait aussi que cet Evangile avait dès ses commencements la destination et la puissance de remplir et de dominer le monde ; (comparez Matthieu 24.14) et c'est dans cette assurance que Paul exprime prophétiquement cette destination comme déjà réalisée." Olshausen.

      Les fruits que porte l'Evangile (Grec : "il fructifie"), ce sont les caractères de la vie chrétienne, la charité, (verset 4) les bonnes œuvres. (verset 10) De plus, l'Evangile augmente, grandit (le texte reçu omet à tort ce mot), soit extérieurement par sa propagation dans le monde, soit dans les âmes qu'il sanctifie. Ce progrès, signe de toute vie, Paul a le bonheur de le trouver dans les Colossiens depuis le jour où ils ont connu la grâce de Dieu en vérité. (verset 5, note.)

      L'apôtre emploie un verbe qui désigne une connaissance exacte et il accentue cette nuance en ajoutant en vérité : "vous l'avez connue telle qu'elle est réellement." D'autres traduisent : "vous l'avez vraiment, sincèrement connue." Le premier sens s'accorde mieux avec la préoccupation de l'apôtre de combattre les faux docteurs. (verset 16 suivants ; Colossiens 2.8 suivants)

      8 Grec : "Votre charité dans l'Esprit."

      La charité (verset 4) est ici attribuée à l'Esprit, (Romains 5.5 ; Galates 5.22) parce que, bien différente des affections naturelles, elle est un fruit de la vie nouvelle que l'Esprit de Dieu produit en ceux qu'il a régénérés.

      - Epaphras est désigné par l'apôtre comme le fondateur, ou du moins comme le principal évangéliste de l'Eglise de Colosses. Il était de cette ville. (Colossiens 4.12)

      C'est par lui que Paul avait été instruit de l'état actuel des Eglises d'Asie. (Voy. l'Introduction) Il était encore auprès de Paul quand celuici écrivait notre lettre. Le beau témoignage que l'apôtre lui donne ici et Colossiens 4.12,13, devait le rendre plus cher encore aux chrétiens de Colosses.

      9 C'est-à-dire parce qu'il a appris des choses si réjouissantes sur leur état spirituel : (versets 4,8,9) il se sent d'autant plus encouragé à prier pour eux et à demander plus encore, jusqu'à leur entière perfection. Il va exprimer l'objet précis de ses prières.

      Etre rempli, dans la langue originale, signifie aussi être accompli, parfait et l'on peut traduire aussi : "que vous soyez rendus parfaits quant à la connaissance." L'apôtre demande à Dieu tout ce qui pourrait manquer à ses lecteurs pour la pleine connaissance de la volonté de Dieu, et il faut entendre sous cette dernière expression, soit le conseil de Dieu pour leur rédemption par Jésus-Christ, (Ephésiens 1.8-10) soit, en général, ses desseins à leur égard, auxquels ils devaient se conformer par une obéissance filiale de chaque jour. Au reste, ce mot être rempli montre assez qu'il s'agit moins d'une connaissance purement intellectuelle que d'un sentiment vivant de la volonté de Dieu, produit dans le chrétien par le Saint-Esprit. (Voir la note suivants et comparer : Colossiens 4 ; 12 ; Romains 12.2 ; Ephésiens 5.17 ; 1Thessaloniciens 4.3)

      Telles sont les deux grâces nécessaires que Paul demande pour ses lecteurs, afin qu'ils connaissent pleinement la volonté de Dieu. En les qualifiant de spirituelles, il montre qu'il les considère comme un fruit de l'Esprit de Dieu dans les âmes.

      La sagesse, dans le sens du mot original, est surtout le discernement de la vérité envisagée en elle-même ; l'intelligence est plus spécialement, dans la vie pratique, le discernement de ce qui est moralement bien ou mal. (verset 10 : comparez Ephésiens 1.8, note ; Philippiens 1.9,10, note.)

      10 D'autres traduisent : "croissant par la connaissance de Dieu," celleci étant le moyen des progrès spirituels. Cette traduction est conforme à une variante très appuyée et évite une répétition de la pensée de verset 9.

      - Tout ce que l'apôtre demande à Dieu : connaissance, sagesse, intelligence, se résume en cette vie chrétienne, pratique, sainte, agréable à Dieu, progressante, pleine de bons fruits.

      Dans aucun sens l'Evangile n'est un système ; "les paroles que je vous dis sont esprit et vie."

