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2
Vous savez que la fête de la Pâque aura lieu dans deux jours. C’est alors que le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié.
3
À cette même heure, les chefs des prêtres et les anciens du peuple se rassemblèrent dans la cour du grand-prêtre Caïphe,
4
et ils prirent en commun la décision de s’emparer de Jésus par ruse pour le faire mourir. —
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Il ne faut, en tout cas, rien faire pendant la fête, disaient-ils, sinon nous risquons de provoquer un soulèvement parmi le peuple.
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Finalement, il rejoignit ses disciples et leur dit : — Vous dormez encore et vous vous reposez. Le moment est venu où le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
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et apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. D’ailleurs, soyez-en persuadés : je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu’à la fin du monde. :::::
1
On était à deux jours des fêtes de la Pâque et des pains sans levain. Les grands-prêtres et les interprètes de la loi cherchaient par quel moyen ils pourraient s’emparer de Jésus et le faire disparaître.
2
Car ils se disaient : « Il ne faut surtout pas l’arrêter pendant les jours de fête, sinon nous risquons de provoquer un soulèvement populaire ».
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Lorsque le temps approcha où Jésus devait quitter ce monde pour être enlevé au ciel, il prit courageusement la ferme résolution de se rendre à Jérusalem.
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Mais Jésus leur répondit : — Allez, vous pouvez dire de ma part à ce renard : « Aujourd’hui, je chasse des démons et je guéris des malades. Demain, je ferai de même et après-demain, j’aurai achevé ma tâche.
33
Mais il faut que je poursuive ma route aujourd’hui, demain et après-demain, car il est impensable qu’un prophète soit mis à mort ailleurs qu’à Jérusalem ! »
1
On était à quelques jours de la fête « des pains sans levain », appelée la Pâque.
2
Les grands-prêtres et les interprètes de la loi n’avaient plus qu’une pensée : se défaire de Jésus. Ils cherchaient le moyen de le supprimer, mais ils avaient peur du peuple.
53
Chaque jour, j’étais au milieu de vous dans la cour du temple, et personne n’a mis la main sur moi. Mais maintenant que règne l’obscurité, c’est votre heure. Vous avez pour vous la puissance des ténèbres.
4
On était à quelques jours de la fête juive de la Pâque.
6
Jésus leur répondit : — Le moment favorable n’est pas encore venu pour moi, contrairement à vous, pour qui tous les moments se valent et toutes les occasions sont bonnes.
30
Alors, plusieurs essayèrent de l’arrêter, mais personne ne réussit à mettre la main sur lui, parce que le moment n’était pas encore venu.
20
Jésus parla ainsi pendant qu’il enseignait dans la cour du temple près des troncs à offrandes, et personne n’essaya de l’arrêter, parce que l’heure fixée pour cela n’était pas encore venue.
9
N’y a-t-il pas douze heures dans la journée ? répondit Jésus. Si l’on marche pendant le jour, on ne bute pas contre les obstacles, parce qu’on voit clair.
10
Mais si l’on se promène de nuit, on trébuche parce qu’il n’y a plus de lumière.
55
Comme la Pâque juive approchait, beaucoup de gens de tout le pays montaient à Jérusalem avant la fête pour se soumettre aux cérémonies rituelles de purification.
23
Celui-ci leur répondit : — L’heure est maintenant venue où le Fils de l’homme va entrer dans sa gloire.
1
C’était juste avant la fête pascale. Jésus savait que le moment était venu pour lui de quitter ce monde pour s’en aller auprès de son Père. C’est pourquoi il voulut donner aux siens, qui allaient rester dans ce monde, une preuve suprême de l’amour dont il les avait toujours aimés.
3
Jésus savait aussi que le Père avait remis entre ses mains le pouvoir suprême sur toutes choses, qu’il était venu d’auprès de Dieu et allait retourner vers lui.
34
Je vous donne une directive nouvelle : aimez-vous les uns les autres. Oui, tel est mon commandement : comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.
