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Jésus lave les pieds de ses disciples
1
Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin.
2
Et pendant qu'ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le coeur de Judas Iscariote, fils de Simon, de le livrer,
3
-Jésus, sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu'il était venu de Dieu, et s'en allait à Dieu,
4
se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s'en ceignit.
5
Puis il verse de l'eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
6
Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ?
7
Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite.
8
Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'as pas de part avec moi.
9
Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête.
10
Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n'a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous.
11
Car il savait qui le livrerait ; c'est pourquoi il dit : Vous n'êtes pas tous nets.
12
Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu'il eut repris ses vêtements, s'étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ?
13
Vous m'appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ;
14
si donc moi, le Seigneur et le Maître, j'ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
15
Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez.
16
En vérité, en vérité, je vous dis : L'esclave n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'envoyé plus grand que celui qui l'a envoyé.
17
Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites.
18
Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j'ai choisis ; mais c'est afin que l'écriture soit accomplie :" Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ".
19
Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c'est moi.
20
En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu'un que j'envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé.
Jésus annonce que Judas va le trahir
21
Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans son esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l'un d'entre vous me livrera.
22
Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, ne sachant de qui il parlait.
23
Or l'un d'entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus.
24
Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait.
25
Et lui, s'étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ?
26
Jésus répond : C'est celui à qui moi je donnerai le morceau après l'avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, fils de Simon.
27
Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement.
28
Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ;
29
car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu'il donnât quelque chose aux pauvres.
30
Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.
Le nouveau commandement
31
Lors donc qu'il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
32
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera.
33
Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j'ai dit aux Juifs : là ou moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous.
34
Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l'un l'autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l'un l'autre.
35
A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour entre vous.
Jésus annonce que Pierre le reniera
36
Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard.
37
Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi.
38
Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m'aies renié trois fois.
-
Jésus lave les pieds de ses disciples
1
Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.
2
Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au coeur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer,
3
Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu,
4
se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.
5
Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
6
Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds !
7
Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt.
8
Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi.
9
Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête.
10
Jésus lui dit : Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous.
11
Car il connaissait celui qui le livrait ; c'est pourquoi il dit : Vous n'êtes pas tous purs.
12
Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?
13
Vous m'appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis.
14
Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ;
15
car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.
16
En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé.
17
Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.
18
Ce n'est pas de vous tous que je parle ; je connais ceux que j'ai choisis. Mais il faut que l'Écriture s'accomplisse : Celui qui mange avec moi le pain A levé son talon contre moi.
19
Dès à présent je vous le dis, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu'elle arrivera, vous croyiez à ce que je suis.
20
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui reçoit celui que j'aurai envoyé me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé.
Jésus annonce que Judas va le trahir
21
Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et il dit expressément : En vérité, en vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera.
22
Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait.
23
Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus.
24
Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus.
25
Et ce disciple, s'étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ?
26
Jésus répondit : C'est celui à qui je donnerai le morceau trempé. Et, ayant trempé le morceau, il le donna à Judas, fils de Simon, l'Iscariot.
27
Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement.
28
Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela ;
29
car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu'il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres.
30
Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. Il était nuit.
Le nouveau commandement
31
Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui.
32
Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt.
33
Mes petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez ; et, comme j'ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant.
34
Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.
35
A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.
Jésus annonce que Pierre le reniera
36
Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus répondit : Tu ne peux pas maintenant me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard.
37
Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi.
38
Jésus répondit : Tu donneras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois.
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Jésus lave les pieds de ses disciples
1
C’était la veille de la fête de la Pâque. Jésus savait que l’heure était venue pour lui de quitter ce monde pour aller auprès du Père. Il avait toujours aimé les siens qui étaient dans le monde et il les aima jusqu’à la fin.
2
Jésus et ses disciples prenaient le repas du soir. Le diable avait déjà persuadé Judas, fils de Simon Iscariote, de trahir Jésus.
3
Jésus savait que lui-même était venu de Dieu et retournait à Dieu, et que le Père avait tout mis en son pouvoir.
4
Il se leva de table, ôta son vêtement de dessus et prit un linge dont il s’entoura la taille.
5
Ensuite, il versa de l’eau dans une cuvette et se mit à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec le linge qu’il avait autour de la taille.