      11 Grec : "Fortifiés en toute force selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et toute longanimité, avec joie." Le sentiment toujours présent dans le cœur du fidèle, qu'il peut tout attendre de Dieu, et que la puissance glorieuse de Dieu accomplira finalement tout en lui, lui donne un courage invincible, une longue patience dans l'épreuve, et le rempli de joie, même au sein des douleurs.
      12 12 à 23 La rédemption ; divinité du rédempteur ; la réconciliation en lui.

      Les grâces précieuses que l'apôtre vient de demander à Dieu pour ses frères, comme les immenses bienfaits qu'il va rappeler, (versets 12-14) doivent embraser le cœur d'une vive reconnaissance pour ce Père dont le nom seul rappelle au chrétien tout ce qu'il trouve en lui.

      Rendre de pauvres pécheurs capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, c'est là l'œuvre du Dieu tout-puissant. Les termes de ce verset sont évidemment empruntés à l'A.T., qui nous représente Canaan comme l'héritage du peuple de Dieu. (Nombres 26.53-56 ; Josué 14.2 ; Psaumes 105.11 ; Hébreux 4.6-11 ; 1Pierre 1.4)

      C'est un héritage dans lequel chacun des saints a sa part. Mais cet héritage est dans la lumière, c'est-à-dire en Dieu, qui est lui-même appelé lumière, parce que la lumière est l'image de la parfaite pureté et sainteté, (Jean 1.5-7) à 1'exclusion de toutes ténèbres, de toute souillure. (Comparer Actes 20.32 ; 26.18 ; Ephésiens 5.5)

      13 Voir sur cette puissance des ténèbres, et sur son chef en qui elle se personnifie, Ephésiens 2.2, note. Contraste absolu avec "l'héritage des saints dans la lumière."

      Ce royaume, qui est la lumière, est en opposition directe avec "la puissance des ténèbres." Les chrétiens vraiment régénérés sont transportés dans ce royaume au Fils de Dieu par leur régénération même ; ce règne est dès ici-bas au dedans d'eux, (Luc 17.21) et ils le posséderont tout entier dans la gloire. Jusque-là, ils ont toujours à combattre contre la puissance des ténèbres, aussi longtemps qu'ils habitent ce monde qui en est le théâtre.

      - Le Fils de son amour est une expression qui ne se trouve qu'ici dans les écrits du Nouveau Testament. Ce terme revient à celui de "Fils unique" dans saint Jean. (Jean 1.18) Christ est Fils de l'amour du Père, en tant qu'il est engendré de son essence même et qu'il est l'objet de sa dilection ineffable et éternelle. Il fut encore, comme tel, la manifestation de l'amour de Dieu dans ce monde, d'un amour qui le porta à se donner lui-même pour la rédemption des pécheurs. Paul indique évidemment cette liaison d'idées au verset suivant.

      - Telle est l'interprétation d'Augustin reprise par Olshausen. La plupart des commentateurs anciens et modernes, se fondant sur le passage parallèle Ephésiens 1.6, où Paul écrit simplement "son bien-aimé," considèrent cette expression Fils de son amour comme synonyme de "Fils bien-aimé ;" celui qui est l'objet par excellence de l'amour divin. Quoi qu'il en soit, ce mot profond signifie aussi que ceux qui ont part au royaume du Fils sont avec lui les objets de l'amour du Père.

      14 Comparer Ephésiens 1.7 où se trouvent les mêmes paroles, et d'où ont été transférés ici les mots par son sang, que les meilleures autorités retranchent.

      - "Avoir la rédemption en lui ne signifie pas seulement qu'elle fut accomplie par lui ; nous l'avons permanente en lui jusqu'à la fin des siècles ; comme Médiateur, il est la source toujours jaillissante de la délivrance et de la vie, et celui-là seul qui est en lui y a véritablement part." Olshausen.

      - Le mot rédemption signifie rachat par un prix payé (Matthieu 20.28) et son application personnelle à une âme est avant tout le pardon ou la rémission des péchés. C'est ainsi que Paul explique versets 12,13.

      15 Dans les versets qui précèdent, l'apôtre avait commencé à développer les sujets qu'il traite aussi dans l'épître aux Ephésiens, savoir l'œuvre de la rédemption et son application aux païens. Il y revient bientôt après. (verset 20 et suivants)

      Mais ici il insère quelques paroles de la plus haute importance sur la divinité du Sauveur, sans doute pour réfuter les idées erronées que les faux docteurs s'efforçaient de répandre parmi les chrétiens de Colosses et qui tendaient à substituer au seul Médiateur une série d'êtres intermédiaires auxquels Christ était subordonné. (Voir l'Introduction.)