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Vous m’avez entendu dire que je pars, mais j’ai dit (aussi) que je reviendrai auprès de vous. Si vous m’aimiez vraiment, vous seriez tout heureux de savoir que je retourne auprès de mon Père, car le Père est bien plus grand que moi.
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Comme le Père m’a toujours aimé, moi aussi je vous ai aimés ; maintenez-vous donc dans mon amour.
10
Si vous observez ce que je vous ai prescrit, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi-même j’ai observé ce que mon Père m’a prescrit et je demeure dans son amour.
13
Celui qui sacrifie sa vie pour ses amis donne la preuve la plus convaincante de son amour, car personne ne peut avoir un amour plus grand.
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Mes amis, c’est vous, dans la mesure où vous faites ce que je vous commande.
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Mais maintenant, le moment est venu pour moi de retourner auprès de celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande où je vais.
6
Pourtant, à cause de ce que je vous ai dit, la tristesse a envahi vos cœurs.
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Mais, et c’est la pure vérité que je vais vous dire, si je m’en vais, c’est pour votre avantage. En effet, si je ne m’en allais pas, le Conseiller divin ne viendrait pas vers vous. Il est donc préférable pour vous de me voir partir, car alors, je vous l’enverrai.
28
C’est vrai, je suis sorti de chez mon Père et je suis venu dans le monde. Maintenant, je quitte de nouveau le monde et je retourne auprès du Père. —
1
Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et pria :
— Ô mon Père, le moment est venu : fais apparaître la gloire de ton Fils, pour qu’à son tour, le Fils fasse connaître ta gloire,
5
Et maintenant, ô Père, revêts-moi de gloire en ta présence, rends-moi cette gloire que j’avais déjà auprès de toi avant le commencement du monde.
9
Je te prie pour eux. Je ne te prie pas pour le reste des hommes, mais pour ceux que tu m’as confiés parce qu’ils t’appartiennent.
10
Car tout ce qui est à moi t’appartient, comme tout ce qui est à toi m’appartient. Ma gloire (divine) leur est apparue, elle rayonne en eux.
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Bientôt, je ne serai plus dans ce monde, je suis sur le point de retourner auprès de toi, mais eux, ils vont rester dans le monde. Père saint, maintiens-les attachés à ta personne dont tu m’as donné de partager les perfections, pour qu’ils soient un comme nous le sommes.
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À présent, je retourne auprès de toi, et je dis tout cela pendant que je suis encore dans ce monde, pour qu’ils possèdent en eux cette joie qui est la mienne, et qu’elle remplisse tout leur être.
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Je leur ai transmis ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils ne lui appartiennent pas, ils lui sont étrangers comme je le suis moi-même.
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Ils n’appartiennent pas au monde, aussi peu que moi-même je lui appartiens.
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Je leur ai révélé qui tu étais et je continuerai à te faire connaître, pour que l’amour que tu m’as témoigné les remplisse et que moi-même je vive en eux.
4
Jésus, qui savait tout ce qui allait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : — Qui cherchez-vous ?
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Mais dans tous ces combats, celui qui nous a tant aimés est près de nous ; avec lui nous restons vainqueurs et nous allons de victoire en victoire.
8
Lui-même, d’ailleurs, vous donnera force et persévérance jusqu’au bout ; il se portera garant pour vous : vous n’aurez alors à redouter ni accusation ni reproche au jour de son retour.
25
Pour les maris, cela implique qu’ils portent à leur épouse le même amour que celui dont le Christ a aimé l’Église. Il s’est sacrifié pour elle
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afin de l’amener à une vie pure et sainte. C’est pour cela qu’il l’a mise à part, consacrée, purifiée, lavée à grandes eaux en lui donnant sa parole.
6
Le Christ, par contre, est fidèle en tant que Fils, placé à la tête de sa propre maison. Et cette maison, c’est nous qui la constituons, si nous maintenons sans défaillir, ferme et inébranlable jusqu’à la fin, l’espérance joyeuse de la gloire future, étant toujours prêts à en témoigner hardiment.