6
Il arriva ainsi près de Simon Pierre, qui lui dit : « Seigneur, vas-tu me laver les pieds, toi ? »
7
Jésus lui répondit : « Tu ne saisis pas maintenant ce que je fais, mais tu comprendras plus tard. »
8
Pierre lui dit : « Non, tu ne me laveras jamais les pieds ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te les lave pas, tu n’auras aucune part à ce que j’apporte. »
9
Simon Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
10
Jésus lui dit : « Celui qui a pris un bain n’a plus besoin de se laver, sinon les pieds, car il est entièrement propre. Vous êtes propres, vous, mais pas tous cependant. »
11
Jésus savait bien qui allait le trahir ; c’est pourquoi il dit : « Vous n’êtes pas tous propres. »
12
Après leur avoir lavé les pieds, Jésus reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?
13
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car je le suis.
14
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
15
Je vous ai donné un exemple pour que vous agissiez comme je l’ai fait pour vous.
16
Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : un serviteur n’est pas plus grand que son maître et un envoyé n’est pas plus grand que celui qui l’envoie.
17
Maintenant vous savez cela ; vous serez heureux si vous le mettez en pratique.
18
Je ne parle pas de vous tous ; je connais ceux que j’ai choisis. Mais il faut que cette parole de l’Écriture se réalise : “Celui avec qui je partageais mon pain s’est tourné contre moi.”
19
Je vous le dis déjà maintenant, avant que la chose arrive, afin que lorsqu’elle arrivera vous croyiez que “je suis”.
20
Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : quiconque reçoit celui que j’envoie me reçoit aussi ; et quiconque me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. »
Jésus annonce que Judas va le trahir
21
Après ces mots, Jésus fut profondément troublé et dit solennellement : « Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous me trahira. »
22
Les disciples se regardaient les uns les autres, sans savoir du tout de qui il parlait.
23
L’un des disciples, celui que Jésus aimait, était placé à côté de Jésus.
24
Simon Pierre lui fit un signe pour qu’il demande à Jésus de qui il parlait.
25
Le disciple se pencha alors vers Jésus et lui demanda : « Seigneur, qui est-ce ? »
26
Jésus répondit : « Je vais tremper un morceau de pain dans le plat : celui à qui je le donnerai, c’est lui. » Jésus prit alors un morceau de pain, le trempa et le donna à Judas, fils de Simon Iscariote.
27
Dès que Judas eut pris le morceau, Satan entra en lui. Jésus lui dit : « Ce que tu as à faire, fais-le vite ! »
28
Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.
29
Comme Judas tenait la bourse, plusieurs pensaient que Jésus lui demandait d’aller acheter ce qui leur était nécessaire pour la fête, ou d’aller faire un don aux pauvres.
30
Judas prit donc le morceau de pain et sortit aussitôt. Il faisait nuit.
Le nouveau commandement
31
Après que Judas fut sorti, Jésus dit : « Maintenant la gloire du Fils de l’homme est révélée et la gloire de Dieu se révèle en lui.
32
[Et si la gloire de Dieu se révèle en lui, ] Dieu aussi manifestera en lui-même la gloire du Fils et il le fera bientôt.
33
Mes enfants, je ne suis avec vous que pour peu de temps encore. Vous me chercherez, mais je vous dis maintenant ce que j’ai dit aux autres Juifs : vous ne pouvez pas aller là où je vais.
34
Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Il faut que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés.
35
Si vous vous aimez les uns les autres, alors tous sauront que vous êtes mes disciples. »
Jésus annonce que Pierre le reniera
36
Simon Pierre lui demanda : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Tu ne peux pas me suivre maintenant là où je vais, mais tu me suivras plus tard. »
37
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je suis prêt à donner ma vie pour toi ! »
38
Jésus répondit : « Es-tu vraiment prêt à donner ta vie pour moi ? Eh bien, je te le déclare, c’est la vérité : avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
-
Jésus lave les pieds de ses disciples
1
C’était juste avant la fête pascale. Jésus savait que le moment était venu pour lui de quitter ce monde pour s’en aller auprès de son Père. C’est pourquoi il voulut donner aux siens, qui allaient rester dans ce monde, une preuve suprême de l’amour dont il les avait toujours aimés.