      La position unique de Jésus-Christ, son unité d'essence avec Dieu son Père, fut en tout temps et sera toujours la pierre d'achoppement de la sagesse de ce monde. Aussi notre passage lui-même (versets 15-17) a-t-il subi les interprétations les plus diverses, selon que les exégètes admettaient ou non l'ensemble des enseignements de la révélation.

      - Il faut remarquer d'abord que l'apôtre envisage ici Jésus-Christ dans ses rapports :

      1° avec Dieu ; (verset 15)

      2° avec le monde ; (versets 16,17)

      3° avec l'Eglise. (verset 18 et suivants)

      Ensuite, qu'il est oiseux de discuter, avec les exégètes, la question de savoir si Paul parle du Christ historique, pris dans son apparition sur la terre, ou du Christ glorifié, ou du Christ Parole éternelle, envisagé dans sa préexistence.

      Un simple regard sur les versets versets 14,17,18 prouve que tous ces aspects s'unissent dans la pensée de l'apôtre qui dit et répète : Il est, il est toujours, partout, ce qu'il est en lui-même. Ainsi il est l'image du Dieu invisible, parce qu'il est la manifestation réelle, accessible du Dieu qui, hors de lui, ne saurait être ni connu ni contemplé ; car il est évident qu'il ne faut pas prendre dans un sens physique ces termes visible ou invisible, se rapportant à Dieu.

      La pensée de l'apôtre trouve son commentaire seul vrai dans les paroles du Sauveur lui-même : Matthieu 11.27 ; Jean 8.19 ; 14.9 ; comparez Jean 1.18 ; 1Jean 4.12 ; Hébreux 1.3. Toute l'Ecriture proclame cette vérité : Dieu est invisible, inaccessible à l'homme, (1Timothée 1.17 ; 6.16) et il s'est manifesté en son Fils bien-aimé.

      6 Quant à cet attribut premier-né de toute créature ou de toute création (le mot grec a les deux sens), il est compris par les uns dans le sens de la dignité suprême de Christ au-dessus de tout ce qui est créé, et ce sens répondrait parfaitement aux derniers mots du verset 18 (comparez aussi ce même terme, appliqué à Christ dans son rapport avec ses rachetés, Romains 8.29) ; par les autres dans le sens de sa préexistence avant toute création.

      Ainsi l'ont expliqué les Pères de l'Eglise, et cette interprétation trouve aussi un garant dans notre passage : (verset 17) "Il est avant toutes choses." L'ensemble de notre passage doit faire préférer cette interprétation.

      L'expression premier-né désigne en tout cas Jésus-Christ comme le Fils engendré de Dieu, et le distingue nettement de la création elle-même. On comprend, toutefois, que les ariens, les sociniens, et tous les adversaires de la divinité de Christ, aient cru pouvoir s'appuyer de ce passage. "Car il faut avouer, dit Olshausen avec la candeur qui le distingue, que ces mots, dans le sens purement grammatical, peuvent signifier que Christ est lui-même mis au rang de la création. La possibilité d'entendre ainsi ce terme ressort du verset 18, où"premier-né d'entre les morts"signifie évidemment que Christ lui-même a été parmi les morts. Mais l'ensemble de notre passage parle d'une manière si décisive contre cette interprétation, qu'on est nécessairement conduit à en adopter une directement opposée."

      En effet, à versets 16,17, l'apôtre nous montre en Christ celui par qui et pour qui toutes choses ont été créées, celui par qui elles subsistent, (versets 11,17) celui qui est alors que rien encore n'existait ; comment donc serait-il lui-même simplement un anneau de la chaîne des êtres créés qui lui doivent l'existence ?

      "La raison de ces termes : premier-né de la création suit immédiatement après : c'est qu'en lui ont été créées toutes choses ; et c'est de la même manière qu'il est appelé le premier-né d'entre les morts, parce qu'en lui nous ressusciterons tous." Calvin.

      En effet, il faut remarquer que la première particule du verset suivant (parce que) indique la raison des termes que l'apôtre vient d'employer.

      16 En lui ne doit pas être confondu avec par lui, comme le font nos versions ordinaires, en se fondant sur un hébraïsme. L'apôtre distingue clairement ces deux termes. (Voir la dernière note sur ce verset.)

      Par lui pouvait désigner simplement la cause instrumentale de la création ; en lui indique que la puissance créatrice repose dans le Fils de Dieu. Dieu l'a déposée en lui, Dieu qui est l'Auteur premier de la création, mais qui n'opère que par le Fils, son organe vivant et personnel.

      C'est pour cela que l'apôtre ne dit pas que le Fils a créé toutes choses, mais que toutes choses ont été créées en lui ; et que, d'autre part, il dit que toutes choses ont été créées non pas seulement par lui, instrument passif, mais en lui, qui concourait librement à cette œuvre créatrice.