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Car nous sommes les compagnons du Christ ; nous avons part à toutes ses richesses, à condition de maintenir inébranlables jusqu’au bout, notre confiance initiale et notre assurance des premiers jours.
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Mais nous désirons que chacun de vous fasse preuve du même zèle pour affermir ses convictions jusqu’au moment où vous verrez la réalisation de votre espérance.
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C’est pourquoi, rassemblez vos pensées et vos énergies, tenez-vous prêts à avancer et à agir. Soyez sobres et vigilants, gardez le contrôle de vous-mêmes. Tournez toute votre espérance vers la grâce qui vous sera accordée le jour où Jésus-Christ apparaîtra.
19
Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier.
5
et de la part de Jésus-Christ, le témoin entièrement digne de foi, le premier qui se soit relevé d’entre les morts, le souverain qui régit tous les rois de la terre.
Le Fils de Dieu et les siens.
Jésus lave les pieds des disciples et éloigne Judas.
Chapitre 13.
1 à 20 Le lavement des pieds.
Les mots : avant la fête de Pâque ne renferment qu'une indication vague de la date du dernier souper (verset 2) que Jésus fit avec ses disciples, et par conséquent de sa mort, qui eut lieu le lendemain.
Comme nous abordons, avec le Jean 13, le récit de la Passion du Sauveur, c'est ici le lieu de donner une vue d'ensemble de cette question chronologique, l'une des plus obscures que soulève l'histoire évangélique. La tradition unanime désigne le vendredi comme le jour où Jésus mourut.
L'incertitude commence quand il s'agit de déterminer les relations de cet événement avec la Pâque juive et de fixer le jour du mois où il eut lieu.
Les uns, se fondant sur les données, à leurs yeux inattaquables, des synoptiques, disent que Jésus prit le dernier repas avec ses disciples le soir du 14 Nisan, à l'heure où tous les Juifs mangeaient l'agneau pascal, et qu'il mourut sur la croix le 15 Nisan le grand jour de la fête de Pâque.
Les autres, s'appuyant sur des indications du quatrième évangile qui ne leur paraissent pas susceptibles d'être détournées de leur sens premier et naturel, estiment que le dernier repas eut lieu le soir du 13 Nisan et que Jésus est mort le 14.
La discussion remonte aux premiers siècles. Elle fut compliquée, dès l'origine, par une polémique d'ordre liturgique entre les Eglises d'Occident et celles d'Asie Mineure, connue sous le nom de dispute pascale. (Voir introduction, p. 39.) Nous ne reviendrons pas sur cette dispute, car, de l'avis même des défenseurs de la chronologie des synoptiques, elle ne fournit pas d'argument péremptoire pour décider à quelle date Jean s'est arrêté dans son évangile.
Ce débat divise les savants les plus compétents. Olshausen, Tholuck, Wieseler, Ebrard, Hengstenberg, Riggenbach, Lange, MM. Luthardt, Keil, Zahn se prononcent pour le 14-15 Nisan, et estiment généralement pouvoir accorder avec cette date les données du quatrième évangile.
La date du 13-l4 Nisan est adoptée par de Wette, Lücke, Bleek, Néander, Meyer, MM. Weiss, Beyschlag, Godet, Chastand.
1° En faveur de la date du 14-15 Nisan, on invoque les passages suivants : Matthieu 26.17 "Le premier jour des pains sans levain (14 Nisan), les disciples s'approchèrent de Jésus, en disant : Ou veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?"
- Marc 14.12 "Et le premier jour des pains sans levain, quand on immolait la Pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ?"
- Luc 22.7 "Or, le jour des pains sans levain arriva, dans lequel devait être immolée la Pâque."