2
C’était au cours du repas pascal. Déjà le diable avait semé dans le cœur de Judas de Kérioth, fils de Simon, le dessein de trahir son Maître et de le livrer.
3
Jésus savait aussi que le Père avait remis entre ses mains le pouvoir suprême sur toutes choses, qu’il était venu d’auprès de Dieu et allait retourner vers lui.
4
Sachant tout cela, il se leva de table pendant le dîner, quitta ses vêtements de dessus et prit une serviette de lin qu’il noua autour de ses hanches en guise de tablier.
5
Ensuite, il versa de l’eau dans une bassine destinée aux ablutions et se mit à laver les pieds de ses disciples, puis à les essuyer avec la serviette qu’il avait nouée autour de sa taille.
6
Quand vient le tour de Simon Pierre, celui-ci proteste : — Toi Seigneur, tu veux me laver les pieds ?
7
Jésus lui répond : — Ce que je fais, tu ne peux pas le comprendre pour l’instant, tu le comprendras par la suite.
8
Mais Pierre lui réplique : — Toi, me laver les pieds ? À moi ? Jamais de la vie ! Jésus lui répond : — Si je ne te lave pas, tu n’auras plus de communion avec moi. —
9
Dans ce cas, lui dit Simon Pierre, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête.
10
Jésus lui dit : — Celui qui vient de se baigner est entièrement propre, il n’a plus besoin de se faire laver, sauf les pieds. Or vous, vous êtes propres. Malheureusement pas tous.
11
Jésus, en effet, connaissait celui qui allait le trahir. Voilà pourquoi il avait ajouté : « Malheureusement pas tous ».
12
Après leur avoir lavé les pieds, il remit ses vêtements et se rassit à table. Alors, il leur dit : — Avez-vous compris ce que je viens de vous faire ?
13
Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis, en effet.
14
Si donc, en tant que Maître et Seigneur, je vous ai lavé les pieds, vous devez désormais, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres.
15
Je viens de vous donner un exemple, pour qu’à votre tour vous agissiez comme j’ai agi envers vous.
16
Vraiment, je vous l’assure, un serviteur n’est jamais supérieur à son maître ni le messager plus grand que celui qui l’envoie.
17
Maintenant que vous savez ces choses et que vous les avez comprises, vous serez heureux… à condition d’agir en conséquence. —
18
Je ne parle pas de vous tous : je sais fort bien quels sont ceux que je me suis choisis, mais je sais aussi que les prédictions de l’Écriture doivent se réaliser. Or, il est écrit : Celui avec lequel j’ai partagé mon pain m’a donné un coup de pied.
19
Je préfère vous le dire dès maintenant avant que cela ne se produise, pour qu’au moment où cela arrivera, vous croyiez que moi, je suis (celui qui est).
20
Vraiment, je vous l’assure : recevoir l’un des messagers que j’enverrai, c’est me recevoir moi-même. Or, me recevoir, c’est recevoir Dieu lui-même qui m’a envoyé.
Jésus annonce que Judas va le trahir
21
Après avoir dit cela, Jésus fut intérieurement fort troublé et, dans un profond sérieux, il déclara ouvertement : — Oui, vraiment, je vous l’assure : l’un d’entre vous me trahira.
22
Ses disciples, visiblement décontenancés, se regardaient les uns les autres, en se demandant de qui il pouvait bien parler.
23
L’un d’entre eux, le disciple que Jésus aimait, se trouvait à table juste à côté de Jésus.
24
Simon Pierre lui fit signe pour qu’il demande à Jésus de qui il venait de parler.
25
Et ce disciple, se penchant aussitôt sur la poitrine de Jésus, lui demanda : — Seigneur, de qui s’agit-il ?
26
Et Jésus lui répondit : — Je vais tremper ce morceau (de pain dans la sauce). Celui à qui je le donnerai, c’est lui. Là-dessus, Jésus prit la bouchée qu’il avait trempée et l’offrit à Judas, fils de Simon de Kérioth.
