Il ne peut pas y avoir de paix authentique, là où il
n'y a pas la Grâce véritable ; et là où la Grâce arrive, la
paix ne tarde pas ! Cette bénédiction est inhérente au nom de
Dieu, à la Sainte trinité, c'est d’ailleurs un sujet
d'adoration !Dans ce texte, le Père est nommé en premier lieu ; il est
décrit comme Celui qui est, et qui était, et qui vient, qui est
éternel, qui ne change pas. Le Saint-Esprit est appelé « les
sept esprits », le parfait Esprit de Dieu, en qui il y a une
diversité de dons et d'opérations.
Le Seigneur Jésus-Christ est de toute éternité, un Témoin de
tous les conseils divins. Il est le Premier-né d’entre les
morts, qui par Son propre pouvoir, ressuscite Son peuple. Il
est le Prince des rois de la terre ; c'est par Lui que leurs
délibérations sont dirigées, et c'est à Lui qu'ils doivent
rendre des comptes.
Le péché laisse une « tache » de culpabilité et de pollution
sur l'âme. Rien ne peut effacer cette tache, si ce n'est le
sang de Christ ; et Christ a versé Son propre sang pour
satisfaire la justice divine, et acheter le pardon et la
pureté pour Son peuple.
Des croyants, Christ a fait des « rois » et des
« sacrificateurs », pour Dieu son Père. En tant que tels, ils
sont vainqueurs du monde, mortifient le péché, gouvernent leur
propre esprit, résistent à Satan, communient avec Dieu dans la
prière, et jugeront le monde. Christ a fait d'eux, des
sacrificateurs, leur donnant accès à Dieu, Il leur a permis
d'offrir des sacrifices spirituels et acceptables ; ces faveurs
destinent Ses enfants à Lui attribuer l'autorité et la gloire
qui lui sont dues, pour toujours !
Christ jugera le monde. L'attention est attirée sur ce grand
jour, où tous verront la sagesse et le bonheur des « amis » de
Christ, et la folie et la misère de Ses ennemis.
Puissions-nous penser fréquemment à la seconde venue de Christ !
Il viendra, pour la terreur de ceux qui Le blessent et Le
crucifient par leur apostasie : Il viendra, à la surprise de
l’ensemble des impies. Il est le Commencement et la Fin ;
toutes choses sont de Lui et pour Lui ; Il est le
Tout-puissant ; Il est le même, Celui qui est éternel et
immuable !
Si nous voulons être comptés parmi Ses saints, dans Sa gloire
éternelle, nous devons maintenant nous soumettre volontairement
à Lui, Le recevoir, et L'honorer comme un Sauveur, nous qui
croyons qu'Il viendra pour être notre Juge.
Ils doivent être nombreux hélas, ceux qui souhaiteraient ne
jamais mourir, et ne jamais connaître le jour du jugement !
Je suis Celui qui suis. Le temps du texte hébreu n'est pas le présent, qui n'existe dans cette langue qu'au participe (étant, faisant). C'est le temps de l'action imparfaite, inachevée, c'est-à-dire qui continue : Je suis et serai. Ce qui fait que l'on a parfois traduit par le futur ; Je serai celui que je serai.
Mais l'existence actuelle est nécessairement renfermée dans ce temps du verbe, comme base de l'existence, future : Je suis (et serai) celui qui est (et sera). Dieu veut-il se désigner par là comme l'incompréhensible :
Je suis qui je suis, pour dire : Seul je me connais moi-même ? ou comme l'être parfaitement libre : je serai tout ce qu'il me plaira d'être à chaque moment ?
Mais ce serait là un refus d'explication, et non la réponse que Moïse réclame en vue de la mission que Dieu lui confie. On pourrait plutôt voir dans ces mots l'idée de la fidélité divine : Je suis et reste ce que je suis, toujours fidèle à moi-même et à mes promesses. Mais la parole suivante : JE SUIS m'a envoyé vers vous, accentue uniquement l'idée d'être et détermine le sens de celle qui la précède.
Le vrai sens ne peut donc être que celui-ci : Je suis celui qui existe par nature, qui ne tient son existence d'aucun autre, qui est l'existence même. C'est l'idée de l'indépendance absolue, en vertu de laquelle Dieu n'est déterminé par quoi que ce soit hors de lui, et tout ce qui est, au contraire, n'existe que par un acte de sa volonté, ne possède l'existence que comme son don et dépend absolument de lui.
L'application de cette idée à la situation présente est manifeste. Cette Parole renferme la garantie de sa victoire sur Pharaon, ses dieux, ses enchanteurs, ses armées, bien plus, de son triomphe futur sur toutes les puissances, terrestres et supérieures, qui pourront s'opposer à lui et à son peuple. C'est la déclaration de guerre à outrance à tout polythéisme et à toute exaltation de la créature. C'est le fondement de l'histoire qui va commencer, celle de l'établissement du règne de Dieu sur la terre.
On a cru trouver dans un passage du Livre des morts une parole semblable à cette déclaration divine dans l'Exode. Mais il y avait là une erreur de traduction manifeste. (Ed. Naville.)
JE SUIS m'a envoyé. Ce nom : JE SUIS, préparé par l'explication précédente, est la réponse précise à la question : Quel est son nom ?
Ce nom est en réalité celui de Jahvé (que nous prononçons Jéhova, d'après une tournure employée chez les Hébreux pour éviter de prononcer et de profaner le nom sacré). Seulement Jahvé est la troisième personne : Il est : c'est ainsi que l'homme parle de Dieu ; tandis que Dieu dit ici : Ehjé, Je suis, à la première personne, parce que c'est lui qui parle de lui-même.
Ce nom de Jahvé est paraphrasé par l'Apocalypse (1.1) en ces mots : Celui qui est, qui était et qui vient ;
qui est : qui possède l'être dans sa plénitude et qui le communique à tout ce qui est ;
qui était : qui l'a possédé au commencement et qui s'est déjà manifesté précédemment (Dieu des pères) ;
qui vient : qui continuera à se manifester de plus en plus complètement (le sens futur de ehjé).