      - Comparer cette parole de saint Jean : "En lui était la vie" (Jean 1.4) et cette parole de Jésus : "Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même." (Jean 5.26)

      Etre créé en lui exprime la même réalité intime et vivante qui se retrouve dans la personne de Christ à d'autres égards : être élu en lui, (Ephésiens 1.4) justifié en lui, (Galates 2.16) vivifié en lui, (1Corinthiens 15.22) réconcilié en lui. (2Corinthiens 5.19)

      Ce terme désigne partout, à la fois, la médiation et l'agent, l'œuvre et la personne qui l'accomplit, parce que ces deux choses, en Christ, sont inséparables.

      Le ciel et la terre, les choses visibles et les invisibles renferment tout l'univers, tout ce qui est créé. L'apôtre insiste sur le monde invisible des intelligences (comme dans Ephésiens 1.21 ; comparez Colossiens 2.10,15), non seulement parce qu'il a le plus d'importance à ses yeux, mais probablement par un motif qui convenait à son but actuel.

      La pensée que Dieu aurait choisi un ange pour créer le monde et l'homme en particulier, était admise par plus d'un théologien juif du temps, aussi bien que par les docteurs judaïsants dont Paul tient à réfuter les erreurs. De là une vénération pour les anges qui pouvait facilement conduire à une sorte de culte idolâtre. (Colossiens 2.18)

      Mais que le Fils de Dieu soit déclaré l'agent toutpuissant de la création, Celui en qui par qui, pour qui ont été créées toutes choses, les plus sublimes intelligences elles-mêmes, aussitôt sa divinité est établie, ces intelligences redescendent au rang qui leur appartient, une distinction absolue est tracée entre la créature et le Créateur, que le paganisme naturel au cœur de l'homme tend sans cesse à confondre. En même temps, cette doctrine donne à l'homme, créé à l'image de Dieu et racheté par celui qui l'a créé, une dignité infiniment plus élevée. Ramené dans la communion de son Sauveur, il est, par là même, en communion avec le Dieu souverain, Créateur du ciel et de la terre.

      "Malgré la différence d'expressions, il existe ainsi, quant à la chose même, la plus parfaite harmonie entre la christologie de Jean et celle de Paul. Les termes d'image du Dieu invisible, de premier-né de la création, ne se trouvent pas dans saint Jean ; mais c'est lui qui déclare qu'on peut contempler dans le Fils toute la gloire du Dieu que nul n'a vu, que le Fils est "l'unique né du Père." Et de même ces paroles de notre verset 16 correspondent parfaitement à celles de Jean : "Toutes choses ont été faites par elle (la Parole, le Logos) et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle."" Olshausen.

      Après avoir dit que toutes choses ont été créées en lui, Paul ajoute par lui. Le premier de ces termes indique la source toujours existante de la puissance créatrice en Christ ; le second exprime son action créatrice au dehors, et relativement aux créatures appelées à l'existence. Mais il y a plus : toutes choses ont été créées pour lui, c'est-à-dire que Christ est, dans son unité avec Dieu son Père, le but suprême de la création, qui est tout entière pour sa gloire. (Comparer Romains 11.36, note.) Aucun terme ne saurait rendre d'une manière plus absolue la pensée que Christ est Dieu, existant de toute éternité, un avec le Père.

      17 L'apôtre réitère ici expressément son affirmation de la préexistence de Christ avant toutes choses.

      Il aurait pu dire avec saint Jean : (Jean 1.1) Il était avant toutes choses ; mais comme, au lieu de faire, avec cet évangéliste, l'histoire de la Parole éternelle, il embrasse du regard la permanence de l'être en Jésus-Christ, il dit : il est.

      - Mais il ajoute ici un attribut divin de la plus haute importance : "Non seulement toutes choses..," ont été créées par lui et pour lui, mais elles subsistent en lui. La puissance et l'action créatrices dont il est la source sont essentielles à la conservation de l'univers, qui, abandonné à lui-même, rentrerait dans le néant. "Il porte toutes choses par sa parole puissante." (Hébreux 1.3)

      18 Après avoir exposé la nature divine de Christ, son rapport avec Dieu le Père, puis avec la création et la conservation de l'univers, l'apôtre passe à un autre domaine où le Fils de Dieu occupe également le premier rang, c'est l'Eglise. Il y passe sans transition, bien que sa pensée suppose les grands faits de l'incarnation et de la mort du Sauveur. Il le proclame d'abord Chef (tête) de l'Eglise, probablement avec une intention polémique contre ceux qui ne "retenaient pas le Chef." (Colossiens 2.19) L'Eglise est désignée, selon une image que l'apôtre affectionne, comme le corps de Christ, dont il est la tête ou le chef. (1Corinthiens 10.17 ; 12.12,27 ; Ephésiens 1.22,23 ; 4.15,16 ; 5.23 ; comparez ci-dessous verset 24)

      Dans l'Eglise qui est une création nouvelle, comme dans l'autre création, Christ est le commencement ; par lui et en lui a commencé une humanité nouvelle, une vie nouvelle dont il est la source, le type premier d'où tout dérive.