Il ne peut y avoir aucune hésitation sur la date, clairement indiquée par ces passages. Or les données des synoptiques ont une valeur très grande à cause des rapports du premier évangile avec l'apôtre dont il porte le nom, et de Marc avec l'apôtre Pierre. Du reste, les indications fournies par les trois premiers évangélistes ne sont pas des opinions individuelles : elles représentent la croyance de l'Eglise entière jusque vers l'an 80. Elles ont de plus pour elles leur vraisemblance.
Le dernier repas que Jésus prit avec ses disciples fut le repas pascal des Juifs. Cela ressort du récit des préparatifs dans les synoptiques et d'une parole telle que celle-ci : "J'ai ardemment désiré de manger cette Pâque avec vous avant que je souffre." (Luc 22.15)
Or Jésus ne pouvait prendre le repas pascal qu'à l'heure où tout Israël le prenait, le soir du 14 Nisan (commencement du 15). Les ordonnances de la loi étaient formelles. (Exode 12.6 et suivants, Lévitique 23.5,6 ; Nombres 28.16-18,Deutéronome 16.2,3)
L'agneau pascal devait être immolé dans le temple, et l'on ne procédait pas à ce sacrifice avant le jour fixé.
Admettant pour ces raisons, que Jésus a mangé la Pâque le 14 Nisan et est mort le 15, les interprètes et les historiens qui reconnaissent l'authenticité du quatrième évangile ou du moins attribuent quelque valeur à ses données historiques, sont obligés d'accuser l'évangéliste d'une erreur, imputable à "une préoccupation dogmatique : il fait mettre Jésus en croix le 14 Nisan, à l'heure même où l'on immolait l'agneau pascal, parce qu'il voit un rapprochement à faire entre les deux actes." (Stapfer.)
Ou bien, pour maintenir l'exactitude de ses données chronologiques, ils doivent chercher à les interpréter de telle sorte qu'elles fixent, aussi bien que celles des synoptiques, le dernier repas de Jésus au 14 Nisan.
2° Ceci nous amène à faire un rapide examen des passages de notre évangile, desquels on peut déduire la date que Jean assignait au dernier souper. Jean 12.1 "Six jours avant la Pâque Jésus arriva à Béthanie."
Cette arrivée ne put avoir lieu le samedi, car Jésus n'aurait pas fait un jour de sabbat le voyage de Jéricho à Béthanie. Elle doit être fixée au vendredi soir. Or, en comptant six jours depuis ce vendredi, Jean place au jeudi le commencement de la Pâque ; ce jeudi était donc, pour lui comme pour les premiers évangélistes, le 14 Nisan.
Voici le défaut de ce raisonnement : rien ne démontre que Jean ait compté le vendredi comme le premier des six Jours qu'il indique. Le contraire est aussi probable, car Jésus arrive sans doute vers le soir à Béthanie, et le sabbat commençait pour les Juifs le vendredi au coucher du soleil. Le passage invoqué ne tranche la question ni dans un sens ni dans l'autre.
- verset 1. Avant la fête de Pâque...Est-il naturel que Jean désigne ainsi la soirée du 14-15 Nisan, le moment du repas pascal, principal acte de la fête !
C'est en vain que l'on cite Nombres 28.16 et suivants, Lévitique 23.5 et suivants ; où la fête des pains sans levain semble ne commencer que le lendemain 16 Nisan. Dans ces passages mêmes, le 14 est appelé la Pâque, et d'ailleurs on mangeait des pains sans levain au repas pascal. Exode 12.8 ; Josué 5.10,11 et Matthieu 26.17 (voir la note) mettent hors de doute que la fête de Pâque commençait pour les Juifs avec la soirée du l4 Nisan.
- verset 29. Judas n'aurait pu "acheter ce dont on avait besoin pour la fête" dans cette soirée du 14, où toutes les familles étaient assemblées dans leurs demeures autour de l'agneau pascal. Les partisans du 14 Nisan répondent que, si nous étions au 13 Nisan, toute la journée du lendemain resterait pour ces emplettes et l'idée ne viendrait pas aux disciples que Jésus pût envoyer Judas les faire sur l'heure même.