27
Aussitôt après avoir reçu cette bouchée, Judas fut saisi par l’esprit du mal, Satan entra en lui et prit possession de son cœur. Alors, Jésus lui dit : — Fais au plus vite ce que tu dois faire.
28
Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.
29
Comme Judas gérait la bourse commune et détenait l’argent, quelques-uns supposèrent que Jésus le chargeait d’acheter ce qu’il leur fallait pour la fête, ou qu’il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres.
30
Dès que Judas eut pris le morceau de pain, il se hâta de sortir. Il faisait nuit.
Le nouveau commandement
31
Quand il fut parti, Jésus dit : — Maintenant l’heure est venue où le Fils de l’homme a montré sa gloire, et la gloire de Dieu lui-même est apparue en lui.
32
Puisque la gloire de Dieu apparaît en lui, Dieu, à son tour, fera lui-même paraître la gloire du Fils de l’homme. Et c’est bientôt qu’il va le faire.
33
Mes chers enfants, je suis encore avec vous, mais ce n’est plus pour longtemps. Vous me chercherez, mais là où je vais, vous ne pouvez aller. Je l’ai déjà dit aux foules, je vous le répète à présent, car c’est aussi vrai pour vous.
34
Je vous donne une directive nouvelle : aimez-vous les uns les autres. Oui, tel est mon commandement : comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.
35
La marque par laquelle tous les hommes pourront reconnaître si vous êtes mes vrais disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres.
Jésus annonce que Pierre le reniera
36
Simon Pierre lui demanda : — Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : — Tu ne peux me suivre maintenant là où je vais, mais plus tard tu passeras par le même chemin que moi.
37
Mais Pierre insista : — Et pourquoi donc, Seigneur, ne pourrais-je pas te suivre dès maintenant ? Je suis prêt à sacrifier ma vie pour toi ! —
38
Tu es prêt à sacrifier ta vie pour moi ? répartit Jésus. Vraiment, je te l’assure : avant que le coq ne se mette à chanter, tu m’auras déjà renié trois fois.
Le Fils de Dieu et les siens.
Jésus lave les pieds des disciples et éloigne Judas.
Chapitre 13.
1 à 20 Le lavement des pieds.
Les mots : avant la fête de Pâque ne renferment qu'une indication vague de la date du dernier souper (verset 2) que Jésus fit avec ses disciples, et par conséquent de sa mort, qui eut lieu le lendemain.
Comme nous abordons, avec le Jean 13, le récit de la Passion du Sauveur, c'est ici le lieu de donner une vue d'ensemble de cette question chronologique, l'une des plus obscures que soulève l'histoire évangélique. La tradition unanime désigne le vendredi comme le jour où Jésus mourut.
L'incertitude commence quand il s'agit de déterminer les relations de cet événement avec la Pâque juive et de fixer le jour du mois où il eut lieu.
Les uns, se fondant sur les données, à leurs yeux inattaquables, des synoptiques, disent que Jésus prit le dernier repas avec ses disciples le soir du 14 Nisan, à l'heure où tous les Juifs mangeaient l'agneau pascal, et qu'il mourut sur la croix le 15 Nisan le grand jour de la fête de Pâque.
Les autres, s'appuyant sur des indications du quatrième évangile qui ne leur paraissent pas susceptibles d'être détournées de leur sens premier et naturel, estiment que le dernier repas eut lieu le soir du 13 Nisan et que Jésus est mort le 14.
La discussion remonte aux premiers siècles. Elle fut compliquée, dès l'origine, par une polémique d'ordre liturgique entre les Eglises d'Occident et celles d'Asie Mineure, connue sous le nom de dispute pascale. (Voir introduction, p. 39.) Nous ne reviendrons pas sur cette dispute, car, de l'avis même des défenseurs de la chronologie des synoptiques, elle ne fournit pas d'argument péremptoire pour décider à quelle date Jean s'est arrêté dans son évangile.
Ce débat divise les savants les plus compétents. Olshausen, Tholuck, Wieseler, Ebrard, Hengstenberg, Riggenbach, Lange, MM. Luthardt, Keil, Zahn se prononcent pour le 14-15 Nisan, et estiment généralement pouvoir accorder avec cette date les données du quatrième évangile.