      Cette grande pensée, exprimée par un mot encore vague, est précisée par un autre terme qui nous place au centre même de l'œuvre de Christ : c'est par sa résurrection, c'est comme premier-né d'entre les morts, comme "les prémices" (1Corinthiens 15.20) que Christ a été le commencement. Sa résurrection, victoire sur le péché et la mort, devient la résurrection et la vie de tous ses frères, auxquels il a ainsi frayé le chemin de la mort à la vie.

      Le mot premier-né n'est donc pas employé ici dans un sens absolument différent de verset 15 ; seulement là Christ est représenté comme l'origine de la création matérielle, ici comme l'origine de la création nouvelle, (comparez Romains 8.28 ; Hébreux 1.6) en sorte qu'en toutes choses il est le premier (le premier et le dernier) ; c'est en lui que nous devons chercher toutes choses, la vie, le salut, et c'est à lui que tout doit être soumis.

      19 Ces mots donnent la raison (car) de ce qui précède et préparent ce qui est dit ensuite de la réconciliation du monde, qui suppose la divinité du Sauveur.

      - La pensée de l'apôtre, exprimée dans ce verset, revient plus explicite Colossiens 2.9 (voy. la note) : la plénitude qui habite en Christ est "la plénitude de la divinité," - et par là même la plénitude de tous les dons divins nécessaires pour la réconciliation du monde. (Comparer sur ce mot d'une profonde signification Ephésiens 1.23 ; 3.19 ; Jean 1.16)

      Faut-il voir ici déjà, comme au chapitre suivant, une intention polémique contre les fausses doctrines d'un gnosticisme naissant ? Dans ces systèmes, on entendait par le mot de plénitude le règne de la lumière divine, abîme d'où émanaient des forces qui se personnifiaient pendant un temps en certains êtres, pour retourner ensuite dans cet abîme de la divinité. Aux yeux des faux docteurs de ce temps-là, c'est l'une de ces forces divines qui aurait habité en Christ, erreur à laquelle l'apôtre opposerait cette déclaration, formulée plus complètement encore Colossiens 2.9.

      Les interprètes diffèrent d'opinion sur cette intention polémique de l'apôtre. Qu'on l'affirme ou qu'on la nie, peu importe quant à notre verset. La profession de la divinité de Christ que Paul fait ici est le fondement du christianisme, et elle peut toujours être opposée aux erreurs qui se renouvellent sous des formes diverses.

      - En ajoutant qu'il a plu (à Dieu, terme non exprimé dans le texte original, mais clairement sous-entendu comme sujet de la phrase) que la plénitude de son essence habitât en Christ, l'apôtre fait remonter jusqu'au conseil éternel de la sagesse et de l'amour de Dieu l'apparition de son Fils dans notre humanité pour y créer une vie nouvelle par la réconciliation du monde avec Dieu. (verset 20)

      20 Voir sur ce grand fait de la réconciliation le passage correspondant de l'épître aux Ephésiens, (Ephésiens 2.13-18 notes) où l'apôtre développe plus au long sa pensée ; et sur ces mots : toutes choses, celles qui sont au ciel et celles qui sont sur la terre, Ephésiens 1.10, note. Là, au lieu du verbe réconcilier, se trouve celui de réunir ou résumer toutes choses en Christ, mais l'idée est la même au fond. Seulement ici toute cette œuvre de réconciliation, de restauration est ramenée au grand sacrifice du Sauveur qui en est la cause efficiente : Ayant fait la paix par le sang de sa croix. Ces derniers mots expliquent les premiers du verset : par lui.

      Les interprètes ne s'accordent pas sur la personne désignée par avec lui ; les uns le rapportent à Christ, les autres à Dieu ; cette dernière opinion est la plus probable et la plus conforme à l'analogie d'autres passages. (Romains 5.10 ; 2Corinthiens 5.18-20)

      - Les mots par lui, après ceux-ci : ayant fait la paix, sont omis dans quelques manuscrits, leur répétition ayant paru oiseuse. Paul insiste sur Celui qui est l'auteur et le moyen de la réconciliation.