- Jean 18.28 "Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger la Pâque." Ce passage est décisif aux yeux de la plupart des interprètes. Les Juifs n'avaient pas encore mangé l'agneau pascal ; ils s'apprêtaient à le manger le soir de ce jour. Ce jour était donc, d'après notre évangile, le 14 Nisan. Ceux qui le contestent sont obligés de donner à l'expression "manger la Pâque," le sens indéterminé de célébrer la fête de Pâque. Cette interprétation est peu probable, malgré les arguments spécieux dont on essaie de l'appuyer.
- Jean 19.14,31 "C'était la préparation de la Pâque, ce jour de sabbat était un grand jour." Le terme de "préparation," n'est pas seulement la désignation usuelle du vendredi veille du sabbat, (Marc 15.42) puisque l'évangéliste ajoute expressément "de la Pâque ;" de plus, si le sabbat du lendemain était "un grand jour," c'est qu'il coïncidait cette année-là avec le premier jour des pains sans levain, 15 Nisan.
L'interprétation naturelle de tous ces passages de notre évangile nous oblige donc à admettre que, d'après lui, Jésus a pris son dernier repas avec ses disciples le soir du 13 Nisan et est mort le 14 Nisan. Cette donnée constitue-t-elle une erreur ? Nullement. Elle nous paraît beaucoup plus vraisemblable que celle des synoptiques. La nuit du 14 au 15 Nisan avait tous les caractères d'un sabbat solennel. (Exode 12.16) Le Talmud confirme cette indication de la loi et mentionne parmi les actes défendus le port des armes, les séances de tribunal, le prononcé d'une sentence et les exécutions.
D'après Exode 12.22 ; Deutéronome 16.5-7, on ne pouvait quitter sa demeure ni, en tous cas, sortir de la ville pendant la nuit du repas pascal. Or Judas ne doute pas que Jésus ne se rende cette nuitlà, selon sa coutume, en Gethsémané ; la troupe qu'il y conduit est composée de serviteurs du sanhédrin qu'accompagnent même les sacrificateurs et des pharisiens, le sanhédrin s'assemble, délibère et prononce un jugement, peu avant le crucifiement, Simon de Cyrène revient des champs, où il avait travaillé, selon toute probabilité, Jésus est crucifié, il est vrai, par des soldats romains, mais les chefs juifs font toutes sortes de démarches peu compatibles avec la célébration de la fête.
Si nous étions le premier et grand jour de la fête de Pâque, leur conduite formerait un contraste étrange avec les scrupules du roi Hérode Agrippa, qui n'ose juger et exécuter Pierre pendant la fête. (Actes 12.3,4) Eux, qui firent si souvent à Jésus un crime de violer le sabbat, auraient ainsi oublié toutes les prescriptions de la loi qui assimilait le grand jour de Pâque à un sabbat. Le fanatisme ne peut expliquer une telle attitude ; ils n'en sont du reste pas tellement dominés, puisqu'ils évitent d'entrer dans le prétoire, (Jean 18.28) réserve qui n'était pas de nature à disposer Pilate en leur faveur.
Ajoutons enfin qu'après la mort de Jésus, Joseph d'Arimathée achète un linceul, (Marc 15.46) et que les femmes renoncent à embaumer Jésus, parce que le sabbat approche. (Luc 23.56)
Tous ces faits semblent prouver que le jour de la mort de Jésus n'était pas un jour de fête. Or la plupart d'entre eux sont rapportés par le récit des synoptiques ; ceux-ci contredisent ainsi la date qu'ils assignent euxmêmes aux événements.
L'erreur qu'ils ont commise, sans en avoir conscience, s'explique par le fait que dans ce dernier souper avec ses disciples Jésus avait tenu à manger avec eux la Pâque (Luc 22.15) et qu'il s'était conformé au rituel de la cérémonie juive.