La date du 13-l4 Nisan est adoptée par de Wette, Lücke, Bleek, Néander, Meyer, MM. Weiss, Beyschlag, Godet, Chastand.
1° En faveur de la date du 14-15 Nisan, on invoque les passages suivants : Matthieu 26.17 "Le premier jour des pains sans levain (14 Nisan), les disciples s'approchèrent de Jésus, en disant : Ou veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?"
- Marc 14.12 "Et le premier jour des pains sans levain, quand on immolait la Pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ?"
- Luc 22.7 "Or, le jour des pains sans levain arriva, dans lequel devait être immolée la Pâque."
Il ne peut y avoir aucune hésitation sur la date, clairement indiquée par ces passages. Or les données des synoptiques ont une valeur très grande à cause des rapports du premier évangile avec l'apôtre dont il porte le nom, et de Marc avec l'apôtre Pierre. Du reste, les indications fournies par les trois premiers évangélistes ne sont pas des opinions individuelles : elles représentent la croyance de l'Eglise entière jusque vers l'an 80. Elles ont de plus pour elles leur vraisemblance.
Le dernier repas que Jésus prit avec ses disciples fut le repas pascal des Juifs. Cela ressort du récit des préparatifs dans les synoptiques et d'une parole telle que celle-ci : "J'ai ardemment désiré de manger cette Pâque avec vous avant que je souffre." (Luc 22.15)
Or Jésus ne pouvait prendre le repas pascal qu'à l'heure où tout Israël le prenait, le soir du 14 Nisan (commencement du 15). Les ordonnances de la loi étaient formelles. (Exode 12.6 et suivants, Lévitique 23.5,6 ; Nombres 28.16-18,Deutéronome 16.2,3)
L'agneau pascal devait être immolé dans le temple, et l'on ne procédait pas à ce sacrifice avant le jour fixé.
Admettant pour ces raisons, que Jésus a mangé la Pâque le 14 Nisan et est mort le 15, les interprètes et les historiens qui reconnaissent l'authenticité du quatrième évangile ou du moins attribuent quelque valeur à ses données historiques, sont obligés d'accuser l'évangéliste d'une erreur, imputable à "une préoccupation dogmatique : il fait mettre Jésus en croix le 14 Nisan, à l'heure même où l'on immolait l'agneau pascal, parce qu'il voit un rapprochement à faire entre les deux actes." (Stapfer.)
Ou bien, pour maintenir l'exactitude de ses données chronologiques, ils doivent chercher à les interpréter de telle sorte qu'elles fixent, aussi bien que celles des synoptiques, le dernier repas de Jésus au 14 Nisan.
2° Ceci nous amène à faire un rapide examen des passages de notre évangile, desquels on peut déduire la date que Jean assignait au dernier souper. Jean 12.1 "Six jours avant la Pâque Jésus arriva à Béthanie."
Cette arrivée ne put avoir lieu le samedi, car Jésus n'aurait pas fait un jour de sabbat le voyage de Jéricho à Béthanie. Elle doit être fixée au vendredi soir. Or, en comptant six jours depuis ce vendredi, Jean place au jeudi le commencement de la Pâque ; ce jeudi était donc, pour lui comme pour les premiers évangélistes, le 14 Nisan.
Voici le défaut de ce raisonnement : rien ne démontre que Jean ait compté le vendredi comme le premier des six Jours qu'il indique. Le contraire est aussi probable, car Jésus arrive sans doute vers le soir à Béthanie, et le sabbat commençait pour les Juifs le vendredi au coucher du soleil. Le passage invoqué ne tranche la question ni dans un sens ni dans l'autre.
- verset 1. Avant la fête de Pâque...Est-il naturel que Jean désigne ainsi la soirée du 14-15 Nisan, le moment du repas pascal, principal acte de la fête !
C'est en vain que l'on cite Nombres 28.16 et suivants, Lévitique 23.5 et suivants ; où la fête des pains sans levain semble ne commencer que le lendemain 16 Nisan. Dans ces passages mêmes, le 14 est appelé la Pâque, et d'ailleurs on mangeait des pains sans levain au repas pascal. Exode 12.8 ; Josué 5.10,11 et Matthieu 26.17 (voir la note) mettent hors de doute que la fête de Pâque commençait pour les Juifs avec la soirée du l4 Nisan.