      21 Comparer Ephésiens 2. notes.
      22 Le corps de sa chair est le corps humain, faible, mortel, de Jésus, qu'il a livré pour nous.

      Par sa mort, complète la pensée de l'apôtre, et équivaut à cette autre expression qu'il vient d'employer : (verset 20) "par le sang de sa croix," ou simplement "par sa croix." (Ephésiens 2.16)

      Le rapprochement de ces termes si fréquents, si multipliés sous la plume des apôtres, et auxquels ils reviennent toutes les fois qu'ils veulent exposer la cause efficace du pardon des péchés ou de la réconciliation de l'homme avec Dieu, prouve avec la dernière évidence qu'ils voyaient cette cause dans l'acte suprême de la vie du Sauveur, sa mort sanglante sur la croix.

      - Dès verset 21 (et vous) l'apôtre fait à ses lecteurs l'application personnelle de cette grande œuvre de rédemption, afin de les porter à la fermeté (verset 23) par la considération de cette grâce immense.

      Comparer Ephésiens 5.27 ; 1.4. Le premier fruit de la mort de JésusChrist pour le croyant, c'est sa réconciliation avec Dieu, le pardon des péchés, en d'autres termes, la justification. Mais ces actes de la grâce divine, en introduisant l'homme dans une vie nouvelle, qui résulte de sa communion avec Dieu, produisent infailliblement en lui, par degrés, un autre fruit de l'œuvre du Sauveur, la sanctification du cœur et de la vie tout entière.

      Ces deux côtés de l'action de la grâce sont inséparables, et là où le dernier ne se réalise pas, le premier ne peut être qu'une illusion. C'est donc à tort que plusieurs exégètes ont cru retrouver dans ces paroles simplement la pensée d'une justice imputée au pécheur, que Paul exprime fréquemment ailleurs, et non la justice et la sainteté inhérentes à l'âme du croyant. Bien que l'ensemble du texte pût conduire à cette interprétation, les termes emportent évidemment toute l'œuvre du salut et en dépeignent les deux faces corrélatives.

      - Les mots : vous faire paraître devant lui montrent que l'apôtre a en vue le jour du jugement, où seront manifestés les secrets des cœurs. Par conséquent devant lui doit s'entendre de Christ, qui sera alors le Juge, et qui est d'ailleurs ici le sujet de toute la phrase.

      23 Il y a, entre l'assurance du salut que professe l'apôtre, et cette manière conditionnelle de parler, une contradiction que la logique ordinaire ne peut concilier, mais qui trouve sa pleine justification dans le cœur de l'homme et dans la vie pratique. (Comparer Philippiens 2.12,13, note.)

      Quelle que soit l'œuvre de la grâce, la responsabilité de l'homme ne peut jamais cesser ni s'affaiblir. Au contraire, plus le salut est tout entier de Dieu, plus cette responsabilité devient sainte et redoutable. Il y a souvent dans l'homme, même dans l'homme régénéré, un dernier fonds d'indolence et de lâcheté, et chez plusieurs une fausse sécurité, auxquels il faut que la Parole fasse sentir l'aiguillon de la vérité, en répétant fréquemment : "Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé," ou, comme le fait ici l'apôtre : si du moins.

      - Le mot ne vous laissant point détourner (Grec : "ébranler de manière à être séparés") montre les effets que l'apôtre attendait de l'action des faux docteurs. L'espérance de l'Evangile est celle que cet Evangile seul donne à l'homme pécheur. (Colossiens 1.5,27 ; Romains 5.2 ; Ephésiens 1.18 ; 3.7)

      Comparer verset 6, note.

      L'apôtre ajoute ces mots sur son ministère, soit parce qu'il aime à le rappeler comme le plus grand honneur que puisse avoir un homme pécheur, (Ephésiens 3.7,8) soit pour faire sentir aux Colossiens, par opposition aux faux docteurs, qu'il est bien un envoyé de Dieu. C'est dans le même sens qu'il parle de ses souffrances et insiste sur la sainteté et la grandeur de sa vocation apostolique. (verset 24 et suivants)

      - Il faut observer ces trois motifs de rester fermes dans la foi à l'Evangile : vous l'avez entendu (vous en êtes responsables) ; il est universel ; Paul, le grand apôtre des gentils, en est le serviteur.

      24 24 à 29 Paul ministre de l'Evangile auprès des païens.