La tradition admit pour cette raison que le repas avait eu lieu au jour fixé par la loi. Elle perdit de vue que Jésus avait anticipé la célébration de la Pâque, circonstance secondaire dont le souvenir put fort bien s'effacer.
Que des narrations nées spontanément des besoins de la prédication et dont l'exactitude chronologique était le moindre souci, aient commis une erreur d'un jour en plaçant au 14 et au 15 Nisan des événements qui s'étaient accomplis le 13, et le 14, cela n'est nullement inadmissible.
Nos deux premiers évangiles n'ont-ils pas placé le repas de Béthanie "deux jours" avant la Pâque ? (Marc 14.1-9 ; Matthieu 26.6, note.) Si leurs rédacteurs et leurs premiers lecteurs ne se sont pas fait les objections que nous avons exposées ci-dessus, c'est qu'ils attribuaient au fanatisme ces violations de la loi commises par les autorités sacerdotales et y voyaient une aggravation du crime dont elles s'étaient rendues coupables en tuant le Messie.
L'erreur de Jean, au contraire, ne saurait être expliquée. Un défaut de mémoire est inadmissible de la part du disciple qui avait suivi les événements avec un calme courage et qui en demeure le principal témoin. Et l'on ne saurait sans injustice l'accuser d'avoir volontairement antidaté la mort de Jésus pour obéir à des préoccupations dogmatiques. Lui seul, au contraire, avait l'autorité nécessaire pour corriger la tradition qui s'était établie. S'il ne la rectifie pas en termes plus exprès, c'est qu'une telle rectification ne s'accordait pas avec le caractère de sa narration. Il lui suffisait, par les détails de celle-ci, de replacer les faits à leur vraie date.
Objectera-t-on à cette date que Jésus ne pouvait se séparer de son peuple et déroger à la coutume établie par la loi en célébrant le repas pascal la veille du jour fixé ? Mais celui qui se proclamait "le Seigneur du sabbat" ne pouvait-il se permettre cette légère infraction au rituel pascal, au moment surtout où il allait lui substituer un rite nouveau ? Il était du reste excommunié ainsi que ses disciples, les sacrificateurs auraient refusé d'immoler pour lui un agneau dans le temple. Il était obligé de célébrer cette Pâque d'une manière indépendante : c'est ce qui le conduisit à l'anticiper.
Cette anticipation n'est elle pas indiquée dans le message qu'il envoie au propriétaire de la chambre haute ? "Mon temps est proche ; que je fasse la Pâque chez toi avec mes disciples." (Matthieu 26.18)
Comme le remarque M. Godet, "la seule relation satisfaisante à établir entre ces deux propositions est celle-ci : il faut que je me hâte, car demain ce sera trop tard ; je ne serai plus là, fais donc en sorte que je puisse manger immédiatement la Pâque chez toi (verbe au présent)."
Le disciple bien-aimé nous fait lire dans le cœur de son Maître, il peint en quatre traits les circonstances extérieures et intérieures au milieu desquelles Jésus s'abaissa jusqu'à laver les pieds de ses disciples. Premier trait : Jésus allait accomplir cet acte sachant que son heure était venue, cette heure solennelle, suprême, dont notre évangile parle si Souvent. (Jean 7.30 ; 8.20 ; 12.23) Jésus savait que cette heure était celle de ses souffrances et de sa mort ; mais il savait aussi que ce sombre défilé le faisait passer de ce monde au Père. Second trait : cette pensée si douce de quitter ce monde agité et hostile pour rentrer dans le sein de l'amour éternel, était inséparable d'une autre pensée, celle qu'il allait quitter les siens ses chers disciples, qu'il avait toujours aimés, auxquels il avait donné tant de preuves de cet amour. Or, sachant qu'il les laissait dans le monde où ils étaient, exposés à tant de dangers et de souffrances, il les aima jusqu'à la fin, (Marc 13.13) ou mieux : au plus haut degré (Weiss). M. Godet traduit : "Il acheva de leur témoigner tout son amour." Et il va leur en donner le témoignage le plus émouvant. Chaque disciple de Jésus peut aussi recueillir dans son cœur cette parole comme une précieuse promesse que son Sauveur l'aimera jusqu'à la fin.