- verset 29. Judas n'aurait pu "acheter ce dont on avait besoin pour la fête" dans cette soirée du 14, où toutes les familles étaient assemblées dans leurs demeures autour de l'agneau pascal. Les partisans du 14 Nisan répondent que, si nous étions au 13 Nisan, toute la journée du lendemain resterait pour ces emplettes et l'idée ne viendrait pas aux disciples que Jésus pût envoyer Judas les faire sur l'heure même.
- Jean 18.28 "Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger la Pâque." Ce passage est décisif aux yeux de la plupart des interprètes. Les Juifs n'avaient pas encore mangé l'agneau pascal ; ils s'apprêtaient à le manger le soir de ce jour. Ce jour était donc, d'après notre évangile, le 14 Nisan. Ceux qui le contestent sont obligés de donner à l'expression "manger la Pâque," le sens indéterminé de célébrer la fête de Pâque. Cette interprétation est peu probable, malgré les arguments spécieux dont on essaie de l'appuyer.
- Jean 19.14,31 "C'était la préparation de la Pâque, ce jour de sabbat était un grand jour." Le terme de "préparation," n'est pas seulement la désignation usuelle du vendredi veille du sabbat, (Marc 15.42) puisque l'évangéliste ajoute expressément "de la Pâque ;" de plus, si le sabbat du lendemain était "un grand jour," c'est qu'il coïncidait cette année-là avec le premier jour des pains sans levain, 15 Nisan.
L'interprétation naturelle de tous ces passages de notre évangile nous oblige donc à admettre que, d'après lui, Jésus a pris son dernier repas avec ses disciples le soir du 13 Nisan et est mort le 14 Nisan. Cette donnée constitue-t-elle une erreur ? Nullement. Elle nous paraît beaucoup plus vraisemblable que celle des synoptiques. La nuit du 14 au 15 Nisan avait tous les caractères d'un sabbat solennel. (Exode 12.16) Le Talmud confirme cette indication de la loi et mentionne parmi les actes défendus le port des armes, les séances de tribunal, le prononcé d'une sentence et les exécutions.
D'après Exode 12.22 ; Deutéronome 16.5-7, on ne pouvait quitter sa demeure ni, en tous cas, sortir de la ville pendant la nuit du repas pascal. Or Judas ne doute pas que Jésus ne se rende cette nuitlà, selon sa coutume, en Gethsémané ; la troupe qu'il y conduit est composée de serviteurs du sanhédrin qu'accompagnent même les sacrificateurs et des pharisiens, le sanhédrin s'assemble, délibère et prononce un jugement, peu avant le crucifiement, Simon de Cyrène revient des champs, où il avait travaillé, selon toute probabilité, Jésus est crucifié, il est vrai, par des soldats romains, mais les chefs juifs font toutes sortes de démarches peu compatibles avec la célébration de la fête.
Si nous étions le premier et grand jour de la fête de Pâque, leur conduite formerait un contraste étrange avec les scrupules du roi Hérode Agrippa, qui n'ose juger et exécuter Pierre pendant la fête. (Actes 12.3,4) Eux, qui firent si souvent à Jésus un crime de violer le sabbat, auraient ainsi oublié toutes les prescriptions de la loi qui assimilait le grand jour de Pâque à un sabbat. Le fanatisme ne peut expliquer une telle attitude ; ils n'en sont du reste pas tellement dominés, puisqu'ils évitent d'entrer dans le prétoire, (Jean 18.28) réserve qui n'était pas de nature à disposer Pilate en leur faveur.
Ajoutons enfin qu'après la mort de Jésus, Joseph d'Arimathée achète un linceul, (Marc 15.46) et que les femmes renoncent à embaumer Jésus, parce que le sabbat approche. (Luc 23.56)
Tous ces faits semblent prouver que le jour de la mort de Jésus n'était pas un jour de fête. Or la plupart d'entre eux sont rapportés par le récit des synoptiques ; ceux-ci contredisent ainsi la date qu'ils assignent euxmêmes aux événements.