      "Maintenant..." l'apôtre est saisi par le contraste entre sa position actuelle de prisonnier et sa fonction de serviteur de l'Evangile ; mais cette position même ne l'empêchait pas de remplir cet apostolat auprès de ses lecteurs. Ces souffrances qu'il endurait pour eux ne leur offraient-elles pas un puissant motif de demeurer fermes dans la foi ! (verset 23) Comparer Ephésiens 3.1,13.

      Grec : "Je remplis entièrement les manques des afflictions de Christ dans ma chair pour son corps, qui est l'Eglise."

      M. Rilliet traduit : "Je supplée, dans ma chair, à ce qui manque aux souffrances de Christ." Ce passage est un des plus profonds qui se trouvent dans les épîtres de Paul. Il faut d'abord écarter avec soin toutes les interprétations superficielles ou fausses, qui seraient en contradiction avec les enseignements les plus clairs de l'Ecriture.

      Au nombre des interprétations superficielles viennent se ranger celles qui consistent à rendre les afflictions de Christ par ces mots : "afflictions endurées pour l'amour de Christ, pour sa cause ;" ou encore : "des afflictions semblables à celles de Christ, provenant des mêmes causes, et dont il resterait à Paul à remplir une certaine mesure, ce qui manque encore pour avoir achevé sa tâche ;" ou enfin : "certaines épreuves spéciales qui ont manqué aux afflictions de Christ," comme la prison, etc.

      Parmi les interprétations fausses, il faut signaler :

      1° celle qui tendrait, de quelque manière que ce soit, à conclure de ces paroles de l'apôtre, qu'il a manqué quelque chose aux souffrances personnelles de Christ pour notre salut, et que l'homme peut y ajouter un complément quelconque ;

      2° celle qui attribuerait aux souffrances du chrétien un caractère expiatoire, soit pour lui-même, soit pour les autres. (On sait, en effet, l'usage que le catholicisme a cru pouvoir faire de ce verset isolé de l'ensemble du Nouveau Testament et mal interprété.)

      Quel en est donc le sens ? Et d'abord :

      1° que signifient ici les afflictions de Christ ? Par ses souffrances, Christ a vaincu le péché, le monde, la mort ; par ses souffrances, "il a été consommé" (Grec :), il a atteint la perfection (Hébreux 2.10 ; 5.9) pour lui-même, comme homme, et pour tous ses rachetés, auxquels il a frayé le chemin de la gloire.

      Maintenant ceux-ci le suivent dans la voie où il a marché ; (Romains 8.17 ; 2Corinthiens 1.5) mais cette "communion de ses souffrances" (Philippiens 3.10) n'est plus une imitation extérieure ; il demeure, et vit en eux ; ils sont son corps, dont il est la tête ; et comme son Esprit lutte, prie, soupire, s'attriste en eux, (Romains 8.25,26 ; Ephésiens 4.30) lui-même souffre en son corps qui est sur la terre, il est persécuté dans ses membres ; (Actes 9.4,5) ceux-ci portent son opprobre ; (Hébreux 11.26) ils sont "participants de l'affliction et de la patience du Christ ;" (Apocalypse 1.9) bien plus, "ils sont faits une même plante avec lui dans sa mort, ils meurent avec lui ;" (Romains 6.5-8 ; 2Corinthiens 5.14,15) ils "portent toujours, partout, en leur corps la mort du Seigneur Jésus." (2Corinthiens 4.10) Ainsi les souffrances des fidèles sont bien les afflictions de Christ, mais ses afflictions dans son corps, qui est l'Eglise.

      "JĂ©sus sera en agonie jusqu'Ă  la fin du monde, il ne faut pas dormir pendant ce temps-lĂ ." Pascal.

      Dans ce sens, mais dans ce sens seul, il reste, il manque aux afflictions de Christ quelque chose qui peut être accompli, achevé ; c'est tout ce que l'Eglise doit souffrir jusqu'à ce qu'elle soit consommée avec son Chef : et voilà les souffrances auxquelles Paul eut, durant tout son ministère, une si large part. (1Corinthiens 4.9 et suivants) Mais :

      2° comment un chrétien peut-il souffrir pour l'Eglise ou pour le corps de Christ ? Cela ne signifie point qu'il souffre à sa place, dans un sens d'expiation ; car Christ, et Christ seul a tout accompli ; nul ne peut racheter son frère de la mort. Mais il n'en est pas moins vrai que les souffrances, les renoncements, les victoires de chaque membre de l'Eglise contribuent puissamment au bien de tout le corps, par la communion qui existe entre les membres. Quel affermissement pour la foi de tous dans la constance d'un seul martyr ! Les triomphes que ces généreux confesseurs ont remportés en défendant la vérité profitent encore à l'Eglise après des siècles. Il en est de même de l'influence bénie du membre le plus obscur de l'Eglise, souffrant en vrai chrétien. Combien plus de l'œuvre d'un saint Paul ! (Comparer 2Corinthiens 1.6, note.)