Christ lave les pieds des disciples. (Jean 13:1-17)
Notre Seigneur Jésus « possède » Son peuple ici-bas ; Il a racheté les Siens, Il a payé cher et Il les a mis à part, pour Lui-même ; Ses enfants se consacrent à Lui, constituant ainsi un peuple à part.La trahison de Judas est prédite. (Jean 13:18-30)
Christ commande à Ses disciples de « s'aimer les uns les autres ». (Jean 13:31-38)
Ceux que Christ a choisi, Il les aime « jusqu'à la fin », jusqu’au bout, (verset Jean 13:1*). Rien ne peut séparer un véritable croyant de l'amour de Christ. Nous ne savons pas quand notre heure sonnera, veillons donc constamment à nous préparer pour cet instant solennel. Nous ne pouvons pas dire par quelles voies le diable s’attaque au cœur de l’homme. Au vu de certains péchés et de la tentation tellement insidieuse qui conduisent à la déchéance, le monde et la chair, il est clair que tous ces maux viennent directement de Satan.
Jésus lava les pieds de Ses disciples, afin de nous apprendre à estimer qu’aucun acte ne peut nous abaisser, quand nous cherchons à promouvoir la Gloire de Dieu et le bien de nos frères. Nous devons nous appliquer dans l’exercice de notre devoir, et nous devons mettre de côté tout ce qui pourrait nous entraver dans ce sens.
Christ a lavé les pieds de ses disciples afin de leur signifier toute la valeur de la purification spirituelle de l'âme, polluée par le péché. Notre Seigneur Jésus accomplit de nombreuses actions dont certaines ne furent pas comprises immédiatement par Ses propres disciples ; ils allaient les comprendre plus tard...
Ce texte témoigne de la tendresse qui émane de cette scène, qui pouvait paraître pour le moins insolite, (Jésus lavant les pieds de Ses disciples). Quand on rejette l’offre de l'évangile, sous prétexte qu’il est trop parfait pour nous, ou que cette bonne nouvelle ne soit pas entièrement véridique, on ne fait pas preuve d'humilité, mais d'incrédulité.
Uniquement ceux qui sont spirituellement lavés par Christ, ont une part avec Lui. Ceux qui Lui appartiennent et qu'Il sauve, sont alors justifiés et sanctifiés. Pierre a fait plus que de se soumettre : il demanda à être lavé par Christ. L’apôtre désirait bénéficier pleinement de la Grâce purificatrice du Seigneur Jésus : il Lui demanda de lui laver non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête !
Ceux qui désirent vraiment être sanctifiés, désirent l'être totalement, pour que leur être entier soit rendu pur. Quand le véritable croyant reçoit Christ en tant que Sauveur, il est lavé de ses péchés. Il faut remarquer quel soin journalier doivent observer ceux qui sont justifiés par le moyen de la Grâce : ils doivent « laver spirituellement » leurs pieds, se purifier de leur culpabilité journalière et de toute souillure. Cette pensée devrait nous rendre plus prudents !
Le fait d’avoir été pardonné par le Seigneur devrait nous fortifier dans notre lutte contre la tentation journalière. Quand on rencontre des hypocrites, cela ne doit pas nous surprendre ni nous faire chuter spirituellement.
Observons la leçon que Christ nous enseigne dans ce texte ; nos devoirs sont mutuels : nous devons à la fois accepter l'aide de nos frères comme aussi leur offrir la nôtre. Quand nous voyons avec quelle humilité notre Maître traita Ses disciples, nous ne pouvons que fuir toute attitude personnelle arrogante. Malgré la conduite hostile de Ses ennemis, notre Seigneur fit preuve du même Amour, quand on Le voit traiter ainsi Ses disciples et quand Il s'offrit en rançon sur la croix. Cet Amour toujours présent !
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.