L'erreur qu'ils ont commise, sans en avoir conscience, s'explique par le fait que dans ce dernier souper avec ses disciples Jésus avait tenu à manger avec eux la Pâque (Luc 22.15) et qu'il s'était conformé au rituel de la cérémonie juive.
La tradition admit pour cette raison que le repas avait eu lieu au jour fixé par la loi. Elle perdit de vue que Jésus avait anticipé la célébration de la Pâque, circonstance secondaire dont le souvenir put fort bien s'effacer.
Que des narrations nées spontanément des besoins de la prédication et dont l'exactitude chronologique était le moindre souci, aient commis une erreur d'un jour en plaçant au 14 et au 15 Nisan des événements qui s'étaient accomplis le 13, et le 14, cela n'est nullement inadmissible.
Nos deux premiers évangiles n'ont-ils pas placé le repas de Béthanie "deux jours" avant la Pâque ? (Marc 14.1-9 ; Matthieu 26.6, note.) Si leurs rédacteurs et leurs premiers lecteurs ne se sont pas fait les objections que nous avons exposées ci-dessus, c'est qu'ils attribuaient au fanatisme ces violations de la loi commises par les autorités sacerdotales et y voyaient une aggravation du crime dont elles s'étaient rendues coupables en tuant le Messie.
L'erreur de Jean, au contraire, ne saurait être expliquée. Un défaut de mémoire est inadmissible de la part du disciple qui avait suivi les événements avec un calme courage et qui en demeure le principal témoin. Et l'on ne saurait sans injustice l'accuser d'avoir volontairement antidaté la mort de Jésus pour obéir à des préoccupations dogmatiques. Lui seul, au contraire, avait l'autorité nécessaire pour corriger la tradition qui s'était établie. S'il ne la rectifie pas en termes plus exprès, c'est qu'une telle rectification ne s'accordait pas avec le caractère de sa narration. Il lui suffisait, par les détails de celle-ci, de replacer les faits à leur vraie date.
Objectera-t-on à cette date que Jésus ne pouvait se séparer de son peuple et déroger à la coutume établie par la loi en célébrant le repas pascal la veille du jour fixé ? Mais celui qui se proclamait "le Seigneur du sabbat" ne pouvait-il se permettre cette légère infraction au rituel pascal, au moment surtout où il allait lui substituer un rite nouveau ? Il était du reste excommunié ainsi que ses disciples, les sacrificateurs auraient refusé d'immoler pour lui un agneau dans le temple. Il était obligé de célébrer cette Pâque d'une manière indépendante : c'est ce qui le conduisit à l'anticiper.
Cette anticipation n'est elle pas indiquée dans le message qu'il envoie au propriétaire de la chambre haute ? "Mon temps est proche ; que je fasse la Pâque chez toi avec mes disciples." (Matthieu 26.18)
Comme le remarque M. Godet, "la seule relation satisfaisante à établir entre ces deux propositions est celle-ci : il faut que je me hâte, car demain ce sera trop tard ; je ne serai plus là, fais donc en sorte que je puisse manger immédiatement la Pâque chez toi (verbe au présent)."
Le disciple bien-aimé nous fait lire dans le cœur de son Maître, il peint en quatre traits les circonstances extérieures et intérieures au milieu desquelles Jésus s'abaissa jusqu'à laver les pieds de ses disciples. Premier trait : Jésus allait accomplir cet acte sachant que son heure était venue, cette heure solennelle, suprême, dont notre évangile parle si Souvent. (Jean 7.30 ; 8.20 ; 12.23) Jésus savait que cette heure était celle de ses souffrances et de sa mort ; mais il savait aussi que ce sombre défilé le faisait passer de ce monde au Père. Second trait : cette pensée si douce de quitter ce monde agité et hostile pour rentrer dans le sein de l'amour éternel, était inséparable d'une autre pensée, celle qu'il allait quitter les siens ses chers disciples, qu'il avait toujours aimés, auxquels il avait donné tant de preuves de cet amour. Or, sachant qu'il les laissait dans le monde où ils étaient, exposés à tant de dangers et de souffrances, il les aima jusqu'à la fin, (Marc 13.13) ou mieux : au plus haut degré (Weiss). M. Godet traduit : "Il acheva de leur témoigner tout son amour." Et il va leur en donner le témoignage le plus émouvant. Chaque disciple de Jésus peut aussi recueillir dans son cœur cette parole comme une précieuse promesse que son Sauveur l'aimera jusqu'à la fin.