      Aussi comprenons-nous qu'il se réjouisse de ses souffrances pour ses frères, d'abord parce qu'il aimait ces frères, et ensuite parce qu'il avait le sentiment qu'il souffrait avec son Sauveur, portant "les afflictions de Christ," lui étant rendu semblable. (Voir sur ce passage un discours de Vinet, dans les Etudes évangéliques.)

      25 C'est-à-dire pour annoncer cette Parole dans toute sa plénitude, jusqu'à ce qu'elle ait atteint le but en vue duquel Christ l'a confiée à son apôtre.

      - C'est là l'administration (Grec : "économie") que Dieu a donnée à Paul pour les gentils. Il ne faut pas, avec Calvin et d'autres, entendre ce mot dans le sens beaucoup plus vaste où il est pris dans Ephésiens 1.10 ; mais dans le sens ordinaire d'une administration confiée à un économe ; Paul désigne par ce terme son apostolat. (Comparer 1Corinthiens 4.1 ; 9.17 ; 1.7)

      26 Voir sur ce mystère caché aux générations précédentes et maintenant manifesté Ephésiens 1.9 et surtout Ephésiens 3.4-9, notes.

      Les saints ne sont pas seulement "les apôtres et prophètes," comme dans Ephésiens 3.5, mais les chrétiens en général.

      27 Voir Ephésiens 3.16-19, notes.

      Ces mots : qui est Christ en vous, doivent se rapporter à toute la phrase qui précède : la richesse de la gloire de ce mystère, c'est Christ en vous ; Christ, sa personne, son œuvre, c'est là tout l'Evangile.

      Les mots rendus par en vous peuvent signifier aussi parmi vous, c'est-à-dire, comme l'apôtre vient de l'exprimer, parmi les païens. Mais la pensée est plus complète, plus profonde, et évite une répétition en traduisant en vous. (Comparer Ephésiens 3.17 ; Galates 2.20)

      D'ailleurs, ce n'est réellement que quand Christ vit en nous, qu'il est pour nous l'espérance de la gloire. (Comparer Colossiens 3.3,4)

      - La condition glorieuse, décrite par ces paroles, fait avec l'état précédent des païens un contraste dont l'apôtre est saisi : ils étaient "sans Christ, n'ayant point d'espérance ;" (Ephésiens 2.12) maintenant, Christ en eux est pour eux l'espérance de la gloire ! (Comparer 1Timothée 1.1 ; Romains 5.2)

      28 Ce n'est pas seulement pour combattre le particularisme juif que l'apôtre insiste tant sur ce mot tout homme ; mais parce qu'il ne croyait pas avoir rempli sa tâche aussi longtemps qu'il n'avait pas instruit et averti chacun de ceux sur qui pouvait s'exercer son ministère. (Comparer Actes 20.31)

      - Au reste, le but de la prédication est de conduire tout homme à la perfection. Mais cette perfection est tout entière en Christ, et quiconque est en Lui sera conduit à ce glorieux but par le seul développement de la vie de Christ au dedans de lui. C'est là la sagesse souveraine à laquelle Paul emprunte toute lumière, il n'en connaît point d'autre.

      Il faut remarquer encore sur ce verset :

      1° qu'il y a une intention polémique contre les faux docteurs dans ces premiers mots : lui (et lui seul) que nous, nous annonçons ;

      2° que ces termes : "présenter tout homme" (sous-entendu : à Dieu) reportent la pensée au jour du jugement, aussi bien que ces mots : "l'espérance de la gloire." (verset 27) Paul présentant à Dieu, en ce jour solennel, une âme immortelle avertie, instruite par lui, c'est une grande pensée, effacée par nos versions ordinaires qui traduisent : "rendre tout homme parfait."

      29 Ce n'est qu'à force de travaux et de combats que Paul pouvait atteindre le but indiqué. (verset 28) Quel argument pour exciter la confiance et le zèle de ses lecteurs ! Voir aussi Colossiens 2.1.

      Mais toutes les fois que l'apôtre parle de lui-même et de son œuvre, il se montre saintement jaloux d'attribuer toute sa puissance à Christ à qui il en rend gloire. (verset 28) De plus, l'Eglise de Colosses, en danger d'être séduite par de faux docteurs, devait comprendre que cette puissance divine qui agissait en saint Paul était un sceau de Dieu, apposé à son apostolat. (Comparer Ephésiens 3.20)

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