Christ lave les pieds des disciples. (Jean 13:1-17)
Notre Seigneur Jésus « possède » Son peuple ici-bas ; Il a racheté les Siens, Il a payé cher et Il les a mis à part, pour Lui-même ; Ses enfants se consacrent à Lui, constituant ainsi un peuple à part.La trahison de Judas est prédite. (Jean 13:18-30)
Christ commande à Ses disciples de « s'aimer les uns les autres ». (Jean 13:31-38)
Ceux que Christ a choisi, Il les aime « jusqu'à la fin », jusqu’au bout, (verset Jean 13:1*). Rien ne peut séparer un véritable croyant de l'amour de Christ. Nous ne savons pas quand notre heure sonnera, veillons donc constamment à nous préparer pour cet instant solennel. Nous ne pouvons pas dire par quelles voies le diable s’attaque au cœur de l’homme. Au vu de certains péchés et de la tentation tellement insidieuse qui conduisent à la déchéance, le monde et la chair, il est clair que tous ces maux viennent directement de Satan.
Jésus lava les pieds de Ses disciples, afin de nous apprendre à estimer qu’aucun acte ne peut nous abaisser, quand nous cherchons à promouvoir la Gloire de Dieu et le bien de nos frères. Nous devons nous appliquer dans l’exercice de notre devoir, et nous devons mettre de côté tout ce qui pourrait nous entraver dans ce sens.
Christ a lavé les pieds de ses disciples afin de leur signifier toute la valeur de la purification spirituelle de l'âme, polluée par le péché. Notre Seigneur Jésus accomplit de nombreuses actions dont certaines ne furent pas comprises immédiatement par Ses propres disciples ; ils allaient les comprendre plus tard...
Ce texte témoigne de la tendresse qui émane de cette scène, qui pouvait paraître pour le moins insolite, (Jésus lavant les pieds de Ses disciples). Quand on rejette l’offre de l'évangile, sous prétexte qu’il est trop parfait pour nous, ou que cette bonne nouvelle ne soit pas entièrement véridique, on ne fait pas preuve d'humilité, mais d'incrédulité.
Uniquement ceux qui sont spirituellement lavés par Christ, ont une part avec Lui. Ceux qui Lui appartiennent et qu'Il sauve, sont alors justifiés et sanctifiés. Pierre a fait plus que de se soumettre : il demanda à être lavé par Christ. L’apôtre désirait bénéficier pleinement de la Grâce purificatrice du Seigneur Jésus : il Lui demanda de lui laver non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête !
Ceux qui désirent vraiment être sanctifiés, désirent l'être totalement, pour que leur être entier soit rendu pur. Quand le véritable croyant reçoit Christ en tant que Sauveur, il est lavé de ses péchés. Il faut remarquer quel soin journalier doivent observer ceux qui sont justifiés par le moyen de la Grâce : ils doivent « laver spirituellement » leurs pieds, se purifier de leur culpabilité journalière et de toute souillure. Cette pensée devrait nous rendre plus prudents !
Le fait d’avoir été pardonné par le Seigneur devrait nous fortifier dans notre lutte contre la tentation journalière. Quand on rencontre des hypocrites, cela ne doit pas nous surprendre ni nous faire chuter spirituellement.
Observons la leçon que Christ nous enseigne dans ce texte ; nos devoirs sont mutuels : nous devons à la fois accepter l'aide de nos frères comme aussi leur offrir la nôtre. Quand nous voyons avec quelle humilité notre Maître traita Ses disciples, nous ne pouvons que fuir toute attitude personnelle arrogante. Malgré la conduite hostile de Ses ennemis, notre Seigneur fit preuve du même Amour, quand on Le voit traiter ainsi Ses disciples et quand Il s'offrit en rançon sur la croix. Cet Amour toujours présent !
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.